On ne dit pas : "Ils sont pas létals" !

Le journaliste français Dimitri Pavlenko

Comme l'a lamentablement déclaré le journaliste français Dimitri Pavlenko, le 11 janvier 2021, sur la chaîne de télévision française d'information en continu CNews.

Mais : Ils NE sont pas létAUX" !

On ne dit pas : "Il l'abandonne sur le terrain de bataille" !

Le journaliste français Marc Fourny

Comme le déclare le journaliste français Marc Fourny, dans l'épisode de la série "Sous les jupons de l'histoire" consacré à Mary Stuart, diffusé le 29 octobre 2016 sur la chaîne de télévision française Chérie 25, et rediffusé le 15 janvier 2021.

Mais : "Il l'abandonne sur le CHAMP de bataille" !

Ne dites pas : "Prendre des arbitrages" !

La femme politique française socialiste Marisol Touraine

Comme l'a déclaré la femme politique française socialiste Marisol Touraine, le 17 septembre 2020, lors de son audition par la commission d'enquête du Sénat pour l'évaluation des politiques publiques face aux grandes pandémies

Mais : "EFFECTUER des arbitrages" !

Voire, encore plus simplement : "Arbitrer" !

On ne dit pas : "Faire la lutte pour le titre" !

Le journaliste sportif français Étienne Moatti

Comme l'a déclaré, le 23 décembre 2020, le journaliste sportif français Étienne Moatti, dans l'émission vespérale "L'Équipe du soir", sur la chaîne de télévision française L'Équipe.

Mais : "LUTTER pour le titre" !

Parce que ce n'est pas la première fois que je l'entends s'exprimer ainsi aussi mal, je lui décerne mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

On ne dit pas : "Rendent la visibilité à néant" !

Ainsi que je l'ai entendu dans le commentaire du documentaire français "Titans des neiges", réalisé en 2017 par Yoan Lefèbvre et diffusé le 3 janvier 2021, sur la chaîne de télévision française RMC Découverte.

Mais : "RÉDUISENT la visibilité à néant" !

Ou : "Rendent la visibilité NULLE" !

On ne dit pas : "Faire cette appel d'offre particulière" !

Le journaliste sportif français Philippe Sanfourche

Comme l'a déclaré le journaliste sportif français Philippe Sanfourche, le 22 décembre 2020, dans l'émission vespérale d'Olivier Ménard "L'Équipe du soir", sur la chaîne de télévision française l'Équipe.

Mais bien évidemment : "Faire CET appel d'offre particuliER" !

Pour l'énormité de cette faute, révélatrice de son niveau de français, je lui décerne mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

On ne dit pas : "Possiblement" pour "Peut-être" ou "Vraisemblablement" !

Je n'en peux plus d'entendre à longueur de journée, dans la bouche de nos dirigeants politiques et économiques comme dans celle des communiquants et autres journalistes, l'adverbe "Possiblement" ainsi utilisé en lieu et place des traditionnels adverbes "Peut-être" et "Vraisemblablement" :

  • Emmanuel Macron "possiblement" contaminé lors d’un sommet européen,
  • de nouveaux variants du virus "possiblement" bien plus contagieux,
  • mais une solution "possiblement" en vue grâce aux vaccins.

Ce mot à la mode n'est certes pas un anglicisme, car il est bien français. Et cela depuis si longtemps, d'ailleurs, que l’Académie française le jugeait déjà "vieux" en… 1762.

Mais il ne signifie jamais que : de façon possible.

Et avant cette mode récente, naturellement apparue sous l'influence omniprésente de l'anglais, son emploi était très peu courant. À peine disait-on parfois, par exemple : "Ce film médiocre peine à nous faire esquisser le moindre sourire, en l'absence de toute situation ou du moindre dialogue possiblement drôle".

Massivement apparu dans les organes d'information au cours de l'année 2020, il constitue, à mon sens, un anglicisme détestable, en étant un calque de l'anglais "Possibly" signifiant "Peut-être".

Et relève de la novlangue, sa sonorité technocratique masquant l’incertitude qu’il exprime.

Les dirigeants politiques, comme les dirigeants économiques, pourraient bien évidemment dire "Peut-être" ou "Vraisemblablement" et s’exprimer au conditionnel.

Ils pourraient même, parfois, dire qu’il y a des choses qu’ils ignorent. Mais ne pas tout savoir leur semble être une faute impardonnable, à laquelle ils ne parviennent manifestement pas à se résigner.

Seul l'usage du terme "Possiblement" permet donc ce tour de force : reconnaître sa totale ignorance en feignant d'être totalement sûr de soi !

Source : timetosignoff.fr

Pourquoi dire : "L'idée c'est le côté friendly, la coolitude" ?

La commissaire-priseur française Delphine Fremeaux-Lejeune, experte dans l'émission "Affaire conclue", sur la chaîne de télévision publique française France 2

Comme a pu le déclarer, le 12 décembre 2021, la commissaire-priseur française Delphine Fremeaux-Lejeune, dans l'émission "Affaire conclue", qu'elle présente sur la chaîne de télévision publique française France 2.

Et pas simplement, en français : "L'idée c'est le côté SYMPA, la DÉCONTRACTION" ?

On ne dit pas : "Une végétation luxurieuse" !

Mais : "Une végétation LUXURIANTE" !

Je me permets ici de vous recommander la lecture de mon article consacré à la distinction existant entre les adjectifs paronymiques "Luxuriant(e)" et "Luxurieux(se)", qu'il convient de ne pas confondre.

On ne dit pas : "Rassembler les gens ensemble" !

Richard Patry, président de la FNCF (Fédération Nationale des Cinémas Français)

Comme l'a déclaré, le 1er janvier 2020, Richard Patry, président de la FNCF (Fédération Nationale des Cinémas Français), dans la matinale de la chaîne de télévision française d'information en continu CNews.

Mais, simplement : "Rassembler les gens" !

"Rassembler les gens ensemble" n'est en effet qu'un affreux pléonasme.

 

On ne dit pas : "Paris doit avoir-t-il des regrets ?" !

L'entraîneur de football français Régis Brouard

Comme l'a déclaré, le 20 décembre 2020, l'entraîneur de football français Régis Brouard, dans l'émission vespérale "L'Équipe du soir", sur la chaîne de télévision française L'Équipe.

Mais bien évidemment : "Paris doit-IL avoir des regrets ?"

Parce qu'il accumule malheureusement les phrases de ce type dans cette émission que je suis régulièrement, je lui décerne mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".