"Un bas de laine".

Cette locution nominale masculine en forme d'idiotisme textile ou vestimentaire désigne :

  • au sens propre, dans le langage courant : une longue chaussette de laine, dans laquelle on avait coutume, autrefois de dissimuler ses petites économies, son épargne.

Un bas de laine

  • et au sens figuré, par métonymie, dans le registre familier : l'argent que l'on a économisé ; ses petites économies, sa petite épargne.

Un "bas de laine" au sens figuré

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré au mot "Éconocroques".

"Un marchand de tapis" et "Une discussion de marchands de tapis".

Un marchand de tapis

Ces deux locutions nominales en forme d'idiotismes textiles désignent, au sens figuré et de façon péjorative :

  • une personne négociant âprement, marchandant exagérément,

On dit par exemple : "Ce vendeur est un véritable marchand de tapis".

  • et : une négociation âpre, exagérée ; un marchandage abusif.

On dit par exemple : "Tu aurais vu cette négociation : une véritable discussion de marchands de tapis".

Source : wiktionary.org

 

"Ne pas faire un pli".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme textile remonterait au XVIIe siècle.

Relevant du registre familier, elle signifie, au sens figuré : ne pas poser de problème, ne causer aucune difficulté, se dérouler sans anicroches.

On dit par exemple : "Ça n'a pas fait un pli : mon père nous prête sa maison pour l'été".

Sources : www.academie-francaise.fr, www.expressio.fr et www.linternaute.fr

"Une baignoire sabot".

Une baignoire sabot

Cette étrange locution nominale féminine, qui m'avait beaucoup intrigué étant enfant, dans les années 1960, relève du langage courant.

Également appelée "Baignoire assise", elle désigne : une baignoire en forme de siège, plus courte et plus haute qu'une baignoire tradtionnelle, permettant de prendre un bain en position assise.

Baignoire sabot en cuivre datant du XVIIIe siècle
Baignoire sabot en cuivre datant du XVIIIe siècle

Elle est particulièrement adaptée aux personnes à mobilité réduite ou aux salles de bains de petites surfaces, puisqu'un modèle de seulement 120cm x 70cm convient parfaitement a une personne de taille moyenne.

Un petit modèle de baignoire sabot
Baignoire-sabot

Outre un gain de place considérable, elle offre un grand confort, la position assise créant un sentiment de sécurité immédiat chez les personnes âgées. Et davantage encore, bien sûr, lorsque la baignoire sabot intègre une porte facilitant l'entrée et la sortie.

Enfin - et je l'ai expérimenté pour ma part, à la fin des années 1990, avec ma fille aînée, aujourd'hui devenue médecin (comme le temps passe !) - la baignoire sabot est idéale pour les enfants : un petit de 2 à 4 ans qui joue ne remarque absolument pas la différence entre une petite et une grande baignoire, l'important étant de passer un bon moment, puis d'être correctement savonné !

Sources : www.batiproduits.com et www.sawiday.fr

"Un faux-col".

Ce substantif masculin désigne :

  • au sens propre : un col de chemise amovible, pouvant être retourné après usure, très utilisé jusqu'au début du XXe siècle,

Des faux-cols

  • et au sens figuré, dans le registre familier : la mousse d’une bière dans un verre (idiotisme vestimentaire).

Un verre de bière "avec faux-col"

De fait, le blanc de celle-ci rappelle bien, en effet, la couleur et la forme de certains faux-cols.

Un faux-col

Source : wiktionary.org

"Se mettre du couscous sous la botte".

Cette ignoble locution verbale raciste en forme d'idiotisme alimentaire et d'idiotisme vestimentaire est semble-t-il utilisée dans les milieux néofascistes français pour signifier : effectuer une ratonnade, brutaliser des Maghrébins.

Source : www.dico2rue.com

"Sous toutes les coutures".

Cette locution adverbiale en forme d'idiotisme textile relève du langage courant.

Et elle signifie, au sens figuré : complètement, entièrement, intégralement, totalement ; entièrement ; attentivement, méticuleusement, minutieusement; sous toutes ses faces, dans tous les sens, de toutes les manières, de tous les côtés, partout.

On dit par exemple : "J'ai examiné ce tableau sous toutes les coutures : il ne s'agit absolument pas d'un faux mais d'une oeuvre authentique".

Sources : www.expressio.fr, wiktionary.org et www.languefrancaise.net

"Le coup du chapeau".

Cette locution nominale masculine en forme d'idiotisme vestimentaire relève du jargon sportif.

Et elle désigne en français ce que les anglophones appellent "un hat trick".

"S'en jeter un derrière la cravate" ou "S'en jeter un".

"S'en jeter un derrière la cravate" ou "S'en jeter un", c'est à dire : boire un verre

Cette locution verbale en forme d'idiotisme vestimentaire relève du registre argotique.

Elle fait naturellement référence - par ellipse - au contenu d'un verre.

Et elle signifie par conséquent, au sens figuré : boire un verre.

On dit par exemple : "T'as cinq minutes ? On pourrait aller s'en jeter un derrière la cravate au bistrot du coin".

Personnellement j'ai toujours eu une pensée émue pour nos amis étrangers entendant cette formule pour la première fois !

"Avoir les bonbons qui collent au papier" et "Avoir le rideau qui colle aux fenêtres" .

Ces deux curieuses locutions verbales relèvent du registre vulgaire.

Et elles s'utilisent toutes deux, au sens figuré pour dire : avoir les sous-vêtements collant à la peau à cause de la transpiration.

  • "Avoir les bonbons qui collent au papier" est ainsi un idiotisme alimentaire signifiant : avoir les bourses collées au slip, pour un homme, en cas de forte chaleur,

On dit par exemple : "Vivement ce soir que je puisse me laver : j'ai les bonbons qui collent au papier".

  • et "Avoir le rideau qui colle aux fenêtres" est un idiotisme architectural et un idiotisme textile signifiant : avoir les fesses collées à la culotte, pour une femme, lorsqu'il fait très chaud.

On dit par exemple : "Je n'en peux plus de cette chaleur : j'ai le rideau qui colle aux fenêtres".

Et je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire : "Transpirer" ou "Transpirer énormément" en français.

Sources : www.topito.com, wiktionary.org et www.laparlure.com

"Se faire une toile" et "Se faire un cinoche" ou "Aller au cinoche".

"Se faire une toile", c'est à dire "Aller au cinéma" dans le registre familier

Cette trois locutions verbales appartiennent au registre familier.

Et elles signifient : aller voir un film en salle, aller au cinéma.

"Se faire une toile", c'est à dire "Aller au cinéma" dans le registre familier

"Être endimanché" ou "Être en habits du dimanche", "Endimancher" ou "Mettre en habits du dimanche", "Habiller en dimanche" ou "S'habiller en dimanche" et "S'endimancher" ou "Se mettre en habits du dimanche".

Trois enfants "en habits du dimanche" ou "endimanchés" (© frvocabulary.blogspot.com)

Ces différentes locutions verbales du registre familier appartiennent désormais également au registre désuet.

Et elles signifient :

  • au sens propre : avoir revêtu, revêtir de ou revêtir ses plus beaux habits, des habits qui sortent de l'ordinaire.

On dit par exemple : "Lorsque j'étais en vacances dans le Lot (46), dans les années 1960-1970, les gens se mettaient encore en habits du dimanche même s'ils n'allaient pas à la messe dominicale".

  • et par extension : avoir revêtu, revêtir de ou revêtir des habits trop apprêtés, différents des habits quotidiens, dans lesquels on n'est pas à l'aise, ce qui enlève un certain naturel, donne une allure empruntée.

On dit par exemple : "Ayons une pensée émue pour tous ces gamins que l'on endimanchait pour rendre visite à la famille".

Sources : www.cnrtl.fr, www.larousse.fr et wiktionary.org