"Volubile" et "La volubilité".

J'aime beaucoup ces jolis mots du registre soutenu, qui signifient respectivement :

  • "Volubile" (adjectif) :
    • Qui parle beaucoup, très vite et avec aisance.

On dit par exemple : "J'ai eu toutes les peines du monde à interrompre mon interlocuteur tellement il était volubile !".

    • Se dit d'une plante dont la tige grêle, parfois très longue, s'enroule autour des corps voisins : branches, troncs, pergolas, grillages, câbles, etc..

Ce qui est par exemple le cas de la glycine :

Glycine
Glycine

Mais également du houblon :

Houblon
Houblon

Ou encore du liseron :

Liseron des champs
Liseron des champs
  • et "La volubilité" (substantif féminin) :
    • l'abondance, la rapidité et l'aisance de la parole.

On dit par exemple : "La volubilité de ma concierge n'est malheureusement pas sa qualité première".

    • mais pas le caractère volubile de certaines plantes.

Source : www.larousse.fr

"L'iconographie".

Ce mot désigne, selon le contexte :

  • l'étude des représentations figurées d'un sujet (peintures, sculptures, gravures) d'un sujet donné (personne, époque, évènenement, thème, lieu, civilisation, religion, etc.).

On dit par exemple : "Cet historien s'est spécialisé dans l'iconographie de la Guerre civile espagnole".

  • ces représentations elles-mêmes, répertoriées et classées.

On dit par exemple : "L'iconographie de la guerre du Vietnam est extrêmenent riche".

  • ou encore : l'ensemble des images et illustrations d'une publication (livre ou revue).

On dit par exemple : "L'iconographie de cet ouvrage consacré aux châteaux de la Loire est absolument remarquable".

Un "document iconographique" est donc une image, une gravure, un dessin, une caricature, une photographie, un graphique, etc.

Sources : www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Le sacerdoce" ou "Un sacerdoce".

Ce substantif masculin désigne :

  • au sens propre : la fonction ou "le ministère" exercé par un ecclésiastique,
  • et au sens figuré : une fonction présentant un caractère quasi religieux en raison du dévouement qu'elle exige.

On dit par exemple : "Je ne vous cache pas que ma fonction est un véritable sacerdoce : je n'ai pas pris de vacance depuis vingt ans et travaille plus de quinze heures par jour, six jours sur sept".

Source : wiktionary.org

"Le principat" et "Le dominat".

Ces deux substantifs masculins désignent les deux phases ou formes de gouvernement de l'Empire romain (24 av.J.-C. - 476) ; celui-ci ayant succédé à la Royauté romaine (753 – 509 av. J.-C.) et à la République romaine (509 – 27 av. J.-C.).

"Le principat"

Il s'agit du nom communément donné par les historiens de l'Antiquité au régime politique mis en place par Auguste et restant en vigueur dans l'Empire romain de -27 à 284 environ.

Le terme équivaut sensiblement à la notion d'empire, mais désigne tout particulièrement la nature du pouvoir et la position du monarque romain ; premier des citoyens de la cité, surpassant tous les autres par son prestige et son autorité, son inspiration divine et sa puissance agissante.

Il est mis en place par Auguste, sous couvert de restaurer la République et de maintenir les institutions existantes. Sous le principat il y a donc toujours un Sénat, des consuls, des préteurs, et des édiles (lesquels disparaîtront cependant vers le règne de Alexandre Sévère). Mais si les apparences de la République sont maintenues, le pouvoir passe entre les mains de l'empereur.

La seule existence légale de ce dernier est son titre : il est "Princeps senatus", c'est-à-dire "Prince du Sénat. Dans les faits le princeps est le premier sénateur, auparavant nommé par les censeurs, à parler au Sénat. C'est pourquoi on peut appeler l'empereur "Prince", et c'est aussi pourquoi cette période est appelée "Principat".

L'empereur assure également la fonction de "Pontifex maximus", c'est-à-dire "Grand pontife" ; le plus haut sacerdoce dans l'organisation religieuse des Romains.

"Le dominat"

Le terme vient du latin "dominus" (le "maître") : l'Empereur est l'homme devant lequel les habitants de l'empire ne sont considérés que comme des esclaves. À cette époque apparaissent en effet pour la première fois sur les pièces et dans la titulature impériale les mots "Dominus noster" ("notre maître").

Le Dominat est la seconde des deux phases ou formes de gouvernement de l'Empire romain, qui dura de 285 environ à 476, date officielle de la chute de l'Empire d'Occident.

La première phase du gouvernement impérial, le Principat, se termine avec la Crise du troisième siècle (de 235 à 285), qui voit Dioclétien s'auto-proclamer Empereur.

S'écartant des formes républicaines, plus ou moins respectée depuis Auguste, et donc en vigueur durant les trois premiers siècles de l'Empire, Dioclétien et ses successeurs adoptent un style de gouvernement plus influencé par la vénération des potentats orientaux de l'Égypte et de la Perse antiques que par la collégialité civique qui régnait au sein de la classe gouvernante durant la République romaine.

Pour Dioclétien, l'Empereur est ainsi le fils de Jupiter (le dieu souverain romain, gouvernant la terre et le ciel, ainsi que tous les êtres vivants s'y trouvant... pas Emmanuel Macron !) et son pouvoir se trouve légitimé non plus par le Sénat ou par le Peuple mais directement par les Dieux.

C'est également sous le Dominat que se développe la sacralisation de l'Empereur, visible par exemple dans le cérémonial qu'il fallait observer durant une entrevue avec lui : plusieurs génuflexions, embrasser la pourpre impériale... ce qu'un Romain de la République n'aurait jamais supporté.

On voit par ailleurs apparaître durant cette période une véritable cour impériale. Le Palais impérial (ou palais sacré) possède un grand nombre d'esclaves, hiérarchisés (au sommet se trouve le "Primicier de la Chambre Sacrée"), mais également des courtisans, au sens moderne du terme.

Enfin, l'administration impériale, relativement légère sous le principat libéral d'inspiration augustéenne, se trouve agrandie, ses attributions s'étendent. Son poids devient de plus en plus lourd pour les peuples administrés, tant financièrement que moralement. On assiste à la naissance d'une véritable bureaucratie au sens moderne du terme.

Les historiens contemporains considèrent la transition du Principat au Dominat comme un moment difficilement identifiable. Ils le caractérisent plutôt comme une transformation subtile et graduée au cours de laquelle les réformes de Dioclétien, bien que marquantes, ne forment qu'un simple échelon.

Source : wikipedia.org

"Apotropaïque".

Cet adjectif très peu connu, il me semble, nous vient du grec "apotropein", qui signifie "détourner".

Il s'applique à ce qui conjure le mauvais sort, vise à détourner le danger et les influences maléfiques.

Un talisman, par exemple, en ce qu'il est censé prémunir contre le malheur la personne qui le porte, est un objet que l'on "apotropaïse" ; auquel on prête des "vertus apotropaïques".

"Objets apotropaïques"

On désigne ainsi les objets auxquels on attribue une "valeur apotropaïque", tels que par exemple :

  • l'"oeil apotropaïque" peint à la proue des bateaux dans l’Antiquité, ou encore dans certaines régions (par exemple bateaux de pêche grecs, jonques d'Extrême-Orient), destiné à protéger l’embarcation et les marins en repoussant les périls de la mer,
  • la main de Fatima en Afrique du Nord,
  • la médaille de saint Christophe, dans la voiture,
  • le fer à cheval,
  • le trèfle à quatre feuilles,
  • la patte de lapin,
  • la chouette clouée sur la porte de la grange,
  • une coccinelle arborant sept petits points,
  • ou les gargouilles, sur les églises et cathédrales.

"Attitudes apotropaïques"

  • Attitudes apotropaïques prudentes :
    • ne pas ouvrir le champagne trop tôt,
    • ne jamais allumer plus de deux cigarettes avec la même allumette ou la même flamme de briquet,
    •  ne pas marcher sous une échelle,
    • ne pas offrir un couteau,
    • etc.
  • et Attitudes apotropaïques superstitieuses :
    • croiser les doigts,
    • jeter une pièce dans une fontaine (comme la fontaine de Trevi, à Rome (Latium), en Italie) ou dans un puits à souhaits,
    • répandre du sel au-dessus de son épaule,
    • toucher du bois,
    • voir un arc-en-ciel,
    • voir une étoile filante,
    • etc.

Sources : wikipedia.org et wiktionary.org

"Un antiphonaire".

Un antiphonaire

Ce substantif masculin fort peu connu, il me semble, désigne : un recueil de chants liturgiques catholiques rassemblant les partitions grégoriennes des heures canoniales.

Les premiers antiphonaires remontent au temps du pape Grégoire Ier, au VIe siècle.

Différences avec le bréviaire :

  • L'antiphonaire contient les parties chantées de l'office, notées en notation neumatique,
  • il ne contient pas l'office des lectures,
  • et il ne contient que les rubriques du bréviaire spécifiques au chant.

Source : wikipedia.org

"L'ingéniorat".

Ce substantif masculin, peu employé à ma connaissance, et que je n'ai en tous cas découvert pour ma part que très récemment, grâce à un ami ingénieur, désigne : l'état d'ingénieur, la qualité d'une personne ayant un diplôme d'ingénieur.

On dit par exemple : "J'ai effectué mon ingéniorat en Algérie et ma thèse en France".

Source : www.universalis.fr

"Guttural", "Gutturale" ou "Gutturaux".

Cet adjectif du registre soutenu qualifie ce qui est relatif au gosier.

On parle par exemple de "Voix gutturale", afin de désigner une voix aux intonations rauques.

Ou de "Poches gutturales" chez le cheval, afin de désigner des cavités situées à l'arrière du pharynx.

Les poches gutturales du cheval

 

 

 

Les poches gutturales du cheval

 

 

 

 

 

 

Sources : École Nationale Vétérinaire de Toulouse et ararzi.passion.cheval.over-blog.com

"Nosocomial", "Nosocomiale", "Nosocomiales" ou "Nosocomiaux".

Cet adjectif qualifie une infection contractée dans un établissement de santé et non directement liée à l'affection pour laquelle le malade est hospitalisé.

Une infection est dite "nosocomiale" ou "hospitalière", si :

  • elle est absente lors de l'admission du patient à l'hôpital,
  • et qu'elle se développe 48 heures au moins après l'admission ou dans un délai supérieur à la période d’incubation.

C'est en effet ce délai qui permet de distinguer une infection d'acquisition communautaire d'une infection "nosocomiale".

Dans le cas d'ISO ou "Infections de Site Opératoire", l’infection est considérée comme nosocomiale si elle survient dans les trente jours suivant l’opération, et ce délai se prolonge jusqu'à un an s'il y a mise en place de matériel prothétique.

Autrement dit, toute infection survenant sur une cicatrice chirurgicale dans l'année suivant l'opération, même si le patient est sorti de l'hôpital, peut être considérée comme nosocomiale.

Sources : www.larousse.fr et wikipedia.org

"Un cuilleron".

Ce mot peu connu, je crois, désigne :

  • principalement : la partie creuse d'une cuillère,
  • mais également : une partie d'une arme à feu, également appelée "Feuille de sauge" (parce qu'elle en a la forme), "Paillette à ressort" ou "Ressort à baguette",
  • et enfin, chez certains insectes volants comme la mouche : une petite pièce membraneuse unie d'une part à la base de l'aile et de l'autre aux côtés du scutellum.

Source : wiktionary.org

"L'once" ou "Une once".

Ce joli petit mot mot peut avoir pas moins de six significations différentes:

    • une unité de mesure du poids du système impérial britannique valant 28,3495231 grammes.
    • un ancien poids valant la douzième partie de la livre romaine et pesant 27 grammes.
    • une ancienne unité de mesure du poids en France, valant 30,59 grammes. Elle formait la huitième partie du marc, ou la seizième partie de la livre de Paris.
    • l'unité de mesure du poids pour l'or, adoptée, depuis 1828, par la United States Mint (organisme gouvernemental qui produit et met en circulation les pièces de monnaie des États-Unis d'Amérique). L'once d'or vaut 31,104 grammes.
  • en numismatique, l'once est une ancienne monnaie d’or ayant eu cours en Espagne et en Amérique latine.
  • l'once est également, de manière très générale, une petite quantité de quelque chose.

On dit par exemple "Ne pas peser une once" ou "Ne pas avoir une once de".

Source : wikipedia.org

La "Métrologie" n'a rien à voir avec le temps qu'il fait et ne saurait être confondue avec la "Météorologie" !

Ces deux substantifs féminins paronymes ont en effet des significations radicalement différentes :

  • La "MéTROlogie" désigne en effet la science de la mesure.

Elle définit les principes et les méthodes permettant de garantir et maintenir la confiance envers les mesures résultant des processus de mesure.

Il s'agit d'une science transversale s'appliquant dans tous les domaines où des mesures quantitatives sont effectuées.

On peut distinguer, artificiellement, différents aspects de la métrologie pour faciliter sa compréhension :

    • la métrologie fondamentale, ou scientifique, qui vise à créer, développer et maintenir des étalons de référence reconnus,
    • la métrologie industrielle, la plus fréquente, qui permet de garantir les mesures, par exemple d'un processus de fabrication, souvent dans le cadre d'un contrôle qualité, lié à un système de gestion de la qualité,
    • et la métrologie légale, liée aux mesures sur lesquelles s'appliquent des exigences réglementaires.
  • Tandis que la "MéTÉOROlogie" désigne l'étude scientifique des phénomènes atmosphériques, ainsi que des météores (à ne pas confondre avec les... météorites !).

Cette science a ainsi pour objet l'étude des nuages, des précipitations ou du vent dans le but de comprendre comment ils se forment et évoluent en fonction des paramètres mesurés tels que la pression, la température et l'humidité.Il s'agit d'une discipline traitant principalement de la mécanique des fluides et de la thermodynamique mais qui fait usage de différentes autres branches de la physique, de la chimie et des mathématiques. Purement descriptive à l'origine, la météorologie est devenue un lieu d'application de ces disciplines. Pour ce faire elle doit s'appuyer sur un réseau cohérent d'observations. Le premier du genre - concernant un territoire multinational étendu - est apparu en 1854, sous la direction du français Le Verrier, qui établit un réseau européen de données atmosphériques fonctionnant de manière opérationnelle dès 1856.

La météorologie moderne permet d'établir des prévisions de l'évolution du temps en s'appuyant sur des modèles mathématiques à court comme à long terme, qui assimilent des données de nombreuses sources dont les stations, les satellites et les radars météorologiques.

Elle a des applications dans des domaines très divers comme les besoins militaires, la production d'énergie, les transports (aériens, maritimes et terrestres), l'agriculture, la médecine, la construction, la photographie aérienne ou le cinéma.

Enfin, la météorologie est également utilisée pour la prévision de la qualité de l'air.

Source : wikipedia.org