12 façons de nommer une personne dont on ignore l'identité.

"Monsieur Duchnoque" (ou "Monsieur Duschnock") relève du registre argotique.

Et "Monsieur Machin-chose", "Monsieur Tartempion" ou "Monsieur Trucmuche" du registre familier.

Tandis que "Monsieur X", "Monsieur Untel", "Monsieur Dupond" (ou "Monsieur Dupont") et "Monsieur Durand" appartiennent au langage courant.

Nos amis belges utilisent paraît-il la locution "Machin-brol" et nos amis québecois la locution "Jos bleau".

Source : wiktionary.org

"Tantôt".

Cet adverbe polysémique signifie, selon le contexte :

  • autrefois (registre désuet) : dans un proche avenir ; bientôt, prochainement,

On disait par exemple : "Je réparerai le toit tantôt".

  • pour nos amis belges et québecois : dans peu de temps.

On disait par exemple : "J'allumerai mon radiateur tantôt".

Ou : peu de temps auparavant,

On dit par exemple : "J'ai appris la nouvelle tantôt".

  • dans le registre familier : cet après-midi.

On dit par exemple : "Je reviendrai tantôt", "À tantôt !"ou "Je suis venu tantôt".

  • ou, dans le langage courant : un coup, une fois :

On dit par exemple : "Tantôt il pleure, tantôt il rit".

Ou : "Tantôt il pleut, tantôt il neige".

La formule "Tantôt..., tantôt..." exprime l'alternance, la succession d'un état ou d'une situation dans un/e autre.

Sources : www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"La colocation" et "La collocation".

Une fois encore, l'orthographe a ici toute son importance et, comme vous allez pouvoir le constater, la présence d'un seul ou de deux "l" change radicalement le sens de ce mot :

La colocation, dans le feuilleton états-unien "Friends", diffusé du 22 septembre 1994 au 6 mai 2004 sur NBC et créée par Marta Kauffman et David Crane
La colocation, popularisée par le feuilleton états-unien "Friends", diffusé du 22 septembre 1994 au 6 mai 2004 sur la chaîne NBC et créée par Marta Kauffman et David Crane
  • "La colocation" - avec un seul "l" -, désigne en effet la location d'un même logement par plusieurs locataires, constituant leur résidence principale et formalisée par la conclusion d'un contrat unique ou de plusieurs contrats entre les locataires et le bailleur,
La colocation dans le film français "L'auberge espagnole", réalisé en 2002 par Cédric Klapisch
La colocation popularisée par le film français "L'auberge espagnole", réalisé en 2002 par Cédric Klapisch
  • tandis que "La collocation" - avec deux "l" - désigne :
    • en droit : le classement judiciaire des créanciers dans l'ordre de leur paiement,
    • en linguistique : l'association attendue d'un mot à un autre au sein d'un texte,
    • en calcul numérique : une méthode de calcul (dont je ne saurais vous expliquer quoi que ce soit !),
    • et, en Belgique, enfin, autrefois tout du moins, : l'hospitalisation sans consentement, désormais appelée "mise sous protection".

Source : wiktionary.org

"Un torchon".

Ce substantif masculin désigne :

  • au sens propre, dans le langage courant :
    • un carré de toile servant à essuyer la vaisselle, que nos voisins belges appellent d'ailleurs "essuie de vaisselle".

Un torchon

On dit par exemple : "Prends donc un torchon et essuie la vaisselle avant de retourner t'affaler dans ton fauteuil à ronfler devant ton match !".

    • et pour nos amis belges et canadiens : une serpillière.

Une serpillière

  • et au sens figuré, dans le registre familier :
    • un écrit, un texte, sans soin, sale, mal présenté ou sans valeur.

On dit par exemple, dans un monde idéal où les enseignants auraient toujours le droit de punir les élèves irrespectueux : "Comment osez-vous me rendre un tel torchon !".

Un torchon, c'est à dire une copie sale

    • un journal méprisable.

On dit par exemple : "Rassemblant des plumes souvent issues ou proches de l'Action française, l'hebdomadaire français Je suis partout, principal journal collaborationniste et antisémite français sous l'occupation allemande, devient, à partir de 1941, un torchon".

Page un du numéro spécial du 17 février 1939 du torchon antisémite "Je suis partout", un hebdomadaire français publié par Arthème Fayard, dont le premier numéro sort le 29 novembre 1930 et le dernier le 16 août 1944. Rassemblant des plumes souvent issues ou proches de l'Action française, il devient, à partir de 1941, le principal journal collaborationniste et antisémite français sous l'occupation allemande
Page un du numéro spécial du 17 février 1939 de "Je suis partout",  publié par Arthème Fayard, dont le premier numéro sort le 29 novembre 1930 et le dernier le 16 août 1944.

Sources : wikipedia.org et www.larousse.fr

"Des carabistouilles".

J'aime beaucoup ce joli substantif féminin utilisé essentiellement au pluriel par nos amis Belges.

Relevant du registre familier, il désigne : des bêtises, des fariboles, des calembredaines.

On dit par exemple : "Quand tu auras fini de me raconter des carabistouilles tu iras te laver les mains et tu mettras la table !".

Source : www.larousse.fr

"L'heure de table".

"L'heure de table" ("La pause-déjeuner" pour nos amis belges)

Cette étrange locution nominale féminine relevant du langage courant est utilisée par nos amis belges pour désigner : la pause-déjeuner.

On dit par exemple : "Pour parler à M. De Mesmaeker, il faudrait rappeler vers 14H30, car il est en heure de table".

"Avoir difficile" ou "J'ai difficile à", "Avoir dur à" ou "J'ai dur à", "Avoir facile" ou "J'ai facile à" (ou "J'ai facile de").

Ces différentes locutions verbales utilisées par nos amis belges relèvent du langage courant.

Et elles signifient respectivement : avoir des difficultés à ; du mal à.

On dit par exemple : "J'ai difficile à comprendre ton attitude dans cette histoire".

Ou : "Mon petit-fils a dur à faire ses exercices de mathématiques".

Ou : parvenir facilement à.

On dit par exemple : "J'ai facile à écrire avec ce nouveau stylo".

Ou : "J'ai facile d'écrire avec ce nouveau stylo".

10 façons de dire "Un débit de boisson" ou "Un établissement où l'on consomme des boissons".

Un café

Les mots les plus utilisés de nos jours sont naturellement, dans le langage courant : "un café" et "un bar".

L'intérieur d'un bistrot (ou "bistro") traditionnelL'intérieur d'un café traditionnel

Ou : "un estaminet", dans le Nord de la France et en Belgique.

"Un cabaret" appartient en effet au registre désuet.

De même que "un bistroquet" (utilisé dans le Sud de la France), "un mastroquet" (utilisé dans le Nord) et "un caboulot", qui relèvent également du registre populaire.

"Un troquet" appartient également à ce registre, mais est encore largement utilisé.

Tout comme "un rade", qui appartient au registre argotique.

Et "un bistro" ou "un bistrot" qui relèvent du registre familier.

Enfin, "une buvette" est un mot du langage courant désignant plutôt un simple comptoir où l'on sert à boire :

  • au sein d'un petit local situé par exemple sur la voie publique,

Une buvette située sur la voie publique

  • ou dans bâtiment tel qu'une gare, une piscine ou un stade,

Une buvette de stade

  • voire dans une tente installée à l'occasion d'une kermesse ou d'une manifestation en plein air.

Une buvette de kermesse

Sources : wikipedia.org, Le robert et www.larousse.fr

62 façons de dire "Bavarder".

Trois jeunes femmes bavardant et riant

"Bagouler", "Baver", "Jacter", "Jaspiller", "Tailler le bout de gras" et "Tailler une bavette" appartiennent au registre argotique.

Et "Baratiner" au registre populaire.

"Bavasser", "Blablater", "Causer", "Déblatérer", "Dégoiser", "Faire des cancans", "Faire la causette", "Jaspiner", "Papoter", "Parloter", "Piapiater", "Taper la causette", "Taper la discute" et "Tchatcher" relèvent du registre familier.

De même que "Clabauder", "Jaboter", "Jaser", "Lantiponner", "Potiner" et "Ragoter", qui relèvent également du registre désuet.

Ou "Babeler" qu'utilisent nos amis belges et "Babiner" qu'utilisaient nos amis québecois.

"Babiller", "Commérer", "Déblatérer", "Dire des choses", "Dire des frivolités", "Dire des futilités", "Discuter", "Échanger", "Échanger des banalités", "Échanger des propos", "Faire des commérages", "Faire des confidences", "Faire la conversation", "Palabrer", "Parler", "Parler de choses futiles", "Parler de la pluie et du beau temps", "Parler de tout et de rien", "Parler inutilement", "Parler pour ne rien dire" ou "Tenir des propos" appartiennent au langage courant.

Ainsi que "Cailleter", "Cancaner", "Caqueter","Jacasser" et "Jaser", utilisés au sens figuré, puisqu'ils s'utilisent ordinairement à propos du cri des caillettes, canards, poules et pies.

Enfin, "Confabuler", "Converser", "Deviser", "Discourir", "Dissserter", "Pérorer", "S'entretenir" relèvent du registre soutenu.