"Être dans le coaltar" ou "Avoir la tête dans le coaltar".

Ces deux expressions du registre familier signifient, selon le contexte, :

  • "Être dans un état de somnolence, mal réveillé, somnoler",
  • ou "Être à demi-inconscient, hébété".

Le plus souvent, à cause d'un abus d'alcool, d'un manque de sommeil ou d'un réveil très matinal.

Comme l'indique son orthographe, le mot "Coaltar" est un mot anglais désignant le goudron obtenu par la distillation de la houille ("coal" signifie "charbon" et "tar" "goudron"), contrairement au bitume, issu du pétrole.

Tout comme pour les expressions "Être dans le cirage" ou "Avoir la tête dans le cirage", dont la signification est exactement la même, l'origine des expressions "Être dans le coaltar" et "Avoir la tête dans le coaltar" remonte à l'époque où l'on utilisait le cirage ou le coaltar dans des ateliers mal ventilés, et où leurs émanations tournaient donc la tête des ouvriers, les rendant à moitié conscients.

Sources : wiktionary.org, www.expressio.fr et www.expressions-francaises.fr

"En faire une tête", "Faire une de ces têtes" ou "Faire un drôle de tête" et "Tu en fais une tête !", "Tu fais une de ces têtes !" ou "Tu fais une drôle de tête !".

Ces trois expressions du registre familier en forme d'idiotismes corporels s'utilisent lorsque les sentiments (amertume, déception, dégoût, tristesse, etc.) de la personne que l'on a en face de soi transparaissent tellement sur son visage qu'il est impossible de ne pas s'en étonner.

"Sur la tête de ma mère !" ou "Sur la vie de ma mère !".

Relevant du registre argotique, ces deux locutions interjectives sont couramment employées par les jeunes pour attester de leur bonne foi ou de leurs intentions.

Elles constituent naturellement de simples ellipses des formes plus traditionnelles "Je te/vous le jure sur la tête de ma mère" ou "Je te/vous le jure sur la vie de ma mère".

Et elles existent également en verlan.

Sources : wiktionary.org

"Avoir quelque chose en tête", "Avoir une idée derrière la tête" et "Se mettre quelque chose en tête".

Ces trois expressions du langage courant en forme d'idiotisme corporel avec le mot "Tête" ont des significations assez proches :

  • "Avoir quelque chose en tête" c'est en effet projeter, avoir l'intention de faire telle chose.

On dit par exemple : "Mon beau-père a en tête de construire une piscine dans son jardin pour l'été prochain".

  • Tandis que "Avoir une idée derrière la tête", c'est avoir une intention, un projet que l'on ne dévoile pas ouvertement.

On dit par exemple : "La police est arrivée à la conclusion qu'en achetant ainsi en grosse quantité de la poudre, des clous et des autocuiseurs, les deux individus avaient vraisemblablement une idée derrière la tête... Mais laquelle ? Cela demeure un mystère".

  • Et "Se mettre quelque chose dans la tête" ou "Se mettre quelque chose en tête", c'est prendre la résolution de faire quelque chose et s'y tenir obstinément, s'en persuader, s'en convaincre.

On dit par exemple : "Mon voisin s'est mis en tête d'installer un élevage de poules dans son jardin !".

Source : www.larousse.fr

"Sur la tête d'ma reum !" ou "Sur la vie d'ma reum!".

Relevant du registre argotique et du verlan, ces deux locutions interjectives signifiant "Sur la tête de ma mère !" et "Sur la vie de ma mère !", sont couramment employées par les jeunes pour attester de leur bonne foi ou de leurs intentions.

Elles constituent naturellement de simples ellipses des formes plus traditionnelles "Je te/vous le jure sur la tête de ma mère" ou "Je te/vous le jure sur la vie de ma mère".

Sources : wiktionary.org

"Avoir perdu la tête" et "Ne pas avoir de tête".

Ces deux expressions du langage courant ne signifient absolument pas la même chose :

  • "Avoir perdu la tête", c'est en effet être devenu fou.

Ou avoir été décapité, autrefois, mais la formule n'a que rarement été utilisée en ce sens, sinon au second degré...

  • tandis que "Ne pas avoir de tête", c'est être terriblement distrait, toujours tout oublier.

"Avoir la tête comme un compteur à gaz".

Compteur à gaz

J'aime beaucoup cette locution verbale du registre populaire qui signifie, au sens figuré : avoir très mal à la tête ; en particulier après une soirée bien arrosée.

On dit également, dans le même registre et dans les mêmes circonstances : "Avoir mal aux cheveux".

"Une tête brûlée".

  • Cette locution nominale du registre familier désigne, au sens figuré, une personne excessive, prenant des risques de manière volontaire et inconsidérée, un casse-cou ou un trompe-la-mort.

Bonbons "Têtes brûlées".

  • Mais pour les enfants et les adolescents cette même locution désigne une marque française de bonbons acidulés, fabriquée jusqu'à 2008 par la Société Européenne de Confiserie, puis rachetée par la société Verquin Confiseur.

Ces bonbons qui "vous arrachent la tête" (sic) se présentent sous la forme de petite billes, cachant derrière une première couche extrêmement piquante un arrière-goût sucré.

Source : wiktionary.org

"Une tête de bois".

Cette locution nominale peut désigner tout aussi bien :

  • au sens propre : une tête en bois, sur laquelle on travaille une perruque.

On dit également "Une tête à perruque".

  • et, au sens figuré, une personne réfractaire, têtue.

"Une tête de mule", "Faire sa tête de mule", "Être une tête de mule", "Une tête de pioche", "Être une tête de pioche", "Être têtu comme une bourrique", "Être têtu comme une mule" ou "Avoir la tête dure".

Ces différentes formules appartiennent au registre familier.

Et elles désignent - au sens figuré pour les premières ("tête de mule" et "Tête de pioche") - une personne entêtée, particulièrement bornée, qui ne prête pas attention aux conseils et remarques des autres et suit obstinément son idée de départ.

La locution adjectivale "Têtu comme une mule", fondée sur le caractère des mules, existe depuis le XVIIe siècle.

Etc'est en 1899 qu'elle adopte la forme "Tête de mule".

On dit par exemple :

  • "Ne fais pas ta tête de mule et viens avec nous, pour une fois",
  • "On est tombé sur une tête de pioche qui refusait de nous laissait rentrer",
  • "Mon neveu est têtu comme une bourrique et s'obstine à ne pas vouloir manger de légumes",
  • "Être têtu comme une mule te rend très désagréable à vivre, je te le dis",
  • ou : "Mon père à la tête dure : il refuse d'utiliser une tondeuse électrique".

Source : wiktionary.org et www.linternaute.fr

"Une tête à perruque".

Cette locution nominale du registre désuet désigne tout à la fois :

  • une tête en bois ou en matériau synthétique sur laquelle l'on pose et l’on accommode des perruques.

On dit également "Une tête de bois".

  • une tête à laquelle sied bien le port d’une perruque.

On dit ainsi "Avoir une tête à perruque" sur le modèle de "Avoir une tête à chapeau".

  • un vieillard s'en tenant opiniâtrement à de vieux préjugés.

"Parisien tête de chien, parigot tête de veau !" ou "Parisiens têtes de chien, parigots têtes de veau !".

Cette expression rimée du registre familier fait référence à la mauvaise réputation des Parisiens, due à leur côté farouche et grincheux.

Elle est principalement utilisée par les provinciaux désireux de se moquer des habitants de la capitale en les comparant à des animaux.

www.linternaute.fr