"Être in ze pocket" !

Cette locution du registre familier, et qui relève de ce que l'on appelle "l'anglais de cuisine", signifie "Être dans la poche !" (registre familier), "C'est gagné d'avance" (registre normal), "C'est acquis !" (registre soutenu)

"Être repasseman".

J'aime beaucoup cette très originale expression relevée dans les dialogues écrits par Michel Audiard pour "Le gentleman d'Epsom", un film français de 1962 de Gilles Grangier, avec le génial Jean Gabin.

Elle relève de ce que l'on appelle "l'anglais de cuisine" et signifie "Se faire enculer", "Se faire mettre" (registre vulgaire), "Se faire repasser", "Se faire entuber" (registre argotique), "Se faire avoir" (registre familier), "Avoir été dupé" (registre soutenu).

15 façons de dire "On n'y voit rien".

"On n'y voit que dalle" appartient au registre argotique.

L'expression "Il fait noir comme dans le trou du cul d'un nègre" relève du registre vulgaire et ne peut naturellement plus être employée de nos jours sans se voir immédiatement traité d'épouvantable raciste.

En revanche, l'église catholique, apostolique et romaine s'avérant sensiblement moins sourcilleuse et susceptible que certaines associations de défense des "minorités visibles", sans doute doit-on plus aisément pouvoir continuer d'utiliser la formule "Il fait noir comme dans le cul d'une nonne" (registre argotique).

Dans le registre familier, on dit : "On n'y voit goutte" ou "On n'y voit que pouic" (qui appartiennent également au registre désuet).

Et nos amis québecois utilisent l'idiotisme animalier "Il fait noir comme dans le cul d'un ours".

Le langage courant nous offre quelques autres possibilités, avec "Être dans le noir", "Il fait nuit noire", "Il fait noir comme dans un four", "Il fait noir comme dans un tunnel", "Il fait noir comme dans la gueule du loup" (idiotisme animalier) ou "On n'y voit pas clair".

Mais c'est naturellement le registre soutenu qui nous propose les formules les plus élégantes, avec "Être dans la plus totale obscurité",  ou "Il règne un noir d'encre" ou "Nous sommes plongés dans les ténèbres".

Ne dites pas : "I' z'ont traité c't'empaffé de fils de pute pasqu'i' s'était gouré et qu'il avait chouravé la tire à m'sieur Paulot." !

Mais au moins : "Ils ont traité ce salaud de fils de pute parce qu'il s'était trompé et avait volé la voiture de monsieur Paul !". (langage courant)

Et, idéalement, : "Ils ont attribué à ce malandrin une ascendance douteuse pour avoir malencontreusement dérobé l'automobile de M. Paul !". (registre soutenu)

 

 

 

Ne dites pas : "Moi, ça m'fait que'que chose" !

Mais plutôt : "CELa mE fait queLque chose" !

Voire : "Cela me touche".

Cela vous permettra de passer du registre familier au langage courant.

On ne dit pas : "Je m'excuse" et encore moins "J'm'excuse" !

Mais, à tout le moins, : "Excuse-moi" ou "Excusez-moi" ! (registre familier)

Et, mieux encore : "Je te/vous prie de m'excuser". (registre normal)

Voire : "Je te/vous prie de bien vouloir m'excuser" ou "Je te/vous prie de bien vouloir avoir l'obligeance de m'excuser". (registre soutenu)

On ne dit pas : "I' t'reveux" !

En parlant de quelqu'un qui souhaite reprendre au téléphone un précédent interlocuteur, qui venait de vous passer l'appareil.

Mais : "Il souhaite te parler à nouveau" !

Cela vous permettra de passer du registre populaire au langage courant.

25 façons de dire "Une fille laide ».

Évidemment, faire dans la dentelle n'est guère d'usage lorsqu'il s'agit de qualifier la laideur d'une femme d'une manière péjorative et la misogynie le dispute souvent à la grossièreté.

Les termes de "Maritorne" ou de "Haridelle" sont aujourd'hui tombés en désuétude et relèvent donc désormais du registre désuet.

Ceux, pourtant corrects de "Laideron" ou "Laideronne" (langage courant), ne sont que rarement employés.

Et, pour élégantes qu'elles soient, on n'entend malheureusement que très rarement les formules "Avoir un physique ingrat" (registre soutenu), "Être peu gâtée par la nature" ou "Ne pas être gâtée pas la nature" (langage courant).

On leur préfère en effet souvent des qualificatifs aussi agréables que "Une fille mal foutue", "Une fille moche", "Une moche", "Une mocheté", "Une grosse dondon", (registre familier), "Un stremon" (registre argotique), "Un tas" (registre argotique) ou "Une grognasse" (registre vulgaire).

Quand on ne fait pas dans l'idiotisme animalier en parlant de "Fille laide comme un pou", de "Guenon", de "Guenuche" (langage courant), de "Grosse vache" ou de "Thon" (registre argotique).

Ainsi que de "Cageot" et de "Gravat" (registre argotique) ou - pour rester dans le domaine de la nourriture - de "Boudin" (registre argotique) et de "Mannequin chez Olida" (registre familier et registre désuet), selon la célèbre formule que les plus anciens se remémoreront certainement.

Enfin, les marseillais utilisent le mot "Un tromblon" pour désigner une femme aux formes peu harmonieuses.

Le surpoids étant malheureusement de nos jours majoritairement associé à la laideur, on peut également consulter l'ensemble des façons non grossières de dire "Une personne en surpoids".

Dites "Fort bien" ou "Fort peu", plutôt que "très bien" ou "très peu".

N'ayez donc pas peur de paraître désuet ou de "faire vieux jeu". La formule "Fort bien" remplace très avantageusement, je vous l'assure, la forme traditionnelle "Très bien" couramment usitée.

Et ce, que cela soit :

  • pour répondre par exemple "Oui, fort bien !" à la question "M'entends-tu correctement ?",
  • pour remercier quelqu'un : "Vous êtes fort aimable !",
  • ou pour décrire une personne : "Ce monsieur me semble fort peu disposé à négocier !".

Au surplus, vous passerez ainsi du langage courant au registre soutenu.