On ne dit pas : "On continue d's'en parler dans quelques minutes" !

La journaliste française Bénédicte Le Chatelier

Comme l'a fait, le 20 juillet 2020, la journaliste française Bénédicte Le Chatelier, dans son émission "Le Club Le Chatelier", sur la chaîne de télévision française d'information en continu LCI.

Mais, à tout le moins : "On continue D'EN parler dans quelques minutes" !

Et, idéalement :"NOUS CONTINUERONS D'EN parler dans quelques minutes" !

On ne dit pas : "Les lavallois se mettent en risque de 135 euros" !

Florian Bercault, maire DVG (DiVers Gauche) de Laval (53)

Comme l'a déclaré le maire DVG de Laval (53), Florian Bercault, le 20 juillet 2020, sur la chaîne de télévision française d'information en continu CNews.

Mais : "Les lavalois ENCOURENT UNE AMENDE de 135 euros" !

Comment un diplômé de l'IEP Paris ("Sciences Po") et HEC Paris peut-il s'exprimer aussi pitoyablement, sinon parce qu'il a été biberonné à la novlangue et que ce jeune élu "des territoires", récemment "arrivé en responsabilité" n'est plus "en capacité" de dire les choses telles qu'elles sont et de parler clairement, normalement.

Comme en aurait certainement été capable un jeune élu de province, récemment arrivé au pouvoir, il y a à peine 20 ans.

Pourquoi dire : "Avec "La guerre des boutons", dès 1962, Yves Robert avait plié le game" ?

L'actrice française Juliette Arnaud

Comme nous l'a asséné la chroniqueuse "littéraire" Juliette Arnaud, le 30 avril 2019, dans l'émission "Par Jupiter !", de Charline Vanhoenacker et Alex Vizorek, sur la radio publique française France Inter.

Mais : "Avec La guerre des boutons, dès 1962, Yves Robert avait gagné la partie" !

On ne dit pas : "Vingt z'euros" ni "Cent z'euros" !

Comme je l'entends malheureusement souvent.

Mais : "vin-teu-ro" et "san-teu-ro" !

Et cela pour la bonne et simple raison que ces deux locutions nominales s'écrivent "Vingt euros" et "Cent euros".

Sans "s" après le "t".

On ne dit pas : "L'action a augmenté de deux points cinq pour cent" ou "Le titre a perdu un point six pour cent" !

Comme je l'entend malheureusement régulièrement dire dans les organes d'information.

Mais : "L'action a augmenté de deux VIRGULE cinq pour cent" et "Le titre a perdu un VIRGULE six pour cent" !

Et ces chiffres s'écrivent "2,5%" et "1,6%".

Et non "2.5%" et "1.6%", comme je le lis aussi souvent, hélas !

Il s'agit là d'anglais et non de français, sapelipopette !

"La glottophobie" ou "La discrimination linguistique".

Cet affreux néologisme, créé en 2008 par le sociolinguiste français Philippe Blanchet, désigne une forme de discrimination basée sur le langage, certaines langues, ou certains accents régionaux.

Ainsi, lorsque l'on sous-titre un locuteur africain s’exprimant pourtant dans un français très clair (comme dans "Le Petit journal Spécial Burkina Faso" du 21 septembre 2015, sur la chaîne de télévision française Canal +) ou lorsque l'on prononce de travers et de façon intentionnelle le prénom d’une personne d’origine étrangère.

Sources : wiktionary.org et blog.assimil.com

On ne dit pas : "Des cas plus ou moins graves selon l'avancée dans leur stade du COVID" !

Comme l'a déclaré un caporal-chef de la BSPP (Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris), le 14 juillet 2020, sur la chaîne de télévision française d'information en continu BFMTV.

Mais : "Des cas plus ou moins graves selon LEUR STADE D'AVANCEMENT DE LA maladie à coronavirus" !

Pour cet affreux charabia, je lui décerne mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

 

Pourquoi dire : "C'est un warning pour nous" ?

Le professeur Frédéric Adnet, chef de service des urgences de l'hôpital Avicenne de Bobigny (93)

Comme l'a déclaré le professeur Frédéric Adnet, directeur médical du SAMU de Seine-Saint-Denis (93) et responsable du service des Urgences du CHU Avicenne de Bobigny (93), le 10 juillet 2020, sur la chaîne de télévision française d'information en continu LCI.

Et pas : "C'est une ALERTE pour nous" ou "C'est une ALARME pour nous" !

Pour cet épouvantable anglicisme et parce qu'il est coutumier du fait, accumulant des énormités qu'une personne de son rang - qui passe son temps au surplus à s'exprimer sur les plateaux de télévision - ne devrait pas commettre, je lui décerne mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

Pourquoi dire : "Il est sans arrêt en train de faire des rushs" ?

Comme l'a fait le journaliste sportif français Bertrand Latour, le 4 juillet 2020, dans l'émission vespérale "l'Équipe du soir", sur la chaîne de télévision française L'Équipe.

Et pas : "Il est sans arrêt en train d'ACCÉLÉRER" ou "Il est sans arrêt en train d'EFFECTUER DES ACCÉLÉRATIONS" ?