"Une cachexie".

Il s'agit, d'un affaiblissement profond de l'organisme (fonte du tissu adipeux, perte de poids, fatigue, atrophie musculaire, etc.) lié à une dénutrition très importante, d'ordinaire associé à une maladie chronique.

Elle est fréquente dans les cas de cancers impossibles à contrôler ou à guérir.

"Une ganache".

Ce mot peut avoir de très nombreuses significations différentes, en fonction du contexte, :

Ganache

  • en matière culinaire, il s'agit d'une garniture à base de chocolat et de crème fraîche, utilisée en pâtisserie,
  • au théâtre, il s'agit d'un emploi de vieillard imbécile et crédule,
  • dans le registre familier, on utilise ce vocable pour qualifier une personne incapable et stupide,

On dit par exemple : "Cette vieille ganache a appelé la police !".

  • le mot désignait autrefois un fauteuil capitonné (registre désuet),
  • en anatomie animale, la ganache est la région située à la partie inférieure et à la partie postérieure de la mâchoire inférieure des quadrupèdes,
  • et l'on désigne donc ainsi le visage, au sens figuré,
  • enfin, en médecine vétérinaire, la ganache est une cachexie dont un des symptômes est un gonflement sous la mandibule.

"Le susseyement" ou "Le sigmatisme frontal".

Il s'agit d'un vice de prononciation, consistant notamment à prononcer incorrectement les "s". C’est-à-dire à les prononcer en mettant la langue entre les dents, au lieu d’en appliquer le bout sur les dents d’en haut. Ce qui a naturellement tendance à donner le son "Che" au lieu de "Se".

Par exemple :

  • "Il est caCHé" au lieu de "Il est caSSé",
  • ou "LâCHer ses souliers" au lieu de "LaCer ses souliers".

Voire - ce qui peut vraiment prêter à confusion et amener à des situations très ambiguës - : "LêCHe-moi !" au lieu de "LaiSSe-moi !"

Le "Susseyement" ou "Sigmatisme frontal" est plus communément appelé, dans le registre familier, "Zozotement", "Zézaiement", "Zézayement" ou désigné par le biais de l'expression très imagée en forme d'idiotisme corporel "Avoir un cheveu sur la langue".

"La dyslalie".

Il s'agit d'un trouble du langage parlé, qui se caractérise par des difficultés à articuler : impossibilité de prononcer certaines voyelles, permutation des consonnes, etc.

On ne diagnostique généralement ce trouble qu'après l'âge de 4 ans, car auparavant il est normal que l'enfant, en plein apprentissage du langage, éprouve quelques difficultés d'élocution.

  • Ces problèmes d'articulation sont généralement dus à des malformations physiques : positionnement anormal de la langue, langue trop grosse (cas caractéristique de la trisomie 21), articulations de la mâchoire défectueuses, malformation du palais, anomalie au niveau du larynx...
  • mais un trouble cérébral peut également parfois aussi être en cause, le patient ne se concentrant pas suffisamment pour activer correctement les muscles de la mâchoire.

De ce fait, le traitement de la dyslalie varie en fonction de sa cause : opération chirurgicale ou séances d'orthophonie.

"Un piédestal" ou "Des piédestaux".

Piédestal antique en bois de satin

Ce terme désigne un support isolé et élevé d'une statue, d'une colonne ou d'un élément décoratif.

  • Le piédestal en plein air est un support d'assez grandes dimensions le plus souvent, constitué - de bas en haut - :
    • d'une base moulurée, socle de pierre pouvant être orné de moulures,
    • d'un dé (ou tronc), corps massif éventuellement précédé d'un congé,
    • et d'une corniche ou cimaise, ou d'un entablement, dont le talon fait partie et les moulures sont saillantes (corniche plus ou moins débordante).

Il peut être porté par une base, socle formé d'une dalle ou emmarchement, degré formé de quelques marches (plusieurs dalles de pierre) très larges, ou étendues sur le périmètre complet d'un soubassement.

  • on parle de "Piédouche" ou de "Scabellon" pour désigner un petit piédestal, généralement destiné à poser un buste ou une statuette.

Source : www.cnrtl.fr, www.larousse.fr et wikipedia.org

"Une grille d'égout"

Cette locution nominale désigne :

  • au sens propre, dans le langage courant : une grille obturant les bouches ou sorties d'égout,

Grille d'égout

  • et au sens figuré, dans le registre familier : une mâchoire très édentée.

"Grille d'Égout" était ainsi le surnom  d'une célèbre danseuse du cabaret "Le Moulin Rouge", à qui il manquait une dent sur deux.

"Un écureuil".

Il s'agit du nom familier donné au secouriste qui, durant une manœuvre de désincarcération, se faufile dans un véhicule accidenté et reste en contact avec la victime coincée à l'intérieur, afin de lui prodiguer les soins d'urgence.

"Être sur la sellette" et "Mettre sur la sellette".

Ces deux expressions du registre familier signifient, au sens figuré :

  • "Être sur la sellette" : être mis en cause, soupçonné, soumis à un interrogatoire serré.

Et donc, par extension : être menacé, dans une situation fâcheuse.

On dit par exemple : "Le ministre de la santé est régulièrement mis sur la sellette depuis le début de cette pandémie".

  • et "Mettre sur la sellette" : mettre en cause, interroger longuement et précisément, soumettre à un interrogatoire serré ; exposer aux critiques les plus sévères.

On dit par exemple : "L'ancien grand patron a été mis sur la sellette par la presse".

Elles font toutes deux référence au mot "Sellette", un substantif féminin, qui désigne ici un petit siège de bois très bas, sur lequel on obligeait autrefois à s'asseoir les accusés, lorsqu'on les interrogeait afin de les juger. Un usage qui a disparu avec la révolution de 1789.

Mais qui peut, selon le contexte, désigner de nombreuses autres choses :

  • un petit siège accroché aux barreaux d’une échelle ou soutenu par des cordes sur lequel s’assoient, à défaut d’échafaudage, les ravaleurs et les peintres en bâtiment,
Une sellette en bois massif
Une sellette en bois massif
  • un banc haut sur pied, sorte de petit piédestal faisant partie du mobilier, ancien comme contemporain, pour exposer un objet (plante, statuette, etc.).
  • une pièce du harnais d’un cheval de trait, en forme de petite selle, placée sur le dos du cheval et supportant des courroies auxquelles sont attachés les brancards,
  • une petite selle de sculpteur,
  • la partie des anciennes charrues sur laquelle le timon était appuyé (registre désuet),
  • la plateforme sur laquelle vient reposer l’avant d’une semi-remorque accrochée à un tracteur routier,
  • l'ensemble siège-harnais du pilote de parapente, sur lequel sont fixées les suspentes de la voile, éventuellement d’un parachute de secours ou d’instruments de vol. Et généralement équipé d’un sac gonflable pour l’atterrissage,
  • ou : une pièce de bois en forme de moise, arrondie par les bouts, qui, accolant l’arbre d’un engin, sert avec deux liens à porter le fauconneau, un dispositif de levage (registre désuet).

Sources : www.cnrtl.fr, www.lefigaro.fr, www.expressio.fr et wiktionary.org

"Gymnocéphale".

Ibis chauve

Ce terme de zoologie, synonyme du mot "Chauve", désigne celui qui a la tête nue, sans poils et sans plumes.

L'"Ibis chauve", également appelé "Ibis érémite", est un oiseau gymnocéphale.

Long de 60 à 80 cm, à la tête chauve, au plumage noir-bleuté, au long bec courbe et rouge, ce superbe volatile pond deux ou trois œufs dans un nid fait de branchages et se nourrit de lézards, d'insectes et autres petits animaux.

Contrairement aux autres ibis qui nichent dans les arbres ou au niveau du sol dans les zones humides, il vit en colonies sur des parois rocheuses semi-arides et sur des falaises côtières.

Très répandu autrefois à travers le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord et le Sud de l'Europe, avec le plus ancien fossile connu datant d'au moins 1,8 million d'années, il a disparu d'Europe il y a 300 ans, et est maintenant considéré comme en danger critique. Il était connu en Égypte où il avait un important rôle symbolique. Il y a encore environ 500 ibis chauves sauvages vivant au sud du Maroc, et moins de 10 en Syrie, où il a été redécouvert en 2002.

Il a été déclaré comme une des 100 espèces les plus menacées du monde !

Source : wikipedia.org