"L'aphasie de Wernicke".

Il s'agit d'un trouble du langage tirant son nom du neurologue et psychiatre allemand Carl Wernicke, né le 15 mai 1848 et mort le 15 juin 1905, qui l'a découvert.

L’aphasie de Wernicke se caractérise par des difficultés importantes à comprendre ce qui est dit et ce qui est écrit. La personne atteinte parle facilement ou même abondamment, mais parfois elle fait des paraphasies ou elle jargonne. A l’écrit, elle rencontre généralement les mêmes difficultés que lorsqu’elle parle.

Il arrive que certaines personnes, tout au moins au début, ne soient pas toujours conscientes de leurs erreurs.

On l'appelle également "Aphasie de réception", "Aphasie sensorielle", "Aphasie réceptive" ou "Aphasie postérieure".

Source : www.aphasie.ca

"La draisienne".

Il s'agit d'un véhicule en bois avec très peu d'acier et deux roues alignées, que l'on fait avancer en poussant sur le sol avec ses pieds, comme on le fait actuellement avec une trottinette.

Considérée comme l'ancêtre de la bicyclette, la "Draisienne" est munie d'une sorte de guidon permettant simplement de poser les mains, et d'un "dirigeoir", sorte de levier permettant d'orienter la roue avant.

Selon les différents modèles encore conservés, l'engin pèse entre 17,3 kg et 23 kg.

Il s'agit en effet d'un type de véhicule extrêmement ancien, puisque c'est en 1817 que l'inventeur allemand Karl Drais présente sa "laufmaschine" ("machine à courir"), qu'il fait breveter en France en 1818 sous le nom de "vélocipède".

Source : wikipedia.org

"Un rubirosa".

Ce nom désigne, par antonomase, ce type de poivrier rotatif très grand format, que l'on vous amène parfois dans certains grands restaurants.

Il fait référence à Porfirio Rubirosa, un célèbre playboy dominicain et diplomate de l'entre-deux-guerres et de l'après-guerre, deuxième époux de l'actrice française Danielle Darrieux et réputé pour la taille extrêmement impressionnante de... sa verge !

"Les courants de Foucault".

On appelle ainsi les courants électriques créés dans une masse conductrice, soit par la variation au cours du temps d'un champ magnétique extérieur traversant ce milieu (le flux du champ à travers le milieu), soit par un déplacement de cette masse dans un champ magnétique.

Ce phénomène tire son nom du physicien français Léon Foucault, qui l'a découvert en 1851.

"La rue Cambon".

La rue Cambon est une rue parisienne située dans le très chic 1er arrondissement, menant du 244 rue de Rivoli au 1 boulevard de la Madeleine et au 23 rue des Capucines.

Créée le 13 septembre 1719 par Charles Ier François Frédéric de Montmorency-Luxembourg, sous le nom de "Rue de Luxembourg" puis "Rue neuve de Luxembourg", elle à pris son nom actuel le 16 août 1879.

Lequel rend hommage, rappelons-le, au très injustement méconnu Pierre-Joseph Cambon, né le 10 juin 1756 et mort le 15 février 1820, un négociant en toiles, député montagnard de l'Hérault (34) à la Convention nationale, dont il fut le président à plusieurs reprises.

La locution "rue Cambon" est souvent utilisée par les journalistes, fervents utilisateurs de métonymies, car elle abrite tout à la fois la Cour des Comptes et le siège historique de la maison Chanel, fréquemment désignées comme :

"Ferney-Voltaire".

Localisation de Ferney-Voltaire (01)

 

Localisation de Ferney-Voltaire (01), au Nord de Genève (Suisse)
Localisation de Ferney-Voltaire (01), au Nord de Genève (Suisse)

Il s'agit d'une localité de l'Ain (01) situé sur la frontière franco-genevoise, où se réfugia, en 1759,  l'écrivain et philosophe français Voltaire, précédemment installé à Genève (Genève) (Suisse).

Le château de Voltaire, à Ferney devenue Ferney-Voltaire (01)
Le château de Voltaire, à Ferney devenue Ferney-Voltaire (01)

Devenu lieu de pèlerinage intellectuel, le château de Ferney faisait partie en 1770-1775 du périple de formation de l’élite européenne éclairée.

Investissant ses capitaux, Voltaire a fait d'un village misérable une petite ville prospère.

Celle-ci, reconnaissante, se rebaptisa "Ferney-Voltaire" dès le 24 novembre 1793, soit moins de 15 ans après sa mort.

"L'affaire Calas".

Il s'agit d'une célèbre affaire judiciaire qui se déroule de 1761 à 1765 à Toulouse (31), sur fond de conflit religieux entre protestants et catholiques.

Elle a été rendue célèbre par l'intervention de l'écrivain et philosophe français Voltaire.

Jean Calas était un commerçant protestant de Toulouse. Son fils ayant été trouvé mort étranglé ou pendu selon le médecin présent sur place, Jean Calas est accusé de l'avoir assassiné pour empêcher le jeune homme de se convertir au catholicisme.

L'affaire est essentiellement politique, entachée de nombreux abus de procédure.

En 1765, les magistrats de la Cour royale rétablissent la veuve de Jean Calas dans ses droits, et réhabilitent la mémoire de son défunt époux.

"L'affaire de Broglie".

Cette ténébreuse affaire concerne l'assassinat le 24 décembre 1976, de l'homme politique français Jean de Broglie, né le 21 juin 1921, par trois balles de calibre 38 spécial, dont deux dans la nuque.

Cet aristocrate de haute lignée, membre de la très célèbre famille "de Broglie" descend, par sa mère, du duc de Berry, fils du roi Charles X ; et, par son père, de l'écrivaine française Germaine de Stael et du père de celle-ci, le célèbre banquier et ministre du roi Louis XVI, Jacques Necker.

Député de 1958 à 1976, il est trois fois secrétaire d'État dans les trois premiers gouvernements de Georges Pompidou Premier ministre.

Et son patronyme ne se prononce absolument pas comme il s'écrit !

"Les cellules de Leydig".

Situées dans les testicules et également appelées "Cellules interstitielles", ces cellules contrôlent le développement et le maintien des caractères sexuels primaires et secondaires, et jouent un rôle dans le fonctionnement de l'appareil reproducteur masculin et le comportement sexuel.

Découvertes en 1850, elles doivent leur nom au zoologiste et spécialiste en anatomie comparée allemand Franz von Leydig, né le 21 mai 1821 et mort le 13 avril 1908.

"Un barnum".

Ce substantif masculin fait référence au patronyme de l'entrepreneur de spectacles états-unien Phineas T. Barnum.

Et il désigne, selon les cas :

Chapiteau de cirque

  • un chapiteau de cirque,

Barnum de réception

  • une vaste tente rectangulaire, utilisée lors de réceptions.

Pliable et s’installant rapidement en extérieur grâce à une structure tubulaire en acier, elle est recouverte de toile sur le toit et de panneaux latéraux amovibles, permettant de s’abriter du soleil, de la pluie ou du vent.

Barnum de marché

  • ou un très grand parasol rectangulaire utilisé comme abris de jardins, sur les foires ou marchés pour abriter les marchands ou camelots, ou encore sur les chantiers de construction afin de protéger une zone de travail extérieure.

Phineas Taylor Barnum

"Un barnum médiatique".

Cette locution désigne un évènement faisant l'objet d'un énorme tapage médiatique.

Le mot "barnum" fait référence au patronyme de l'entrepreneur de spectacles états-unien Phineas Taylor Barnum, né le 5 juillet 1810 et mort le 7 avril 1891.

Son sens des affaires et ses spectacles de monstres humains firent rapidement du cirque Barnum, qu'il fonda en 1871, une entreprise prospère et célèbre.

Devenu également auteur, éditeur, philanthrope, et même politicien, il se définissait lui-même comme le "prince des charlatans" ou "prince des mystificateurs", profitant de la crédulité et du voyeurisme des gens.

Plus de deux siècles après sa naissance, son nom est encore utilisé de nos jours, en français, pour désigner un chapiteau de cirque, une vaste tente ou un très grand parasol.

"Le syndrome de Stendhal" ou "Le syndrome de Florence".

Florence

Le nom de cette maladie fait naturellement référence à l'expérience vécue par l'écrivain français Stendhal, lors de son voyage en Italie et de son étape à Florence (Toscane) en 1817, qu'il décrivit en ces mots : "J’étais arrivé à ce point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j’avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber".

Lisant alors un poème pour se remettre, Stendhal constata que ses visions empiraient en présence d'une telle profusion de beauté : il fut épris et malade à la fois de tant de profusion.

Cette maladie psychosomatique assez rare, appartient à ce que l'on appelle les "troubles du voyage" ou "syndromes du voyageur". Elle provoque des accélérations du rythme cardiaque, des vertiges, des suffocations voire des hallucinations chez certains individus exposés à une surcharge d'oeuvres d'art.

Elle ne fut décrite comme un syndrome spécifique qu'en 1979, par la psychiatre italienne Graziella Magherini, qui, officiant à l’hôpital central de la ville de Florence, a observé et décrit plus de cent cas similaires parmi les touristes du berceau de la Renaissance.

Il ne doit pas être confondu avec le "syndrome de Brulard", également inspiré par  Stendhal, mais qui concerne les troubles mémoriels.