au sens propre, autrefois (registre désuet) : une sorte de dynamomètre, servant de jeu et d'attraction dans les foires françaises de la fin du XIXe siècle, afin de mesurer sa force, où la partie sur laquelle on frappait avait la forme d’une tête coiffée d’un turban, rappelant l’image stéréotypique d’un Turc.
et ausens figuré, de nos jours : une personne cible de toutes les moqueries et méchancetés.
On dit par exemple : "Mon pauvre gamin est devenu la tête de Turc de ses camarades et il ne veut plus retourner au collège".
et par extension : un bouc émissaire, une personne sur laquelle est rejetée une faute et sur laquelle en retombent les conséquences.
On dit par exemple : "Je ne suis pour rien dans cette affaire : pas question que je serve de tête de Turc !".
Cette locution nominale féminine relève du jargonmercatique de la grande distribution.
Et il désigne, ausens propre :
l'emplacement particulièrement visible, situé en bout de rayon et donnant sur les allées de circulation principales et sur l'allée centrale d'un magasin, permettant la présentation en masse d'articles de consommation courante.
On en trouve notamment dans les supérettes, supermarchés, hypermarchés, SDPM (Supermarchés à Dominante Marques Propres) et GSS (Grandes Surfaces Spécialisées).
La mise en tête de gondole peut avoir une forte influence sur les ventes et les multiplier par 2 ou 3 selon l'offre.
Elle s'accompagne donc généralement d'une opération promotionnelle et de la mise à disposition d'un mobilier de PLV.
Et elle est négociée entre le fournisseur et le distributeur, qui réclame au premier une importante contribution financière pour bénéficier de cette visibilité accrue.
et au sens figuré : ce qui est exposé à la première place, au premier rang, au devant ; ce que l'on expose de façon ostentatoire ; ce dont on se targue.
On dit par exemple : "Cet écrivain est l'une des têtes de gondole des éditions Gallimard".
Sources : www.definitions-marketing.com, www.larousse.fr et wiktionary.org
Cette locution verbale en forme d' idiotisme corporel appartient au registre familier.
Et elle signifie, au sens figuré : retrouver ses esprits, reprendre confiance en soi, après un temps de surprise où l'on n'a pas été capable de réagir convenablement à une situation donnée.
On dit par exemple : "Les français sont enfin parvenus à se remettre la tête à l'endroit, après un début de rencontre catastrophique".
Cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel signifie, au sens figuré, selon le contexte :
être très occupé, très affairé, débordé, surmené, avoir trop de travail ; ne pas suffire à la tâche ; n'avoir aucun temps libre, avoir toujours quelque chose à faire,
On dit par exemple : "Je ne sais pas où donner de la tête : je n'ai jamais eu autant de commandes et mon assistant est en congé paternité",
Ou : "Ma femme ne sait où donner de la tête avec nos jumeaux :je devrais peut-être songer à lui donner un coup de main".
ou : être désemparé, ne plus savoir que faire (pour se sortir d'une situation, et notamment d'une mauvaise situation financière), ne voir aucun remède à ses problèmes.
On dit par exemple : "Ma soeur ne sait plus où donner de la tête depuis que son principal client a fait faillite".
Sources : www.languefrancaise.net et wiktionary.org
Cette locution adjectiviale en forme d'idiotisme corporel signifie, au sens figuré : dénué de sens, de logique, incohérent, décousu, incompréhensible, absurde.
Sources : Le Robert, wiktionary.org et www.expressio.fr
Ces différentes locutions verbales appartiennent au registre familier.
Et elles signifient, au sens figuré, selon le contexte :
"Monter la tête" à quelqu'un : le manipuler, l'influencer, l'inciter à faire quelque chose, l'exciter contre quelqu'un, lui faire croire quelque chose,
On dit par exemple : "Mon voisin à monté la tête/le bourrichon à sa femme contre leur fils aîné, pour qu'elle ne l'invite plus chez eux".
"Se monter la tête" :
s'emballer, s'emporter ; être mécontent , en vouloir à quelqu'un pour des choses imaginaires,
On dit par exemple :"J'ai malheureusement perdu successivement mes trois meilleurs amis de lycée - des jumeaux et leur soeur cadette - après qu'ils soient monté la tête/le bourrichon à mon encontre",
s’inquiéter exagérément, se faire du mauvais sang,
On dit par exemple :"Ma mère a une fâcheuse tendance à se monter la tête/le bourrichon pour un rien".
ou: se bercer d’illusions, s'illusionner, s'échauffer, s'exalter, s'imaginer, s'enthousiasmer, rêver.
On ignore souvent que c'est à l'écrivain français Gustave Flaubert que nous devons la création de ce mot de "bourrichon" et son amusante utilisation au sens figuuré comme synonyme de tête.
Celui-ci écrit en effet, en 1860, dans sa "Correspondance" : "Oh! Comme il faut se monter le bourrichon pour faire de la littérature et que bienheureux sont les épiciers".
Sources : wiktionary.org et www.languefrancaise.net
Cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel signifie : agir de façon irraisonnée, à l'encontre du bon sens,fonctionner de manière absurde, contre-productive ; déraisonner, délirer, être fou.
Elle est généralement utilisée pour dénoncer une action ou une situation exceptionnelle, allant à l'encontre du bon sens.
On dit par exemple : "Une lionne qui protège une antilope attaquée par des hyènes : on marche sur la tête !".
Sources : www.expressions-francaises.fr, www.languefrancaise.net et www.linternaute.fr
Un substantif masculin dérivé du verbe "Asperger" et à rapprocher du substantif féminin "Aspersion", utilisé dans la locution nominale "Baptème par aspersion".
L'asperseur est un appareil qui disperse de l'eau en fines goutelettes.
On retrouve ce terme dans deux domaines précis :
La lutte contre l'incendie :
Où l'asperseur est appelé "Gicleur d'incendie", "Gicleur" (par ellipse), "Tête d'extincteur automatique à eau", "Tête d'extincteur automatique d'incendie", "IEA (Installation d'Extinction Automatique à eau)"... ou "IFEA (Installation Fixe d'Extinction Automatique à eau)".
Ces six appellations désignent un appareil d'extinction fonctionnant seul en cas de chaleur excessive dans un local ou un site à protéger lors d’un incendie.
Ce système est mis en réseau au-dessus de la zone à protéger et comporte trois éléments constitutionnels : des têtes extinctrices (ou "buses"), vissées sur des canalisations, le tout relié à un poste de contrôle qui régule l'arrivée de l'eau.
Une augmentation anormale de la température entraîne la rupture de l’ampoule ou la fonte du fusible qui maintient la tête fermée.
La canalisation d’eau sous pression permanente, connectée à la tête, alimente alors celle-ci pour arroser par brumisation la zone enflammée.
Son déclenchement ne nécessite aucune intervention humaine. La circulation d’eau dans les canalisations actionne une cloche hydraulique donnant l’alarme au niveau du poste de contrôle (et renvoie une alarme vers le poste de sécurité grâce à un pressostat.
Le jardinage et l'agriculture.
Où l'asperseur constitue une composante d'un système d'arrosage.
On parle alors d'"arroseur automatique enterré", avec, selon les cas :
des tuyères d'arrosage, à jet fixe, qui arrosent en pluie fine sur un rayon de 3 à 5 mètres,
ou des turbinesd'arrosage, à jet circulaire ou oscillant, en arc de cercle, couvrant un rayon de 5 à 15 mètres.
Ces deux expressions du registre familier en forme d'idiotisme animalier signifient, au sens figuré : être écervelé, étourdi, distrait, superficiel ; agir à la légère.
Cette utilisation péjorative du nom de la "Linotte" vient de ce que ce petit oiseau passereau au plumage brun et rouge a la réputation de construire fréquemment son nid avec insouciance, pas très loin du sol, sans trop sembler se préoccuper de le dissimuler aux yeux des prédateurs, ce qui entraîne souvent la destruction de la nichée.
On dit par exemple : "Mon cousin a une cervelle d'oiseau : il part toujours sans ses clés et parfois sans veste".
Ou : "Mon directeur est une tête de linotte : il oublie toujours la moitié de ses affaires et au moins un rendez-vous sur deux".
Ces deux expressions du registre familier signifient, selon le contexte, :
"Être dans un état de somnolence, mal réveillé, somnoler",
ou "Être à demi-inconscient, hébété".
Le plus souvent, à cause d'un abus d'alcool, d'un manque de sommeil ou d'un réveil très matinal.
Tout comme pour les expressions "Être dans le coaltar" ou "Avoir la tête dans le coaltar", dont la signification est exactement la même, l'origine des expressions "Être dans le cirage" ou "Avoir la tête dans le cirage" remonte à l'époque où l'on utilisait le coaltar ou le cirage dans des ateliers mal ventilés, et où leurs émanations tournaient donc la tête des ouvriers, les rendant à moitié conscients.
Sources : wiktionary.org, www.expressio.fr et www.expressions-francaises.fr