22 façons de dire "Avoir de la chance".

Avoir de la chance

Les formules "Avoir de la chatte", "Avoir de la moule", "Être chatard" (ou "Être chattard"); "Être chatteux" ou "Être mouleux" font référence à deux des noms donnés en argot au sexe de la femme ("Chatte" et "Moule") et relèvent du registre vulgaire.

De même que "Avoir du fion".

Quant aux formules "Avoir du cul" ou "Avoir le cul bordé de nouilles", elles relèvent du registre argotique.

"Avoir du bol", "Avoir une veine de cocu", "Être chançard", "Être cocu", "Être veinard" ou "Être verni" appartiennent au registre familier.

De même que "Avoir la baraka", qui nous vient du mot arabe "Baraka" désignant une chance extraordinaire, une bénédiction ou une faveur divine. Ce mot a été adopté par les troupes françaises de l’Armée d’Afrique dès la colonisation de l’Afrique du Nord dans les années 1830, puis employé par les poilus durant la Première Guerre mondiale comme synonyme du mot "chance".

Le langage courant nous offre les formules "Avoir de la veine", "Être chanceux", "Être en veine" ou "Être né sous une bonne étoile".

La formule "Être né coiffé" relève du registre soutenu et du registre désuet.

Enfin, "Être bidard" relève du registre désuet, cette expression venant du patronyme du gagnant du gros lot de la loterie de l'Exposition universelle de 1878.

Source : www.defense.gouv.fr

"C'est à la fin du bal qu'on paie les musiciens" ou "C’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses".

Ces deux proverbes en forme d'idiotisme musical et d'idiotisme animalier relèvent du registre familier.

Et ils signifient, au sens figuré : la réussite ou l'échec d'une opération complexe n’est assuré que lorsque tout est fini ; il faut attendre la fin d’un évènement pour en faire le bilan.

"C'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses"

"Être chaud", "Être chaud bouillant" ou "Être chaud patate".

Ces trois locutions verbales relèvent du registre familier.

Et elles signifient toutes, au sens figuré : être excité ou très excité.

Allons les jeunes, faites un effort et démarquez-vous !

L'acteur britannique Robert Pattinson, dans une publicité pour le parfum Dior homme

Soyez-donc un peu originaux en renonçant aux tic de langage et aux formules à la mode qu'utilisent à longueur de conversations vos homologues !

Et ne dites plus :

  • - Robert Pattinson, en vrai il est trop beau !
    - Carrément !
    - Ouais, grave !
    - De ouf !
    - Je valide !

Mais simplement :

  • - Robert Pattinson est vraiment très beau !

- C'est vrai !

- Oui, vraiment !

- Terriblement beau !

- Je confirme !

Vous parlerez français et hausserez votre niveau de langue.

"Renversant" ou "Renversante".

J'utilise régulièrement cet adjectif, qui relève du registre familier et qui signifie, au sens figuré : stupéfiant(e) ; qui renverse, frappe de stupeur, étonne au plus haut point.

On dire par exemple : "Mon père vient de m'apprendre par téléphone une nouvelle renversante : l'armée russe a commencé à envahir l'Ukraine cette nuit !".

Sources : Le Robert et www.larousse.fr

"De bric et de broc".

J'aime beaucoup cette  jolie locution adverbiale.

Relevant du registre familier, elle signifie :

  • en employant des éléments de nature diverse et de toute provenance, au hasard des occasions, des trouvailles ; de façon disparate, hétéroclite.

Une maison faite "de bric et de broc"

On dit par exemple : "On rencontre parfois de magnifiques cabanes faites de bric et de broc".

Ou : Comme le révèle la lecture de mon Qui suis-je ?, ma culture générale est constituée de bric et de broc : informations, documentaires, films, bandes dessinées, timbres, etc".

  • et par extension, de façon péjorative : bricolé ; n’importe comment, sans soin.

On dit par exemple : "Je ne peux pas qualifier d'automobile cet engin de bric et de broc !".

Sources : Le Robert, www.larousse.fr, www.cnrtl.fr et wiktionary.org

"Bâcher" ou "Se bâcher".

Ce verbe français possède de nombreuses significations :

  • "Bâcher" signifie ainsi, au sens propre : couvrir d’une bâche.
    • et celà, qu'il s'agisse d'une remorque,

Un homme bâchant une remorque

    • du sol, des murs, des plafonds ou des meubles, lors de travaux de peinture,

Des meubles et un plancher bâchés

    • ou de la façade d'un bâtiment, durant des travaux.

  • et au sens figuré :
    • dans le registre populaire : se moquer plus ou moins méchamment de quelqu’un, avec souvent une intention vexante.

On dit ainsi "Se faire bâcher" ou "Se prendre une bâche".

    • dans le jargon cycliste (registre familier) : abandonner une course.

On dit par exemple : "C'est la première que ce coureur bâche en 15 ans de carrière"

On dit par exemple : "Si j'ai le choix, je préfère tout de même être bâché qu'agressé".

    • pour les français de La Réunion (97-4), en parlant des cours (registre familier) : ne pas y assister, les manquer volontairement.
    • et enfin, pour nos amis suisses (registre familier) : cesser son activité, s’arrêter.

On dit par exemple : "Impossible de résister à cette crise économique : je bâche".

  • et "Se bâcher", au sens figuré :
    • se couvrir (d’un vêtement ou de toute autre chose).

On dit par exemple : "Je vais me bâcher car il pleut à torrents".

Ou : "Après l'incendie, les toits de toutes les maisons étaient bâchés de cendres grises".

    • se couvrir, en parlant du temps, du ciel, notamment dans le contexte des sports d’altitude (aviation de loisir, alpinisme et autre sports de haute montagne),

On dit par exemple :"Dépêchons-nous de rentrer à la station, la vallée se bâche".

    • dans le registre argotique : aller se coucher, dormir ; se mettre sous la bâche (drap du lit),

On dit par exemple : "Vas-donc te bâcher : tu ne tiens plus debout !".

Sources : wiktionary.org, Le Robert, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Réchéflir".

Cette déformation volontaire du verbe "Réfléchir" relève du registre familier.

Et elle s'utilise par plaisanterie, le plus souvent pour sous-entendre que sa réponse est assez évidente, que l'on a déjà pris sa décision

On dit par exemple : "Tu me demandes si partir avec toi sur le voilier de ton oncle pour une croisière aux Caraïbes m'intéresse ? Il faut que je réchéflisse".

Ou : "Tu es beau comme un Dieu, tu roules en Ferrari et tu me demandes si j'accepterai de sortir avec toi ? Attend un peu : je dois réchéflir"

"Une sucette".

Ce substantif féminin désigne :

  • au sens propre :
    • une friandise en sucre cuit aromatisé, fixée à un bâtonnet ,

Une sucette

    • ou : une petite tétine de caoutchouc, également appelée par apocope "Suce" ou "Tototte" (registre familier pour les deux), que l'on donne à sucer aux nourrissons et aux jeunes enfants.

Une sucette tétineUne sucette tétine

 

  • et au sens figuré : un mobilier urbain pour l'information ou MUPI (marque déposée, également utilisée dans les autres langues), c'est à dire un panneau de 1,20 m × 1,76 m (soit environ 2 m²), implanté sur un trottoir, avec une face pour l'affichage publicitaire et la seconde pour l'information municipale.

Une sucette Decaux

Créé en 1972 par la société de Jean-Claude Decaux JC Decaux, la sucette est généralement, désormais, équipée d'un système d'éclairage intérieur.

Une sucette ou un mobilier urbain pour l'information (MUPI)

Sources : wikipedia.org et www.larousse.fr

"Partir en sucette".

Un éventail de sucettes aux fruits Barnier

Cette locution verbale en forme d'idiotisme alimentaire relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : prendre une mauvaise tournure, dégénérer, ne pas se dérouler comme on l'espérait, perdre le contrôle des événements.

On dit par exemple : "Au début tout allait bien, mais quand mon associé est parti, la société est parti en sucette".

Sources : www.linternaute.fr et wiktionary.org

"Épleuré(e)" ou "Éploré(e)" ?

Ces deux adjectifs signifient : tout(e) en pleurs.

  • "Épleuré(e)" relève du registre familier.

On dit par exemple : "La mère de ma copine était épleurée".

  • tandis que "Éploré(e)" relève du registre soutenu.

On dit par exemple : "Le souverain éploré ne parvenait pas à contenir sa douleur".

Un homme éploré : le docteur Patrick Pelloux, miraculé de la tuerie de Charlie Hebdo, le 8 janvier 2015
Un homme éploré : le docteur Patrick Pelloux, miraculé de la tuerie de Charlie Hebdo, le 8 janvier 2015

Source : www.dictionnaire-academie.fr

"Tenir la dragée haute".

Des dragées blanches

Cette locution verbale en forme d'idiotisme alimentaire, relève du registre familier.

Elle ferait référence à un vieux jeu pour enfants qui supposait d’accrocher des dragées suspendue au bout d’une ligne de canne à pêche, qu’un adulte tenait en hauteur.

Et elle signifie, au sens figuré, selon le contexte :

  • offrir une belle résistance, faire sentir tout son pouvoir à quelqu'un,

On dit par exemple : "Ce club amateur a tenu la dragée haute à l'Ohème !".

  • ou : faire attendre longtemps ce que quelqu'un désire ou ce qu'on lui a promis ; et le lui faire payer cher.

On dit par exemple : "Comme j'étais déjà en poste, j'ai pu tenir la dragée haute à mon nouvel employeur et obtenir tout ce que je souhaitais".

Sources : wikipedia.org, www.larousse.fr et www.expressio.fr