La locution verbale masculine "Un plan américain" désigne une manière de cadrer un personnage ou un groupe de personnages à mi-cuisse, au cinéma comme en photographie.
Le "plan américain" est parfois appelé "Plan trois-quarts", notamment en photographie, comme le manteau "Trois-quarts", qui couvre jusqu'à la même hauteur.
Les cinéastes et historiens français l'ont nommé ainsi parce qu'il s'agit d'un plan typique des films états-uniens ("américains") des années 1910 à 1940.
Ce cadrage de la tête au buste, utilisé dans des films à petit budget, permettait alors, en effet, de limiter l'usage de décors. Et, accessoirement, de voir entièrement le pistolet à la ceinture des acteurs dans les westerns !
Comme "Nuit américaine", l'expression "Plan américain" est exclusivement française. Et elle est le symbole du caractère précurseur du cinéma états-unien, premier utilisateur du procédé.
C'est ainsi que les soldats états-uniens du corps des Marines surnommaient un acte de bravoure, un fait d'armes ou une action héroïque, tel que par exemple la prise d'un nid de mitrailleuse.
En particulier dans les années 1950-1960, durant la guerre de Corée (25 juin 1950 - 27 juillet 1953) et pendant les premières années de la guerre du Vietnam (1er novembre 1955 - 30 avril 1975).
Et cela, bien sûr, en référence à l'acteur états-unien John Wayne, devenu, durant la Seconde Guerre mondiale, le symbole d'une certaine virilité.
Sur un sujet contigu, je vous recommande deux de mes autres articles, dont la lecture vous permettra de découvrir ce que signifie :
Les soldats états-uniens du corps des Marines qualifiaient ainsi, à compter des années 1950, le fait de porter son casque sans attacher la mentonnière.
Et cela à l'instar de l'acteur états-unien John Wayne, dans la plupart des plans des films où il incarnait un militaire, qu'il soit marine, marin, parachutiste ou soldat.
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Tel est le titre sous lequel a été distribué dans notre pays le film germano-états-unien "Traffic", réalisé par Steven Soderbergh en 2000 et constituant l'adaptation cinématographique de la mini-série britannique "Traffik" écrite par Simon Moore et diffusée en 1989 à la télévision.
Le film aurait pourtant bien évidemment dû s'appeler "Trafic" avec un seul "f".
Accepter la diffusion à travers tout le pays de telles affiches contribue bien sûr largement à la mauvaise graphie de ce mot par de plus en plus de mes compatriotes, et cela a le don de m'exaspérer.
Je ne comprends absolument pas comment l'on peut autoriser des pratiques aussi scandaleuses !
"Antagonique" et "Antagoniste" sont deux adjectifs paronymiques du registre soutenu aux significations proches mais dont on ne peut pas dire qu'ils sont parfaitement synonymes :
"Antagonique" signifie en effet uniquement : en antagonisme, opposé, agissant en sens contraire.
On dit par exemple : "Le patronat et les syndicats ont naturellement des intérêts antagoniques".
tandis que "Antagoniste" signifie tout à la fois :
opposé, rival, adversaire, ennemi ; personnes s'opposant dans une lutte idéologique, dans un conflit,
On dit par exemple : "Lucky-Luke et les Dalton sont personnages antagonistes".
en anatomie et myologie : en opposition fonctionnelle, pour des organes et notamment des muscles (voir plus bas),
On dit par exemple : "L'homme possède des muscles antagonistes".
et, en pharmacologie et en électrophysiologie : bloquant ou diminuant l'effet physiologique d'une autre molécule, pour une molécule interagissant avec un récepteur membranaire ou récepteur nucléaire.
Enfin, lesubstantif "Un antagoniste" désigne lui :
dans le théâtre grec antique, et par extension dans d'autres arts du récit comme la littérature, la bande dessinée ou le cinéma : un personnage, un groupe de personnages, ou une institution, représentant l'opposition du protagoniste. En d'autres termes : une personne, ou un groupe de personnes s'opposant au(x) personnage(s) principal/principaux.
Par exemple, lorsqu'un héros combat, d'une manière ou d'une autre, un méchant, celui-ci est l'antagoniste du héros, qui est le protagoniste.
L'antagoniste peut également représenter une menace ou un obstacle au personnage principal.
On dit par exemple : "Les frères Dalton sont les antagonistes de nombreux albums de Lucky-Luke".
en anatomie et myologie : un muscle ou un groupe de muscles s'opposant au mouvement créé par les agonistes. Lorsqu'un muscle travaille, le muscle opposé ne travaille pas, sinon il empêcherait le mouvement de se produire, car les deux muscles se compenseraient. Lors d'un effort musculaire, le muscle agoniste est celui qui se contracte, et le muscle antagoniste celui qui s'étire en réaction à cette contraction. Ainsi, chaque muscle possède son muscle antagoniste,
et, en pharmacologie et en électrophysiologie : une molécule interagissant avec un récepteur membranaire ou récepteur nucléaire et bloquant ou diminuant l'effet physiologique d'une autre molécule.
Sources : wiktionary.org, wikipedia.org et www.larousse.fr
Il s'agit du nom de scène de l'actrice française Marie-Louise Gournay, née le 27 janvier 1919 et morte le 16 août 1998.
Même s'il se souvient d'elle pour l'avoir vue à maintes reprises, le grand public ignore malheureusement souvent son nom.
Ayant fait ses débuts au cinéma au début des années 1940, Dominique Davray a en effet joué de très nombreux rôles secondaires, incarnant les femmes accortes ou légères, mais au caractère bien trempé.
On la remarque dans le rôle de Julie, auprès de Simone Signoret, dans "Casque d'or" de Jacques Becker (1952), en inénarrable "Alsacienne en costume" dans "Les espions" de Henri-Georges Clouzot (1957), en "gouvernante fataliste" auprès de Corinne Marchand dans "Cléo de 5 à 7" d’Agnès Varda (1962), puis dans le rôle de "Madame Mado" dans le cultissime "Les tontons flingueurs".
Plus tard, du milieu des années 1960 jusqu’aux années 1970 et l’âge venant, ses emplois se modifient et elle joue les femmes matures de caractère, qu’elles soient religieuses, infirmières, concierges ou prostituées (au moins six !). Elle tient de nombreux petits rôles dans bon nombre de comédies, notamment aux côtés de Louis de Funès pour plusieurs scènes devenues cultes, comme dans :
"Le tatoué", de Denys de la Patellière (1967), où elle joue la femme idiote de Louis de Funès.
"Le gendarme en ballade" de Jean Girault (1970), où elle joue la "religieuse forte".
Après avoir personnifié "Gilette la charonne" dans "Notre-Dame de Paris" de Jean Delannoy, en 1956, elle apparaît pour la dernière fois au cinéma en incarnant un autre personnage de Victor Hugo : "La Magnon", dans la version de Robert Hossein des "Misérables" de Victor Hugo (1982).
Riche de plus de 70 films, sa filmographie comporte des noms de réalisateurs aussi prestigieux que :
Yves Allégret, Jacques Becker, Jean Becker, Bertrand Blier, Jean-Claude Brialy, Marcel Carné, André Cayatte, Henri-Georges Clouzot, Philippe De Broca, Denys de La Patellière, Jean Delannoy, Jacques Deray, Julien Duvivier, Jean Girault, Gilles Grangier, Pierre Granier-Deferre, Pierre Grimblat, Sacha Guitry, Robert Hossein, Georges Lautner, Jean-Paul Le Chanois, Gérard Oury, Jean-Marc Thibault, Agnès Varda, Henri Verneuil et Claude Zidi.
Et même : Alfred Hitchcock, Anatole Litvak et Joshua Logan (le réalisateur de "Bus stop") !
Cette locution nominale masculine en forme d'itiotisme textile ou vestimentaire et d'idiotismechromatique désigne : un habit d'académicien, membre de l'Institut de France, porté lors des réunions solennelles et des cérémonies officielles.
"Un habit d'académicien" et pas seulement - ainsi qu'on le croit souvent, me semble-t-il - de "membre de l'Académie française".
L'habit vert est donc également porté par les membres des quatre autres académies de l'Institut de France.
L’Institut de France demandant officiellement un costume simple et décent, sa composition fut décidée par un arrêté du Consulat du 13 mai 1801, puis amendée au fil des siècles.
Il consistait en :
d'une part un grand costume : habit, gilet ou veste, culotte ou pantalon noirs, brodés en plein d’une branche d’olivier en soie vert foncé, chapeau à la française,
et d'autre part un petit costume : habit plus sobre n’ayant de broderie qu’au collet et aux parements de la manche avec une baguette sur le bord de l’habit.
Victor Hugo inaugure en 1848 une nouvelle mode à l'origine de l'évolution de l'habit : le frac à la place de la redingote, le jabot transformé en plastron et cravate blanche et le port du pantalon en remplacement de la culotte et des bas de soie.
À l'origine en deux versions, le petit costume tomba rapidement en désuétude, seul le grand costume subsiste encore de nos jours.
Il est actuellement composé d'un chapeau bicorne, d'un gilet et d'un pantalon en drap noir ou bleu foncé, et non plus vert foncé comme à l'origine, brodés de branches d'olivier vertes et or, d'une cape et d'une épée.
Le port de la tenue est obligatoire - sauf pour les ecclésiastiques - et sa confection très codifiée.
S'il est "conçu dans les règles de l'art", ce qui peut prendre six mois, l'habit peut coûter jusqu'à... 35 000 € !
L'épée d'académicien
L, qui sont dispensés du port de l'habit, peuvent également s'abstenir de porter l'épée.
L'arrêté de 1801 ne prévoyait pas de tenue féminine ; une certaine liberté vestimentaire est donc accordée aux femmes.
Les ecclésiastiques et, en principe, les femmes n’en reçoivent pas. Pourtant, si Jacqueline de Romilly porte un sac à main brodé assorti à sa cape, Hélène Carrère d'Encausse, Florence Delay, Assia Djebar, Simone Veil, Danièle Sallenave et Dominique Bona ont toutes choisi d'en porter une.
Son origine est liée à l'Institut d'Égypte et rappelle les usages de l'Ancien Régime.
Véritable objet d'art, l'épée constitue l'attribut personnel de l'académicien et revêt une haute charge symbolique. Elle lui est généralement offerte par ses amis et collègues, réunis dans un "Comité de l'épée", et lui est remise lors d'une cérémonie privée quelques jours avant sa réception. Oeuvre originale conçue avec beaucoup de liberté par des artistes joailliers, elle est offerte au récipiendaire dans le cadre d'une souscription auprès des amis du futur académicien. Ou peut être une arme ancienne, comme une épée de cour par exemple.
Un film portant ce titre, avec l'excellent acteur français Jules Berry, a été réalisé en 1937 par le réalisateur français Roger Richebé, d'après la pièce de théâtre homonyme de Robert de Flers et Gaston Arman de Caillavet.
Assez curieusement, l'assistant réalisateur du film, Marcel Cohen (né le 22 novembre 1908 et mort le 6 décembre 2002), par ailleurs scénariste et monteur, en a réalisé par la suite une nouvelle version sous forme de téléfilm, en 1957.
Il se fera ensuite appeler Marcel Cravenne, comme son frère, l'attaché de presse, journaliste et producteur de cinéma Georges Cohen devenu Georges Cravenne, le fondateur des Césars, des Molières et des 7 d'or.
"Un réalisateur" ou "Une réalisatrice" est une personne dirigeant la fabrication d'une oeuvre audiovisuelle, généralement pour le cinéma ou la télévision, mais aussi pour la musique enregistrée ou la fabrication d'une émission de radio (dans ce cas, on parle plus volontiers de "metteur en ondes").
Il est un peu l'équivalent du metteur en scène de théâtre.
et "Un cinéaste" (un mot inventé vers 1920 par le réalisateur Louis Delluc) est un artiste pratiquant le cinéma.
Certains réalisateurs de films créant des longs ou courts métrages dont ils sont les créateurs uniques (scénario et mise en scène) préfèrent se nommer "cinéastes", un terme qui ferait à leur avis plus référence à la création que le terme de "réalisateurs", qui évoquerait plutôt le partage des tâches dans une équipe technique.
Cependant, le terme "cinéaste" englobe d'autres métiers tels que le directeur de la photographie et l'ingénieur du son qui se disent aussi cinéastes.
Il s'agit du nom de scène et du nom d'artiste de l'actrice française Geneviève Menut, née le 9 février 1912 et morte d'un cancer le 2 janvier 1992.
Avec ses yeux de braise, son sourire charnel et sa voix canaille, Ginette Leclerc a été, des années durant, la représentation même de la femme fatale et de la "vamp" des bas-fonds.
Elle disait d'ailleurs d'elle, avec malice : "Je suis l'actrice qui a fait le plus longtemps le trottoir et qui a été le plus souvent assassinée".
Vie privée
Ginette se marie à dix-huit ans, le 20 octobre 1930, avec un danseur de seize ans son aîné, Lucien Leclerc, "pour ne pas travailler". Elle veut en effet être danseuse, mais sa famille s'oppose à ce choix. Toutefois, le ménage ne dure pas et elle divorce le 3 juillet 1939, conservant cependant son patronyme de femme mariée comme nom d'artiste et nom de scène.
Plus tard, Ginette Leclerc partage pendant une dizaine d'années la vie du comédien Lucien Gallas, dont elle a fait la connaissance en 1936 sur le tournage du film "La loupiote", de Jean Kemm et Jean-Louis Bouquet.
Elle a des débuts assez difficiles, posant pour des cartes postales "coquines", et faisant de la figuration pour le cinéma à partir de 1932, jusqu'au jour où elle est remarquée par Jacques Prévert.
Cinéma
Cette grande vedette du cinéma français, aujourd'hui très injustement oubliée, à mes yeux, a joué dans près de cent films, de 1932 à 1978.
Claude Autant-Lara confie un petit rôle à Ginette Leclerc dans "Ciboulette" en 1933, lançant le véritable début de sa carrière, suivi bientôt, en 1934, par "L'hôtel du libre échange" de Georges Feydeau, transposé au cinéma par Marc Allégret.
Actif de 1981 à 1992, ce groupe de rock français au nom étrange en forme de patronyme a été créé par l'auteur-compositeur-interprète Philippe Pascal et le compositeur et guitariste Anzia, précédemment membres du groupe rennais "Marquis de Sade".
"Marc" est le héros de nombreuses chansons du groupe. Et "Seberg" est une référence au nom de l'actrice états-unienne Jean Seberg, vedette, avec l'acteur français Jean-Paul Belmondo, du film phare de la Nouvelle vague, "À bout de souffle", réalisé en 1960 par Jean-Luc Godard.
Après la séparation du groupe "Marquis de Sade", le chanteur, Philippe Pascal retrouve Anzia, présent sur le premier album, "Dantzig twist" (1979). Après une première formation en 1981 avec les anciens membres du groupe rennais "Frakture" (Sergeï Papail, Pascal "Karels" Perrée et Philippe Rérolle), ils enregistrent un mini-album de 5 titres au studio DB, à Rennes (35), en septembre 1981.
En 1983 sort leur premier disque, "Marc Seberg 83", suivi en 1985 de "Le Chant des terres", avec, pour la première fois aux claviers, Pascale Le Berre.
Après "Lumières & trahisons", en 1987, leur quatrième disque, "Le bout des nerfs", sort en 1989 et est le dernier du groupe, qui se sépare en 1992.
En 1994, Philippe Pascal et Pascale Le Berre signent un disque sous le nom de "Philippe Pascale", mais celui-ci n'aura jamais de suite.
Cette expression française du registre populaire signifie : naturellement, évidemment, bien sûr, bien entendu.
On dit par exemple : "Comme de bien entendu, vous avez oublié votre livre à la maison ! Vous me ferez cent lignes !".
Comme de bien entendu... cette expression a été très largement popularisée depuis plus de 80 ans, grâce au succés de la chanson homonyme, interprétée, en 1939, par Arletty, Michel Simon, Andrex et Dorville, dans le film de Jean Boyer "Circonstances Atténuantes".
Les paroles de cette valse immortelle sont de Jean Boyer et la musique de Georges van Parys.
Elle a été remise à l'honneur, en 2002, par Patrick Bruel en duo avec Renaud sur le disque "Entre deux".
Puis, en 2013, parJean-Jacques Debout, sur son disque "Les chansons des guinguettes".