Ces différentes locutions verbales en forme d'idiotismes textiles et vestimentaires relèvent du registre familier.
Et elles signifient respectivement, au sens figuré :
"Être habillé pour l'hiver" ou "Être rhabillé pour l'hiver" : être couvert de propos méprisants, de vilenies, à l'image d'une personne accumulant les couches de vêtements pour lutter contre le froid.
et "Habiller pour l'hiver" ou "Rhabiller pour l'hiver" : dire beaucoup de mal de quelqu'un, couvrir une personne de propos méprisants, de vilenies.
J'aime beaucoup cette locution adjectivale en forme d'idiotisme textile et vestimentaire, qui fait référence au "Collet-monté", un col montant soutenu par de la carte ou du fil de fer.
Très à la mode à la Renaissance, cet accessoire avait été imposé aux nobles par la reine Catherine de Médicis.
Le port de cette haute collerette en tissu, rigidifiée par un mélange de carton, de fils de fer et d’amidon, ne laissait guère de liberté de mouvement à celui qui la portait, donnant une impression de raideur
Relevant du registre soutenu, elle signifie :
pudibond, prude, coincé,
On dit par exemple : "Je ne pense pas être collet-monté, mais je suis choqué par la façon dont commencent à s'exprimer de plus en plus de journalistes".
austère, grave,
On dit par exemple : "Élisabeth Borne est très collet-monté".
ou encore : raide, contraint, guindé, coincé. prude, rigide sur les manières et les principes.
On dit par exemple : "Au début du XXe siècle, les aristocrates britanniques étaient encore très collet-monté".
Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme textile relève du langage courant.
Et elle désigne un genre littéraire et un genre cinématographique, tous deux dérivés des oeuvres littéraires du XIXe siècle, elles-mêmes inspirées des bretteurs du XVIIe siècle :
le roman de cape et d'épée est une forme de roman dit populaire. Cette forme se retrouve dans le cinéma et le jeu de rôle.C’est un roman historique, dont l'histoire se déroule pour l’essentiel entre les XVe et XVIIIe siècles, qui privilégie les péripéties, les rebondissements et le suspense, et qui accorde une place importante aux duels et à l’escrime. Les premiers romans de cape et d’épée ont été publiés sous forme de feuilletons dans la presse populaire au XIXe siècle.
il s’agissait à l'origine de la comédie de cape et d'épée, un genre dramatique représenté par des auteurs comme Scarron et Thomas Corneille, et fidèlement adapté de la Comedia de capa y espada espagnole, une sorte de drame domestique fortement intriguée et remplie d’imbroglios très compliqués et féconds en événements tragiques.
Les personnages portaient une cape et une épée, symboles de la fonction ou de l'état d'une personne, qui marquaient sa position et son rang.
On appela, ensuite, par abus de langage, "drames de cape et d’épée" des pièces à effets violents, à incidents tumultueux et où de grands coups d’épée tranchaient les situations et l’on appliqua le même nom aux romans d’aventures mettant en oeuvre des procédés analogues.
Le nom générique "De cape et d'épée" est dû au romancier français Ponson du Terrail mais aussi au roman d’Amédée Achard, "La Cape et l'Épée", en 1875.
le film de cape et d'épée est un genre cinématographique ayant pour contexte les époques allant du Moyen Âge à la veille de la Révolution française, en passant par la Renaissance, les guerres de religion, les siècles de Louis XIII et de Louis XIV.
Ce sous-genre du film historique a très tôt fait l’objet de différentes adaptations, inspirées par des oeuvres littéraires du XIXe siècle d'Edmond Rostand, de Paul Féval et surtout d'Alexandre Dumas.
L'oeuvre fondatrice du genre, en France, pourrait être "L'assassinat du duc de Guise", en 1908.
Et en 1921, Henri Diamant-Berger réalise la première grande adaptation des "Trois Mousquetaires", avant que tous les classiques ne soient adaptés : "Le Bossu", "Le Capitaine Fracasse", etc.
Si le genre est peut-être traité avec moins d'éclat qu'en Amérique, il est culturellement plus proche de la réalité : les Français introduisent la pointe de paillardise qui fait défaut aux États-uniens et surtout, les réalisateurs peuvent tourner en décors naturels, dans maints châteaux historiques ou demeures authentiques.
Ce genre connut en France ses plus grandes heures de gloire au cours des années 1950-1960. Deux oeuvres à la Libération, "Le Bossu" (1944) de Jean Delannoy et "Le Capitan" (1946) de Robert Vernay, amorcèrent en effet le genre.
Mais c'est surtout Gérard Philipe qui a ouvert la voie avec sa célèbre incarnation de "Fanfan la Tulipe" en 1952 de Christian-Jaque en 1952.
Georges Marchal prit ensuite le relais avec "Les Trois Mousquetaires" d'André Hunebelle (1953), "Le Vicomte de Bragelonne" de Fernando Cerchio (1954), "Les Aventures de Gil Blas de Santillane" de René Jolivet et Ricardo Munoz Suay (1956).
Avant de céder la place, dès 1957, à Jean Marais qui fut le héros de "La Tour, prends garde !" de Georges Lampin (1957) et enchaîna avec "Le Bossu" et "Le Capitan" en 1960, "Le Capitaine Fracasse" et "Le miracle des loups" en 1961 et "Le masque de fer "en 1962.
C'est enfin Gérard Barray qui, apparaissant dans un second rôle auprès de Jean Marais dans "Le Capitaine Fracasse", prit la relève, principalement dans des réalisations de Bernard Borderie : "Les Trois Mousquetaires" (1961), "Le Chevalier de Pardaillan" (1962), "Hardi ! Pardaillan" (1964) et "Scaramouche" d'Antonio Isasi-Isasmendi (1963).
Le réalisateur français André Hunebelle est assurément l'un des maîtres du genre et Claude Carliez le maître d'armes de la plupart des films du genre.
Dans le genre, on trouve également des déclinaisons humoristiques comme "Cadet Rousselle" d'André Hunebelle (1954) ou historiques comme "Cartouche" de Philippe de Broca et "Mandrin, bandit gentilhomme" de Jean-Paul Le Chanois (1962). Sans oublier la saga sentimentale d'"Angélique, Marquise des anges" de Bernard Borderie (5 films entre 1964 et 1968).
Plus récemment, c'est en France que le genre trouva un nouveau souffle grâce aux deux adaptations réalisées avec succès par Jean-Paul Rappeneau (qu'il avait déjà brillamment abordé en 1971 avec "Les Mariés de l'an II") : "Cyrano de Bergerac" avec Gérard Depardieu (1990) et "Le hussard sur le toit" avec Olivier Martinez (1995). Philippe de Broca tourna une nouvelle version du "Bossu" avec Daniel Auteuil et Fabrice Luchini (1997). Et une version féminine, "La Fille de d'Artagnan" avec Sophie Marceau, réalisée par Bertrand Tavernier en 1994, renforça ce nouvel élan, que confirma la version plus moderne de "Fanfan la Tulipe", réalisée par Gérard Krawczyk (2003).
En revanche, quelques tentatives comiques s'apparentant vaguement au genre n'attirèrent pas beaucoup de public et semblèrent même signifier un coup d'arrêt au retour du film de cape et d'épée inauguré dans les années 1990 : "Le Libertin" de Gabriel Aghion (2000), le lamentable "Blanche" de Bernie Bonvoisin (2002) ou "Les aventures de Philibert, capitaine puceau" de Sylvain Fusée (2011).
De nombreux feuilletons télévisés ont également abordé le genre : "Thierry la Fronde" (1963), "Le chevalier Tempête" (1967), "Lagardère" (1967), "Thibaud ou les croisades" (1968), "D'Artagnan" (1969), "Quentin Durward" (1971), "La dame de Monsoreau" (1971), "Mandrin" (1972), "La Révolte des haïdouks" (1972), "La Juive du château Trompette" (1974), "D'Artagnan amoureux" (1977), "Gaston Phébus" (1978) ou "Le Chevalier de Pardaillan" (1988).
Aux États-Unis
Dans le cinéma anglo-saxon, on trouve trois grands cycles de films de cape et d'épée :
la période 1920-1929 de Douglas Fairbanks : "Le signe de Zorro", "Les Trois Mousquetaires", "Robin des Bois", etc.
la période 1935-1941 d'Errol Flynn : "Capitaine Blood", "Les aventures de Robin des Bois", etc.
les années 1950 avec "Ivanhoé", "Le vagabond des mers", etc.
Dans le registre cocasse, il faut citer "L'étroit mousquetaire" du français Max Linder (1922). Ainsi que les deux films de George Sidney : "Les Trois Mousquetaires" (1948) et "Scaramouche" (1952).
Dans les années 1970, Richard Lester marqua un retour fougueux au genre avec "Les Trois Mousquetaires" (1973), "On l'appelait Milady" (1974) et "Le Retour des Mousquetaires" (1988);
Et l'une des dernières réalisations anglo-saxonnes du genre est "L’homme au masque de fer" de Randall Wallace (1998).
Cette locution adverbiale en forme d'idiotisme vestimentaire fait référence au substantif mascuin "Un pourpoint", désignant un ancien vêtement d'homme couvrant le torse.
Et elle signifie :
au sens propre, autrefois (registre désuet) : tout près, au point de pouvoir brûler le pourpoint, en parlant d'une arme à feu dont on pointait le canon vers son adversaire. On dit aujourd'hui "À bout portant".
et de nos jours, au sens figuré : sans préparation, sans ménagement, sans détours, brusquement, sans que l'on s'y attende, à l'improviste.
On dit par exemple : "Il a répondu d'une façon maladroite, mais on lui a posé la question à brûle-pourpoint, au sortir du débat".
Ces différentes locutions nominales en forme d'idiotismeschromatiques et d'idiotismes textiles relèvent du domaine de l'aéronautique.
"Le voile blanc" désigne des perturbations atmosphériques engendrant une impossibilité du pilote de distinguer ce qui entoure l’appareil.
Tandis que les trois autres désignent différentes affections pouvant atteindre les pilotes d'avion :
"Le voile gris" est ainsi une diminution temporaire de la performance visuelle sans perte de conscience, qui résulte de la diminution de l’irrigation sanguine de la rétine de l’oeil et se produit lorsqu’un être humain est soumis à une accélération dirigée des pieds vers la tête, d’une valeur, variable selon les individus, de l’ordre de 3,5 fois la valeur de l’accélération de la pesanteur,
"Le voile noir" est une perte de la vision temporaire sans perte de conscience, résultant de l’arrêt de l’irrigation sanguine de la rétine de l’oeil et se produit lorsqu’un être humain est soumis à une accélération dirigée des pieds vers la tête, d’une valeur variant selon les individus de 4,5 à 5 fois la valeur de l’accélération de la pesanteur,
et "Le voile rouge" est un trouble temporaire de la vue caractérisé par la perception d’une couleur rougeâtre, auquel peut être sujet un être humain soumis à une accélération dirigée de la tête vers les pieds.
"Un drapeau blanc" est une locution nominale en forme d'idiotismechromatique et d'idiotisme textile désignant : un signal demandant un cessez-le-feu et des négociations.
Il s'agit du symbole de la paix le plus ancien et le plus universel, dont l'usage est fixé en 1899 par l'annexe à la Convention de La Haye concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre.
Les locutions verbales "Agiter le drapeau blanc", "Lever le drapeau blanc" ou "Porter un drapeau blanc"signifient donc, selon le contexte, que l'on est désarmé et a l'intention de négocier ou de se rendre.
J'aime assez cette locution verbale en forme d'idiotisme textile et vestimentaire.
Elle relève du registre familier et signifie, ausens figuré : être content de soi et manifester extérieurement sa satisfaction ; chercher à se mettre en valeur ; se vanter ; être prétentieux ; se croire important ; se mettre en avant ; se montrer ou agir avec ostentation.
Cette expression remonterait au XIXe siècle et nous viendrait de l'argot des habitants des faubourgs de Paris (75), qui avaient remarqué que les gens fats remontaient volontiers le col de leur chemise
On dit par exemple : "Je déteste ce type : toujours à se pousser du col"
Sources : langue-francaise.tv5monde.com, www.expressio.fr et Dictionnaire de la langue verte, 1866, d'Alfred Delva
Ces deux locutions verbales relèvent du registre argotique.
Et elles signifient :
au sens propre : déféquer, sans avoir eu le temps de retirer ses vêtements et sous-vêtements.
On dit par exemple : "Mon fils a levé la main pendant cinq minutes avant qu'on ne l'emmène aux toilettes. Résultat : il a fait dans sa culotte".
Ou : "À cause de la grève des transports, j'ai mis uatre heures pour rentrer chez moi et je me suis fait dessus avant de pouvoir m'asseoir sur les toilettes !".
et ausens figuré : avoir très peur, beaucoup s'inquiéter.
On dit par exemple : "À l'approche de ces élections législatives, je crois qu'il y a quelques ministres candidats qui sont en train de faire dans leurs culottes".
Ou : "Tu aurais vu la tête des types du conseil d'administration quand les portes ont été enfoncées et qu'ils se sont retrouvés face à 200 routiers qui leur gueulaient après : on a cru qu'il allait se faire dessus !".
"Faire dans sa culotte" est un idiotisme textile ou vestimentaire et une ellipse de "Faire caca dans sa culotte".
Et "Se faire dessus" une ellipse de "Se faire caca dessus".
La savate boxe française est un sport de combat de percussion qui consiste, pour deux adversaires équipés de gants et de chaussons, à se porter des coups avec les poings et les pieds. Elle est apparue au XIXe siècle dans la tradition de l'escrime française, dont elle reprend le vocabulaire et l'esprit.
Connue dès son apparition sous le nom de "Savate" ou "Art de la savate", elle a été, tout au long du XXe siècle, désignée par le nom de "Boxe française", puis finalement renommée officiellement "Savate boxe française" en 2002.
Il s'agit actuellement une discipline internationale appartenant au groupe des boxes pieds-poings.
Un homme qui pratique la savate est appelé un tireur tandis qu'une femme s'appelle une tireuse.