"Nul n'est prophète en son pays".

J'aime beaucoup cette expression du langage courant en forme d'idiotisme religieux, qui daterait du XVIIe siècle.

D'origine biblique, elle signifie que le talent d'une personne est plus souvent reconnu à l'étranger que chez elle et que l'on a ordinairement moins de succès en son pays qu’ailleurs ; c’est parmi les siens, là où l'on vit, que l’on a le moins de chances d’être cru ou apprécié à sa vraie valeur, qu’on en impose le moins.

Il s'agit d'une paraphrase de la traduction des paroles prononcées par Jésus de Nazareth vers l’an 30, selon l’Évangile de Luc (4, 24) : "Mais, ajouta-t-il, je vous le dis en vérité, aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie".

Lorsque Jésus revint dans sa ville d'origine, Nazareth, tout le monde en effet se moquait de lui, et le considérait comme un simple fils de charpentier alors qu'il disait être le fils de Dieu.

Sources : wiktionary.org, www.linternaute.fr et www.expressio.fr

"Un son de cloche".

Cette locution nominale du langage courant en forme d'idiotisme religieux et d'idiotisme musical désigne, au sens figuré : une opinon ou un avis.

On dit par exemple : "Le patronat se réjouit de cette mesure gouvernementale qu'il juge excellente. Mais tout autre son de cloche du côté des syndicats, qui crient tous au scandale".

"Que diable !" et "Que diable".

Attention à la typographie et au point d'exclamation, qui permet de distinguer ces deux formules du registre désuet en forme d'idiotismes religieux :

  • "Que diable !" avec un point d'exclamation est en effet une locution adverbiale et une interjection servant à indiquer de l'impatience ou de l'irritation.

On dit par exemple : "Allons, allons : remuez-vous un peu, que diable !".

  • tandis que "Que diable" est un pronom interrogatif de même usage que le pronom interrogatif "Que" ou "Qu''', indiquant, en outre, de la surprise ou de l'irritation.

On dit par exemple : "Mais que diable allais-tu faire seule, à minuit, dans la maison de campagne isolée de cet ancien violeur multirécidiviste ?".

Source : wiktionary.org

"Le diable est dans les détails", "Le diable se cache dans les détails" ou "Le diable se niche dans les détails".

Cette expression signifie - au sens figuré - qu'il est important de s'intéresser à tous les détails d'un problème ; un seul d'entre eux pouvant causer d'importants désagréments ou ennuis et compromettre tout un ensemble, voire faire échouer un projet.

Elle nous vient du poème philosophique "Ainsi parlait Zarathoustra", publié en 1885 par le philosophe allemand Friedrich Nietzsche.

Et la forme "Le diable se niche dans les détails" appartient au registre familier.

Source : wiktionary.org, www.expressio.fr et www.linternaute.fr

"À longueur de journée" ou "Toute la sainte journée".

Ces deux locutions adverbiales relèvent du langage courant.

Et elles signifient : durant toute la journée, du matin au soir, du lever au coucher du soleil ; sans discontinuer, sans arrêt, constamment.

Elles s'utilisent de manière péjorative, afin de faire état de son exaspération.

  • "À longueur de journée" appartient au langage courant,

On dit par exemple : "Tu pourrais au moins aller chercher le pain et prendre le courrier plutôt que de roupiller à longueur de journée devant la télé".

  • Tandis que "Toute la sainte journée" relève du registre familier et constitue un idiotisme religieux.

On dit par exemple : "L'été, si elle le pouvait, ma femme bronzerait toute la sainte journée".

Sources : www.linternaute.fr, wiktionary.org et www.larousse.fr

"Nom de Dieu" !

Cette interjection en forme d'idiotisme religieux constitue un juron blasphématoire exprimant la colère.

Il nomme en effet expressément "Dieu", que la tradition chrétienne interdit de nommer en dehors de la prière, ce qui constitue par conséquent un blasphème.

Cette expression possède de ce fait de très nombreux équivalents non sacrilèges tels que par exemple : "Nom d’un chien !", "Nom d’une pipe !", "Nom d'une pipe en bois !" ou "Nom d’un petit bonhomme !", "Nom de nom !", "Nom de Zeus !", etc.

"L'habit ne fait pas le moine".

Cette expression très ancienne - puisqu'elle remonterait au XIIIe siècle - mais toujours très utilisée de nos jours, signifie qu'il ne faut pas se fier aux apparences, qui peuvent parfois être trompeuses.

"Envoyer à tous les diables" ou "Envoyer au diable".

Ces deux locutions verbales signifient éconduire une personne, se débarrasser d’elle de façon brutale, cavalière, la rabrouer, l'envoyer balader.

Sur le même thème, je me permets de vous recommander chaudement la lecture de mon article sur toutes les façons de dire "Envoyer balader".

Source : wikipedia.org

"Tirer le diable par la queue".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme religieux appartient au registre familier.

Et elle ne doit sans doute pas manquer d'interloquer nos amis étrangers ou nos jeunes enfants.

Remontant semble-t-il au XVIIe siècle, elle signifie, au sens figuré : avoir de la peine à trouver de quoi vivre, vivre avec des ressources insuffisantes, vivre dans la précarité et le dénuement.

On dit par exemple : "J'ai longtemps tiré le diable par la queue avant de trouver enfin ce travail correctement payé".

Et l'on utilise également, dans le même sens, les expressions "Avoir des fins de mois difficiles", "Avoir du mal à joindre les deux bouts", "Ne pas parvenir à joindre les deux bouts" ou "Ne pas réussir à joindre les deux bouts".

Source : expressions-francaises.fr

"Un pet de nonne" ou "Un soupir de nonne".

Des pets de nonne

Aussi étrange que cela puisse paraître, ces deux locutions désignent... un gâteau !

Il s'agit en effet d'un beignet soufflé et sucré de pâte à choux frite, très populaire au XVIIe siècle.

Saupoudré de sucre et de cannelle, il est notamment une spécialité de Baume-les-Dames (25) et est traditionnellement consommé dans l'Est de la France, en Belgique et en Allemagne, en particulier durant les périodes de carnaval.

Le "Pet de nonne" est également appelé "Beignet de vent", "Beignet venteux" ou "Pet de putain". Et "Pet de vieille" dans l'Aveyron (12).

Source : wikipedia.org

"Grâce leur en soit rendue !", "Grâce leur soit rendue !", "Grâce lui en soit rendue !" ou "Grâce lui soit rendue !".

Bien que non croyant, j'aime beaucoup ces différentes formules, pourtant, à l'origine, directement issu de la religion, puisque l'on dit par exemple : "Grâce soit rendue à Dieu !" ou "Grâce soit rendue au ciel !".

Appartenant au registre soutenu, elles signifient respectivement :

  • "Grâce leur en soit rendue !", "Grâce leur soit rendue !" : qu'ils en soient remercié !,

On dit par exemple : "Grâce leur en soit rendue, les joueurs de l'équipe de France de football ont fait don d'une partie de leurs primes, lors de leur victoire à la Coupe du Monde 2018".

  • et "Grâce lui en soit rendue !" ou "Grâce lui soit rendue !" : qu'il en soit remercié !

On dit par exemple : "C'est ton frère qui m'a permis d'obtenir ce boulot, grâce lui en soit rendue !".

Source : www.cnrtl.fr

"Une religieuse".

Ce mot polysémique désigne :

Une religieuse

  • avant toute chose une femme membre d'une communauté religieuse féminine, devant généralement obéir aux vœux de pauvreté, chasteté et obéissance, que l'on appelle également "Nonne", "Moniale" ou "Soeur" et, dans le registre familier, "Bonne soeur".,

Religieuse au chocolat et religieuse au café

  • mais également une pâtisserie à base de pâte à choux et de crème pâtissière, généralement au chocolat ou au café, inventée vers 1856, à Paris (75), au "Café Frascati", un établissement tenu par un glacier napolitain.

La recette est identique à celle de l'éclair, hormis la présentation, puisque la religieuse est composée de deux choux posés l'un sur l'autre, dont le chou supérieur, qui est censé représenter la tête, est deux fois plus petit.

Source : wikipedia.org