"Être en reste" et "Ne pas être en reste".

L'expression "Être en reste" signifie :

  • au sens propre : "Devoir encore quelque chose".

On dit par exemple : "J'ai emprunté le mois dernier 300 euros à mon frère. Je lui en ai déjà rendu 100, mais je suis en reste".

  • et, au sens figuré, : "Ne pas faire autant ou aussi bien".

On dit par exemple : "Lorsque je suis allé à paris (75), mes cousins m'ont merveilleusement accueilli et ont tout fait pour que mon séjour dans la capitale se se passe bien. L'été prochain, ce sont eux qui viennent à Aix-en-Provence (13) et je ne veux pas être en reste : je souhaite moi aussi faire en sorte qu'ils passent un excellent séjour".

L'expression "Ne pas être en reste" signifie donc, a contrario, :

  • au sens propre "Ne rien devoir",
  • et, au sens figuré, : "Faire autant ou aussi bien", "N'avoir rien à envier".

"Fouché" dit "Fouché de Nantes", "Le boucher de Lyon" ou "Le mitrailleur de Lyon".

Joseph Fouché

Joseph Fouché est un homme politique français, né le 21 mai 1759 et mort le 26 décembre 1820.

Il est particulièrement connu pour la férocité avec laquelle, durant la Révolution, il réprima l'insurrection lyonnaise en 1793 et pour avoir été ministre de la Police sous le Directoire, le Consulat et l'Empire.

Napoléon le fit Comte d'Empire en 1808 et Duc d'Otrente en 1809.

Ministre de la police, il est l'homme-clé du gouvernement lors des Cent-jours, en 1815, l'Empereur étant au combat. Prévoyant la défaite il manoeuvre en effet pour préparer la transition.

Après la défaite de Waterloo, il devient président du gouvernement provisoire et négocie avec les puissances alliées, dont l'Angleterre. Il manipule les républicains et les monarchistes, négocie avec les forces diverses qui déchirent le pays, pour maintenir l'ordre et la continuité de l'État.

Jugeant que la monarchie est le régime qui permettra au mieux à la France de retrouver sa souveraineté, il remet sur le trône Louis XVIII, et, le 9 juillet 1815, il devient son ministre.

Ce qui nous vaut l'extraordinaire portrait de François-René de Chateaubriand dans ses magnifiques "Mémoires d'outre-tombe" (1849-1850).

"Tenir le crachoir".

Un crachoir ancien

Cette locution verbale du registre familier fait référence au "Crachoir", ce récipient, le plus souvent rempli de sable, dans lequel on crachait, autrefois, et que l'on aperçoit souvent dans les saloons de bande dessinée et de film western.

Couverture de "Calamity Jane", le 30e album de la série franco-belge "Lucky-Luke, de Morris et René Goscinny (1967)
"Calamity Jane", le 30e album de la série franco-belge "Lucky-Luke, de Morris et René Goscinny (1967)

Et elle signifie, au sens figuré, selon les circonstances :

  • monopoliser la parole dans une réunion ou dans une conversation ; parler longtemps sans laisser les autres prendre la parole, monologuer.

On dit par exemple : "Impossible d'en placer une, Nénesse a tenu le crachoir toute la soirée !" (registre familier).

Ou : "Impossible de dire un mot, Nestor a monopolisé la parole toute la soirée". (langage courant).

  • ou devoir faire la conversation tout seul.

On dit par exemple : "Mon vieux n'était pas là quand son pote est passé et j'ai dû tenir le crachoir une heure avant qu'il ne revienne du cinoche !" (registre familier).

Ou : "Mon père était absent lorsque son ami est passé et j'ai dû, à moi seul, faire les frais de la conversation !" (langage courant).

Sources : wiktionary.org, www.larousse.fr, www.cnrtl.fr et www.expressions-francaises.fr

"Une salope" ou "Une lope".

Ce substantif et cette aphérèse du registre vulgaire désignent, selon le contexte, :

  • autrefois : une femme, fille très sale, malpropre (registre désuet),
  • de nos jours : un homme ou femme ignoble, méprisable, traître ou garce sans scrupules, déloyal, aux moeurs corrompues et prêt à tout pour réussir (injurieux et péjoratif),
  • suivant les époques : une femme portée sur le sexe, une femme de mauvaise vie, dégénérée,  dévergondée, débauchée, adultère, ou ayant perdue sa virginité hors-mariage,
  • une injure adressée à un homme et mettant en cause sa virilité,
  • un(e) partenaire salace, lubrique ou soumis(e) ; le mot pouvant être employé de façon ludique entre partenaires sexuels, dans un contexte où l’entente suppose qu’il perde son caractère blessant.

Sources : wiktionary.org

On ne dit pas : "Un enfoiré" ! Mais...

Réponse
« Une année de perdue ! ».
Explication du calembour
Il résulte de l’homophonie entre le mot « Enfoiré » (personne méprisable, dans le registre vulgaire) et la locution nominale « An foiré » (raté, dans le registre familier).

Ne dites pas : "Faire de grandes études" ou "Faire des grandes études" !

Mais : "Faire de LONGUES études" !

Et si possible : "ÉTUDIER LONGUEMENT", "POURSUIVRE de LONGUES études" ou "SUIVRE de LONGUES études" !

 

"Une attache parisienne".

Cette locution nominale peut avoir deux significations :

  • au sens propre, il s'agit d'un petit objet métallique, également appelé "Agrafe parisienne", que l'on utilise en papeterie pour attacher plusieurs feuilles de papier ou du carton ensemble. Elle se compose d'une tête bombée ou plate et de deux lamelles jointes dont l'une est légèrement plus courte que l'autre.

Attaches parisiennes

  • et, au sens figuré, d'un attachement familial ou sentimental à la ville de Paris (75).

On dit par exemple : "Je suis originaire de Toulouse (31), une ville à laquelle je me sens profondément attaché. Cependant, ayant effectué mes études supérieures dans la capitale, j'ai toujours une attache parisienne importante".

"La parentèle".

Ce substantif du registre soutenu et du registre désuet désigne '"l'ensemble des parents" d'un personne.

Personnellement, mes parents étant tous deux enfants uniques, mes grands-parents étant tous décédés depuis longtemps (je suis né en 1961), ma soeur cadette n'ayant qu'une fille et étant personnellement divorcé avec deux filles, ma parentèle directe se limite à 6 personnes ; 7 en incluant mon beau-frère.

 

"Atrabilaire".

J'aime beaucoup cet adjectif caractérisant un individu "colérique, désagréable et irritable, porté à la mauvaise humeur".

Et j'avais énormément apprécié la formule "Nain atrabilaire", utilisée, il y a quelques années de cela, par l'un de mes amis, pour désigner une personnalité politique française de premier plan, parvenue au plus haut sommet de l'État, dont je vous laisse deviner l'identité.

Je sais que c'est très difficile, mais je pense que vous parviendrez à l'identifier au terme d'un immense effort d'imagination.

"Ante-mortem" et "Post-mortem".

Ces deux locutions latines signifient "Antérieur(e) à la mort" et "Postérieur(e) à la mort".

On dit par exemple de "Coups ante-mortem" lorsqu'ils ont été portés sur une personne encore vivante. Ou de "Blessures post-mortem" lorsqu'elles ont été infligées à un cadavre, la personne étant déjà décédé.