"Aristide Bruant".

Le chansonnier et écrivain français Aristide Bruant

Ce célèbre chansonnier et écrivain français, né le 6 mai 1851 et mort le 11 février 1925, est né Louis Armand Aristide Bruand, avec un "d".

Ses chansons populaires, sa présence en scène, sa voix rauque et puissante et sa carrure ont fait de lui un monument de la chanson française réaliste, dont il a été l'un des créateurs.

Le cabaret d'Aristide Bruant, à Paris (75)
Le cabaret d'Aristide Bruant, à Paris (75)

Sa chanson "Nini peau d'chien" qui date pourtant de 1895 est encore dans toutes les mémoires.

Également auteur de pièces de théâtre et de romans, il est avant tout considéré comme l'un des plus grands poètes de l'argot de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

Le chansonnier et écrivain français Aristide Bruant peint par le peintre Toulouse-Lautrec
Le chansonnier et écrivain français Aristide Bruant peint par le peintre Toulouse-Lautrec

Source : wikipedia.org

"Une daube".

  • au sens propre ce mot désigne une manière de préparer certaines viandes avec un assaisonnement particulier et de les cuire à l’étouffée à très petit feu,

On parle par exemple de daube provençale.

  • et, par extension, la viande accommodée de cette manière,
  • mais il sert également à évoquer un objet ou un spectacle de mauvaise qualité, bon à jeter (registre argotique).

On dit par exemple : "J'aimais bien ses premières réalisations, mais son nouveau film est vraiment une grosse daube !".

Sur le même thème, je vous recommande la lecture de mon article "Quelle est la différence exactement entre un navet et un nanar ?".

"Le Corvin".

Dictionnaire encyclopédique du théâtre de Michel Corvin

Il s'agit du surnom donné au "Dictionnaire encyclopédique du théâtre", coordonné à partir de 1991 par l'universitaire français Michel Corvin.

Michel Corvin

Né le 10 septembre 1930 et mort le 20 août 2015, ce spécialiste du théâtre du XXe siècle, est l'auteur et le coordinateur de nombreux ouvrages, principalement sur le thème du théâtre, dont un second dictionnaire : le "Dictionnaire encyclopédique du théâtre à travers le monde" (2008).

"Un sacripant".

À l'instar de "Une rodomontade", ce mot nous vient directement de la littérature italienne, puisqu'il fait référence à Sacripante, roi de Circassie, un personnage de Boïardo Matteo Maria, dans "Roland amoureux" (1483), un long poème inachevé, complété par Nicolo degli Agostini et Lodovico Domenichi, puis refondu par Francesco Berni (1541). Et de L’Arioste, dans "Roland furieux" (1516), sa suite.

  • D'abord utilisé pour désigner un fanfaron, un bravache, un faux brave,
  • ce terme relève aujourd'hui du registre familier et désigne un chenapan, un vaurien, une personne capable de mauvais coups.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire en français "Un jeune voyou" ou "Un petit voyou".

Source : wikipedia.org

"Kitsch" ou "Kitch".

Ce mot, qui peut aussi bien être un adjectif qu'un substantif, et peut s'orthographier de deux manières différentes désigne l'accumulation et l'usage hétéroclite, dans un produit culturel, de traits considérés comme triviaux, démodés ou populaires.

Source : wikipedia.org

"Angelin Preljocaj" et "Catherine Preljocaj".

Ce prestigieux danseur et chorégraphe français de danse contemporaine est né en France, le 19 janvier 1957, mais est - comme son nom l'indique - d'ascendance albanaise.

Originaires d'Ivangrad en ex-Yougoslavie (aujourd'hui Berane, au Montenegro) , ses parents, arrivés en France comme réfugiés politiques, appartenaient en effet à la communauté albanophone de la confédération.

Son travail chorégraphique, très imprégné de l'histoire des ballets classiques, est résolument contemporain et la ville d'Aix-en-Provence (13) s'enorgueillit, depuis 1996, d'héberger son "Ballet Preljocaj" au sein du Centre chorégraphique national (CCN) "Le Pavillon Noir", construit en 2006.

Tout comme sa soeur, l'écrivaine française Catherine Preljocaj, née en 1959, Angelin Preljocaj a conservé son joli patronyme, qui, sachez-le, se prononce "Pré-lio-caille".

"Une péripatéticienne".

Ce mot directement dérivé du grec signifie de manière littérale "qui aime se promener en discutant".

  • Il désigne, au sens propre, une adepte du péripatétisme, la doctrine d'Aristote,
  • mais il est essentiellement utilisé, par plaisanterie, pour désigner une prostituée arpentant les trottoirs pour racoler les clients.

D'abord limitée au milieu estudiantin, cette utilisation du mot a progressivement gagné le reste de la population, même si elle continue naturellement de relever du registre soutenu.

Source : wiktionary.org

"Des curiosa".

Ce terme issu du latin, que l'on pourrait traduire par "curiosités" (au sens de "curiosités malsaines"), désigne, dans certains classements de libraires, des publications à caractère érotique.

Et est parfois utilisé, par extension, - et de manière erronée puisque le mot ne doit normalement s'utiliser qu'au pluriel - dans d'autres domaines, pour désigner une oeuvre à part, étrange, curieuse.

Ainsi, lorsque l'historien du cinéma Patrick Brion qualifie de "Curiosa" le film états-unien de 1953 de Robert Wise "Destination Gobi", dans le documentaire proposé en supplément du DVD sorti en 2014.

 

 

"Un caméo".

Ce terme italien ("cameo" ou "cammeo") désigne, dans le monde du théâtre, du cinéma ou de la bande dessinée, l'apparition fugace dans un récit d'un acteur, d'une actrice, du réalisateur ou d'une personnalité déjà célèbre.

Le caméo est avant tout un clin d'œil, c'est pourquoi il n'est généralement pas crédité. Il est bref et souvent anecdotique, car il n'influe généralement pas sur le cours de l'histoire. Il peut être ouvertement montré, ou bien décelable par les seuls spectateurs avertis.

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"Un diptyque" ou "Un triptyque".

Il s'agit - comme l'indique son étymologie grecque - d'une œuvre en deux volets ou en trois volets.

Le diptyque/triptyque est en effet un ensemble composé de deux/trois unités distinctes qui entretiennent une correspondance.

Il s'est d'abord longtemps agit de peintures ou de sculptures composées de deux panneaux, fixes ou mobiles. Et à usage essentiellement religieux.

De plus en plus, de nos jours, cependant,  le terme s'utilise dans de nouveaux domaines artistiques :

  • dans la photographie : en parlant de deux/trois photographies s'alimentant visuellement l'une l'autre dans un but esthétique ou documentaire.

Par exemple : Plan général-détails. Ou deux/trois plans d'une même scène à deux/trois époques différentes.

  • dans le cinéma :
    • en parlant de deux films complémentaires qui, toutefois, ne se font pas suite.

Par exemple : "Mémoires de nos pères" et "Lettres d'Iwo Jima" est un diptyque de Clint Eastwood (2006), présentant la bataille d'Iwo Jima (1945) d'un point de vue américain et d'un point de vue japonais.

    • Ou d'une œuvre complète originellement mais scindée en deux parties pour des raisons commerciales.

Par exemple : "Kill Bill 1" et Kill Bill 2" de Quentin Tarantino (2003 et 2004). Conçu à l'origine comme un seul film,mais séparé en deux parties en raison de sa longueur (environ 4 heures pour les deux volets réunis).

Ou "1900" de Bernardo Bertolucci (1976) qui durait 5H20 et est donc sorti en deux parties.

    • Par abus de langage, les termes "diptyque" et "triptyque" sont désormais souvent utilisés pour désigner toutes les séries de deux ou trois films, sans distinction.
  • dans la bande dessinée :
    • en parlant de deux albums complémentaires qui, toutefois, ne se font pas suite.
    • ou d'une œuvre complète originellement mais scindée en deux parties pour des raisons commerciales.

Par exemple : Les deux albums de Tintin, "Les sept boules de cristal" et "Le temple du soleil", d'Hergé (1947 et 1948), ou "Le diable des sept mers" d'Hermann (2008 et 2009).

    • Par abus de langage, les termes "diptyque" et "triptyque" sont désormais souvent utilisés pour désigner toutes les séries de deux ou trois albums, sans distinction.
  • dans la musique : en parlant d'une œuvre en deux ou trois parties.

Celles-ci, quoique séparées, sont indissociables du fait de leur lien musical.

Par exemple : la "Toccata et fugue en ré mineur", œuvre pour orgue écrite par Jean-Sébastien Bach entre 1703 et 1707, est un diptyque.

"Ingres".

Autoportrait de Jean-Auguste-Dominique Ingres à 24 ans (1804)

Jean-Auguste Dominique Ingres est un peintre français, né le 29 août 1780 et mort le 14 janvier 1867.

Devenu, à Paris (75), l'élève de Jacques-Louis David, il obtient le Prix de Rome en 1801.

Il ne se rend en Italie qu'en 1806, mais y reste jusqu'en 1824. De retour à Paris (75), il connaît la reconnaissance officielle, apparaissant comme le champion de la doctrine du beau et de la primauté du dessin sur la couleur, en opposition successive aux courants romantiques et réalistes. Nommé directeur de l'Académie de France à Rome, il y retourne de 1835 à 1842.

Napoléon 1er sur le trône impérial par Jean-Auguste-Dominique Ingres (1806)
Napoléon 1er sur le trône impérial par Jean-Auguste-Dominique Ingres (1806)

Ingres a d'abord et à plusieurs étapes de sa carrière vécu de ses portraits, peints ou dessinés.

Éléonore-Marie-Pauline de Galard de Brassac de Béarn (1825–1860), princesse de Broglie, peinte par Jean-Auguste-Dominique Ingres (1851-1853)
Éléonore-Marie-Pauline de Galard de Brassac de Béarn (1825–1860), princesse de Broglie, peinte par Jean-Auguste-Dominique Ingres (1851-1853)

Réputé peu sociable, il fut souvent mal traité par la critique. Les tenants d'un style plus libre et d'une exécution plus rapide condamnaient sa manière, tout comme les académiques, qui lui reprochaient notamment les déformations expressives qu'il faisait subir aux corps dans ses nus.

La Grande Odalisque par Jean-Auguste-Dominique Ingres (1814)
La Grande Odalisque par Jean-Auguste-Dominique Ingres (1814)

Membre du Sénat impérial à partir de 1862, il y vota durant plus de quatre ans conformément aux voeux du pouvoir.

Passionné par la musique et le violon, Ingres a même été, durant un temps, deuxième violon à l’Orchestre du Capitole de Toulouse (31).

Cette passion a fait entrer son nom dans le langage courant avec la locution nominale "Avoir un violon d'Ingres".

Souvenir personnel

Philatéliste précoce, j'ai découvert sa "Baigneuse" dès 1967, grâce au timbre-poste que lui avait alors consacré la Poste française.

Timbre-poste français de 1967 représentant la Baigneuse de Jean-Auguste-Dominique Ingres (1807)
Timbre-poste français de 1967 représentant la Baigneuse de Jean-Auguste-Dominique Ingres (1807)
La baigneuse de Jean-Auguste-Dominique Ingres (1807)
La baigneuse de Jean-Auguste-Dominique Ingres (1807)

Source : wikipedia.org