Et pas : "Nommer et couvrir de honte" !
Voire : "Nommer et jeter l'opprobre" !
Cette pratique d'
Très répandue aux États-Unis d'Amérique, elle y a souvent une mission rédemptrice, la personne mise en cause devant expier ses fautes en public.
Richesse et défense de la langue française
J’aurais également pu intituler ce mot-clé : « Le français comme on le massacre quotidiennement dans les organes d’information« .
J’ai en effet regroupé sous ce label – non pas d’excellence mais de médiocrité – un certain nombre de déclarations entendues à la radio ou à la télévision, m’ayant sérieusement exaspéré.
Sans même entreprendre de traiter ici le jargon journalistique, les mots et locutions à la mode ou la novlangue, très nombreuses sont les sources potentielles d’agacement pour qui, comme moi, se montre un tant soit peu soucieux du respect d’un certain niveau de langage et d’une bonne utilisation de la richesse de notre langue : mots et syllabes avalés, pléonasmes, apocopes, barbarismes, anglicismes, etc.
Je sais pertinemment que la critique est aisée mais (que) l’art est difficile.
Et je ne souhaite nullement me positionner comme un redresseur de torts infaillible, car je ne suis certainement pas irréprochable.
D’abord parce que je ne suis pas un professionnel de la langue : ni linguiste, ni grammairien, ni lexicographe. Ni même un professionnel de l’écriture ou de la communication.
Ensuite parce que, compte tenu de l’importance de ma production – et de mes nombreuses réactions « à chaud » -, il va de soi que je vais moi-même prêter le flanc à la critique, du fait de mes propres fautes.
Je désire simplement attirer l’attention sur le fait que notre langue est, à mon sens, en grave danger, lorsque les élites d’un pays, instruites et diplômées – que sont ses journalistes ou son personnel politique, notamment -, se mettent à la parler aussi mal et à commettre autant de fautes.
Pour finir, je tiens à préciser ici que si les différentes émissions vespérales de la chaîne télévisée L’Équipe consacrées au football sont assez fréquemment commentées ici, ce n’est nullement à raison d’un acharnement particulier à leur encontre, mais bien au contraire parce que je les écoute relativement souvent ; ce qui n’est malheureusement plus le cas pour aucune autre émission radiophonique ou télévisuelle.
Et, que, comme le dit le dicton, : « Qui aime bien châtie bien » !
Et pas : "Nommer et couvrir de honte" !
Voire : "Nommer et jeter l'opprobre" !
Cette pratique d'
Très répandue aux États-Unis d'Amérique, elle y a souvent une mission rédemptrice, la personne mise en cause devant expier ses fautes en public.
Comme l'a déclaré le journaliste sportif français Pierre Maturana, le 5 août 2019, dans l'émission "L’Équipe Mercato", de la chaîne de télévision française L’Équipe.
Mais : "Ils iront bien ensemble, l'OM et lui" !
Parce qu'il est coutumier du fait et s'exprime souvent très mal, je lui décerne mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".
Et pas : "Fais pétiller ton trajet" ou "Mets du pétillement (ou de l'effervescence) dans ton trajet" et "Pétillement (ou effervescence), fraîcheur et plaisir !".
Ce slogan utilisé en mai 2019 par la marque de confiserie française Lutti pour les distributeurs automatiques de bonbons situés sur les quais de gare ou de métro français, figure sur des affiches vantant les nouveaux produits de la marque, décidément fâchée avec le français :
Tels sont les noms anglais des produits vantés, en mai 2019, par la marque de confiserie française Lutti, sur les distributeurs automatiques de bonbons situés sur les quais de gare ou de métro français.
Lesquels noms figurent au surplus sur des affiches agrémentées des slogans "Mets du fizz dans ton trajet" et "Fizz, fresh & fun !"!
Honte à cette firme, décidément fâchée avec le français!
Comme l'a fait l'actrice et auteure dramatique française Françoise Cadol (*), le 23 août 2019, dans l'émission radiophonique estivale de Frédéric Sigrist "Blockbusters", consacrée à "Desperate Housewives”, la cellule familiale !", sur France Inter.
Mais - probablement du moins, car sa phrase est tellement inepte et absconse que l'on peut s'interroger sur la teneur même de sa pensée - : "Cette série traite de la femme sur un ton qui est formidable" !
(*) : Très active dans le doublage, elle est notamment la voix française de l'actrice américaine Brenda Strong pour son personnage de Mary Alice Young, la narratrice de la série "Desperate Housewives".
Source : wikipedia.org
Mais : "Mais pas seulement" ou "Et bien davantage" !
Je n'en peux plus de cette formule absurde du registre populaire que j'entends à longueur de journée depuis quelque temps.
Je vous recommande donc de dire :
Et j'en passe !
Surtout lorsque l'on est secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances et diplômé de l'ENA - comme Agnès Pannier-Runacher - et que l'on a à sa disposition des collaborateurs pour vous aider à préparer vos interventions télévisées, comme cet entretien télévisé du 30 juillet 2019 sur la chaîne de télévision française d'information en continu LCI !
Mais plutôt : "CELA N'est pas acceptable" ou, à tout le moins, "C'est INacceptable" !
Et : "EH BIEN c'est dommage" !
Cet usage populaire répété de l'interjection "Bah" constitue un tic de langage indigne, à mes yeux, d'un ministre, par ailleurs incapable de s'exprimer correctement dans notre langue et, à ce titre, digne lauréate de mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".
Jugez-en en effet par vous-même à la lecture de mes autres articles relatifs à son intervention de ce jour là (et encore : j'ai arrêté de l'écouter après à peine quelques minutes, ne pouvant en supporter davantage !) :
Comme l'a déclaré le journaliste français Daniel Fiévet, le 16 août 2019, dans son émission radiophonique "Le temps d'un bivouac", sur France Inter.
Mais : "Cap sur les États-Unis et leur célèbre route 66" !
Comme l'a déclaré le député LREM Richard Ramos, le 14 août 2019, sur la chaîne de télévision française d'information en continu LCI.
Mais : "CELA M'AMÈNE À M'INTERROGER" et "CE SONT des sujets AUXQUELS IL N'est pas si simple DE répondre" !
Pour ces deux déclarations pitoyables je décerne sans hésiter à cet élu de la Nation mon label de médiocrité "Fâchés avec le français"
.
Comme a pu le déclarer, le 14 août 2019, la journaliste française Julie Hammett, sur la chaîne de télévision française d'information en continu LCI, en interrogeant la secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées Geneviève Darrieusecq.
Mais : "Que pensez-vous de" ?
Comme l'a malheureusement déclaré Catherine Nayl, directrice de l'information de France Inter, le 25 janvier 2019, au micro d'Emmanuelle Daviet dans l'émission radiophonique "Le rendez-vous de la médiatrice", se félicitant de ce que les auditeurs prenaient la peine de contacter ses journalistes afin de leur faire part de leurs reproches concernant la couverture médiatique du mouvement des "Gilets jaunes", souvent jugée abusive.
Mais : "Faire grief" ou "Faire part de griefs" !
En raison de son niveau de responsabilité, du domaine dans lequel elle travaille (l'information), de ce qu'elle est une professionnelle du verbe, exerçant au plus haut niveau et donc, à ce titre, entourée d'une équipe de spécialistes de la communication dont certains l'aident à préparer ses interventions, ainsi que du cadre dans lequel elle a sorti cette formule (entretien préalablement préparé), je lui décerne sans hésiter mon label "Fâchés avec le français" !
"Rendre la monnaie de sa pièce" à quelqu'un, c'est lui faire subir la même chose que ce qu'il nous a fait subir, prendre sa revanche. On dit également "C'est un prêté pour un rendu" (registre familier dans les deux cas).
Mais cela n'a, de toute façon, strictement rien à voir avec ce que le joueur international de football français Paul Pogba souhaitait dire aux journalistes à qui il s'adressait, en conférence de presse à Istra (Russie), le dimanche 24 juin 2018, en leur déclarant : "Comme on m'aime beaucoup, il faut que je vous donne, que je vous redonne la monnaie de la pièce"...
À l'évidence, ce qu'il voulait en effet leur dire, c'était qu'il souhaitait "leur rendre la pareille" ; les remercier de la faveur qu'ils lui faisaient en l'aimant bien, en leur offrant en retour des moments ou des images privilégiés.
Voir éventuellement mon article sur la différence entre "Rendre l'appareil" et "Rendre la pareille".