Pourquoi dire : "Un téléphone mobile", "Un mobile", "Un téléphone cellulaire" ou "Un cellulaire" ?

Et pas : "Un téléphone PORTABLE" ou, par ellipse lexicale, "Un PORTABLE" !

Certes "Un portable" n'est pas idéal car ce vocable peut également désigner, par ellipse lexicale toujours, "Un ordinateur portable"...

Mais "Un téléphone cellulaire" ou "Un cellulaire" et "Un téléphone mobile" ou "Un mobile" sont des formules calquées sur l'anglais "Cellular phone" et "Mobile phone" !

"Alias" et "Un alias".

Cet adverbe et ce substantif directement issus du latin "alias" ("autrement") signifient respectivement :

  • "Alias" : adverbe, utilisé adjectivement, signifiant "autrement appelé". Et il précède le pseudonyme ou le surnom, très connu, d'une personne dont on vient de donner le nom.

On dit par exemple : "Achod Malakian, alias Henri Verneuil".

Ou "Henri Beyle, alias Stendhal".

  • "Un alias", substantif désignant une identité inventée pour cacher son identité réelle, notamment sur Internet.

On dit par exemple : "J'avais un alias pour harceler mon ex-épouse sur Meetic, mais elle m'a  démasqué lorsque je l'ai appelé mon petit canari des îles adoré"...

  • Un "alias e-mail" est une adresse électronique qui redirige les messages vers votre compte "e-mail" principal.

Par exemple, l'adresse commercial@votredomaine.fr peut être votre adresse e-mail principale et info@votredomaine.com ou contact@votredomaine.com peuvent être des alias.

Tous les messages envoyés à ces deux dernières adresses arriveront donc sur votre boite e-mail principale.

Sources : aide.meabilis.fr et wikipedia.org

Pourquoi dire : "Un set-up de PC gamer hardcore" ?

Et pas : "Une installation pour inconditionnel de jeux vidéo"

Ou à la rigueur : "Une installation pour inconditionnel de jeux vidéo" !

Pourquoi dire : "Vous avez fait un mashup" ?

Comme l'a déclaré l'animateur de radio et de télévision français Nagui, le 4 janvier 2020, dans son émission "Tout le monde veut prendre sa place", sur la chaîne télévisée française France 2.

Et pas, tout simplement, : "Vous avez fait un MÉLANGE" !

Voire : "Vous vous êtes emmêlés les crayons" ou "Vous vous êtes emmêlés les pinceaux" (registre familier).

Un "mashup" (également écrit "mash-up" ou mash up") est en effet un mot, bien évidemment anglais, désignant :

  • dans le domaine musical, un style consistant à mélanger deux, voire plusieurs chansons ou titres en une seule piste,
  • un mélange vidéo d'images et de sons,
  • ou encore, un site web ou une application dont le contenu provient de la combinaison de plusieurs sources d'information.

Pour l'ensemble des anglicismes dont il truffe ses propos aussi bien à la radio qu'à la télévision, Nagui est un indéfectible lauréat de mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

Source : wikipedia.org

On ne dit pas : "Un conf call" ni "Un call" !

Mais : "UnE confÉRENCE TÉLÉPHONIQUE" ou "Un RENDEZ-VOUS TÉLÉPHONIQUE" !

Une conférence téléphoniqueUn rendez-vous téléphonique

"Conf call" est en effet l'apocope de la locution nominale anglaise "Conference call", qui désigne une communication téléphonique organisée à l’avance entre plus de deux correspondants.

Source : www.academie-francaise.fr

Pourquoi dire : "Une box internet" ?

Et pas : "Une passerelle domestique" !

Cette absurde terminologie mercatique de "box internet" utilisée en France est en effet un mot de franglais ; le mot anglais "box" signifiant simplement "boîte".

On désigne ainsi un type de boîtier servant d'interface entre un FAI (Fournisseur d'Accès à Internet) et un de ses abonnés au haut débit (par ADSL, fibre, ou câble), afin de disposer d'un accès à internet ainsi - le plus souvent - qu'à un certain nombre de services associés (téléphonie IP et télévision IP).

Une "passerelle domestique" comprend un modem ADSL et des fonctionnalités complémentaires (routeur, Wi-Fi, DECT). Le rôle de ce boitier est de combiner et décombiner les données entrantes et sortantes afin qu'elles puissent être exploitées par les différents équipements, de téléphonie, d'informatique, ou de télévision.

Source : wikipedia.org

"Une jarretière".

"Une jarretière" peut désigner en français différentes choses :

  • c'est tout d'abord, naturellement, un accessoire constitué d'un ruban de soie, qu'hommes et femmes portaient depuis le Moyen-Âge pour faire tenir cet ancêtre de nos chaussettes qu'étaient les bas. Aujourd’hui, le port de la jarretière a disparu au profit des collants et des portes-jarretelles.

Seule est restée la jarretière de la mariée et son lot de traditions.

Jarretière de mariée

Celle-ci est un ruban de soie fermé par un petit bijou, que la mariée porte au-dessus du genou pour permettre certains jeux lors de la fête du mariage.

À l’origine, la mariée devait porter une jarretière destinée à être dérobée par un garçon d’honneur, un célibataire ou un enfant. Parfois vendue aux enchères, l’argent revenait au couple. Celui qui possédait la jarretière devait recevoir beaucoup de chance ! S’il était célibataire, il ne tarderait pas à trouver une épouse.

Le jeu de la jarretière est de moins en moins présent lors des mariages, puisque bon nombre de mariés proposent une corbeille, cagnotte ou urne en lieu et place de la liste de mariage. En sorte qu'il semble alors plus difficile de demander de nouveau de l’argent aux convives.

Le très noble ordre de la Jarretière, qui a pour devise - en français - "Honni soit qui mal y pense", a été fondé le 23 avril 1348 par le roi Édouard III et constitue de nos jours le plus prestigieux ordre de chevalerie du Royaume-Uni et le plus ancien subsistant encore au XXIe siècle.

Cordon optique ou "Jarretière" optique

  • mais la "jarretière" est aussi le nom donné aux deux fils de cuivre tressés et enrobés utilisés en télécommunication,
  • la "jarretière" est également un format publicitaire utilisé sur certains sites internet qui, accroché au bas du navigateur, permet à la page Internet de défiler en gardant toujours la publicité visible au bas de la page.
Un "Lépidope" également appelé "Jarretière", "Sabre" ou "Poisson-sabre".
Un "Lépidope" également appelé "Jarretière", "Sabre" ou "Poisson-sabre".
  • la "jarretière" est encore l'un de noms vulgaires du "Lépidope", un genre de poissons semi-pélagiques, dont le corps allongé (environ 2 m) et mince, en lame de couteau, présente l’aspect d’un large ruban argenté, nageant par ondulations et jetant des reflets de lumière.

On l'appelle également "Sabre" ou "Poisson-sabre".

La couleuvre rayée ou Serpent-jarretière

  • Enfin, le "serpent-jarretière" - ou "couleuvre rayée" - est une couleuvre de l'Amérique du Nord et du Québec, dont j'ai possédé quelques individus à une époque, lorsque je collectionnais les serpents...

Sources : nice-agency.overblog.com et wikipedia.org

"Un admin".

On désigne ainsi - par apocope et par ellipse lexicale - dans le registre familier, un "administrateur de site".

Ce vocable est un synonyme de "webmestre" et désigne la personne responsable d'un site web, de sa conception à sa maintenance.

Pourquoi dire : "Un bug" !

Et pas : "Un bogue" !

Ce mot qui relève du jargon informatique désigne un défaut de conception ou de réalisation d'un programme informatique se manifestant par des anomalies de fonctionnement de l'ordinateur.

La gravité du dysfonctionnement peut aller de bénigne, causant par exemple des défauts d'affichage mineurs, à majeure, tel qu'un plantage ("crash sytème") pouvant entraîner de graves accidents, comme par exemple la destruction en vol de la première fusée Ariane 5, en 1996.

Pour l'anecdote : le mot anglais "Bug" signifie "insecte". Et la plupart des personnes pensent que son utilisation dans le domaine de l'informatique trouve son origine dans le  fait qu'un insecte soit tombé dans un ordinateur.

L’histoire de cette croyance commence en 1946, lorsque l'états-unienne Grace Murray Hopper, une des pionnières de l'informatique, mobilisée comme auxiliaire dans la marine américaine, est affectée aux travaux de programmation et d'exploitation de l'ENIAC. Dans le laboratoire où elle travaille sur Mark II et Mark III, elle aurait attribué une erreur dans Mark II à un papillon nocturne pris dans un relais, créant le terme "Bug", le 9 septembre 1947 à 15H45. L’insecte fut retiré et cette première anomalie a popularisé l’expression "Bbug" pour désigner les erreurs dans un programme.

C’est cette version que la majorité de la population a retenu et, de nos jours encore, cette version persiste. D’autres versions très similaires circulent également comme par exemple celle qui voudrait que le "Bug" ait été causé par des cafards qui se seraient baladé entre les lampes que contenaient à leurs débuts les premiers ordinateurs...

Mais, en réalité, Grace Murray Hopper a simplement été la première a associer le mot "Bug" avec l’environnement informatique. Dans son rapport, Grace Hopper concluait ainsi : "C'est le premier cas réel de bug à avoir été trouvé !"

Cette remarque ironique, atteste que cette acception du mot "Bug" au sens figuré existait déjà.

Elle remonte en effet aux débuts du télégraphe électrique, au milieu du XIXe siècle.

Thomas Edison (11 février 1847 - 18 octobre 1931), lui-même, en tous cas, utilisait déjà ce mot dans ses notes.

Et l'on peut lire dans le "Hawkin's New Catéchism of Electricity" de 1896 la définition suivante : "Le terme bug est utilisé pour désigner tout problème ou erreur dans le fonctionnement d'un appareil électrique".

Source : www.fisheo.com

Pourquoi dire : "Un crash" ?

Et pas, selon le contexte, :

  • en économie : "Un krach boursier" plutôt que "Un crash boursier" !
  • en aéronautique : "Un écrasement" plutôt que "Un crash aérien" !
  • pour l'automobile ; "Un essai de choc" plutôt que "Un crash test" !
  • en démographie : "Un hiver démographique" plutôt que "Un crash démographique" !
  • en informatique : "Un plantage informatique" plutôt que "Un crash informatique".

Source : wikipedia.org

"Texto".

  • En dépit de sa consonnance latine, ce petit adverbe du registre familier n'est qu'une simple abréviation du mot "textuellement" ("Text" + "o"), signifiant "l'exacte reproduction d'un propos".

On dit par exemple : "C'est alors, M. le Commissaire, que ce grossier personnage m'a dit texto que je pouvais reprendre mes factures impayées et me les mettre où je pense !"

  • "Texto" a également été, de 2001 à 2009 une marque enregistrée de la société SFR (Société Française du Radiotéléphone) désignant les minimessages téléphoniques ou "SMS" (Short Message Service) ("Service de messages courts").

Mais le mot est aujourd'hui libre d'utilisation.

Source : wikipedia.org

 

"Se mettre aux abonnés absents" et "Être aux abonnés absents".

Ces deux locutions verbales du langage courant remontent à l’époque où les communications téléphoniques étaient établies par une opératrice.

Pour appeler quelqu'un, il fallait donc passer par un intermédiaire humain, à qui l'on demandait un numéro de téléphone, quelque part, du type "le 22, à Asnières (92)" ou "le 127 à Vesoul (70)".

  • Un abonné pouvait alors, au sens propre, "Se mettre aux abonnés absents" pour "Être aux abonnés absents", en informant le fournisseur de téléphonie (en l'occurrence, les PTT (Postes, télégraphes et téléphones), devenues "Postes et Télécommunications", à partir de 1959), afin que l’opératrice n’essaye pas de lui communiquer un appel.

On disait par exemple : "Bonjour, c'est le 121 à Chartres (28). Je pars en vacances pour trois semaines : merci de me mettre aux aboonés absents".

  • Tandis qu'aujourd'hui, "Être aux abonnés absents" ou "Se mettre aux abonnés absents" signifie simplement, au sens figuré :
    • ne pas venir, être absent,

On dit par exemple : "Marc n'est pas là aujourd'hui ?" "Non, il est aux abonnés absents, apparemment".

    • ou  : rester injoignable, introuvable.

On dit par exemple : "J'appelle ce fournisseur tous les jours, mais il est aux abonnés absents".

Source : wiktionary.org