"Cyrille Amoursky".

Le jeune étudiant franco-russe Cyrille Amoursky

Âgé de seulement 20 ans, Cyrille Amoursky est un jeune franco-russe, étudiant à Sciences-Po Paris (75).

Né à Moscou (Russie) d'un père franco-russe et d'une mère russe, il a passé son adolescence à Kiev (Ukraine).

On peut le voir très régulièrement, depuis plusieurs mois maintenant, sur la chaîne de télévision française d'information en continu LCI. D'abord dans l'émission quotidienne "22H Darius Rochebin", puis dans l'émission quotidienne "Brunet, Hammett et compagnie", toutes deux régulièrement consacrées à la guerre en Ukraine.

Il s'y exprime avec une remarquable éloquence, au point de figurer, à mon sens parmi le cercle très restreint des rares personnes à s'exprimer correctement sur l'une ou l'autre de nos différentes chaînes.

Une chose d'autant plus remarquable qu'il n'a - je vous le rappelle que 20 ans - et n'a même pas passé toute sa (encore courte) vie en France : qu'il en soit ici sincèrement et chaleureusement félicité !

Ce jeune homme brillant est la preuve vivante de ce qu'il est possible de parler correctement à la télévision, et cela qu'il s'agisse des journalistes ou des invistés.

Et la meilleure réponse que je puisse apporter à ceux de mes lecteurs qui me reprochent parfois de dénoncer quotidiennement tout ce qui me hérisse dans les propos entendus sur les chaînes de télévision : prononciation, niveau de langue, anglicismes, grammaire, construction, pléonasmes, et j'en passe.

"Tenir la dragée haute".

Des dragées blanches

Cette locution verbale en forme d'idiotisme alimentaire, relève du registre familier.

Elle ferait référence à un vieux jeu pour enfants qui supposait d’accrocher des dragées suspendue au bout d’une ligne de canne à pêche, qu’un adulte tenait en hauteur.

Et elle signifie, au sens figuré, selon le contexte :

  • offrir une belle résistance, faire sentir tout son pouvoir à quelqu'un,

On dit par exemple : "Ce club amateur a tenu la dragée haute à l'Ohème !".

  • ou : faire attendre longtemps ce que quelqu'un désire ou ce qu'on lui a promis ; et le lui faire payer cher.

On dit par exemple : "Comme j'étais déjà en poste, j'ai pu tenir la dragée haute à mon nouvel employeur et obtenir tout ce que je souhaitais".

Sources : wikipedia.org, www.larousse.fr et www.expressio.fr

"Échauffer la bile".

J'aime beaucoup cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel.

Relevant du registre familier ainsi que du registre désuet, elle signifie, au sens figuré : mettre en colère, exaspérer.

On dit par exemple : "Tu commences à m'échauffer la bile avec tes excuses invraisemblables !".

On croyait en effet autrefois que la colère (du grec "khole" signifiant "bile") était le produit de l’échauffement de la bile.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "S'énerver" en français.

 

"Les quatre fers en l'air".

Cette amusante locution verbale en forme d'idiotisme animal et d'idiotisme numérique relève du registre familier.

Le capitaine Archibald Haddock chutant, les 4 fers en l'air, dans un escalier (©Hergé/Moulinsart)
©Hergé/Moulinsart

Faisant référence aux quatre fers d’un cheval, elle signifie, au sens figuré : les jambes en l'air, les pieds chaussés ou non, par terre, à la renverse, sur le dos, étendu à terre, ; en général après avoir fait une chute brutale.

Une joueuse de tennis "Les 4 fers en l'air"

À l'image d'un cheval, qui parfois, après une chute soudaine et brutale, s'étale de tout son long sur le sol, les pattes en l'air, avec ses sabots ferrés. Donc, au sens propre : les quatre fers en l'air.

Un cheval couché dans l'herbe, les quatre fers en l'air (© paradoxe.enc-blomet.com)

On dit par exemple : "Mon mari a glissé sur une peau de banane : il s'est retrouvé les quatre fers en l'air !".

www.expressions-francaises.fr, lebilletdelamarmotte.over-blog.com, www.languefrancaise.net et wiktionary.org

"C’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe" ou "C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures".

Ces deux formules proverbiales en forme d'idiotismes alimentaires relèvent du registre populaire.

Elles font référence au pot de fonte ou "chaudron", dans lequel on cuisait la soupe autrefois, qui reposait sur un trépied dans la cheminée ou était suspendu à une crémaillère ou à une chaîne. On ne lavait jamais ce chaudron, qui, de ce fait, se culottait. Comme on faisait systématiquement cuire la soupe sur le reste de la soupe précédente, plus le culottage était important, plus la soupe prenait de saveur. C’était donc, au sens propre "dans les vieux pots qu’on faisait la meilleure soupe", ou "les meilleures confitures".

Un feu de cheminée et un chaudron suspendu à l'écart

Et elles signifient, au sens figuré, selon le contexte :

  • les vieilles méthodes qui ont fait leurs preuves sont parfois plus efficaces que les nouvelles, encore non rodées,

On dit par exemple : "Les éditeurs de bande dessinée s'arrangent désormais pour que les principaux héros survivent à leurs créateurs : c'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe !".

  • ou, en matière de sexualité : les femmes d’âge mûr sont sexuellement plus intéressantes que les jeunes, parce plus expérimentées.

On dit par exemple : "Ma nouvelle compagne a dix ans de plus que mon ex-épouse. Mais c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures !".

Source : wiktionary.org

"Avoir du nez" ou "Avoir du pif".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes corporels signifient, au sens figuré : bien deviner ; prévoir correctement ; avoir de la sagacité, de l'instinct.

"Avoir du nez" relève du langage courant. Et "Avoir du pif" appartient au registre argotique.

On dit par exemple : "Mon frère a du nez pour les bonnes affaires".

Ou : "On ne connaissait pas l'adresse exacte, mais ma frangine a du pif".

Sources : www.lalanguefrancaise.net et wiktionary.org

"Avoir du chien".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme animalier signifie selon le contexte :

  • en parlant principalement des femmes, dans le registre familier : être séduisante, charmante, attirante, un peu provoquante ; retenir l'attention ; avoir du caractère,

On dit par exemple : "Tu as comme la femme de Maurice a du chien : je veux la même !".

  • et pour nos amis québecois, dans le registre populaire : avoir du caractère, de la ténacité.

Sources : wiktionary.org, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Se voir comme le nez au milieu de la figure" ou "Se voir comme le nez au milieu du visage".

Le député français Jean Lassalle

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes corporels relèvent du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : être évident, très visible, facile à voir et impossible à dissimuler.

On dit par exemple : "Comment as-tu pu ne pas trouver ma sacoche ! Elle est posée sur mon bureau et on la voit comme le nez au milieu du visage".

Ou : "Tu ne peux pas rater ma maison : c'est la seule située sur le côté gauche de la route en sortant du village. Elle se voit comme le nez au milieu du visage".

Sources : wiktionary.org, www.expressio.fr et www.larousse.fr

Un apiculteur n'est pas une personne qui cultive le bonheur !

...mais quelqu'un qui élève des abeilles afin de produire du miel !

Explication du calembour
Il résulte de l’homophonie entre le préfixe « api » venant du latin « apis » signifiant « abeille » et l’adjectif anglais « Happy » signifiant joyeux.(

Un apiculteur au travail, en combinaison

L'apiculture est en effet une branche de l’agriculture consistant à élever des abeilles à miel, dans le but d'exploiter les produits de la ruche. C'est à dire principalement : le miel, mais également la cire, la gelée royale, le pollen et la propolis, voire le venin d’abeille.

L’apiculteur doit procurer au rucher un abri, des soins, et veiller sur son environnement.

Pratiquée sur tous les continents, cette activité diffère selon les variétés d’abeilles, le climat et le niveau de développement économique. C’est une activité où se rencontrent encore aujourd'hui des méthodes ancestrales comme la récolte du miel par pressage des rayons, mais aussi des méthodes modernes comme l'extraction par force centrifuge ou l’insémination artificielle.

Source : wikipedia.org

"Franc du collier".

Cette locution adjectivale signifie, selon le contexte :

  • au sens propre, dans le registre désuet : qui tire de lui-même, sans qu’il soit besoin de lui donner des coups de fouet, en parlant d'un cheval,
  • et au sens figuré : qui est franc, sincère, en parlant d’une personne,

On dit par exemple : "Je le sens bien ce garçon, il m'a l'air franc du collier : tu peux lui faire confiance".

Ou : "Ce type ne m'a pas très franc du collier : tu devrais te méfier".

Source : wikipedia.org

"Se faire avoir dans les grandes largeurs" ou "Se faire avoir jusqu'au trognon".

Ces deux locutions verbales relèvent du registre argotique.

Et elles signifient, au sens figuré : être trompé, abusé, escroqué.

On dit par exemple : "Je me suis fait avoir dans les grandes largeurs en achetant cette bagnole !".

Ou : "Si tu ne veux te faire avoir jusqu'au trognon, crois-moi : quitte cette fille au plus vite !" (idiotisme botanique).

Source : argot.canalblog.com

"Avoir la tête dans le pâté" ou "Ne pas avoir les yeux en face des trous".

Du pâté dans une assiette

J'aime beaucoup ces deux amusantes locutions verbales en forme d'idiotismes.

Relevant du registre familier, elles signifient, au sens figuré : ne pas être très réveillé.

Un petit garçon "la tête dans le pâté"

  • "Avoir la tête dans le pâté" est un idiotisme corporel ainsi qu'un idiotisme alimentaire.

On dit par exemple : "Ma mère vient tout juste de se lever, elle a la tête dans le pâté".

  • tandis que "Ne pas avoir les yeux en face des trous" est uniquement un idiotisme corporel.

On dit par exemple : "Le samedi soir, mon ado joue en ligne jusqu'à l'aube. Résultat : le dimanche, il n'a pas les yeux en face des trous avant 16 ou 17 heures".