Intervertir", "Inverser" et "Permuter".

  • Intervertir, c'est renverser l'ordre des éléments d'un tout ou d'une série ; mettre une chose à la place d'une autre (et réciproquement),

Par exemple : "ABCDEF" devient "ADEFBC" ou "BCDFEA", etc.

  • Inverser, c'est placer dans des positions inverses par rapport aux positions précédentes, en ce qui concerne l'ordre ou le sens,

Par exemple : "ABCDEF" devient "FEDCBA".

  • Et permuter, c'est - dans un système donné - prendre la place d'un élément qui vient, en retour, occuper la vôtre.

Par exemple : "ABCDEF" devient "ABEDCF" (le "C" et le "E" ont permuté).

Source : wwww.cnrtl.fr

"Emballage" et "Emballement".

Ces deux termes peuvent être synonymes lorsqu'il s'agit de qualifier l'action d'emballer un objet ou un produit.

  • Toutefois, l'"emballage", c'est également, :
    • par métonymie, ce qui sert à emballer un objet ou un produit,

On parle par exemple d'"Emballage consigné".

    • une rafle de police, dans le registre argotique,
    • et une accélération brutale et désordonnée des coureurs cyclistes au moment du sprint.
  • tandis que l'"emballement" désigne, :
    • par analogie, le régime trop élevé d'un moteur ou d'une machine qui s'emballe,
    • ou, au sens figuré, le fait de s'emballer pour quelqu'un ou quelque chose, de se laisser aller à l'enthousiasme, synonyme d'inclination puissante, de passion ou de coup de foudre. 

Source : www.cnrtl.fr

"Médiéval" ou "Médiévale" et "Moyenâgeux" ou "Moyenâgeuse".

Bien qu'en apparence synonyme, les deux adjectifs revêtent toutefois des significations très distinctes :

  • L'adjectif "médiéval/médiévale" désigne ainsi ce qui est relatif au Moyen Âge,

Un château médiéval

  • tandis que l'adjectif "moyenâgeux/moyenâgeuse" sous-entend un jugement de valeur :
    • qui peut être parfois positif.

On parle par exemple de "village moyenâgeux" ou de "ruelle moyenâgeuse", pour souligner le caractère historique et touristique d'un lieu.

    • mais, le plus souvent négatif et synonyme de "barbare", "violent", "inculte", "tyrannique", "anarchique", etc.

On parle par exemple de "croyances moyenâgeuses" ou de "pratiques moyenâgeuses".

Pasans médiévaux

"Un autobus" (ou un "Bus") et "Un autocar" (ou un "Car").

Je constate malheureusement que les deux mots "Autobus" et "Autocar" (ainsi que leurs aphérèses respectives "Bus" et "car") ont de plus en plus tendance à être - à tort -utilisés indifféremment l'un de l'autre.

Certes il s'agit dans les deux cas de véhicules de transport collectif, dont l'aspect extérieur peut parfois sembler assez similaire.

Mais là s'arrête la ressemblance, puisque :

Autobus

  • l'autobus (ou bus) est un véhicule utilisé en zone urbaine, pour les "transports urbains".

Il circule normalement à vitesse réduite, avec de fréquents arrêts, et il arrive souvent que l'on doive y voyager debout.

On dit par exemple : "La ville d'Aix-en-Provence compte de nombreux autobus scolaires".

Autocar

  • tandis que l'autocar (ou car), pour sa part, sert :
    • à relier les villes entre elles, dans le cadre des transports "interurbains".

On y voyage donc toujours assis et le port de la ceinture y est obligatoire. Quant aux bagages encombrants, ils doivent être mis dans une soute à bagages.

On dit par exemple : "La navette autoroutière Aix-Marseille se fait par autocar".

    • ou à effectuer des voyages touristiques.

Les trajets s'avérant souvent relativement long, le véhicule comporte des toilettes ainsi que des sièges couchettes.

On dit par exemple : "J'ai voyagé en autocar de Paris à Bruxelles."

Ou : "J'ai visité Paris la nuit en autocar".

"La vue" et "La vision".

  • la vue, est la capacité du système visuel à percevoir son environnement par l'intermédiaire des rayons lumineux qui pénètrent dans l'œil.

Elle est le résultat :

    • du bon fonctionnement de nos yeux,
    • de l’intégrité de nos conductions nerveuses représentées par nos nerfs optiques,
    • du parfait fonctionnement :
      • de nos aires visuelles situées dans le cortex occipital derrière la tête,
      • de nos aires corticales spécialisées dans le traitement du mouvement, des formes et des couleurs,
    • de notre mémoire,
    • de notre apprentissage (reconnaissance, langage)
    • et de notre capacité d’interprétation.
  • tandis que la vision est le phénomène par lequel l'être vivant intègre et utilise les informations venues du système visuel pour répondre à ses besoins.

C'est l’aptitude à observer, visualiser, interpréter, comprendre, analyser, assimiler, mémoriser les informations reçues par les yeux.

Autrement dit : la vue est l'outil et la vision la manière dont on l'utilise, ce que l'on en fait.

Source : www.cenavi.fr

"Ibère", "Ibérien" ou "Ibérique".

Ces trois adjectifs paronymes n'ont pas la même signification :

  • "Ibère" désigne ce qui est relatif à l'Ibérie, ancien nom de l'Espagne, et à son ancien peuple,
  • "Ibérien" ou "Ibérienne", également,
  • tandis qu'"Ibérique" peut, en plus, se rapporter à l'espace géographique formé par l'Espagne et le Portugal.

On parle ainsi des "Royaumes ibériques" ou de la "Péninsule ibérique".

"L'obésité morbide" et "L'obésité massive".

L'obésité résulte du fait d'ingérer plus de substances caloriques que l'organisme n'en dépense sur le long terme, ce qui conduit à une augmentation de la masse adipeuse et à un excès de poids pour une stature donnée.

Elle est évaluée au moyen de l'IMC (Indice de Masse Corporelle), à partir duquel l'OMS a défini des seuils de surcharge pondérale.

  • L'obésité morbide correspond à un IMC dépassant 40.
  • Et l'obésité massive correspond à un IMC se situant au-delà de 50.

"Le VIH" et "Le SIDA".

On a très souvent tendance à confondre ce sigle et cet acronyme, sans trop savoir exactement ce qui les distingue et ce qu'ils représentent au juste :

  • le VIH (Virus de l'Immunodéficience Humaine) est un rétrovirus infectant l'humain, se transmettant par plusieurs fluides corporels (sang, sécrétions vaginales, sperme ou lait maternel).

Il a été découvert en 1983 par les virologues français Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi, ainsi que le virologue allemand Harald zur Hausen. Ce qui leur a valu le prix Nobel de physiologie ou médecine en 2008.

  • et il est responsable du SIDA (Syndrome d'ImmunoDéficience Acquise), qui est un ensemble de symptômes consécutifs à la destruction de cellules du système immunitaire. Il est le dernier stade de l'infection au VIH, lorsque l'immunodépression est sévère.

Affaibli, le système immunitaire est en effet rendu vulnérable à de multiples infections opportunistes.

Le SIDA est aujourd'hui considéré comme une pandémie ayant causé la mort d'environ 36 millions de personnes dans le monde depuis 1981, date de la première identification de cas de SIDA.

Source : wikipedia.org

"L'atterrissage", "L'atterrage" et "L'atterrissement".

Ces trois substantifs masculins paronymes ont des significations fort différentes.

  • l'"Atterrissage", c'est, au sens étymologique, le fait de rejoindre la terre ferme.

Le terme recouvre cependant des notions différentes suivant qu'il est employé dans le domaine maritime ou aéronautique.

    • en navigation maritime, c'est le moment où, sur un navire venant du large, le navigateur aperçoit la terre (visuellement ou au radar) et identifie la côte qui se présente à lui grâce à des amers caractéristiques. Cette identification lui permet d'effectuer un point par relèvements optiques ou par distances radar, et donc de recaler son estime. L'adoption d'un premier point sûr manifeste l'atterrissage : on dit que le navire a "atterri".

L'atterrissage est facilité par le choix d'une route arrivant sur une côte facilement identifiable, un relief caractéristique, le feu d'un phare, etc.

Naturellement l'apparition des systèmes de positionnement par satellites a largement réduit l'importance et la signification de l'atterrissage.

 L'atterrissage d'un avion   Atterrissage d'un oiseau

    • Pour un aéronef ou pour un animal, l'atterrissage est la phase finale du vol, à l'issue de la procédure d'approche, et pendant laquelle il se pose sur le sol.

Au début de l'histoire de l'aviation, le terme employé était la "prise de terrain", expression toujours utilisée de nos jours en parapente.

  • l'"Atterrage" est le terme décrivant l'abord des côtes, c'est-à-dire l'ensemble des points particuliers et des amers permettant de reconnaître une côte ou les approches d'un port depuis le large.

Un atterrissement

  • tandis que l'"Atterrissement" ou "Alluvionnement" est un terme géologique et de droit désignant un amas de terre formé par sédimentation le long d'un rivage ou d'une rive, à mesure que la mer ou les fleuves apportent vase et limon.

On dit ainsi qu'une prairie s'accroît "par atterrissements".

Source : wikipedia.org

"Un rivage" et "Une rive".

  • Le rivage est la partie de la terre bordant la mer.

C'est donc la zone limite entre la terre ferme et une étendue d’eau salée, sans que des frontières précises soient géographiquement définies.

  • Tandis que la rive borde une étendue d'eau douce : fleuve, rivière, étang, lac, etc.

Le mot "rive" désigne à la fois :

    • la ligne de contact entre l'eau et la terre, jusqu'au sommet de la berge (lorsque celle-ci existe et émerge). Selon la variation de la hauteur d'eau, elle peut s’étaler au-delà et la rive s'arrête alors le long des plus hautes eaux historiquement connues lors des crues.
    • la bande de terre en bordure, le long de l'étendue d'eau.

Étrangement, pas moins de trois adjectifs parfaitement synonymes désignent ce qui a trait à la rive.

Source : wikipedia.org

"Un chronomètre" et "un chronographe".

Il s'agit de deux instruments de mesure du temps, mais :

  • un chronomètre est une montre munie d'un affichage de la seconde, se distinguant de la simple montre par sa fiabilité et sa précision ; l'exactitude de son mouvement étant certifiée par un organisme officiel neutre.

On différencie le "chronomètre de poche", ou "montre de poche", désignant une montre à gousset pouvant se tenir dans la poche d'un vêtement, du "chronomètre-bracelet", attaché au poignet.

Et les termes "montre de bord", ou "horloge de bord", désignent un instrument horaire embarqué à bord d'un véhicule tel qu'une automobile, un aéronef ou encore une navette spatiale.

On le voit, le terme de "chronomètre" est malheureusement très abusivement employé pour parler d'appareils de mesure de durées courtes, tels que ceux utilisés lors de compétitions sportives, qui sont en fait des "chronographes" !

  • et un chronographe est une montre équipée d’une aiguille indépendante que l’on peut démarrer, stopper et remettre à zéro, en vue de mesurer un intervalle de temps.

Le plus souvent, le chronographe est actionné par des poussoirs permettant d'enclencher le comptage ("Départ"), de l'arrêter ("Arrêt") et de faire la remise à zéro (*).

Le monde sportif dans son ensemble, journalistes spécialisés y compris, parle pourtant de "chronomètre" ou de "chrono" par apocope.

Et ce, que ce soit pour désigner l'instrument de mesure ou la mesure elle-même ; la formule "Réaliser un bon chrono" signifiant "Réaliser un bon temps".

Source : wikipedia.org

(*) : "Start", "Stop" et "Reset".

"Banals" et "Banaux".

  • "Banals", pluriel de l'adjectif "banal", signifie "communs, courants, très employés.

On dit par exemple : "Recevoir de banals compliments".

  • Tandis que "Banaux", pluriel de l'adjectif "banal", se disait, au Moyen Âge, des banalités, ces biens appartenant à un seigneur, dont les paysans se servaient en échange d’une redevance.

On dit par exemple : "Des fours banaux", "Des moulins banaux" ou "Des pressoirs banaux".