Et pas, selon le contexte : "Une prime" ou "Un supplément" !
Cessons de parler anglais sans même souvent le savoir : les anglicismes qui truffent nos conversations de tous les jours
Sans même le savoir le plus souvent les français utilisent chaque jour des dizaines d’anglicismes, ce qui a le don de m’exaspérer.
J’ai réuni dans cette collection l’ensemble de mes articles consacrés à ce sujet.
Nombre total d’articles prévus dans cette collection : 2 425
Pourquoi dire : "I' font un bon team" ?
Ainsi que l'a déclaré l'écrivain français Jean-Baptiste Grangé, le 4 mars 2021, dans l'émission "C à vous la suite", sur la chaîne de télévision publique France 5.
Et pas : "ILS CONSTITUENT unE bonNE ÉQUIPE" !
Ou : "ILS FORMENT unE bonNE ÉQUIPE" !
Parce que je trouve inadmissible qu'un professionnel du verbe comme lui puisse commettre une phrase aussi épouvantable, je lui décerne sans hésiter mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".
Pourquoi dire : "By night" ?
Et pas : "La nuit" ou "De nuit" !
Pourquoi dire : "Être en charge de" ?
Et pas : "Diriger" !
On ne dit pas : "Dans le futur" !
Mais : "À l'avenir" !
Nous sommes français et non anglais.
On ne dit pas : "C'est une équipe qui a fait le plus de turnover sur ses joueurs" !
Ainsi que l’a pitoyablement déclaré, le 25 février 2021, l'entraîneur de football français Alain Perrin , dans l’émission vespérale d’Olivier Ménard "L’Équipe du soir", sur la chaîne de télévision française L’Équipe.
Mais : "C'est une DES équipeS qui a LE PLUS RENOUVELÉ ses joueurs" !
Pourquoi dire : "Les top buts" ou "Un top but" ?
Ainsi que l'a déclaré, le 25 janvier 2021, le journaliste sportif français Olivier Ménard, dans son émission vespérale "L’Équipe du soir", sur la chaîne de télévision française L’Équipe.
Et pas simplement : "Les meilleurs buts" et "Un but d'exception" !
Pourquoi dire : "J'aime le côté extrêmement sweet et confortable" ?
Comme l'a fait la commissaire priseur française Delphine Fremeaux-Lejeune, le 22 février 2021, dans l'émission "Affaire conclue", présentée par Sophie Davant, sur la chaîne de télévision publique française France 2.
Et pas simplement, en français : "J'aime le côté extrêmement DOUX et confortable" ?
Pourquoi dire : "Le coliving" ?
Et pas : "L'habitat partagé" !
Il s'agit en effet :
- de partager des espaces communs : buanderie, salon, salle de sport, bibliothèque, spa, sauna, espace de travail partagé, terrasse, parc de stationnement surveillé,
- ainsi qu'un large éventail de loisirs et de services mutualisés : Wifi, ménage, abonnements à des plateformes de programmes audiovisuels, trottinettes électriques en libre-service, voire conciergerie gérant la réception des livraisons ou apportant et récupérant les vêtements à la blanchisserie,
- tout en bénéficiant d'un petit appartement privatif meublé et équipé, comportant une chambre, une salle de bain et une petite cuisine, avec un loyer tout compris.
Né dans les années 2000, sur la côte Ouest des États-Unis d'Amérique, ce nouveau mode de vie en collectivité, de plus en plus à la mode, est donc à distinguer de la "Colocation".
Source : immobilier.lefigaro.fr
Pourquoi dire : "Fuck you" !
Et pas : "Va te faire foutre" ! (registre argotique)
La formule est tout aussi vulgaire, mais elle a le mérite d'être française.
Pourquoi dire : "Une shortcom" ?
Et pas : "Un programme comique de courte durée" !
C'est évidemment nettement plus long.
Mais c'est pourtant bien ce que signifie ce mot-valise anglais ("Short comedy" ou "Short sitcom").
Il s'agit d'une forme fictionnelle créée pour la télévision et apparue pour la première fois en France en 1999 avec le feuilleton "Un gars, une fille", diffusé sur France 2 juste avant le journal de 20 heures..
Avec "Un gars, une fille", France 2 propose alors, six minutes durant, juste avant le 20 heures, une série de saynètes ("sketchs").
De nombreux autres programmes du même type ont été diffusées depuis sur les différentes chaînes, au premier rang desquels, pour n'en citer que quelques uns : "Caméra café", "En famille", "Kaamelot", "Scènes de ménage" (M6), "Samantha Oups !" (France 2), "Nos chers voisins (TF1), "Bref" et "La revue de presse de Catherine et Liliane" (Canal +).
Leurs caractéristiques, liées aux contraintes imposées par la télévision, sont les suivantes :
- un format très bref (moins d’une dizaine de minutes),
- un rythme rapide,
- récurrence (diffusion quotidienne),
- vocation comique,
- fonction de captation du téléspectateur au sein des grilles de programmation : généralement diffusées avant ou après le journal télévisé du soir, ces programmes ont pour but de conserver l’attention des téléspectateurs jusqu’à la diffusion du principal programme de la soirée.
Il s'agit de proposer un enchaînement fluide des contenus afin de faire passer les téléspectateurs de programmes en programmes et surtout de programmes en publicité.
Sources : shortcom.canalblog.com et masterfiction.unimes.fr
Pourquoi dire : "Des sneakers".
Et pas : "Des chaussures de tennis" !
Ou : "Des chaussures de basket" !
Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Des chaussures".