"L'escalier Primorski", "L'escalier du Potemkine" ou "L'escalier Richelieu".

Ces trois locutions nominales masculines relèvent du langage courant.

Et elles désignent toutes trois un monumental escalier situé dans la ville ukrainienne d'Odessa.

Descriptif

Considéré comme l'entrée officielle de la ville pour celui venant de la mer, il représente son symbole le plus connu.

Traversant le jardin Lunniy, cet escalier composé de 192 marches et de neuf paliers intermédiaires, mesure 12,5 mètres de large à son extrémité supérieure et 21,7 mètres à son pied, pour une longueur de 142 mètres mais qui semble néanmoins plus long en raison d'une illusion d'optique.

Il est conçu de telle sorte qu'un observateur placé en haut des marches ne voie que les paliers, les marches étant invisibles.

L'escalier du potemkine, à odessa (Ukraine)

Tandis qu'un observateur placé en bas ne voit que les marches.

L'escalier du potemkine, à odessa (Ukraine)

Histoire

Odessa étant située sur un plateau surplombant la côte, le port situé en contrebas n'était accessible au début du XIXe siècle que par des chemins tortueux ou des escaliers rudimentaires en bois.

L'escalier est conçu en 1825 par les architectes Francesco Boffo et Avraam Melnikov. Il est construit entre 1837 et 1841 par l'ingénieur anglais John Upton, utilisant du grès vert provenant de la ville italienne de Trieste (alors partie de l'Empire austro-hongrois).

  • Et nommé "Escalier Primorski" (un terme russe signifiant "vers la mer"), de 1841 à 1955 et depuis 1992.

Un funiculaire est construit en 1906 sur le côté gauche de l'escalier.

Et l'escalier est restauré en 1933, le grès étant remplacé par du granit rose et les paliers couverts d'asphalte.

  • L'escalier est renommé "Escalier Potemkine" en 1955 à l'occasion du 30e anniversaire du film de propagande soviétique "Le cuirassé Potemkine", réalisé en 1925 par Sergueï Eisenstein.

Mais après l'indépendance de l'Ukraine en 1992, le nom original fut repris, comme pour un grand nombre de noms de rues d'Odessa.

Affiche du film soviétique "Le cuirassé Potemkine", de Sergueï Eisenstein (1925)

Chef d'oeuvre du film de propagande traite de la mutinerie du cuirassé Potemkine dans le port d’Odessa en 1905, ainsi que de l’insurrection et de la répression qui s’ensuivirent dans la ville.

Le film fut très longtemps interdit dans de nombreux pays occidentaux pour cause de "propagande bolchevique" et "incitation à la violence de classe".

Mais il a été choisi, en 1958, comme le meilleur film de tous les temps par 117 critiques internationaux lors de l’Exposition universelle de Bruxelles (Belgique).

Près d'un siècle après son tournage, en 1925, cette célèbrissime scène de landau dévalant les marches, à travers une folle fusillade, demeure inoubliable.

  • Quant au surnom "L'escalier Richelieu", il fait référence à une statue de bronze située en haut des marches, oeuvre du sculpteur russe Ivan Martos (1754-1835) et du fondeur Vladimir Yefimov.

La statue d'Armand-Emmanuel-Sophie-Septimanie de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu, à Odessa (Ukraine)

Inaugurée en 1826, elle constitue le premier monument érigé dans la ville. Et elle représente, vêtu d'une toge romaine, Armand-Emmanuel-Sophie-Septimanie de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu.

Armand-Emmanuel-Sophie-Septimanie de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu

Arrière petit-neveu du célèbre cardinal de Richelieu, ce général de corps d'armée de l'impératrice Catherine II, avait en effet été nommé en 1803, premier gouverneur de la ville d'Odessa par le tsar Alexandre Ier, et cela jusqu'en 1814.

Source : wikipedia.org

"Miramax".

Le logotype de la société de production cinématographique états-unienne Miramax Films

Miramax Films Corp. est une société de production et de distribution cinématographique états-unienne créée en 1979 par les frères Harvey et Robert Weinstein.

Le studio a été racheté en 1993 par la Walt Disney Company, mais cette dernière l'a revendu en 2010 pour 660 millions de dollars à Filmyard Holdings LLC.

Historique

Miramax a été créée en 1979 par les frères Harvey et Robert Weinstein afin de distribuer des films jugés non rentables par les grands studios hollywoodiens.

Les fréres producteurs et distributeurs états-uniens Robert et Harvey Weinstein

Le nom de la compagnie est un mot-valise résultant de la combinaison des prénoms des parents des deux frères : MIRiam et MAX.

Parmi les productions les plus marquantes de Miramax, on peut citer "Reservoir dogs" (1992), "Pulp fiction" (1994), "Le patient anglais" (1996), "Will Hunting" (1997), "Shakespeare in love" (1999), "Kill Bill : Volume 1 / Volume 2" (2003 et 2004) et "Fahrenheit 9/11" (2004).

Miramax possédait une filiale, Dimension Films, spécialisée dans les films de genre. Elle est surtout connue pour avoir produit la série des "Scary Movie", dont les trois épisodes parodient les grands succès cinématographiques des années 2000.

Le 30 juin 1993, la société est rachetée par la Walt Disney Company pour 80 millions de dollars, tout en laissant une certaine autonomie aux frères Weinstein.

Début 2005, les frères Weinstein, créateurs de la société, quittent la direction de l'entreprise, après un désaccord avec le groupe Disney, dont Miramax est devenue une filiale.

Le 29 mars 2005, Disney et les frères Weinstein parviennent à un accord : Disney conserve la marque Miramax et les catalogues de Miramax et Dimension Films tandis que les frères Weinstein récupèrent la marque Dimension Films.

Les deux frères créent peu après un nouveau groupe de médias, The Weinstein Company, autour de Dimension Films ; tandis que Miramax devient l'un des labels de Buena Vista Entertainment.

Le 3 octobre 2009, Disney officialise la réduction des productions annuelles de Miramax (3 films au lieu de 6), et annonce que le nombre d'employés passera de 70 à 20 à partir de janvier 2010.

Le 28 janvier 2010, Disney annonce la fermeture du studio Miramax Films

Le 29 juillet 2010, Disney annonce la vente de Miramax, filiales, catalogue de films et projets inclus, pour 660 millions de dollars, au groupe Filmyard Holdings. Et le 3 décembre 2010, Disney annonce la finalisation de la transaction pour 663 millions de dollars.

Le 2 mars 2016, Miramax est racheté par BeIn, un groupe qatari dirigé - comme le PSG - par Nasser al-Khelaifi.

En décembre 2019, Paramount Global annonce l'acquisition d'une participation de 49 % dans Miramax pour 375 millions de dollars à BeIn Media Group.

Source : wikipedia.org

"Je maintiendrai".

  • Il s'agit, étrangement, de la devise nationale - en français - du royaume des Pays-Bas depuis 1815.

"Je maintiendrai", devise nationale - en français - du royaume des Pays-Bas depuis 1815 

  • C'était en effet, à l'origine, sous la forme "Je maintiendrai Châlon", la devise de Philibert de Chalon-Arlay, qui cède son titre de Prince d'Orange à son neveu René de Nassau à condition, entre autres, qu'il reprenne sa devise.
  • Celle-ci devient "Je maintiendrai Nassau", puis simplement "Je maintiendrai", lorsque que Guillaume Ier d'Orange-Nassau succède à son cousin René de Nassau.

Gouverneur des provinces de Hollande, Zélande et Utrecht, il conduisit la révolte de son peuple face aux occupants espagnols, et mena les Pays-Bas à l'indépendance. Et est, de ce fait, surnommé "Le père de la patrie" par les Néerlandais.

Dans une lettre de janvier 1565, Guillaume Ier d'Orange-Nassau donna les explications suivantes à sa devise "Je maintiendrai" :

" Je maintiendrai la vertu et noblesse.
Je maintiendrai de mon nom la haultesse.
Je maintiendrai l'honneur, la foy, la loy
de Dieu, du Roy, de mes amys et moy".

À cette époque, Guillaume d'Orange était encore catholique et fonctionnaire du roi Philippe II d'Espagne, mais le premier hémistiche du dernier vers de ce quatrain allait bientôt prendre un sens ironique lorsque les exactions menées aux Pays-Bas espagnols par le duc d'Albe amenèrent Guillaume à prendre la tête du parti protestant contre les Espagnols dans la guerre de Quatre-Vingts Ans.

  • Cette devise est également reprise - en français - sous les Armoiries de la monarchie anglaise qui se trouvent dans l'ancien réfectoire de l'École de la Royal Navy à Londres (Angleterre) (Royaume-Uni).

Pour l'anecdote, on l'aperçoit lors du procès du capitaine de voilier marchand Ralls (John Wayne), dans le film d'aventure états-unien "Le réveil de la sorcière rouge", réalisé en 1948 par Edward Ludwig.

La devise française "Je maintiendrai", dans le film d'aventure états-unien "Le réveil de la sorcière rouge", réalisé en 1948 par Edward LudwigL'affiche belge du film d'aventure états-unien "Le réveil de la sorcière rouge", réalisé en 1948 par Edward Ludwig

 

 

 

En 1565, Guillaume d'Orange était encore catholique et fonctionnaire de Philippe II d'Espagne, mais le premier hémistiche du dernier vers de ce quatrain allait bientôt prendre un sens ironique lorsque les exactions menées aux Pays-Bas espagnols par le duc d'Albe amenèrent Guillaume à prendre la tête du parti protestant contre les Espagnols dans la guerre de Quatre-Vingts Ans.

La devise "Je maintiendrai Châlon" était celle de Philibert de Chalon-Arlay, qui cède son titre de Prince d'Orange à son neveu René de Nassau à condition, entre autres, qu'il reprenne sa devise.

Celle-ci devient "Je maintiendrai Nassau", puis simplement "Je maintiendrai", alors que Guillaume Ier d'Orange-Nassau succède à son cousin René de Nassau.

  • Mais "Je maintiendrai" est également la devise de la ville française d'Orange (84).

"Je maintiendrai", la devise de la ville française d'Orange (84)Logotype de la ville française d'Orange (84)

Source : wikipedia.org

Pourquoi dire : "Un close-up" ?

L'acteur états-unien Charles Bronson, en gros plan, dans le film de Sergio Leone "Il était une fois dans l'Ouest" (1968)

Et pas simplement : "Un gros plan" !

C'est à dire : au cinéma ou en photographie, un cadrage à la valeur esthétisante maximale, qui isole une partie du corps humain (bras, torse, visage, etc.) ou un objet, afin de mieux en dévoiler les qualités ou les défauts.

Sources : wikipedia.org et

"Attention les yeux !".

J'aime bien cette locution interjective en forme d'idiotisme corporel, qui relève du registre populaire.

Elle s'utilise, au sens figurépour avertir, de manière humoritique, que l'on s'apprête à parler de quelque chose d'important, d'impressionnant, qui mérite l'attention.

Elle est à rapprocher de la formule "En mettre plein la vue".

On dit par exemple : "Et maintenant, attention les yeux : voici ma collection de 3 500 disques numériques polyvalents !".

Un film français de Gérard Pirès, sorti en 1976 portait ce titre. On pouvait y remarquer, dans de tout petits rôles les acteurs débutants Anémone, Daniel Auteuil, Michel Blanc, Christian Clavier et Thierry Lhermitte.

Affiche du film français "Attention les yeux", de Gérard Pirès (1976

Sources : wiktionary.org et wikipedia.org

"Un entartage".

Ce substantif masculin désigne le fait de lancer ou le plus souvent d'écraser une tarte à la crème (ou plus simplement, une assiette en carton remplie de crème fouettée ou de mousse à raser) sur le visage d'une personnalité lors d'un événement public, afin de souligner, selon les auteurs, l'absurdité des propos ou des actions de l'infortunée victime.

La tarte à la crème est détournée de son usage alimentaire à des fins burlesques, le but étant de l'écraser par surprise sur le visage de la « victime ».

Une origine cinématographique

Ce gag est très tôt utilisé dans le slapstick. Très populaire, son usage est similaire à celui de l'arrosage ou à l'aspersion de peinture.

Il est identifié pour avoir été utilisé une toute première fois en 1909 dans le film muet "Mr. Flip", de Gilbert M. "Broncho Billy" Anderson.

Le réalisateur Mack Sennett l'utilise dans plusieurs de ses courts métrages, comme "Mabel au fond de l'eau", en 1913. En 1927, le film "La bataille du siècle", avec Laurel et Hardy, réalisé par Clyde Bruckman, contient une bataille géante de tartes à la crème devenue célèbre. Le film "Parade du rire", de 1948, se termine aussi par une énorme bataille de tartes à la crème.

La scène finale du film "Docteur Folamour" (1964) devait être une bataille de tartes à la crème entre les différents protagonistes de la salle de guerre. La scène a été filmée mais écartée au dernier moment du montage final par le réalisateur, Stanley Kubrick.

Un acte remis au goût du jour par Noël Godin

Repris à la fin des années 1960 par l'"agitateur anarcho-humoristique" belge Noël Godin, alors chroniqueur de cinéma, l'entartage devient le moyen de ridiculiser une personne publique, au discours supposément fallacieux. C'est un acte contestataire que le Belge définit comme "une lettre d'insultes en acte, qui vous explose sur la tête et vous dégouline dans le cou".

L'agitateur anarcho-humoristique belge Noël Godin, dit "L'entarteur", "Le Gloupier" ou "Gorges le Gloupier" (©Philippe MATSAS/Opale/Leemage)
L'agitateur anarcho-humoristique belge Noël Godin, dit "L'entarteur", "Le Gloupier" ou "Gorges le Gloupier" (©Philippe MATSAS/Opale/Leemage)

Sa carrière d'entarteur commence en Belgique en 1968 avec l'entartage de l'écrivain Marguerite Duras. Mais ce n'est qu'à partir des années 1980 que les coups d'éclats s'enchaînent. D'abord dans le milieu du cinéma, dont il est familier, et souhaite dénoncer les platitudes au lendemain de mai 68. D'aucuns se souviendront de Marco Ferreri et Jean-Luc Godard le visage recouvert de crème pâtissière à Cannes, en 1980 et 1985.

Surnommé "Le Gloupier", en hommage à Jean-Pierre Bouyxou, son complice de la première heure, auteur sous ce pseudonyme, en 1984, d'une "Ode à l'attentat pâtissier", Godin s'attaque à tous les milieux de pouvoir.

  • la politique, avec Nicolas Sarkozy, Jacques Delors ou Ségolène Royal,
  • les hommes d'affaires avec Bill Gates ou Jacques Séguéla,
  • les journalistes avec Jean-Pierre Elkabbach,
  • "la littérature vide" avec Marguerite Duras donc,
  • "la chanson stupide" avec Patrick Bruel et Doc Gynéco,
  • ou encore "la philosophie creuse" avec Bernard Henri Lévy, l'une de ses victime préférées.

"Notre chéri BHL" comme le surnomme Godin, est devenu le bouc-émissaire des commandos pâtissiers. Entarté plus d'une dizaine de fois, BHL réagit généralement assez mal à ces attaques. En 1985, il avait menacé Le Gloupier, au sol, de lui "écrase(r) la tête à coups de talons". Interrogé par Sofilm sur cet acharnement, Godin explique qu'il voit à travers le philosophe "la tête à tarte" par excellence. On ne peut pas trouver quelqu'un de plus nombriliste, de plus ivre de pouvoir, de plus hautain"'.

Le Gloupier est rapidement devenu trop connu, et redouté, pour agir seul. Mais des commandos pâtissiers se sont organisé partout dans le monde, du Canada à la Suède. Et quand il est présent, Godin s'occupe de faire diversion.

L'agitateur anarcho-humoristique belge Noël Godin, dit "L'entarteur", "Le Gloupier" ou "Gorges le Gloupier"

Un acte poursuivi et condamné

Si la plupart des personnalités visées tiennent à oublier rapidement ces épisodes fâcheux pour leur image, les politiques sont plus tenaces et ont plusieurs fois fait condamner leurs "agresseurs"

Premier exemple avec l'entartage de Philippe Douste-Blazy, à Cannes (06), en 1995. Jan Bucquoy, complice de Godin, est arrêté et poursuivi avant d'être relaxé, faute de preuves. Pendant la campagne présidentielle de 2002, Godin est gardé à vue pendant quatre heures pour l'entartage de Jean-Pierre Chevènement. Condamné à 800 euros d'amende, Le Gloupier écope de 2 500 euros de dommages et intérêt en appel. Il devra verser plus de 8 000 euros au total. Cette décision ayant fait jurisprudence, elle sert de socle à la condamnation de Jonathan Joly, entarteur de Ségolène Royal en 2006.

Ailleurs, l'entartage coûte parfois bien plus cher. En Espagne trois hommes ont été condamnés en novembre 2013 à deux ans de prison pour avoir entarté une responsable locale. Et au Canada un député avait qualifié en 2010 l'entartage d'"acte terroriste".

De leur côté les entarteurs rappellent que l'entartage n'est pas une violence puisqu'il n'engendre aucune ITT et que les victimes ne subissent aucun coup ni blessure.

Si l'entartage n'engendre ni blessure physique ni atteinte dans son intégrité, cet acte a néanmoins un effet sur "la représentation de soi", sur l'image que l'on donne à voir de soi, expliquait en 2002 François Danet, psychiatre et médecin légiste.

Sources : www.lefigaro.fr et wiktionary.org

"Un bout d'essai" et "Tourner un bout d'essai".

Un chef d'audition ("directeur de casting") faisant passer une audition ("un casting")

"Un bout d'essai" est le test qu'effectuent les comédiens lorsqu'ils interprètent une scène devant la caméra afin de se faire engager pour le rôle par le metteur en scène ou le chef d'audition ("directeur de casting").

On dit par exemple : "Pour son premier long-métrage, en 1959, "Les quatre cent coups", le réalisateur français François Truffaut avait fait tourner un bout d'essai au jeune Jean-Pierre Léaud, alors âgé de 14 ans, en vue d'interpréter Antoine Doinel".

Sources : wikipedia.org et www.linternaute.fr

"Faire les quatre cent coups".

Cette expression en forme d'idiotisme numérique relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré :

  • à l'origine : aller contre le sens moral et les convenances ; mener une vie désordonnée, dissolue ; vivre sans respecter la morale, les us et coutumes et les convenances.

On disait par exemple : "Ces étudiants passent davantage de temps à faire les quatre cent coups qu'à étudier !".

  • et de nos jours, pour un enfant ou un adolescent : enchaîner les bêtises, voire les délits.

On dit par exemple : "À cette époque, mon ami Bruno et moi faisions les quatre cent coups dans le village".

Origine de l'expression

Elle trouve son origine dans un événement survenu en France, en 1621, lors des guerres de religion.

Cette année-là, en effet, le roi Louis XIII avait ordonné que les habitants de Montauban (82), alors place forte du protestantisme dans le pays, se convertissent au catholicisme.

Pour arriver à ses fins, il chargea ses troupes d’assiéger la ville et d’effrayer la population, afin qu’elle se rende. Quatre cents coups de canon avaient ainsi été tirés en direction des fortifications.

Mais cette stratégie n’avait pas eu l’effet escompté, puisque les Montalbanais n’avaient pas cédé. La légende raconte même qu’ils avaient festoyé au milieu des tirs.

Un non-respect des convenances et de l’ordre qui a, au fil du temps, donné son sens à l’expression utilisée aujourd’hui.

  • L'expression "Les quatre cent coups" a été largement popularisée par le célèbre film français de 1959 "Les quatre cent coups", première réalisation du jeune François Truffaut, qui révèla celui-ci au grand public et devint un film emblématique de l'essor de la Nouvelle Vague.

Affiche du film français "Les quatre cent coups", de François Truffaut (1959)

Quatre autres films viendront par la suite compléter la saga Antoine Doinel, toujours interprété par le génial Jean-Pierre Léaud, révélé à 14 ans : "Antoine et Colette" (segment du film à saynètes "L'amour à 20 ans") en 1962, "Baisers volés" en 1968, "Domicile conjugal" en 1970 et "L'amour en fuite" en 1979. 

Rarement, je crois, un jeune acteur n'aura montré, lors d'un bout d'essai, un tel naturel :

Sources : wikipedia.org, wiktionary.org, www.linternaute.fr, www.cnews.fr et www.projet-voltaire.fr

Pourquoi dire : "Un casting director" et même "Un directeur de casting" ou "Une directrice de casting" ?

Un chef d'audition ("directeur de casting") faisant passer une audition ("un casting")

Et pas, en français : "Un chef d'audition" !

C'est à dire : une sorte de chasseur de têtes de comédiens, qui, pour le compte d'un réalisateur, repère, procède à des essais puis sélectionne les comédiens qui lui paraissent convenir pour un rôle pour les besoins d'un film, d'un spectacle ou d'une publicité.

Sources : www.cidj.com et www.cpnef-av.fr