Ne dites pas : "Une fermeture éclair" ni "Un Zip" ou "Un zipper" !

Fermeture à glissière dite "Fermeture Éclair"

Mais : "Une fermeture À GLISSIÈRE" ou "Une fermeture à CRÉMAILLÈRE".

"Éclair" est en effet une marque commerciale enregistrée en 1924 par la société française Éclair Prym France, située à Menneval (27).

Concrètement, il s'agit d'un dispositif mécanique permettant l'ouverture et la fermeture rapide d'un vêtement, d'un sac, de chaussures ou le raccordement et la séparation rapide de pièces de tissus (porte de tente par exemple).

Les premières fermetures rapides à glissières constituées d'oeillets et de crochets ont été élaborées aux États-Unis d'Amérique, à Chicago (Illinois) en 1851. Mais c'est en 1913, que l'ingénieur suédo-états-unien Gideon Sundbäck met au point de la fermeture à glissière moderne en remplaçant le système d'oeillets et de crochets par un dispositif de dents engrenées à l'aide d'un curseur.

La fermeture se compose de deux bandes de tissu fort sur lesquelles sont serties des dents métalliques. Les bandes sont mises en regard l'une de l'autre, les dents étant décalées. Le passage d'une navette, appelée curseur, comportant deux gorges qui se rejoignent, permet d'engrener les dents ou de les séparer. Les gorges servent à guider les dents lorsque l'on fait glisser le curseur. La tirette proprement dite est la languette accrochée au curseur et qui permet de le déplacer. Si, à l'origine, les dents et le curseur étaient métalliques, on utilise également aujourd'hui des matières plastiques comme le nylon.

  • Nos amis québecois pourtant si souvent hostiles aux anglicismes utilisent les mots "Zipper" ou "Zip".
  • Et nos amis belges parlent de "Tirette" ou de "Zip".

Source : wikipedia.org

Sacrées paronomases : nous l'avons échappé belle ! ou Comment des fabricants d'aphrodisiaques biologiques (à distinguer des vulgaires maraîchers, producteurs de carottes ou de bananes !) espèrent multiplier leurs ventes grâce aux noms savamment étudiés de leurs produits.

Images de coeurs rouges

Sans doute l'avez-vous remarqué, les publicitaires raffolent des paronomases, ces figures de style consistant à employer dans une même phrase des mots au son à peu près semblables, mais au sens différent, du type « Qui vole un oeuf, vole un boeuf ! » ou « À la tienne, Étienne ! ».

De « Legal, le goût ! » ou « Sader, ça adhère ! » à « Vas-y Wasa », notre imaginaire collectif regorge donc de slogans en forme de paronomase.

Peu de noms de produits en revanche, à ma connaissance, avaient recours à ce procédé. Mais certains sont décidément capables de faire vraiment très fort lorsqu'il s'agit de baptiser leurs nouvelles créations.

Ainsi du service mercatique des Laboratoires Claude, sis à Paris (75) et spécialisés dans les aphrodisiaques « biologiques » (sic) , que la lecture d'une publicité au sein du magazine gratuit « Senior Régions, le magazine d'infos des + de 50 ans », m'a en effet permis de découvrir.

Jugez-en plutôt : cette honorable maison, à l'évidence dotée de personnels à l'imagination aussi torride que débridée, propose à sa clientèle féminine le « sublimateur de libido » « Céline féline » !

Mais aussi, pour ses clients masculins, le « provocateur d'érection » « Virgile viril ». Et, enfin, le « retardateur de jouissance » « Gaston étalon » !!

Sans doute frémissez-vous, comme moi, à l'idée qu'Hercule puisse prochainement être, lui aussi, mis à contribution !

"Mannequin chez Olida".

Publicité pour la marque de charcuterie française Olida, créée en 1855 par Ernest Olida

Olida était une célèbre société industrielle et commerciale de produits charcutiers, fondée en 1855 par Ernest Olida.

Et l'expression "mannequin chez Olida" servait autrefois à désigner de manière narquoise - dans le registre familier - les jeunes femmes enrobées ou dodues.

Je l'entendais encore couramment dans les années 1970 et 1980, mais son usage s'est logiquement perdu avec la disparition de la marque.

Sur un thème contigu, je vous recommande la lecture de mes articles sur toutes les façons non grossières de dire "Une personne en surpoids" et sur toutes les façons de dire "Une fille laide".

"Le tarmac".

Aire de trafic ("Tarmac") d'un aérodrome

Sans doute vais-je surprendre plus d'un parmi vous, amis lecteurs, mais il s'agit là d'un nom de marque !

Il s'agit d'une apocope du mot "Tarmacadam", juxtaposition de "tar" ("goudron" anglais) et "macadam".

  • Cette marque enregistrée est à l'origine un matériau breveté en 1901 par l'entrepreneur britannique Edgar Purnell Hooley. 

Composé de goudron et d'agrégats, le tarmac est étendu sur une surface, puis est compacté avec un rouleau compresseur.

La marque appartient aujourd'hui à la société britannique Tarmac Holdings Limited, l'une des plus grandes entreprises de matériaux de construction du Royaume-Uni.

  • L'"aire de trafic", souvent appelée "tarmac", est, sur un aérodrome, la zone sur laquelle on procède à l'embarquement, au débarquement, au chargement, au déchargement et à l'avitaillement des "appareils" ou "avions".
  • Et l"'aire de stationnement", que l'on appelle fréquemment aussi "tarmac", désigne, comme son nom l'indique, la partie d'un aérodrome, où l'on stationne les "appareils" ou "avions".
  • Le terme "tarmac" est parfois utilisé dans le jargon aéronautique et très souvent de manière abusive par les organes d'information pour désigner, à tort, l'ensemble de la surface extérieure bétonnée, y compris la "piste" ("L'avion s'est posé sur le tarmac de Roissy à 15H".) : l'avion ne peut se poser que sur la "piste", qui peut être en herbe, en béton ou en béton goudronné, avant d'aller stationner sur le "tarmac"/"aire de trafic" ; le déplacement entre la "piste" et l'"aire de trafic" se faisant sur les "voies de circulation".

Autres articles sur le même thème : La différence exacte qui existe entre un "aérodrome" et un "aéroport" et  La surprenante origine du mot "Avion".

Source : wikipedia.org

"La marque au losange".

Logos successifs de la société Renault

Il s'agit du surnom de la marque automobile française "Renault", fondée en 1898 par les trois frères Louis, Marcel et Fernand Renault.

Logo Renault 1900

La société voit le jour sous le nom de "Renault-Frères". A l’époque, pas de losange pour logo, mais deux "R" entrelacés dans un médaillon "art nouveau".

Du moins sur les documents internes, car sur les premières autos on distingue seulement le nom "Renault-frères" et les initiales "LR" (pour Louis Renault), gravées dans le moyeu des roues.

En 1906, le médaillon est remplacé par un engrenage à l’effigie de la Renault victorieuse du premier Grand Prix de l’ACF (Automobile Club de France).

Louis Renault, désormais seul à la tête de l’entreprise, la renomme "Société des Automobiles Renault" en 1910.

Après la Première Guerre Mondiale, le logo reprend la silhouette du char FT17, produit par le constructeur pour les Alliés.

En 1922, l’entreprise devient "Société Anonyme des Usines Renault".

C’est en 1923 que Louis Renault décide de doter ses voitures d’un emblème de proue. Une façon de mieux identifier ses autos. On met alors une grille ronde avec le nom de "Renault" inscrit au centre. Une grille qui cache par ailleurs l'avertisseur sonore. Adapté à la forme particulière des capots Renault dits "Alligator" (en forme de museau de crocodile), le logo se répartit de part et d’autre de l’arête centrale.

Puis le logo rond prend des angles et dès 1924, il apparaît à l’avant de la berline haut de gamme 40 CV Type NM. Un symbole géométrique qui est définitivement adopté dès 1925. On le trouve notamment sur les véhicules les plus sportifs et luxueux.

La nationalisation de l’entreprise, le 16 janvier 1945, et le changement de statut qui en découle font apparaître la mention "Régie Nationale" de la nouvelle appellation ("Régie nationale des Usines Renault"). En 1946, le jaune apparaît dans le sigle et devient la couleur de l’entreprise.

Jusque dans les années 1970, ce logo évoluera peu, si ce n’est en 1959 (à partir de la Renault 4), avec la disparition de la mention "Régie nationale" dans le Losange.

Logo Renault 1972

En revanche en 1972, c’est la révolution : Renault décide d’épurer son emblème et fait appel au peintre et plasticien Victor Vasarely. Le père de l’art optique, aidé de son fils Yvaral, fait disparaître le nom Renault du logo et imagine un losange doté de stries parallèles. Ce nouveau Losange apparaît pour la première fois sur la Renault 5 !

Logo Renault 1992

1992 : au logo de Vasarely est préféré un "blason" plus simple, plus massif et en relief. De plus le nom de "Renault" réapparaît sous le Losange dans les publicités.

Logo Renault 2004

En 2004, il se déplace sur le côté droit.

Logo Renault 2004

Pour revenir sous le Losange en 2007.

Et avec une identité graphique se voulant plus raffinée et une nouvelle police de caractères, en 2015.

Sources : https://www.france-pittoresque.com et Autoplus du 24/08/2015

"Un Abribus".

Beaucoup de gens l'ignorent, mais il s'agit là d'une marque enregistrée, désignant un type d'abri que nos amis belges appellent "Aubette".

Proposé pour la première fois en 1964 à Lyon (69), par l'entreprise JCDecaux, l'Abribus permet de protéger les usagers des intempéries aux arrêts des lignes de bus ou de cars, tout en offrant un emplacement pour des panneaux publicitaires.

Le matériel était souvent fourni gratuitement par la société qui se rémunérait par la publicité. Dans un contexte où la possibilité de créer de nouveaux emplacements publicitaires était limitée, ce concept a assuré la fortune de son créateur Jean-Claude Decaux et une position de quasi-monopole mondial.

L'idée a fait florès et l'abribus publicitaire n'a cessé d'évoluer, tout en demeurant le mobilier urbain emblématique de la société JCDecaux.

Source : wikipedia.org

Il y a 55 ans, ESSO donnait naissance à l'expression "Mettez un tigre dans votre moteur !", toujours utilisée de nos jours.

Publicité "Mettez un tigre dans votre moteur"

Cette devise publicitaire de la société Esso datant de 1965 a durablement marqué mon enfance de petit garçon, arrivé en France à l'âge de 3 ans et demi, au début de cette année-là.

Et celle de très nombreuses personnes, j'en suis certain, si j'en juge par la perdurance de la formule "Mettre un tigre dans son moteur" dans le langage courant actuel.

On se souvient en particulier, bien évidemment, du sympathique tigre qui y était associé, à travers d'énormes campagnes de presse et opérations promotionnelles comprenant des partenariats avec Walt Disney, Tintin, etc.

Distribuée par la Société Franco-Américaine de Raffinage, la marque de super-carburant "Esso" était présente dans notre pays depuis 1929.

Mais c'est durant la deuxième moitié des années 1960, je pense, que la marque a véritablement explosé dans notre pays, grâce à la formidablement exploitation du succès de ce slogan et de cet énorme félin.

En multipliant notamment les objets promotionnels et produits dérivés de toutes sortes - le plus souvent ornés, bien évidemment du célèbre tigre ! - ; lesquels envahissaient littéralement la vie quotidienne de ses consommateurs habituels ou potentiels, et notamment des petits garçons.

Mes petits camarades et moi avions ainsi :

  • des porte-clés Esso,
  • des figurines Esso,
  • des peluches Esso,
  • des garages Esso,
  • des camions Esso,
  • des wagons Esso,
  • des stylos Esso,
  • des panoplies Esso (!),
  • et même, souvent, de grandes affiches publicitaires "Esso".

L'une de ces affiches, en forme de longue fresque, figurait du reste encore sur une poutre du garage de mon père, dans sa maison de Dordogne (24), dans les années 2000, suscitant régulièrement la nostalgie attendrie des visiteurs !

"8.6".

Gamme des bières 8.6

Il s'agit d'une marque de bière de la société néerlandaise Swinkels Family Brewers (anciennement Bavaria), deuxième plus grande société de brasseries aux Pays-Bas, derrière Heineken.

Elle tiendrait son nom de la concentration en alcool qu’elle titrait initialement (8,6° donc).

Après avoir titré pendant plusieurs années à 7,9° afin de réduire ses taxes de ventes, elle est de nouveau à 8,6°.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Une bière".

Source : wiktionary.org

"ASICS".

Logo Asics

Le nom de cet équipementier sportif japonais, créé en 1949 par Kihachiro Onisukate et principalement connu pour ses chaussures de course à pied, n'est autre que l'acronyme de l'expression latine "Mens sana in corpore sano", légèrement modifiée en "Anima Sana In Corpore Sano", soit "Une âme saine dans un corps sain" ou "Un souffle sain dans un corps sain".

Source : wikipedia.org

"Damart".

Logo Damart

Cette marque de vêtements a été fondée en 1953 à Roubaix (59) par la famille Despature.

Issu de l'industrie lainière, l'entreprise Despature est née en 1855 à Roubaix (59). D'abord nommée Établissements Thérin, du nom de Pierre Thérin Despature, elle est devenue "Despature et fils" en 1947.

Elle a sensiblement changé de cap en 1953, lorsque les frères Joseph, Jules et Paul Despature, ont inventé le Thermolactyl, une fibre aux propriétés triboélectriques, de protection contre le froid et l'humidité, en s'inspirant de leur tante percluse de rhumatismes, qui s'intéressait aux vertus de la tribolélectricité, par laquelle le frottement du sous-vêtement sur la peau fournissait une chaleur active.

L'entreprise a alors la bonne idée de faire contrôler son nouveau produit par le milieu médical avant son lancement, puis d'éditer un petit catalogue de vente par correspondance, afin de vendre ses produits en direct de l’usine. Et elle bénéficie de la grande vague de froid hivernal de l'hiver 1954.

Elle commercialise ses produits sous le nom de"Damart", syncope du nom de la rue "DAnMARTin", dans laquelle étaient installés à Roubaix (59) les Établissements Despature, à l'angle du boulevard de Paris.

Damart a toujours soigné avec humour ses slogans publicitaires qui sont restés gravés dans les mémoires. Dès la deuxième moitié des années 1960, elle détourne, pour la radio, le célèbre tube de 1965 du chanteur français Henri Salvador, qui berça mon enfance (je suis né fin 1961 et arrivé en france début 1965), "Le travail c'est la santé", devenu "Le travail c’est la santé, Thermolactyl, c’est la conserver !".

Puis invente, en 1971, pour la télévision, le célèbre "Froid, moi ? Jamais ! Je porte Thermolactyl de Damart !".

Publicité presse de 1971 pour Damart
Publicité presse de 1971 pour Damart

 

"Adidas".

Logos Adidas

Ces célèbres marque et société allemandes, basées à Herzogenaurach (Bavière) (Allemagne) et spécialisées dans les articles de sport, ont été fondées le 18 août 1949 par Adolf Dassler.

Leur nom est un mot-valise constitué :

  • du diminutif du prénom du fondateur ("Adi" pour "Adolf"),
  • et des trois premières lettres de son patronyme ("Das" pour "Dassler").

Source : wikipedia.org