"Être en reste" et "Ne pas être en reste".

L'expression "Être en reste" signifie :

  • au sens propre : "Devoir encore quelque chose".

On dit par exemple : "J'ai emprunté le mois dernier 300 euros à mon frère. Je lui en ai déjà rendu 100, mais je suis en reste".

  • et, au sens figuré, : "Ne pas faire autant ou aussi bien".

On dit par exemple : "Lorsque je suis allé à paris (75), mes cousins m'ont merveilleusement accueilli et ont tout fait pour que mon séjour dans la capitale se se passe bien. L'été prochain, ce sont eux qui viennent à Aix-en-Provence (13) et je ne veux pas être en reste : je souhaite moi aussi faire en sorte qu'ils passent un excellent séjour".

L'expression "Ne pas être en reste" signifie donc, a contrario, :

  • au sens propre "Ne rien devoir",
  • et, au sens figuré, : "Faire autant ou aussi bien", "N'avoir rien à envier".

"Jeux de mains, jeux de vilains".

Ce proverbe, généralement employé à l'encontre des enfants turbulents et bagarreurs, trouve son origine au Moyen Âge, où il était alors utilisé en référence aux "vilains" - personnes de basse condition, et de manière plus générale paysans -, dont les disputes ou querelles se finissaient souvent en véritables bagarres.

Les vilains avaient en effet coutume d'échanger, par taquinerie, des coups légers, mais qui pouvaient aisément dégénérer en combats ; lesquels s'effectuaient alors à mains nues, les armes étant alors l'apanage des nobles.

Le mépris social initialement attaché à ce proverbe s’est effacé avec le temps et il signifie simplement de nos jours qu'il n'est pas beau de se battre et que les bagarres sont le propre des voyous.

Source : wiktionary.org, www.linternaute.fr et www.pierrefeuilleciseaux.fr

"Un décor d'opérette".

Cette locution nominale désigne un décor factice, conventionnel.

Le qualificatif "d'opérette" s'utilise d'ailleurs, de façon générale, pour désigner quelque chose qu'il est impossible de prendre au sérieux.

On dit par exemple : "La principauté de Monaco, ce royaume d'opérette".

Même si, ce faisant, en France, en 1982, on perd illico presto sa place de présentateur du journal télévisé !

C'est en effet la mésaventure qui survint au malheureux journaliste français Bernard Langlois, pour avoir évoqué, le 14 septembre 1982, ladite principauté de Monaco en terme de "caillou cossu" et de "royaume d'opérette" et minimisé, de manière ironique, la mort de la princesse Grace de Monaco ("Cela ne changera rien au destin de l'humanité. Juste un deuil ordinaire, la peine ordinaire d'une famille célèbre qui nous était familière par la grâce des gazettes") en soulignant que celle-ci était moins importante que l'assassinat, survenu le même jour, du président Bachir Gemayel, en pleine guerre du Liban.

Toute vérité n'est pas bonne à dire !

Source : www.cnrtl.fr

"Ce n'est pas ma tasse de thé".

Cette expression du langage courant signifie, au sens figuré, "Cela ne me plaît pas, ne me convient pas, n'est pas ce que je préfère".

On dit par exemple : "La musique de chambre ce n'est pas vraiment ma tasse de thé".

Source : www.linternaute.fr et www.expressio.fr

"Mauvaise limonade !".

J'aime beaucoup cette expression du registre familier, utilisée en Languedoc-Roussillon et en Provence, découverte en 1997, auprès de la mère de ma fille cadette, qui signifie, selon le contexte, :

  • "Ça se présente mal !", "Ça va mal tourner !".
  • ou "Un gros orage se prépare !".

Source : wiktionary.org

"Ça c'est un peu fort !" ou "Ça c'est un peu fort de café !".

Cette expression du registre populaire s'utilise pour "signifier que quelque chose est excessif, exagéré, difficile à croire, passe les bornes de la bienséance, sort des règles sociales".

La variante humoristique "de café" fait naturellement référence au café trop corsé lorsque l'on a eu tendance à exagérer la dose.

L'expression se décline sous la forme "Ça c'est trop fort", dont il faut noter qu'elle n'a pas de variante à caractère humoristique avec le complément en forme de jeu de mots "de café".

Source : www.expressio.fr, www.linternaute.fr et wiktionary.org

"Clouer le bec à quelqu'un".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme animalier relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : faire taire une personne, la mettre dans l'impossibilité de répondre, la réduire au silence".

On dit par exemple : "Je me suis fait injurié par un jeune crétin ce matin, mais je lui ai vite cloué le bec, je te le dis !".

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le verbe "Clouer" ici utilisé n'a aucun lien avec celui que nous connaissons, signifiant "Fixer, assembler avec des clous" ou "Fixer avec un objet pointu".

Il est issu de l'ancien mot "Cloer" qui signifiait "Clore". Il s'agit donc plutôt de "Fermer" le bec de quelqu'un, c'est à dire sa bouche et sa capacité de continuer à s'exprimer.

Source : www.linternaute.fr et wiktionary.org

"Dernier carat".

Cette expression du registre familier, souvent employée pour qualifier un délai à ne pas surtout pas dépasser, trouve son origine dans le domaine de la joaillerie, et plus particulièrement de l’or.

Le degré de pureté de ce métal se mesure en effet, depuis le Moyen Âge, sur une échelle allant de 1 à 24 carats. Ainsi, une pièce contenant 24 parts d’or, soit la totalité des carats, est elle considérée comme parfaitement pure.

Le fait d’atteindre le "dernier carat", le 24e, renvoie donc à la notion de perfection, à une chose au-delà de laquelle il n'est pas possible d'aller.

L’idée de cette limite totalement infranchissable a été petit à petit transformée, en y associant un impératif temporel, ce qui a donné son sens à l'expression que nous connaissons et employons aujourd’hui.

Il existait autrefois d’autres expressions, également fondées sur ce système de mesure de l'or, mais plus aucune d'elles n'est désormais utilisée. On parlait ainsi de "Calomniateur à vingt-quatre carats", pour désigner un menteur invétéré.

Source : www.cnews.fr

"Veiller au grain" ne signifie pas qu'il faut prévoir de stocker du blé ou du café !

Mais :

  • au sens premier, dans le domaine maritime, qu'il faut être très vigilant à l'égard des violents coups de vent, souvent imprévisibles,
  • et, au sens figuré, qu'il convient d'être prudent, de se méfier d'un événement qui pourrait nous être préjudiciable et d'être près à réagir.

Source : http://www.linternaute.fr

"Aller à vau-l'eau" ou "Partir à vau l'eau".

La locution "À vau-l'eau" signifie, au sens propre, " En suivant le fil de l'eau".

"Aller à vau-l'eau" ou "Partir à vau l'eau" signifie, au sens figuré, "Au gré du hasard, à l'abandon, à la dérive".

On dit ainsi : "Le français tel qu'on le parle de nos jours part malheureusement à vau-l'eau".