"Durer un bon moment" et "Passer un bon moment".

Attention : la locution nominale "Un bon moment" ne possède absolument pas la même signification dans ces deux locutions verbales.

Ce qui ne laisse pas de surprendre nos amis étrangers ainsi que nos jeunes enfants.

  • "Durer un bon moment" relève du registre familier et signifie : durer assez longtemps.

On dit par exemple : "Il n'y avait qu'une seule personne avant moi mais la consultation a duré un bon moment, je commençais à m'impatienter".

  • tandis que "Passer un bon moment" relève du langage courant et signifie : passer un moment agréable.

On dit par exemple : "Nous sommes restés à la maison et avons passé un bon moment en famille".

"Bon comme du bon pain" ou "Bon comme le bon pain".

Cette locution adjectivale relève du registre familier.

Et elle qualifie, au sens figuréune personne humainement bonne, gentille, généreuse, d'une grande bonté ; incapable de malveillance.

On dit par exemple : "Mon voisin est un brave homme, bon comme le bon pain".

Sources : wiktionary.org, www.francaisfacile.com et www.languefrancaise.net

"Tenir le bon bout".

Cette locution verbale qui ne manque pas d'interloquer nos amis étrangers ainsi que nos jeunes enfants relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : être en bonne position ; sur le chemin de la réussite, sur la bonne voie ; sur le point de réussir une mission, un parcours ; arriver au terme d'un projet entrepris.

On dit par exemple : "J'espère finir ma rédac avant le match de ce soir : je tiens le bon bout !".

Ou : "Ma fille aînée commence sa dernière année d'internat : elle tient le bon bout !".

Sources : www.larousse.fr, www.linternaute.fr, wikipedia.org et www.expressio.fr

Il n'est pas correct de dire "Bon appétit !" en début de repas !

On ne doit pas dire "Bon appétit !"

Surtout, retenez-le bien pour vos prochains repas : même si elle est extrêmement utilisée pour souhaiter un agréable déjeuner ou dîner, cette locution traditionnelle du registre populaire n'est pas polie. Et proscrite selon les usages des bonnes manières françaises.

Elle revient en effet à souhaiter à ses convives "Bon courage !" ou "Bonne chance !", comme si les mets concoctés paraissaient difficilement comestibles

Ou : "Bon parcours gastrique", en laissant entendre que leur digestion n'allait pas forcément être aisée.

Et c'est d'ailleurs ce qui explique qu'il existe si peu de façons de dire "Bon appétit" en français.

L'usage veut donc que l'on évite de dire "Bon appétit !" ou de répondre par la même devise lorsqu'elle nous est adressée ; "Merci !" ou "À toi aussi !"/"À  vous aussi !" étant des alternatives permettant de ne pas rompre avec "l'étiquette".

Source : www.lefigaro.fr Anne-Gabrielle Roland-Gosselin

"Un bon vent", "Quel bon vent vous amène ?" et "Bon vent !".

  • "Un bon vent" est une locution nominale désignant : un vent portant directement un navire à voile vers le point où les marins souhaitent se rendre.

Un voilier bénéficiant d'un bon vent

  • "Quel bon vent vous amène" est une expression relevant du registre familier et signifiant au sens figuré : quelle bon augure vous amène; qu'est-ce qui me vaut le plaisir de votre visite ?
  • et "Bon vent !" est une locution interjective signifiant, au sens figuré, selon le contexte :
    • au revoir ; bon voyage ; bonne route ; bonne chance !
    • ou, de façon péjorative, afin d'exprimer le soulagement ressenti au départ d’un importun : va-t'en ! ; casse-toi !

Sources : www.linternaute.fr et www.expressio.fr

"Mener à bon port" et "Arriver à bon port" ou "Parvenir à bon port".

Le port de Naples (Campanie) (Italie)

Ces deux locutions verbales appartiennent au langage courant et elles nous viennent bien évidemment du monde de la marine.

Elles signifient respectivement, au sens figuré et selon le contexte :

  • "Mener à bon port" :
    • mener à destination, à l'endroit souhaité.

On dit par exemple : "Je ne vous demande pas de battre des records de vitesse, mais simplement de mener ce camion à bon port".

    • ou : mener à son terme, sans encombre.

On dit par exemple : "Je sais que ce collaborateur mènera ce dossier à bon port".

  • et "Parvenir à bon port" :
    • arriver à destination, à l'endroit souhaité.

On dit par exemple : "J'espère que vous parviendrez à bon port sans trop de difficultés, malgré cette météorologie exécrable".

    • ou : atteindre son but ; atteindre l'objectif que l'on s'était fixé.

On dit par exemple : "Je me félicite de ce que cette enquête soit parvenue à bon port, malgré un contexte difficile".

Sources : www.expressio.fr et www.linternaute.fr

"Bon an, mal an".

J'aime assez cette locution adverbiale invariable, qui se prononce bone-an-mal-an.

Appartenant au langage courant, cette expression proverbiale signifie : en moyenne annuelle, l'un dans l'autre ; une fois effectuée la compensation entre les bonnes et les mauvaises années.

On dit par exemple : "Bon an, mal an, je récolte six à 7 tonnes de cerises".

Ou : "Bon an, mal, an, J'aime les mots attire désormais plusieurs millions de lecteurs par an".

Cette expression, qui daterait du XVIIe siècle, nous vient probablement du monde agricole, où l'exploitant doit tenir compte des années avec de bonnes récoltes ("Bon an"), comme des années de mauvaise récoltes ("Mal an") et effectuer une moyenne, s'il veut avoir une vision globale du rendement de son travail ou de ses terres.

Sources : www.linternaute.fr et wiktionary.org

Source : www.larousse.fr

"Voir d'un bon oeil" ou "Voir de bon oeil" et "Ne pas voir d'un bon oeil" ou "Ne pas voir de bon oeil" quelque chose ou quelqu'un.

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes corporels appartiennent au registre familier.

Et elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Voir d'un bon oeil" ou "Voir de bon oeil" quelque chose ou quelqu'un : apprécier favorablement, avoir à l’égard de quelque chose ou de quelqu'un, des dispositions favorables.

On dit par exemple : "Mon père voit d'un bon oeil mon choix de devenir avocat".

Ou : "La mairie voit de bon oeil l'arrivée de nouveaux habitants venus de la ville";

  • et "Ne pas voir d'un bon oeil" ou "Ne pas voir de bon oeil" quelque chose ou quelqu'un :

On dit par exemple : "Ce directeur d'usine ne voit pas d'un bon oeil les emplyés retardataires".

Ou : "On ne voyait généralement pas de bon oeil, autrefois, les personnes n'ayant pas fait leur service militaire".

Sources : wiktionary.org et dictionnaire.reverso.net

"À vot' bon coeur m'sieurs dames !" ou "À votre' bon coeur messieurs dames !"

Cette expression française en fome d'idiotisme corporel appartient au registre populaire (si elle est prononcée "À vot' bon coeur m'sieurs dames !") ou au registre familier.

Et elle est traditionnellement utilisée lorsque l'on fait appel à la générosité publique.

En particulier lorsque - étant mendiant ou venant d'effectuer une prestation artistique - on sollicite les passants ou les spectateurs en faisant la quête pour obtenir de l'argent.

"Bon sang de bois !" ou "Bon sang de bonsoir !".

J'adore ces expressions du registre familier et du registre désuet en forme d'interjection, qui marquent l'étonnement ou l'indignation.

Et que j'utilise régulièrement dans J'aime les mots.

On dit par exemple : "Je ne supporte plus les anglicismes bon sang de bois !".

Ou : "Bon sang de bonsoir : je n'en peux d'entendre ces tics de langage, ces mots, locutions ou expressions à la mode et ces pléonasmes à longueur de journée !".

L'origine de ces deux formules est très ancienne. Elle trouve même son origine au Moyen Âge, lorsqu'il existait de nombreux jurons comportant le nom de Dieu. Ce qui était par exemple le cas de "Par le sang de Dieu", "Nom de Dieu" ou "Bon sang de Dieu".

La mention de Dieu étant considérée comme blasphématoire par le clergé devenu extrêmement puissant au XVe siècle, le nom de Dieu a disparu, cédant la place à des formules du type "Palsambleu", "Bon sang de bois" ou "Bon sang de bonsoir", qui évitaient d'avoir à le prononcer.

"Bon sang de bois !" est un idiotisme botanique et un idiotisme corporel.

Et "Bon sang de bonsoir !" est un idiotisme corporel.

"Bon bout d'an" ou "Bon bout d'an et à l’an qué ven".

"Bon bout d'an !" sur fond de feu d'artifice nocturne

Voilà deux expressions typement marseillaises et provençales qui ne laissent pas de surprendre le nouvel arrivant ou le touriste !

Leurs significations respectives ne risquent pas en effet de se deviner toutes seules, puisqu'elles veulent dire :

  • "Bon bout d'an" : "Bonne fin d'année".
  • et "Bon bout d'an et à l’an qué ven" : "Bonne fin d'année et à l'an prochain" ("l'an qui vient").

Je me souviens encore de la tête que j'ai faite, fin 1999, lors de mon premier hiver à Aix-en-Provence (13), lorsque quelques premières personnes ont commencé à utiliser ces deux formules, durant la courte période située entre Noël et le jour de l'An !