"Ohé ! du bateau !".

J'aime bien cette locution interjective en forme d'idiotisme des transports.

Relevant du registre familier, elle s'utilise, au sens figuré, pour interpeller une ou plusieurs personnes inattentives, n'ayant pas remarqué quelque chose.

On dit par exemple : "Ohé ! Du bateau ! Je vous signale que vous n'avez plus que 24 heures pour vous inscrire au repas de fin d'année de notre association !".

Tandis qu'au sens propre, elle relève du langage courant et est utilisée pour interpeller les marins ou passagers d'un navire situé à proximité. En particulier si l'on est naufragé sur une île déserte !

On dit par exemple : "Ohé ! Du bateau ! Vous auriez une petite place pour moi ?".

Couverture du recueil de dessins humoristiques de Jacques faizant "Ohé ! Du bateau !" (1984)
Couverture du recueil de dessins humoristiques de Jacques faizant "Ohé ! Du bateau !" (1984)

13 façons d'appeler sa "grand-mère" en français.

Une petite fille et sa mamie

"Mémère" et "Mémé" relèvent du registre populaire.

Tandis que "Mamie", "Mamy" et "Maminou" appartiennent au registre familier.

"Mammy", "Granny" et "Grannie" aussi, mais sont des mots anglais.

Quant à "Mamita", il s'agit d'un mot espagnol.

Dans le même registre familier existe le mot "Mamée", qui s'utilise essentiellement dans le Sud de la France.

Enfin, "Grand-mère" et "Grand-maman" relèvent plutôt du registre soutenu.

Et "Bonne maman" et "Mère-grand" du registre désuet.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons d'appeler son "grand-père" en français.

"Un margoulin".

J'aime beaucoup ce substantif masculin qui désigne, de manière péjorative :

 

  • dans le registre familier : un individu, un commerçant ou un homme d'affaires peu scrupuleux qui fait de petites affaires,

On dit par exemple : "Ce margoulin a essayé de me vendre une vulgaire réédition pour une édition originale !".

  • et dans le registre désuet : un ouvrier qui fait du margouillis, du travail malpropre.

On disait par exemple : "Dans cette fabrique le patron ne garde pas les margoulins !".

Sources : Le Robert et www.larousse.fr

"Pas très orthodoxe".

Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme religieux signifie :

  • au sens propre, dans le langage courant : non conforme, n'obéissant pas à la doctrine considérée comme vraie et enseignée officiellement par chacune des religions,
  • par analogie : non conforme à une doctrine, à un système considérés comme les seuls véritables,
  • et au sens figuré, dans le registre familier : bizarre, plus ou moins contestable ; pas en harmonie, en accord avec les opinions, les traditions généralement admises dans une société.

On dit par exemple : "Votre méthode n'est pas orthodoxe mais elle a le mérite d'être efficace".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à la locution adjectivale "Pas très catholique".

Sources : www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

10 façons d'appeler son "grand-père" en français.

Un petit garçon et son pépère

"Pépère" et "Pépé" relèvent du registre populaire.

Tandis que "Papi", "Papy" et "Papinou" appartiennent au registre familier.

Dans le même registre familier existent les mots "Papé" et "Papet", qu'utilisent les Provençaux.

"Bon papa" relève du registre désuet.

Enfin, "Grand-père" et "Grand-papa" relèvent plutôt du registre soutenu.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons d'appeler sa "grand-mère" en français.

"Boudiou !", "Boudi !" ou "Boudu !".

Cette amusante interjection, en forme de mot-valise, nous vient de l'ancien occitan "boun" ("bon") et "diou" ("Dieu").

Relevant du registre familier, ce juron signifie en français : "Bon Dieu !".

Et elle est utilisée, principalement dans le Sud de la France, pour exprimer, selon le contexte, la surprise, l'étonnement, l'admiration, l'émerveillement, la colère, la lassitude, etc.

On dit par exemple : "Boudiou ! comme elle a grandi cette petite !".

Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr

"Se casser la margoulette".

J'ai toujours beaucoup aimé cette locution verbale, entendue pour la première fois vers l'âge de 5 ou 6 ans, au milieu des années 1960.

Relevant du registre familier et malheureusement aujourd'hui du registre désuet, elle signifie : choir (registre soutenu), chuter, tomber (langage courant), se casser la figure (registre familier).

On dit par exemple : "Arrête de te balancer comme ça sur ta chaise, tu vas te casser la margoulette !".

Et Gustave Flaubert écrivait à sa nièce Caroline Commanville, dans une lettre adressée le 9 septembre 1873 : "Mon serviteur hier a manqué de se casser la margoulette en dégringolant du haut d’un noyer".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les autres façons de dire "Tomber" en français.

Source : www.europe1.fr

"Éclairer la lanterne" de quelqu'un.

Cette locution relève du registre familier.

Et le verbe "éclairer" est à prendre ici dans le sens de "allumer".

"Éclairer la lanterne" de quelqu'un signifie donc, au sens figuré : l'aider à y voir plus clair, lui apporter des éléments indispensables pour la bonne compréhension de quelque chose ; l'aider à comprendre ; lui en dire davantage.

On dit par exemple : "Pourriez-vous éclairer ma lanterne et me dire de quoi il s'agit au juste ?";

Sources : www.expressio.fr et www.linternaute.fr

"Dormir à poings fermés" et "Dormir sur ses deux oreilles".

Ces deux curieuses locutions verbales en forme d'idiotismes corporels ne manquent naturellement pas d'interloquer nos jeunes enfants ainsi que nos amis étrangers.

Relevant toutes deux du registre familier, elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Dormir à poings fermés": dormir très profondément,

On dit par exemple : "Désolé je devais dormir à poings fermés et je n'ai pas entendu le bébé pleurer, mais la nuit prochaine je me lèverai, c'est promis ma chérie !".

  • "Dormir sur ses deux oreilles" : dormir sereinement, d'un sommeil paisible et empli de quiétude,

On dit par exemple : "Mon mari m'avait dit que je pouvais dormir sur mes deux oreilles et qu'il se chargerait de tout ! Je me lève et je le retrouve endormi devant la télé, le linge toujours dans la machine à laver et la vaisselle dans l'évier".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Dormir" en français.

Source : www.pourquois.com

"À plus !" ou "À + !".

Cette locution interjection interjective relève du registre familier, la forme "À +" étant un allographe.

Elle se prononce a-pluss et constitue une ellipse de "À plus TARD".

On l'utilise généralement à l'issue d'une rencontre, d'un rendez-vous, d'une conversation ou d'un dialogue. Et elle induit que l'on va se revoir "plus tard" dans la journée.

On dit par exemple : "Je pars en course et je te rappelle avant 20h c'est promis. À plus !".

Ou : "Je serai là vers 19h. À + !".

Source : www.linternaute.com et wiktionar.com

"Sauvé par le gong".

Un "gong" est un instrument à percussion, originaire d'Extrême-Orient, constitué d'un disque de métal sonore (bronze ou cuivre) généralement suspendu, que l'on frappe avec un maillet ou une baguette à tampon.

Un gong oriental

Il est utilisé dans le monde de la boxe pour annoncer le début ou la fin d'une reprise ("round").

Un gong de boxe et son maillet

Dans ce dernier cas, son retentissement permet au boxeur en difficulté ou dominé par son adversaire de ne pas être déclaré perdant, et lui offre un temps de répit lui permettant de reconstituer ses forces.

La formule "Sauvé par le gong" signifie donc :

  • au sens propre, pour un boxeur :  qu'il bénéficie d'un temps de répit lui permettant de reconstituer ses forces.

On dit par exemple : "Le boxeur français allait s'écrouler à la cinquième reprise, mais il a été sauvé par le gong".

  • et par extension, dans le registre familier : que l'on a évité de peu une situation désagréable ; été sauvé in extremis.

On dit par exemple : "Au moment où mon daron allait voir que j'avais cabossé sa bagnole, ma daronne l'a appelé : sauvé par le gong !".

Sources : www.lalanguefrancaise.com, www.dictionnaire-academie.fr et www.usito.usherbrooke.ca