Ne pas confondre : "Faire l'Histoire" et "Faire des histoires".

  • Faire l'Histoire, c'est marquer l'Histoire de son empreinte, créer un événement qui sera à l'avenir considéré comme digne de mémoire, et, à ce titre étudié et relaté par les historiens,

On dit par exemple : "Participer à la marche blanche du 20 octobre 1996 à Bruxelles (Belgique), c'était incontestablement faire l'Histoire".

  • tandis que faire des histoires, c'est - bien plus trivialement - créer de l'embarras, des problèmes, faire un scandale, un esclandre.

On dit par exemple : "Avec ce qu'il a bu, nous ferions mieux de partir sans tarder avant qu'il ne fasse des histoires".

Ne dites pas : "Ça fait désordre" !

Mais, selon le contexte, : "Cela dépareille l'ensemble", "Cela manque de sérieux (ou de professionnalisme)", "C'est déplacé" ou "Cela fait mauvaise impression" !

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Ne dites pas : "Ça la fout mal" !

Mais plutôt : "Cela fait mauvais effet" !

Ne dites pas : "Cela fait de l'argent" ou "Se faire de l'argent" !

Mais plutôt :

  • "Cela représente une somme conséquente",
  • ou "Gagner de l'argent" !

"La course à l'échalote" ou "Faire la course à l'échalote".

Cette expression désigne :

  • au sens propre, un jeu ou une brimade enfantine consistant à pousser un camarade en le tenant d’une main par le col et de l’autre par le fond du pantalon,
  • au sens figuré, forcer quelqu’un à partir en le tenant d’une main par le col et de l’autre par le fond du pantalon,
  • et, par extension, une fuite ou une débandade, chasser ou faire s’enfuir quelqu’un.

On ne dit pas : "Faire des griefs" !

Comme l'a malheureusement déclaré Catherine Nayl, directrice de l'information de France Inter, le 25 janvier 2019, au micro d'Emmanuelle Daviet dans l'émission radiophonique "Le rendez-vous de la médiatrice", se félicitant de ce que les auditeurs prenaient la peine de contacter ses journalistes afin de leur faire part de leurs reproches concernant la couverture médiatique du mouvement des "Gilets jaunes", souvent jugée abusive.

Mais : "Faire grief" ou "Faire part de griefs" !

En raison de son niveau de responsabilité, du domaine dans lequel elle travaille (l'information), de ce qu'elle est une professionnelle du verbe, exerçant au plus haut niveau et donc, à ce titre, entourée d'une équipe de spécialistes de la communication dont certains l'aident à préparer ses interventions, ainsi que du cadre dans lequel elle a sorti cette formule (entretien préalablement préparé), je lui décerne sans hésiter mon label "Fâchés avec le français" !

On n'écrit pas : "Faire bonne chair" !

Mais : "Faire bonne chère" !

Cette locution verbale signifie bien manger, ripailler.

Les variantes "Faire petite chère" (ne pas bien manger) et "Faire grande chère" (bien se nourrir, offrir un grand repas, bien nourrir ses invités, bien vivre) sont sensiblement moins utilisées.

Ces trois locutions sont construites sur la base du mot "Chère", venant du latin "Cara" (visage, face), qui signifiait autrefois "visage" ou "bon accueil".

Mais l'expression "Faire bonne chère" n'a pris son sens actuel qu’au XVIIe siècle, le sens premier signifiant "Faire bonne figure" ou "Faire bon accueil".

Source : wiktionary.org