"Ad hoc".

Cette locution latine invariable - qui signifie originellement "Pour cela" - peut avoir différentes significations, selon le contexte :

  • qui convient parfaitement, précisément adapté, idoine : le "mot ad hoc", un rgument ad hoc", le"formulaire ad hoc",
  • compétente, parfaitement qualifiée pour une tâche, en parlant d'une personne : le "candidat ad hoc",
  • institué spécialement pour répondre à un besoin précis : une "commission ad hoc", un "comité ad hoc".
  • élaboré(e) uniquement pour rendre compte du phénomène qu'il ou elle décrit, ne permettant donc aucune généralisation, en parlant d'une règle ou d'un raisonnement.

Une "explication ad hoc" est ainsi une explication qui a été ajouté à une théorie pour éviter un problème spécifique et qui n’est pas justifié d'un point de vue plus général.

Sources : www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Gratis".

Ce mot latin constitue :

  • soit un adjectif, synonyme de "Gratuit",

On dit par exemple : "J'ai obtenu un exemplaire gratis".

  • soit un adverbe, synonyme de "Gratuitement", "sans qu'il en coûte rien".

On dit par exemple : "Mon frère peut entrer gratis au cinéma car il connait quelqu'un à la caisse".

"Un casus belli".

Cette locution latine qui signifie littéralement "Occasion de guerre", désigne :

  • au sens propre, un acte de nature à déclencher les hostilités entre deux États, pouvant motiver un conflit armé.

On dit par exemple :"Faire franchir la frontière à des troupes armées au motif de poursuivre un groupe terroriste est un casus belli".

  • et, par extension, un acte susceptible de provoquer un conflit ou une dispute entre deux personnes ou entités.

On dit par exemple : "Si leur concurrent sort une nouvelle fois un produit largement inspiré du leur, ce sera un casus belli." ou "Dimanche matin, mon voisin a tondu sa pelouse à 6H du matin. Je considère cela comme un casus belli !".

"Homo homini lupus est".

Cette très célèbre locution latine que l'on traduit par "L'homme est un loup pour l'homme", signifie que l'homme est le pire ennemi de son semblable, ou de sa propre espèce.

On la retrouve chez de très nombreux auteurs, à commencer par Plaute, dans sa comédie "La Comédie des Ânes", vers 195 av. J.-C, II v495).

Mais cette locution fut reprise et parfois modifiée : par Pline l'Ancien dans "Histoire naturelle", par le néerlandais Érasme dans "Adagiorum Collectanea", par les français François Rabelais dans le "Tiers Livre" (chapitre III), Guillaume de Saluste Du Bartas dans "Les triomphe de la foy" (chant IV), Michel de Montaigne dans les "Essais" et Théodore Agrippa d'Aubigné, dans "Les Tragiques" (Livre I), ainsi que par les anglais Francis Bacon dans "De Dignitate et augmentis scientiarum et Novum Organum" et Thomas Hobbes dans le "De Cive "(Épître dédicatoire).

Elle fut également reprise par l'allemand Arthur Schopenhauer dans "Le Monde comme volonté et comme représentation" et par l'autrichien Sigmund Freud dans "Malaise dans la civilisation", où il évoque le penchant naturel de l'homme à l'agression.

D'un point de vue philosophique, cette locution porte naturellement une vision pessimiste de la nature humaine : l'homme est un être sans scrupules.

Source : wikipedia.org

[sic]

Vous le constaterez rapidement, j'utilise assez fréquemment dans jaimelesmots.com ce petit mot latin, signifiant originellement "Ainsi".

En particulier dans l'ensemble des articles des collections où je m'évertue à épingler avec perfidie les barbarismes, anglicismes ou pléonasmes - j'en passe et des meilleurs - de nombre d'intervenants, animateurs, journalistes ou invités, célèbres ou inconnus, des différentes chaînes de radio (France Inter, essentiellement) ou de télévision qu'il peut m'arriver d'entendre (L'Équipe 21 et les chaînes de télévision d'information en continu, principalement).

On l'utilise en effet en français pour montrer que l'on cite, telle quelle, une déclaration (ou un écrit), dont les termes ou le sens peuvent sembler curieux ou surprendre le lecteur. Que ce soit par son contenu lui-même ou pour indiquer que l'on a bien noté une erreur (faute d’orthographe, erreur grammaticale ou données erronées), mais que l'on sciemment choisi de la transcrire de manière littérale, textuelle, afin de rester fidèle aux propos tenus ou publiés.

Le mot étant issu d'une langue étrangère, l'usage veut que :

  • l'on souligne le mot en écriture manuscrite,
  • on l'écrive en italique et entre crochets ("[sic]") en écriture dactylographiée, lorsque l'on cite quelqu'un,

Par exemple : "Le président a parlé de carabistouilles" [sic].

  • ou en italique et entre parenthèses ("(sic)") en écriture dactylographiée, lorsque l'on se cite.

Par exemple : J'ai expliqué la piètre estime dans laquelle je tiens les "rappeurs analphabètes décérébrés, dont les fautes de syntaxe le disputent aux vers de mirliton" (sic).

"Dura lex, sed lex".

Cette très ancienne maxime latine de droit signifie "La loi est dure, mais c'est la loi".

On dit par exemple : "Je suis d'accord avec vous pour dire que cette condamnation est assez sévère mais Dura lex sed lex".

Souvenir personnel

Lycéen, en 1976, j'avais adoré le familiolecte en forme de calembour inventé à partir de cette maxime par le père de trois de mes amis, prénommés Olivier, Christophe et Odile.

Celui-ci dirigeait alors, selon mes souvenirs, le département pâtisserie de l'école de gastronomie et de management hôtelier Ferrandi, à Paris (75). Et il aimait à déclarer, lorsqu'il trouvait un gâteau insuffisamment moelleux, voire trop dur : "Moka rex sed lex ! : le moka est dur, mais il est dur pour tout le monde !".

"Le mandatum".

Ce mot latin, qui signifie "Chose ordonnée", désigne la cérémonie du lavement des pieds du Jeudi saint.

Et il est le premier mot de l'antienne débutant cette cérémonie chrétienne célébrant le geste du Christ avec ses apôtres : "Mandatum novum do vobis, ut diligatis invicem, sicut dilexi vos, dicit Dominus".

"Le summum de quelque chose".

C'est son plus haut point, son acmé, son apogée.

On dit par exemple : "Être au summum de sa gloire, pour une personnalité. Ou être au summum de sa puissance pour une nation".

Ou : "Le summum du nanar me semble incontestablement être le film états-unien "Plan 9 from outer space", réalisé en 1958 par Ed Wood (auquel le réalisateur Tim Burton consacra un film biographique en 1995).

"L'hallux varus".

Il s'agit d'une déformation inhabituelle de l'articulation de l'hallux ou "gros orteil", qui  "part" sur le côté :

Celle-ci peut :

  • être congénitale,
  • résulter d'un traumatisme,
  • ou survenir après une opération de l'hallux valgus au cours de laquelle la correction de l'alignement de l'hallux aura été exagérée.

Une réduction manuelle par le port de semelles est parfois possible, si l'on si prend à temps.

Sinon, en fonction du degré de déformation et du niveau d'arthrose, on pourra déplacer le tendon ou faire une arthrodèse.

 

"L'hallux".

Hallux ou "Gros orteil"

Il s'agit du terme exact servant à désigner le "gros orteil", premier de  nos cinq orteils ou "doigts de pied".

Il fait l'objet de deux principales malformations :  l'"hallux valgus" et l'"hallux varus".

"L'hallux valgus".

Hallux valgus

Il s'agit d'une déviation de la base du gros orteil vers l'extérieur.

Que l'on appelle communément, dans le registre familier, "Un oignon".

Cette déformation de l'avant-pied est favorisé par plusieurs facteurs comme l'hérédité, l’âge, ou le port de chaussures à talons hauts et à bouts étroits.

Elle touche donc en particulier les femmes et s'avère souvent douloureuse lorsque la déformation devient importante.

Source : www.ameli.fr