On ne dit pas : "Enthousiaste, la jeune femme - qui adore les sportifs - s'agite et tressaute en cadence sur les gredins" !

Mais bien sûr : "Enthousiaste, la jeune femme - qui adore les sportifs - s'agite et tressaute en cadence sur les grAdins" !

Il s'agit naturellement d'une coquille.

À moins bien sûr que l'on n'évoque la jeune Zahia. !

"Bjorg to be alive".

Spot publicitaire de février 2020 de la marque "Bjorg" : "Bjorg to be alive".

Tel est le nouveau slogan publicitaire en anglais lancé en février 2020 sur nos écrans de télévision par la marque française d'alimentation bio et diététique Bjorg.

Celle-ci a été fondée en 1988 par la société Distriborg (devenue Bjorg Bonneterre et Compagnie S.A.), créée en 1970 par le français Régis Pelen.

Ce slogan constitue naturellement un calembour avec le titre du célèbrissime tube disco du français Patrick Hernandez "Born to be alive" (1979).

"Bring M. Backalive".

J'adore le nom de ce chasseur de fauves, obsédé par la capture du fameux marsupilami, créé le 1er juillet 1965 dans le récit complet "La cage", par le génial André Franquin, assisté du grand Will.

Le chasseur de fauves Bring M. Backalive dans le récit complet "La cage" d'André Franquin et Will (1er juillet 1965)

Pour le savourer, il faut bien entendu lire son nom à voix haute et "à l'anglaise" (brigne-èm-bak-eu-laï-ve), puisque cela donne... "Bring'em back alive", autrement dit "Ramenez les vivants" en français ; une consigne donnée aux chasseurs de fauves par les jardins zoologiques.

Malheureusement, nombre d'enfants ou de personnes ne maîtrisant pas l'anglais ne sont pas à même de comprendre ce jeu de mots, qu'ils ne remarquent donc pas.

Par ailleurs, je pense que beaucoup de gens ignorent - même parmi tous ceux qui ont perçu ce superbe calembour - c'est qu'il est, bien sûr, directement fondé sur le titre du film états-uniens de Clyde E. Elliott, "Bring'em back alive".

Affiche du film états-unien "Bring'em back alive" ("Seigneurs de la jungle") de Clyde E. Elliott (1932)
Affiche du film états-unien "Bring'em back alive" ("Seigneurs de la jungle") de Clyde E. Elliott (1932)
Affiche du film états-unien "Bring'em back alive" ("Seigneurs de la jungle") de Clyde E. Elliott (1932)
Affiche du film états-unien "Bring'em back alive" ("Seigneurs de la jungle") de Clyde E. Elliott (1932)

Le film est sorti en France et en Belgique en 1932 sous le titre "Seigneurs de la jungle", mais l'affiche américaine a également circulé en Belgique, et Franquin (3 janvier 1924 - 5 janvier 1997), alors âgé de huit ans, l'a manifestement vu, comme tous les jeunes belges de son âge.

Affiche du film états-unien "Seigneurs de la jungle" ("Bring'em back alive") de Clyde E. Elliott (1932), improprement attribué à "Franck Buck", son héros principal et l'auteur du roman qui l'a inspiré (dont le nom s'orthographie par ailleurs "Frank" et non "Franck" avec un "c"...).
Affiche du film états-unien "Seigneurs de la jungle" ("Bring'em back alive") de Clyde E. Elliott (1932), improprement attribué à "Franck Buck", son héros principal et l'auteur du roman qui l'a inspiré (dont le nom s'orthographie par ailleurs "Frank" et non "Franck" avec un "c"...).

Le film était tiré du roman éponyme écrit en 1930 par Frank Buck (*), un célèbre aventurier, chasseur et collectionneur états-unien des années 1930 et 1940.

Photographie dédicacée de l'aventurier, chasseur, écrivain et acteur états-unien Frank Buck (17 mars 1884 - 25 mars 1950)
Photographie dédicacée de l'aventurier, chasseur, écrivain et acteur états-unien Frank Buck (17 mars 1884 - 25 mars 1950)
L'équipe de tournage du film, prête à partir pour le tournage en extrême orient, avec, de droite à gauche : le héros du film Frank Buck lui-même et le réalisateur Clyde E. Elliott. Par publicity portrait, photographer unknown — New York Public Library, Domaine public
L'équipe de tournage du film, prête à partir pour le tournage en Extrême-Orient, avec, de droite à gauche : le héros et narrateur du film Frank Buck lui-même et le réalisateur Clyde E. Elliott. Par publicity portrait, photographer unknown — New York Public Library, Domaine public

Le film sera ensuite repris - toujours sous ce nom de "Bring'em back alive" - sous forme de feuilleton télévisé, en 1982, afin de profiter du phénoménal succès remporté par le film de Steven Spielberg "Les aventuriers de l'arche perdue", avec Harrison Ford dans le rôle d'Indiana Jones, sorti l'nnée précédente, en 1981.

Créé par Frank Cardea et George Schenk, ce feuilleton d'aventures exotiques se déroulant, elle aussi, dans l'Entre-deux-guerre, fut diffusé sur CBS entre le 24 septembre 1982 et le 31 mai 1983, et comportait un téléfilm pilote de 90 minutes et 16 épisodes de 47 minutes.

En France, il a été diffusé à partir du 13 novembre 1983 sur TF1 sous le titre "Frank, chasseur de fauves", et rediffusé sous le titre "L'aventurier de la jungle", en 1992, sur Antenne 2.

Les héros du feuilleton états-unien "Frank, chasseur de fauves" (1982-1983)
Les héros du feuilleton états-unien "Frank, chasseur de fauves" (1982-1983)

Avec un générique chanté parfaitement dans l'esprit de ces années-là (celui de "Dallas" et de son "Univers impitoya-a-ble" ne datait alors que de 4 ans) qui fait saigner les oreilles (paroles ET musique)...

(*) Et Edward Anthony (4 août 1895 - 16 août 1971), journaliste et écrivain états-unien.

Source : wikipedia.org

"Être dans un état proche de l'Ohio".

Localisation de l'Ohio

Comme nombre d'entre vous j'imagine, j'aime beaucoup cette jolie formule du registre familier en forme de calembour, jouant sur le double sens du mot "état" et signifiant, au sens figuré : être épuisé, fatigué, sur les nerfs (*)

L'expression est assez largement entrée dans le langage courant depuis qu'elle a servi de refrain à la chanson à "Ohio" (o-aï-o), écrite par Serge Gainsbourg pour l'actrice Isabelle Adjani en 1983.

Disque 45 tours d'Isabelle Adjani de 1983, comportant les chansons "Beau oui comme Bowie" et "Ohio"

Sortie en 45 tours en 1983, avec la chanson "Beau oui comme Bowie", elle figurait sur le disque "Pull marine".

Le disque 33 tours "Pull marine" d'Isabelle Adjani (1983)
Le disque 33 tours "Pull marine" d'Isabelle Adjani (1983)

Ainsi que le revèle la lecture des paroles, Isabelle Adjani y répète pas moins de dix fois la formule "J'suis dans un état proche de l'Ohio", ce qui a contribué à ancrer durablement la formule dans notre imaginaire collectif.

Paroles de la chanson "Ohio" (1983)

"J'suis dans un état proche de l'Ohio
J'ai le moral à zéro
J'suis dans un état proche de l'Ohio
J'approche peu à peu du Nevada
J'ai envie de m'évader
D'passer les frontières et de m'extrader

J'suis dans un état proche de l'Ohio
J'ai le moral à zéro
J'suis dans un état proche de l'Ohio
Je me suis perdue dans le Colorado
On m'a laissée en radeau
J'imaginais trouver l'Eldorado

J'suis dans un état proche de l'Ohio
J'ai le moral à zéro

J'suis dans un état proche de l'Ohio
Je marche forcée dans le Massachusetts
A côté de mes chaussettes
J'ai un p'tit scarabée d'or dans la tête

J'suis dans un état proche de l'Ohio
J'ai le moral à zéro
J'suis dans un état proche de l'Ohio
Et dans quel état serai-je en Utah
Je n'en ferai pas état
Etat second j'suis dans tous mes états

J'suis dans un état proche de l'Ohio
J'ai le moral à zéro
J'suis dans un état proche de l'Ohio".

(*) Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Être très fatigué".

Source : www.languefrancaise.net

On ne dit pas : "Yé souis tlès attiré(e) par vous !", mais...

Réponse
« Vous m’épelez ! »
Explication du calembour
Il résulte de la paronymie entre les formes conjuguées des verbes « Épeler » Vous m’épelez et « Plaire » Vous me plaisez.

J'ose espérer que ce petit échantillon de l'humour un tantinet machiste et xénophobe des années 1980 ne m'attirera pas les foudres de mes amis féministes et lusitaniennes ou hispaniques !

Pourquoi les portugais ne maîtrisant pas bien le français appellent-ils parfois le sexe de la femme "l'écluse" ou plus exactement - mal prononcé - "l'éclouch" ?

Réponse
« Pachque ché par là qué lé péniches pachent et repachent ».
Explication du calembour
Il résulte de la paronymie entre les mots « péniches » et « pénis ».

J'ose espérer que ce petit échantillon de l'humour un tantinet machiste et xénophobe des années 1980 ne m'attirera pas les foudres de mes amis féministes et lusitaniennes !

 

Pourquoi un esclave atteint de folie est-il automatiquement libéré ?

Réponse
Parce que si l’on est timbré on est affranchi !
Explication du calembour
Il résulte de la polysémie des mots « timbré » (qui signifie « doté d’un timbre » dans le langage courant et « fou » dans le registre argotique) et « affranchi » (qui signifie « tamponné » pour un timbre-poste et « libéré » pour un esclave).