Il s'agit de l'un des nombreux noms de plume de l'écrivain français Henri Beyle alias Stendhal.
Art et culture
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"Lewis Carroll".
Il s'agit du nom de plume du romancier britannique Charles Lutwidge Dodgson, né le 27 janvier 1832 et mort le 14 janvier 1898.
Essayiste, photographe et professeur de mathématiques, il est principalement connu pour être l'auteur, en 1866, de "Les aventures d'Alice au pays des merveilles".
"Se matagraboliser le cerveau".
J'adore cette formule méconnue du registre soutenu, qui signifie : se triturer le cerveau ; se tourner et retourner le cerveau ; ruminer dans sa tête.
Autrement dit, dans le langage courant : réfléchir.
Le verbe "Matagraboliser", qui signifie littéralement "Se fatiguer l'esprit", a été forgé par le génial Rabelais, en 1534, à partir de l'ancien verbe "Grabeler" qui signifiait : fouiller, examiner avec attention.
Et on le trouve au chapitre 18 de son deuxième roman, le célèbre "La vie très horrifique du grand Gargantua, père de Pantagruel, jadis composée par M. Alcofribas abstracteur de quintessence. Livre plein de Pantagruélisme", ou plus simplement : "Gargantua".
Il existe cependant énormément d'autres façons de dire "Réfléchir" en français ; et cela du registre familier au registre soutenu, en passant par le langage courant.
"Pisser de la copie" et "Un pisse-copie".
Cette locution verbale et ce substantif du registre vulgaire concernent exclusivement les journalistes ou les écrivains et signifient respectivement :
- "Pisser de la copie" : produire de la quantité plutôt que de la qualité.
- "Un pisse-copie" : un auteur très prolifique, qui fait passer la quantité devant la qualité.
Source : wiktionary.org
"Jean-Claude Pascal".
Il s'agit du nom d'artiste, du nom de scène et du nom de plume de l'acteur, chanteur et écrivain français Jean-Claude Villeminot, né le 24 octobre 1927 et mort le 5 mai 1992.
En 1944, à l'âge de 17 ans, il s'engage dans la Deuxième division blindée et reçoit la Croix de guerre.
Après avoir été un temps styliste de mode chez Hermès puis chez Christian Dior, il devient vite mannequin, tout en dessinant des costumes pour le théâtre et en suivant les Cours Simon pour devenir comédien.
- La même année, en 1949, à 22 ans, il obtient un premier rôle au théâtre dans "La Dame aux Camélias" et débute dans le cinéma, où il incarne des rôles de séducteur.
Sa carrière est fulgurante : il tourne 17 films entre 1951 et 1954 et devient, une dizaine d'années durant, l'un des acteurs de cinéma les plus appréciés du public français, et en particulier de la gent féminine.
Avec son physique de mannequin, son regard ténébreux et son charme viril, ce jeune premier avait en effet de sérieux arguments pour plaire aux femmes et Jean-Claude Pascal a fait rêver toute une génération de midinettes des années 50.
Il est même désigné plusieurs années de suite "l'homme le plus élégant de France".
Il est systématiquement en tête d'affiche et on le fait notamment jouer avec deux des plus grandes actrices européennes des années 1950 et 1960 : Brigite Bardot, Romy Schneider.
En 1955, à l'occasion du tournage d'un roman-photos avec une jeune mannequin, il lui trouve son nom d'artiste : Marie-José Nat !
- Au début des années 60, la nouvelle vague est moins intéressée par son physique de séducteur. Il amorce donc un tournant dans sa carrière et devient chanteur.
Après une première chanson écrite par Charles Aznavour, en 1955 ("Je voudrais"), Jean-Claude Pascal donne son premier récital en 1961, à Bobino, avec des chansons signées par de jeunes auteurs comme Jean Ferrat, Serge Gainsbourg et Bernard Dimey. Excusez du peu !
Là aussi, le succès va être fulgurant, grâce au Concours Eurovision de la chanson 1961 qu'il remporte, à 34 ans, en représentant le Luxembourg avec la chanson "Nous les Amoureux".
Ce titre va devenir un immense succès. Mais ce que ses contemporains ne savent pas, à part le cercle averti des milieux homosexuels, c'est que les paroles de cette chanson ont été écrites pour dénoncer la répression contre les amours homosexuelles, encore condamnées à la prison par la justice, à l'enfer par la religion et à la réprobation par la société .
Décrivant le point de vue de deux amants qui vivent un amour que la société n'accepte pas, le texte de cette ballade comporte un double sens, les amants en question étant naturellement des homosexuels, mais cette nuance est subtilement distillée par le texte, rédigé de telle manière qu'on ne peut savoir si le chanteur s'adresse à un homme ou à une femme ("L'heure va sonner des nuits moins difficiles - et je pourrai t'aimer sans qu'on en parle en ville..."), et la plus grande partie du public ne la perçoit évidemment pas à l'époque.
L'année suivante, en 1962, il reçoit le prix de l'Académie Charles-Cros. Et Jean-Claude Pascal enregistrera au total, jusqu'en 1983 près d'une cinquantaine de disques dans toutes les langues, dont 17 en français.
- Dans les années 1970, il revient au cinéma, à la télévision et au théâtre avant de donner un dernier tournant à sa carrière.
Reconverti en écrivain dans les années 1980, Jean-Claude Pascal publie romans noirs et romans historiques, ainsi que ses mémoires. À partir de ce moment, il n'aura plus de difficultés pour aborder ouvertement son homosexualité et certains de ses livres le feront, comme "L'amant du roi" (1991), qui évoque sous un angle historique l'amour du roi Louis XIII pour son favori, le duc de Luynes.
Jean-Claude Pascal meurt prématurément, presque oublié, à l'âge de 64 ans, d'un cancer de l'estomac.
Paroles de "Nous les amoureux" (1961)
Nous les amoureux
On voudrait nous séparer
On voudrait nous empêcher
D'être heureux
Nous les amoureux
Il paraît que c'est l'enfer
Qui nous guette
Ou bien le fer
Et le feu.
C'est vrai, les imbéciles et les méchants
Nous font du mal, nous jouent des tours
Pourtant rien n'est plus évident
Que l'amour
Nous les amoureux
Nous ne pouvons rien contre eux
Ils sont mille et l'on est deux
Les amoureux
Mais l'heure va sonner
Des nuits moins difficiles
Et je pourrai t'aimer
Sans qu'on en parle en ville
C'est promis
C'est écrit.
Nous les amoureux
Le soleil brille pour nous
Et l'on dort sur les genoux
Du bon Dieu
Nous les amoureux
Il nous a donné le droit
Au bonheur et à la joie
D'être deux
Alors, les sans-amour, les mal-aimés,
Il faudra bien nous acquitter
Vous qui n'avez jamais été
Condamnés
Nous les amoureux
Nous allons vivre sans vous
Car le ciel est avec nous
Les amoureux.
(Maurice Vidalin, sur une musique de Jacques Datin)
Sources : www.hexagonegay.com et wikipedia.org
Jacques Loti
Il s'agit du nom d'artiste du peintre français Jacques Loti-Viaud, né le 21 juillet 1926 et mort en novembre 2015.
Avoir repris le nom de plume de son grand-père le célèbre écrivain Pierre Loti ne lui aura cependant pas permis, à ma connaissance, de se faire un nom dans l'histoire de la peinture française...
Source : wikipedia.org
"Raf Vallet" et "Jean Delion".
Il s'agit des noms de plume du journaliste et romancier français Jean Laborde, né le 9 décembre 1918 et mort le 30 janvier 2007.
Chroniqueur judiciaire à "France-Soir", où il couvre tous les grands procès de l'après-guerre tels que celui de Marie Besnard ou de Gaston Dominici, il travaille ensuite pour "L'Aurore", de 1964 à 1978.
Parallèlement à sa carrière de journaliste, il écrit des romans policiers ou d'espionnage, d’abord sous son patronyme puis sous les pseudonymes de Jean Delion et de Raf Vallet.
- Il signe ainsi Jean Delion neuf romans dont cinq récits policiers humoristiques publiés à la Série noire de chez Gallimard entre 1966 et 1968.
- Et sous le pseudonyme de Raf Vallet, il inaugure notamment la collection Super noire en 1974 avec le roman "Adieu poulet !", adapté au cinéma par Pierre Granier-Deferre (1975) avec Lino Ventura et Patrick Dewaere, deux de mes acteurs français préférés.
Beaucoup de ses romans sont transposés au cinéma, parmi lesquels desquels "Les Assassins de l'ordre", par Marcel Carné (1971) ou "Mort d'un pourri" par Georges Lautner (1977) avec Alain Delon.
Mais surtout, deux de mes films français préférés : "Le pacha" de Georges Lautner (1968) avec Jean Gabin (d'après "Pouce !") et "Un si joli village" d'Étienne Périer (1979) (d'après "Le Moindre mal").
Durant cette préiode, Jean Laborde a également participé à l'écriture de dialogues et de scénarios pour le cinéma et la télévision, travaillant notamment sur le film "Peur sur la ville" d’Henri Verneuil, en 1975. Mais également sur "Le complot" de René Gainville (1973) ou "l'amour en question" d'André Cayatte (1978).
Oeuvres devenues des long-métrages de cinéma :
- "Les Bonnes Causes", de Christian-Jaque (1962) d’après le roman éponyme de 1960 (signé Jean Laborde), avec Bourvil.
- "La Seconde Vérité" de Christian-Jaque (1966), d'après "Un homme à part entière" de 1961 (signé Jean Laborde).
- "Le Tigre sort sans sa mère" de Mario Maffei (1967 ) d’après le roman "Caline Olivia" de 1964 (signé Jean Delion).
- "Le Pacha", de Georges Lautner (1968) d’après le roman "Pouce !" de 1967 (signé Jean Delion) avec Jean Gabin.
- "Les Assassins de l'ordre", de Marcel Carné (1971) d’après le roman éponyme de 1956 (signé Jean Laborde), avec Jacques Brel.
- "Papa les p'tits bateaux", de Nelly Kaplan (1971).
- "Adieu poulet !", de Pierre Granier-Deferre (1975) d’après le roman éponyme de 1974 (signé Raf Vallet), avec Lino Ventura et Patrick Dewaere.
- "Mort d'un pourri", de Georges Lautner (1977) d’après le roman éponyme de 1973 (signé Raf Vallet), avec Alain Delon.
- et "Un si joli village", d'Étienne Périer (1979), d'après le roman "Le Moindre mal" de 1970 (signé Jean Laborde).
Source: wikipedia.org
Pierre Loti
Il s'agit du nom de plume de l'écrivain et officier de marine français Louis-Marie-Julien Viaud, né le 14 janvier 1850 et mort le 10 juin 1923.
Son oeuvre romanesque est en grande partie d'inspiration autobiographique et Pierre Loti s'est nourri de ses voyages pour écrire ses romans.
Par exemple à Tahiti pour "Le mariage de Loti (Rarahu)" (1882), au Sénégal pour "Le roman d'un spahi" (1881) ou au Japon pour "Madame Chrysanthème" (1887).
Il a gardé toute sa vie une attirance très forte pour la Turquie, qui se resent principalement dans "Aziyadé" (1879), et sa suite "Fantôme d'Orient" (1892).
Pierre Loti a également exploité l'exotisme régional dans certaines de ses oeuvres les plus connues, comme celui de la Bretagne dans les romans "Mon frère Yves" (1883) ou "Pêcheur d'Islande" (1886), et celui du Pays basque dans la pièce de théâtre "Ramuntcho" (1897).
Élu à l'Académie française en 1891, il a droit à des funérailles nationales en 1923 et sa maison à Rochefort (17) est devenue un musée.
Source : wikipedia.org
On ne dit pas : "La Lang de Blois" !
Mais : "Jack Lang" !
Il s'agit en effet du surnom en forme de calembour de l'homme politique français, socialiste, Jack Lang, né le 2 septembre 1939.
Député et maire de Blois (41), Jack Lang a été plusieurs fois ministre (Culture, Communication et Éducation Nationale) dans des gouvernements socialistes, notamment en tant que "numéro deux du gouvernement".
Cofondateur, en 1958, avec Édouard Guibert, de la troupe universitaire de Nancy (54), il créé en 1963 le Festival de théâtre universitaire de Nancy, qu'il présidera jusqu'en 1973. Dès l'édition de 1968, l'événement dépasse la sphère artistique lorraine pour acquérir une réputation nationale et mondiale.
Appelé par le président Georges Pompidou à la direction du théâtre de Chaillot en 1972, Jack Lang s'engage à partir de 1974 aux côtés de François Mitterrand, le faisant profiter de son carnet d'adresses international.
Entré au Parti socialiste en 1977, il devient secrétaire national à la culture en 1979.
Et est révélé au grand public en 1981, lorsqu'il est nommé ministre de la Culture, un poste qu'il occupera pendant dix ans sous tous les gouvernements socialistes des deux septennats de François Mitterrand, de mai 1981 à mars 1986, puis de mai 1988 à mars 1993.
"Un haïku" ou "Un haïkaï"/
Il s'agit d'une forme de poésie japonaise consistant en un petit poème extrêmement bref de trois vers, comportant respectivement, cinq, sept et cinq syllabes, visant à dire l'évanescence des choses et incitant à la réflexion.
Le haïku évoque de manière allusive un incident, un spectacle naturel, un état d'âme, mis en rapport direct ou indirect avec une des quatre saisons.
Et celui qui écrit un "haïku" ou "haïkaï" est appelé un "haïkiste" .
Sources : wikipedia.org, www.cnrtl.fr et www.eternels-eclairs.fr
"François Perrot".
Il s'agit du nom de scène de l'acteur français Fernand Perrot, né le 26 février 1924 et mort le 20 janvier 2019.
J'adorais cet acteur, dont le grand public ignore malheureusement souvent le nom.
Et cela en dépit de la qualité de son jeu, de la longévité de sa carrière et de l'importance de sa filmographie, au cinéma comme à la télévision, qui court sur pas moins de 60 ans, de 1954 à 2013 !
Acteur et metteur en scène de théâtre, François Perrot avait débuté en 1951 dans la troupe de Louis Jouvet, puis au TNP dirigé par Jean Vilar.
Son allure distinguée et son apparence bourgeoise l'avait ensuite amené au cinéma, où il a souvent interprèté les notables ou les dirigeants - plusieurs directeurs de banque notamment -, plus ou moins respectables, excellant dans les rôles de salopards et dans l'humour pince-sans-rire.
On se souvient notamment de lui dans des films tels que « Le corps de mon ennemi » de Georges Lautner (1976), « Pour cent briques, t’as plus rien... » de Édouard Molinaro (1982), « Attention ! Une femme peut en cacher une autre » de Georges Lautner (1983), « Banzaï » de Claude Zidi (1983), ou « Les Morfalous » de Georges Lautner (1984) avec Jean-Paul Belmondo, dans lequel Michel Audiard faisait déclarer à Marie Laforêt « C’est bien la première fois qu’il fait des étincelles avec sa bite » !
Pour ma part, je l'avais adoré dans deux films de Bertrand Tavernier :« Coup de torchon » (1983) et « La vie et rien d'autre » (1989).
Source : wikipedia.org