"Un BG".

Ce sigle, principalement utilisé par les jeunes, dans le registre familier, se prononce "bé-gé" et désigne :

  • un "Beau Gosse". ou "Bogosse",

On dit par exemple : "Le nouveau copain de Sandra est vraiment BG".

  • ou : une "Belle Gosse" ou "BGette".

On dit par exemple : "Théo s'est encore trouvé une copine BG ; je sais pas comment i' fait".

Autrement dit : ce que l'on appelait auparavant un "joli garçon" et une "belle jeune fille".

Pourquoi dire : "What The Fuck !" ou "WTF !" ?

Et pas : "Putain !", "Merde !" ou "C'est quoi ce bordel !" (registre vulgaire) !

Ou, moins vulgairement : "T'es sérieux !" !

Et pourquoi pas, même : "C'est insensé !" (langage courant).

Cette dernière formule a le mérite d'être devenu de nos jours d'un emploi si peu fréquent, que son usage bénéficie - je vous l'assure - d'un bien meilleur impact que celui d'une locution interjective aussi fréquemment utilisée désormais que "What The Fuck !", qui au surplus d'être vulgaire n'est même pas française.

À l'instar d'"OMG", l'interjection anglaise "WTF" est désormais utilisée par nos jeunes générations dans leurs messages électroniques.

Comment un tel asservissement linguistique et culturel de masse a-t-il bien pu se produire... je me le demande encore !

"J'm'en ballec !".

Cette charmante expression du registre vulgaire qu'affectionne nos adolescents constitue une syncope de la formule "Je m'en bats les couilles" et signifie "Je m'en moque !", "Peu m'importe !".

Sur le même thème, je vous recommande la lecture de mon article "Toutes les façons de dire : "Ne pas s'inquiéter de quelque chose ou de quelqu'un".

"Ça pique les yeux".

Cette expression signifie :

  • au sens propre : irriter les yeux par son odeur, ses vapeurs ou sa fumée, âcre ou piquante.
  • au sens familier, dans le registre familier, :
    • être désagréable à voir, être laid.

On dit par exemple : "C'est peut-être un architecte renommé qui a conçu cet immeuble coloré mais ces façades piquent les yeux !".

    • être pénible à lire, du fait de l’abondance des fautes, de la construction des phrases et de la médiocrité du style.

On dit par exemple : "Je viens de lire les paroles des chansons de cette vedette du rap : ça pique les yeux !".

"Se taper des barres" ou "Se taper des barres de rire".

"Se taper des barres" ou "Se taper des barres de rire" : Boris Eltsine et Bill Clinton, le 23 octobre 1995

Sans doute vous demandez vous d'où peut bien venir cette curieuse expression du registre familier, récemment apparue et qui signifie "Rire de bon coeur", "Rire aux éclats" ?

Tout simplement de l'anglais, bien sûr, pour changer un peu !

Il s'agit en effet d'une mauvaise traduction de la formule anglaise "Barrels of laughs" (anciennement "Barrels of fun"), signifiant "Barils de rire", déjà sensiblement plus parlante... mais qu'il aurait davantage convenu  - me semble-t-il - d'utiliser dans notre langue sous une forme du type "Des caisses de rire".

Sur le même sujet, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à  "Toutes les façons de dire "Bien rire" ou "Rire beaucoup".

En illustration, l'un des fous rires les plus célèbres de l'histoire : le président des États-Unis d'Amérique Bill Clinton, plié de rire aux propos du président russe Boris Eltsine lançant aux journalistes : "C'est vous qui êtes un désastre !".

La rencontre se déroule à New York (New York) (États-Unis d'Amérique) le 23 octobre 1995. Boris Eltsine et Bill Clinton sortent d'un long tête à tête où ils ont parlé de sujets qui fâchent : les accords de Dayton sur l'ex-Yougoslavie et l'intervention de l'OTAN que Moscou voit d'un très mauvais oeil remplacer les Nations Unies en Bosnie. La veille, à la tribune des Nations Unies, le président russe avait, avec véhémence, dénoncé les velléités expansionnistes de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord. Mais lors du point de presse commune, le ton a changé du tout au tout...

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