"Dégorger le poireau", "Se faire dégorger le poireau" ou "Se dégorger le poireau".

Ces trois extraordinaires locutions verbales en forme d'idiotisme alimentaire ou gastronomique appartiennent au registre vulgaire.

Et elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Dégorger le poireau" :
    • masturber un homme,

On dit par exemple : "C'est quand même incroyable : qu'il aille bien ou qu'il aille mal, mon mec a toujours envie que je lui dégorge le poireau !".

    • se masturber, pour un homme,

On dit par exemple : "Avant-hier je n'avais pas le moral : j'ai dégorgé le poireau".

    • ou : éjaculer, pour un homme.

On dit par exemple : "Hier j'étais en forme : j'ai dégorgé le poireau

  • "Se faire dégorger le poireau" :
    • se faire masturber, pour un homme,

On dit par exemple :"Ce midi je me suis fait dégorger le poireau par ma femme".

  • "Se dégorger le poireau" :
    • se masturber, pour un homme.

On dit par exemple : "Ce matin je vais me dégorger le poireau".

    • ou : éjaculer, pour un homme.

On dit par exemple : "Durant la nuit  je me suis dégorgé le poireau".

Mais il existe de très nombreuses autre façons de dire "Se masturber" !

Ou de dire "Éjaculer".

"Être aux fraises".

"Être aux fraises" au sens propre

Cette locution verbale appartient au registre familier et.ne doit pas être confondue avec l'expression "Sucrer les fraises".

"Être aux fraises" signifie en effet, au sens figuré : avoir la tête ailleurs, être largué, être complètement à côté du sujet.

On dit par exemple :"Inutile d'essayer de t'expliquer ça ce soir, tu es aux fraises".

Ou : "Mon frère a voulu parler de jeux vidéo avec mes fils, mais il était aux fraises".

"Être aux fraises" au sens propre
"Être aux fraises" au sens propre
"Être aux fraises" au sens propre
"Être aux fraises" au sens propre

"Croustillant".

Cet adjectif du langage courant qualifie :

  • au sens propre, dans le domaine culinaire : ce qui croustille, ce qui craque sous la dent, ce qui est croquant.

On dit par exemple : "Ce pain est croustillant à souhait".

Du pain croustillant

  • ou, au sens figuré :
    • ce qui est amusant, léger,

On dit par exemple : "C'est un récit charmant : aussi plaisant que croustillant".

    • ce qui suscite l'intérêt, par son caractère licencieux, libre, osé, grivois.

On dit par exemple : "Le livre révèle quelques détails croustillants".

    • ou : ce qui excite les appétits sensuels ; est appétissant, donne envie d'être dévoré.

On dit par exemple : "Regarde un peu ce corps croustillant !".

Une fille croustillante, penchée sur le bastingage d'un bateauUn garçon "croustillant", assis sur un tronc, au bord de la mer

Sources : Le Robert, www.cnrtl.fr et www.larousse.fr

"Être pris la main dans le pot de confiture" ou "Être pris les doigts dans le pot de confiture" et "Prendre quelqu'un la main dans le pot de confiture" ou "Prendre quelqu'un les doigts dans le pot de confiture".

"Être pris les doigts dans le pot de confiture" ou "Prendre les doigts dans le pot de confiture"

J'aime beaucoup cette expression en forme d'idiotisme alimentaire appartient au registre familier.

Elle est construite à partir de l'image du pot de confiture, symbolisant - il y a de cela encore un demi-siècle - la gourmandise suprême des enfants, objet de toutes leurs tentations. À l'instar, me semble-t-il, du pot de Nutella, de nos jours.

Et elle signifie par conséquent, au sens figuré :

  • "Être pris la main dans le pot de confiture" ou "Être pris les doigts dans le pot de confiture" : être pris en flagrant délit, en train de faire de quelque chose, alors même que l'on ne souhaitait pas être vu.

On dit par exemple : "Des gamins du quartier ont été pris la main dans le pot de confiture, en train de voler du muguet dans le jardin du voisin".

  • et "Prendre quelqu'un la main dans le pot de confiture" ou "Prendre quelqu'un les doigts dans le pot de confiture" : surprendre quelqu'un en flagrant délit, en train de faire de quelque chose, alors même que cette personne ne souhaitait pas être vue.

On dit par exemple : "J'ai pris mon petit-fils les doigts dans le pot à confiture, en train de me voler un billet de cinq euros dans mon porte-monnaie !".

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"Un macaroni" ou "Un rital".

Ces deux substantifs masculins désignent, dans le registre argotique et injurieux : un italien.

  • Le mot "Macaroni" est employé en sens figuré, puisqu'il désigne au sens propre : une variété de pâtes alimentaires, à base de semoule de blé dur, en forme de longs tubes allongés de 5 à 6 cm, appelés "Maccheroni" en italien.

Des macaronis

  • et le mot "Rital" serait un mot-valise résultant de la contraction des mots "Réfugié" et "Italien", figurant sous la forme abrégée "R-Ital" dans les documents administratifs français des années 1920-1930, une période où la France accueillait de nombreux immigrants italiens fuyant le régime fasciste de Benito Mussolini.

"Mettre la viande dans le torchon".

Cette amusante locution verbale en forme d'idiotisme alimentaire et d'idiotisme textile ne manque pas de surprendre nos jeunes enfants et nos amis étrangers.

Appartenant au registre familier, elle signifie tout simplement, au sens figuré : se mettre au lit pour dormir.

Dans l'excellent film d'Étienne Chatiliez "La vie est un long fleuve tranquille", sorti en 1988, Ghislaine Groseille (Sylvie Cubertafon) dit par exemple à son mari : "J'chuis crevée, j'vais mettre la viande dans l'torchon".

Cette expression très imagée a vraisemblablement pour origine le milieu de la charcuterie, où elle a dû commencé à être utilisée par analogie avec la locution nominale féminine "Jambon au torchon", qui désigne un jambon cuit dans un bouillon entouré d'une "Chaussettte à jambon" également appelée "Sac mousse" ou "Torchon".

Un jambon au torchon dans sa "Chaussette à jambon", également appelée "Sac mousse" ou "Torchon"
Un jambon au torchon dans sa "Chaussette à jambon", également appelée "Sac mousse" ou "Torchon"
Un charchutier en train d'emmailloter un jambon dans sa "Chaussette à jambon", également appelée "Sac mousse" ou "Torchon"
Un charchutier en train d'emmailloter un jambon dans sa "Chaussette à jambon", également appelée "Sac mousse" ou "Torchon"
Des jambons au torchon avant cuisson, en cours de ficelage
Des jambons au torchon avant cuisson, en cours de ficelage

Le jambon au torchon est fabriqué à partir des muscles de la cuisse du porc, qui sont rassemblés et comprimés aussi fort que possible, pour en faire une sorte de pain de viande, non pas dans un moule métallique comme pour le jambon industriel, mais plus traditionnellement dans une sorte de grande chaussette de textile, nouée à la fin, ce qui le fait ressembler avant cuisson à une sorte de grosse baudruche de viande.

Sources : www.consoglobe.com, www.caminteresse.fr et wiktionary.org

"De la purée de pois".

De la purée de pois

Cette locution verbale fémine en forme d'idiotisme alimentaire appartient au registre familier.

Et elle désigne, au sens figuré : un brouillard très dense, très épais.

Elle est notamment utilisée dans le jargon aéronautique.

Et l'on parle également de "brouillard à couper au couteau".

"La guimauve" et "À la guimauve" ou "De la guimauve".

  • "La guimauve"est un substantif féminin désignant :

De la "Guimauve officinale", également appelée "Guimauve sauvage" ou "Mauve blanche"

    • une plante herbacée vivace appelée "Guimauve officinale", Guimauve sauvage" ou "Mauve blanche", commune en Europe.

Elle est cultivée comme plante médicinale pour ses propriétés émollientes, comme plante ornementale pour ses fleurs et quelquefois comme plante potagère principalement pour ses racines.

Et elle entrait autrefois dans la composition d'une confiserie molle et sucrée, la guimauve, originellement fabriquée à partir de la racine de guimauve.

De la guimauve ou ""Pâte de guimauve"
De la guimauve ou ""Pâte de guimauve"
    • ou : une confiserie molle également appelée "Pâte de guimauve", originellement confectionnée avec un extrait de la racine de guimauve officinale mais qui, dans sa forme moderne, est faite de sucre, de blanc d'oeufs battus, de gélatine (qui remplace la guimauve) et de gomme arabique.

La guimauve a une consistance spongieuse et généralement la forme de cubes ou de longs bâtons souples. Elle est naturellement d'un goût assez neutre et de couleur blanche ou rose mais est souvent aromatisée et colorée en teinte pastel dont les plus courantes sont rose, verte, bleue et jaune.

Des "Chamallows"

Cette friandise est connue en Belgique sous le nom de "Lard", le nom de "Guimauve" se rapportant, dans ce pays, à une autre friandise typique de la fête de la Saint-Nicolas plus proche de la guimauve d'origine.

Un sachet de "Chamallows"

En France, une confiserie faite de guimauve est commercialisée par la société Haribo-Ricqlès-Zan sous l'appellation commerciale "Chamallows", un mot possédant une consonance proche du nom de la guimauve en anglais qui est "Marshmallow".

  • et "À la guimauve" ou "De la guimauve" sont des locutions adverbiales signifiant, au sens figuré, dans le registre familier :
    • fade, douceâtre, sans expression.

On dit par exemple : "Je trouve minable cet acteur et son jeu à la guimauve".

    • ou,de façon péjorative : exagérément sentimental ; à l'eau de rose, un peu mièvre.

On dit par exemple : "Je ne supporte pas cet artiste et ses chansons : il ne fait que de la guimauve".

Sources : www.cnrtl.fr, wikipedia.org et wiktionary.org

"Poivre et sel".

Le banquier portugais Antonio Borges

Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme alimentaire relève du langage courant.

Et elle qualifie, au sens figuré : une chevelure ou une pilosité grisonnante, car ayant commencé à blanchir ; un mélange de cheveux ou de poils, blancs ou ayant conservé leur pigmentation.

Le poivre est en effet une métaphore du cheveu ou du poil demeuré coloré et le sel du cheveu ou du poil blanc.

Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr

"Demi-sel", "Le demi-sel" et "Un demi-sel".

  • "Demi-sel" est un adjectif s'appliquant au beurre ou au fromage et signifiant : légèrement salé.
Une plaquette de beurre demi-sel
Une plaquette de beurre demi-sel
  • tandis que "Le demi-sel" constitue une ellipse lexicale désignant : un fromage fermier au lait cru, d’un poids d'environ 100 grammes et de forme carrée, devant son nom à sa pâte faiblement salée.

Il s'agit d'une appellation fromagère non protégée du Pays de Bray. Aussi trouve-t-on des fabrications industrielles au lait pasteurisé élaborées un peu partout dans le Nord-Ouest de la France.

  • et que "Un demi-sel" est un substantif masculin en forme d'idiotisme alimentaire et d'idiotisme numérique désignant :
    • dans le registre argotique : un proxénète exerçant par ailleurs un métier régulier et n'appartenant pas à la pègre, dont le milieu se méfie,

On dit par exemple : "Mimile le stéphanois a dit de se méfier de lui : il paraît que ce demi-sel fait aussi dans l'élevage de chevaux".

    • et par extension, dans le registre populaire : une personne dont un milieu quelconque considère qu'elle ne fait pas, ou pas encore complètement partie des siens.

On dit par exemple : "C'est un demi-sel : il n'a rejoint notre petit groupe que depuis moins d'un an".

Sources : www.cnrtl.fr, wikipedia.org et www.larousse.fr

"Faire chou blanc".

L'expression française "Faire chou blanc"

Cette locution verbale en forme d'idiotisme alimentaire et d'idiotisme chromatique appartient au registre familier.

Et elle signifie : ne pas réussir, subir un échec, échouer ; rater son coup.

On dit par exemple : "Nous avons fait chou blanc : ce sera pour la prochaine fois !".

Ou : "Nous espérions trouver cet individu chez lui mais nous avons fait chou blanc".

Sources : www.linternaute.fr et www.expressio.fr

"Passer à la moulinette".

"Passer à la moulinette"

Cette locution verbale signifie :

  • au sens propre, dans le langage courant : réduire en morceaux, broyer, écraser un aliment (le plus souvent un légume ou des pommes de terre) en le passant dans une moulinette.
  • et au sens figuré, dans le registre familier, selon le contexte :
    • réduire en morceaux, détruire, soumettre à rude épreuve, au point de rendre méconnaissable,

On dit par exemple : "J'ai fini par récupérer mon vélo, mais dans quel état ! Les voleurs l'avaient passé à la moulinette".

    • critiquer férocement, impitoyablement,

On dit par exemple : "La presse a été très sévère avec ce film qu'elle a véritablement passé à la moulinette".

    • interroger méticuleusement, voire torturer.

On dit par exemple : "Mon père m'a surpris dimanche matin, aux aurores, lorsque je suis rentré de boîte de nuit et il m'a passé à la moulinette pour savoir ce que j'avais fait".

Ou : "Le commissaire nous a dit de passer le suspect à la moulinette et qu'il nous couvrirait en cas de problème".

Sources : www.cbrtl.fr et www.languefrancaise.net