"Gérard Oury".

Le réalisateur français Gérard Oury

Il s'agit du nom d'artiste du réalisateur, scénariste et acteur français Max-Gérard Houry Tannenbaum, né le 29 avril 1919 et mort le 19 juillet 2006.

Affiche du film français "Le corniaud" de Gérard Oury (1965)Affiche du film français "La grande vadrouille" de Gérard Oury (1966)

En tant que réalisateur, ses plus grands succès sont "Le corniaud" (1965), "La grande vadrouille" (1966) et "Les aventures de Rabbi Jacob" (1973), tous portés par l'acteur Louis de Funès (et bien sûr aussi par Bourvil, pour les deux premiers).

Gérard Oury est le scénariste de tous ses films à l'exception de "Fantôme avec chauffeur". Et il a été l'auteur et le metteur en scène d'une pièce de théâtre.

Réalisateur de grands succès populaires, il a été honoré à la fin de sa carrière d'un César d'honneur en 1993, décerné en l'honneur de l'ensemble du cinéma comique français, d'une entrée à l'Académie des beaux-arts en 1998, au fauteuil de René Clément, et d'une rétrospective consacrée à son œuvre au festival de Cannes 2001.

Fils d'un violoniste juif d'origine russe, Serge Tannenbaum,  il suit les cours de René Simon à dix-sept ans, puis entre au Conservatoire en 1938, aux côtés de Bernard Blier et François Périer.

Pensionnaire de la Comédie-Française en 1939, il obtient son premier rôle en remplacement d'un acteur mobilisé. En 1940, il fuit la zone occupée avec sa compagne comédienne, Jacqueline Roman, d'abord en zone libre, puis à Marseille (13), à Monaco et enfin à Genève (Suisse), afin d'échapper aux mesures antisémites ayant cours dans la France occupée. En 1942, il ne reconnaît pas sa fille unique, la réalisatrice Danièle Thompson, afin de lui éviter le statut imposé aux juifs.

À Marseille (13), il participe aux émissions de théâtre de la radio nationale, repliée sur place. Il est rmarqué par Paul Olivier, l'agent de Raimu, qui l'engage dans une revue avec Alibert, Raimu et Rellys. Et Raimu le prend un temps sous son aile.

C'est également à cette époque, en zone libre, qu'il fait ses premiers pas au cinéma, en tant qu'acteur, dans "Les petits riens" et "Médecin des neiges" (1942), de Marcel Ichac.
Gérard Oury

Après la Seconde Guerre mondiale, il revient en France. Il joue au théâtre et quelques seconds rôles au cinéma. Il boucle ses fins de mois avec les toiles que lui remettait le peintre Raoul Dufy, l'un des amis artistes de sa mère, qui l'avait initié à l'art.

Dans "La belle que voilà" (1949) de Jean-Paul Le Chanois, un film, dont le scénario est de Françoise Giroud, il embrasse pour la première fois l'actrice française Michèle Morgan, dans une scène tournée dans un ascenseur. Un baiser de cinéma qui n'enflamme pas l'actrice.

Affiche du film français "Le miroir à deux faces" de Gérard Oury (1958)

En 1958, il s'essaie au scénario dans "Le miroir à deux faces", coécrit avec André Cayatte. C'est à cette occasion qu'il entame une relation avec Michèle Morgan, qui demeure sa compagne jusqu'à son décès.

Gérard Oury réalise son premier film, "La main chaude", en 1959. Puis se met en scène dans "la menace", en  1961. Mais aucun des deux films n'est un succès.

Celui-ci arrive en 1962, avec "Le crime ne paie pas", qui réunit une distribution d'exception, avec entre autres Michèle Morgan et Louis de Funès. Celui-ci, qui tournait dans l'un des 4 saynètes du film déclare à Oury : "Toi, tu es un auteur comique, et tu ne parviendras à t'exprimer vraiment que lorsque tu auras admis cette vérité-là".

Gérard Oury l'écoute et prépare sa première comédie, "Le Corniaud", qui sort en 1965 et devient le plus gros succès du cinéma français avec près de 12 millions de spectateurs.

Oury renouvelle l'expérience avec "La grande vadrouille" (1966), qui réunit à nouveau Bourvil et Louis de Funès. Le réalisateur écrit le scénario avec sa fille Danièle Thompson, qui fait ses débuts comme scénariste et coécrira tous les films de son père jusqu'à "Vanille fraise", en 1989.

La scénariste et réalisatrice française Danièle Thompson et son père le réalisateur Gérard Oury

Sorti en décembre 1966, "La grande vadrouille" a longtemps été le numéro un des recettes du cinéma français. Il a fallu attendre 1998, et les 20 millions d'entrées de "Titanic", de James Cameron, pour que le record soit battu.

Le film de Gérard Oury est le plus gros succès public de l'histoire du cinéma français pendant plus de quarante ans, jusqu'en avril 2008, lorsque "Bienvenue chez les ch'tis" de Dany Boon le dépasse, suivi en 2011 par "Intouchables" de Olivier Nakache et Éric Toledano.

Le réalisateur enchaîne ensuite les succès avec :

Affiche du film français "Le cerveau" de Gérard Oury (1968)

Affiche du film français "La folie des grandeurs" de Gérard Oury (1971)

  • et "La folie des grandeurs" (1971), avec Louis de Funès et Yves Montand, qui rassemblent chacun plus de 5,5 millions d'entrées,

Affiche du film français "Les aventures de Rabbi Jacob" de Gérard Oury (1973)

  • puis "Les Aventures de Rabbi Jacob" (1973) qui en réalise 7,3 millions.

À la suite de l'échec de plusieurs projets de films, Gérard Oury se consacre à l'écriture d'une pièce, "Arrête ton cinéma", qui sera un échec critique et public, en 1977.

"La carapate" (1978) et "Le coup du parapluie" (1980), tous les deux avec Pierre Richard, sont de gros succès public avec respectivement 3 et 2,4 millions d'entrées, mais perdent de la vitesse en comparaison avec les précédents films de Gérard Oury.

En 1982, "L'As des as" avec Jean-Paul Belmondo réalise 5,4 millions d'entrées.

Mais "La Vengeance du serpent à plumes", avec Coluche (1984), n'en rassemble que 2 6 millions. Et "Lévy et Goliath" (1987) 2,1 millions.

Ses derniers films rassemblent encore moins de spectateurs : 700 000 pour "Vanille fraise" (1989), 1,5 million pour "La Soif de l'or" (1993), 420 000 pour "Fantôme avec chauffeur" (1995) et 200 000 pour "Le Schpountz" (1999).

En 1993, Gérard Oury a reçu un César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.

Source : wikipedia.org

"Michel Bouquet".

L'acteur français Michel Bouquet

Ce très grand acteur français est né le 6 novembre 1925 et mort le 13 avril 2022.

Ce monstre sacré du théâtre est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands acteurs français.

Il n'a jamais eu d'enfant et n'a aucun lien de parenté avec l'actrice française Carole Bouquet.

Comédien prolifique, raffiné, parfois énigmatique et troublant, Michel Bouquet a alterné théâtre et cinéma, tout en affirmant préférer les planches à l'écran.

Théâtre

L'acteur français Michel Bouquet

Il a intégré le Conservatoire d'art dramatique de Paris (75) en 1943, en compagnie de Gérard Philipe et a été un compagnon de la première heure de Jean Anouilh au Théâtre de l'Atelier, puis de Jean Vilar au TNP et au Festival d'Avignon (83).

Il a débuté sur les planches en 1944 dans "La Première Étape", puis obtient son premier rôle principal en 1946 dans "Roméo et Jeannette" de Jean Anouilh.

Michel Bouquet a marqué le théâtre, en participant notamment aux créations d'Albert Camus, à l'introduction en France de l'oeuvre de Harold Pinter et en reprenant souvent quelques grands rôles : ainsi a-t-il interprété à plusieurs reprises "Le Neveu de Rameau" de Diderot, "L'Avare" de Molière ou encore "Le roi se meurt" d'Eugène Ionesco. "En attendant Godot", de Samuel Beckett, figure également parmi ses plus célèbres prestations sur scène.

En 1977, il est devenu professeur au CNSAD (Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique).

Cinéma

Michel Bouquet fait sa première apparition au cinéma en 1947, dans "Monsieur Vincent" de Maurice Cloche, aux côtés de Pierre Fresnay.

Il s'est notamment fait connaître par ses interprétations de bourgeois typique des années 1970 dans l'œuvre de Claude Chabrol et de François Truffaut. Il n'hésite pas non plus à endosser des rôles antipathiques, à jouer des personnages équivoques, sombres et ombrageux. Sa silhouette ronde, son visage d’ascète et sa voix grave lui confèrent singularité et profondeur. Il illustre l'étendue de son talent aussi bien dans la comédie que dans le drame.

Chez François Truffaut il est Comolli, le détective privé assassiné par Jean-Paul Belmondo dans "La Sirène du Mississipi" (1969) et l'une des victimes de Jeanne Moreau dans "La mariée était en noir". Pour Chabrol il a joué le mari trompé par Stéphane Audran dans "La Femme infidèle", puis son beau-père méchant dans "La Rupture".

Personnellement je l'ai en particulier adoré - enfin... détesté plutôt ! - dans deux films de 1972 : en épouvantable flic obstiné harcelant Alain Delon, dans "Deux hommes dans la ville" de José giovanni.

Alain Delon et Michel Bouquet dans "Deux hommes dans la ville", le film de José giovanni, en 1973

Et en horrible milliardaire dans la comédie "Le Jouet" de Francis Veber.

L'acteur français Michel Bouquet, dans le film français "Le jouet" de Francis Veber (1976)

Mais Michel Bouquet a également marqué les esprits en candidat aux élections législatives dans "Défense de savoir" (1973) de Nadine Trintignant, en patron de presse hospitalisé dans "Les Anneaux de Bicêtre" (1976) ou en notaire pourri dans "Poulet au vinaigre" (1986).

Ainsi que dans "Il n'y a pas de fumée sans feu" (1972) et "La Raison d'État" (1978) d'André Cayatte, dans "L'attentat" d'Yves Boisset (1972), dans le rôle du peintre Lubin Baugin dans "Tous les matins du monde" d'Alain Corneau (1991) ou dans celui du peintre Auguste Renoir dans "Renoir" de Gilles Bourdos (2012).

Enfin, nombre d'hugoliens considèrent son interprétation de l'inspecteur Javert dans "Les Misérables" (1984) de Robert Hossein (avec Lino Ventura-Jean Valjean et Jean Carmet-Thénardier) comme l'incarnation même du personnage créé par Victor Hugo.

Récompenses

Michel Bouquet a obtenu deux fois le Molière du meilleur comédien : en 1998 pour "Les Côtelettes", écrit et mis en scène par Bertrand Blier, et en 2005 pour "Le roi se meurt" d'Eugène Ionesco.

Et il a reçu également deux Césars du meilleur acteur : en 2002 dans "Comment j'ai tué mon père" d'Anne Fontaine et en 2006 pour son interprétation de François Mitterrand dans "Le Promeneur du Champ-de-Mars" de Robert Guédiguian.

Source : wikipedia.org

"Michel Robin".

Paul Crochet

Michel Robin est un acteur français, né le 13 novembre 1930.

Comme souvent malheureusement avec les acteurs de seconds rôles, vous connaissez très certainement son visage, mais probablement pas son nom.

Pourtant Michel Robin continue de tourner et il a commencé sa carrière au théâtre en 1958 et au cinéma en 1966.

L'acteur français Michel Robin

Théâtre

Au théâtre, Michel Robin a notamment été sociétaire de la Comédie-Française de 1994 à 2009. Et il a reçu le Molière du meilleur second rôle pour "La Traversée de l'hiver" de Yasmina Reza.

Il a suivi les cours de Charles Dullin, puis est entré dans la troupe de Roger Planchon, et dans la compagnie Renaud-Barrault, où il a interprété Samuel Beckett et Bertolt Brecht.

Télévision

Michel Robin a également fait de nombreuses apparitions à la télévision, interprétant notamment le rôle d'Isy dans les huit premières saisons (15 épisodes) de la série "Boulevard du Palais". Et apparaissant régulièrement dans la série "Maigret" ou dans "Les Deschiens" de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff.

Cinéma

Au cinéma, Michel Robin a notamment tourné sous la direction de : André Cayatte, Claude Chabrol, Costa-Gavras, Jacques Deray, Jacques Doillon, Serge Gainsbourg, Diane Kurys, Jean-Pierre Mocky, Jean-Paul Rappeneau, Alain Resnais, Pascal Thomas et Andrzej Zulawski.

Et on a pu le voir dans des films aussi différents que : "Qui êtes-vous, Polly Maggoo ?" de William Klein (1966), "L'aveu" de Costa-Gavras (1970), "Le mur de l'Atlantique" de Marcel Camus (1970), "les mariés de l'an II" de Jean-Paul Rappeneau (1971), "L'invitation" de Claude Goretta (1972), "L'affaire Dominici" de Claude Bernard-Aubert (1973), "Les aventures de Rabbi Jacob" de Gérard Oury (1973), "Le jouet" de Francis Veber (1976), "L'hôtel de la plage" de Michel Lang (1978), "La Chèvre" de Francis Veber (1981), "Le marginal" de Jacques Deray (1983), ou "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" de Jean-Pierre Jeunet (2000)  !

Source : wikipedia.org

"Pierre mac Orlan".

L'écrivain français Pierre Mac Orlan

Il s'agit du nom de plume de l'écrivain français Pierre Dumarchey, né le 26 février 1882 et mort le 27 juin 1970.

Écrivain prolifique, Pierre Mac Orlan est l'auteur d'une oeuvre abondante et variée.

Après avoir - en vain - tenté une carrière dans la peinture, il débute par l'écriture de contes humoristiques.

L'écrivain français Pierre Mac Orlan

Et il écrit, sous son véritable nom de Pierre Dumarchey et sous divers autres noms de plumes, une demi-douzaine de romans érotiques, entre 1905 et 1926.

Après la Première Guerre mondiale, son inspiration se tourne vers le registre fantastique et le roman d'aventures.

Et il consacre la dernière partie de sa carrière littéraire à l'écriture de chansons, d'essais et de mémoires.

Au cours de sa jeunesse dans les premières années du XXe siècle, Mac Orlan vit à Montmartre, à Paris (75), où il se lie d'amitié avec Guillaume Apollinaire, Francis Carco et Roland Dorgelès. À la même époque, il séjourne également à Rouen (76), Londres (Grande-Bretagne), Palerme (Sicile) (Italie), Bruges (Belgique), etc. Les souvenirs qu'il conserve de cette période, où ses moyens d'existence sont souvent précaires, lui servent de matériau pour élaborer une oeuvre à forte connotation autobiographique, qui influence entre autres André Malraux, Boris Vian et Raymond Queneau.

Témoin attentif de son temps, fasciné par les techniques modernes et les nouveaux moyens de communication, mais se tenant - autant que faire se pouvait - à distance des vicissitudes de l'histoire, Pierre Mac Orlan forge la notion de "fantastique social" afin de définir ce qui lui apparaît comme étant l'envers trouble et mystérieux de son époque.

Les amateurs de Jean Gabin lui doivent au moins deux grands films, adaptés de ses romans du même nom, : "La bandera" de Julien Duvivier (1935) et "Le quai des brumes" de Marcel Carné (1938).

Affiche du film français "La bandera" de Julien Duvivier (1935)Affiche du film français "Le quai des brumes" de Marcel Carné (1938)

Source : wikipedia.org

"Giotto".

Ambrogiotto di Bondone dit Giotto

"Giotto" - aphérèse du prénom italien "Ambrogiotto" - est le nom d'artiste sous lequel nous connaissons le peintre, sculpteur et architecte italien Ambrogiotto di Bondone, né en 1266 ou 1267 et mort le 8 janvier 1337.

Il s'agit de l'un des plus grands peintres de l'histoire, les oeuvres de ce maître florentin du Trecento étant à l'origine du renouveau de la peinture occidentale.

C'est en effet l'influence de la peinture de Giotto qui va provoquer le vaste mouvement général de la Renaissance à partir du siècle suivant.

Giotto est l'un des maîtres du courant artistique de la Pré-Renaissance, qui se manifeste en Italie, au début du XIVe siècle. En cette fin du Moyen Âge, il est le premier artiste dont la pensée et la nouvelle vision du monde aident à construire l'humanisme, ce mouvement qui place l'homme au centre de l'univers et le rend maître de son propre destin.

Les fresques que Giotto a peintes à Florence (Toscane), à Assise (Ombrie) et à Padoue (Vénétie) figurent parmi les sommets de l'art chrétien.

L'ascension de saint Jean l'évangéliste par Giotto (1320)
L'ascension de saint Jean l'évangéliste (1320)

Son influence sur les générations d'artistes qui le suivirent est telle que l'on a pu parler d'écoles "giottesques" à propos de certaines écoles de peinture regroupant des peintres dont l'oeuvre a été marquée par celle du maître toscan.

Source : wikipedia.org

Shakespeare, toujours d'actualité !

Façade de Pharmacie-Homéopathie

Un jeune africain, fraîchement débarqué en France, demande à un ami étudiant s'il veut bien lui lire les différentes enseignes des commerces situés sur le trottoir d'en face, auxquelles il n'est pas encore habitué : Café-Tabac, Coiffeur, Pharmacie-Homéopathie...

De bonne volonté, l'ami s'exécute gentiment et commence à énoncer à haute et intelligible voix, en distinguant parfaitement chaque syllabe, : "ca-fé", "ta-ba", "koi-feur", "far-ma-ssi", "o-mé-o-pa-ti"...

Lorsque le jeune africain commente, visiblement affecté, : "Ah ! Pauv'e Juliette !".

Explication du calembour
Il résulte de l’homophonie entre le mot « Homéopathie » et la locution « Roméo parti ». Et fait naturellement référence à la célèbre pièce de théâtre britannique « Roméo et Juliette », écrite en 1597 par William Shakespeare.

Pourquoi dire : "La chick lit" ?

Et pas : "Les bouquins de gonzesses" (registre argotique et péjoratif) !

Cette formule anglo-saxonne - apocope de "Chick litterature" ou "Littérature de poulettes" ; formule relevant elle-même du registre familier et péjoratif - désigne en effet, depuis 1996, des romans et comédies sentimentales écrits par des femmes à destination du public féminin.

Ne plaçons peut-être pas la barre trop haut !

Dessin d'enfant réalisé à la peinture

Nous sommes en 2009 et ma fille cadette a 4 ans.

Elle dessine et peint tranquillement, avec application, depuis plus d'une heure sur la table du salon, pendant que sa mère lit et que, pour changer un peu, je suis exceptionnellement devant l'écran de mon ordinateur, à effectuer des recherches sur internet.

Soudain, la petite s'interrompt brutalement en pestant bruyamment et en déchirant rageusement tous ses dessins !

"C'est bon, j'arrête : j'chuis nulle ! Ça sert à rien que j'continue à essayer d'dessiner ! J'chrai jamais Cézanne ni Picasso" !

Vous imaginez notre surprise...

Et les trésors de persuasion qu'il nous a fallu employer pour lui expliquer que ces deux génies de la peinture n'avaient pas atteint le sommet de leur art aussi jeunes et qu'il convenait peut être de se fixer des objectif plus raisonnables que de vouloir les égaler à seulement 4 ans !

Pourquoi dire : "Un page turner" ?

Et pas : "Un livre captivant", "Un livre haletant" ou "Un livre passionnant" !

C'est bien en effet ce que désigne cette locution anglo-saxonne : un livre impossible à lâcher, dont on ne peut pas se retenir de tourner les pages fébrilement, les yeux collés aux pages pour lire le plus vite possible et découvrir ce qui va se passer ensuite. Le genre de livre qui vous garde éveillé jusque tard dans la nuit, plusieurs jours de suite si besoin est.

L’expression s’applique pour des livres de tous genres, même si au départ elle servait d’abord à identifier des romans policiers.

On peut noter que derrière cette notion de lecture trépidante se cache aussi l’idée que le livre en question est un succès potentiel.

Le terme a d'ailleurs réellement commencé à émerger aux États-Unis d'Amérique au début des années 2000, avec la consécration par le public de grandes sagas constituées d'énormes volumes du type "Harry Potter", dont la plupart des lecteurs avaient tendance à se jeter littéralement sur des pavés de 900 pages pour les lire à la vitesse de l'éclair .

Source : alivreouvert.net