Mais : "RÉALISER une panouille" ou "TOURNER une panouille" !
Cinéma
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"Jules Berry".
Il s'agit du nom d'artiste de l'acteur français Marie Louis Jules Paufichet, né le 9 février 1883 et mort le 23 avril 1951.
Jules Berry est né à Poitiers (86), où son père, quincailler, porte beau et se fait appeler "président Berry", en référence au duc de Berry.
Ce goût immodéré pour l’ostentation marquera le futur "Jules Berry", qui, en 1888, quitte le Poitou avec sa famille pour la capitale, leur père Louis ayant trouvé un poste de chef de rayon au magasin le Printemps.
Bon élève, Jules Berry est diplômé de l'école d'architecture et de l'École des beaux-arts.
Durant ces études il se découvre une grande attirance pour le théâtre et aimerait devenir acteur, mais les jolies filles et le jeu l’amènent à rater le Conservatoire. Qu’à cela ne tienne, il apprend à jouer du piano, suit des cours de diction, écrit des textes et s’habille de beaux costumes pour faire le galant.
Il décroche un premier engagement dans un théâtre parisien et prend pour nom de scène "Jules Berry". Il rêve du "Français" mais comprend vite que ce n’est pas pour lui.
Son chemin passe plutôt par les théâtres de boulevard où sa grandiloquence et son sens du comique lui offrent de petits rôles jusqu’à son départ pour le service militaire. De retour en 1908, il enchaîne à l’Athénée, au théâtre Antoine, à l’Ambigu et entame une carrière dans l’autre capitale francophone qu’est Bruxelles (Belgique), après avoir été remarqué lors d'une tournée à Lyon (69), par Jean-François Ponson, qui l'engage pour douze ans au théâtre des Galeries Saint-Hubert. Le public bruxellois lui réserve un très bon accueil. Et il crée dans la capitale belge une trentaine de pièces à succès de Marcel Achard, Alfred Savoir, Louis Verneuil et Roger Ferdinand.
La Grande Guerre l’appelle sous les drapeaux et Jules Berry se sent obligé de s’y faire également remarquer en gagnant la Croix de Guerre pour acte de bravoure !
L’entre-deux-guerres est une période faste pour lui car le cinéma "parlant" ouvre les bras à cet orateur exceptionnel.
Dandy séducteur, portant cape et chapeau, il est la coqueluche du Tout-Paris et s’affiche avec les starlettes. Enjoué, mondain, joueur invétéré, talentueux au point de ne pas apprendre ses textes, on l’aime ou on le déteste, c’est selon.
Le cinéma
Il se lance dans le cinéma muet en 1908, à 25 ans, avec "Tirez s'il vous plaît" de Louis J. Gasnier, puis dans le parlant, en 1931, avec "Mon coeur et ses millions" de Berthomieu.
Au total, il jouera dans 89 films où le pire côtoie le meilleur, mais souvent comme premier rôle, ou avec son nom au-dessus de l'affiche, ainsi qu'en atteste ces quelques exemples.
Jules Berry incarne la grandiloquence, l'extravagance, le fantasque dont Pierre Brasseur sera par la suite le digne héritier.
Il est assurément l'un des plus grands acteurs du cinéma français et compte assurément parmi mes préférés.
Son rôle de diable machiavélique dans "Les visiteurs du soir", le film de Marcel Carné tourné en 1942, où il est admirable, marque le sommet de sa carrière.
Parmi ses meilleurs films, il convient de noter :
- "Baccara" d'Yves Mirande (1935),
- "Le Crime de Monsieur Lange", de Jean Renoir (1935),
- "27, rue de la Paix" de Richard Pottier (1936),
- "L'Habit vert" de Roger Richebé (1937),
- "Le Jour se lève", de Marcel Carné (1939) ,
- et "Le Voyageur de la Toussaint" de Louis Daquin (1943),
Il met un terme à sa carrière cinématographique en 1951, avec "Les maître-nageurs" de Henri Lepage, pour interpréter les textes de Jacques Prévert.
Vie privée
Jules Berry a entretenu des liaisons successives avec les actrices Jane Marken, Suzy Prim et Josseline Gaël, son épouse, avec laquelle il a une fille nommée Michelle, née en 1939.
Joueur compulsif, il a malheureusement pour habitude de "flamber" tous ses cachets au casino et aux courses de chevaux.
Une crise cardiaque le conduit au Père Lachaise le 23 avril 1951, mettant un terme à une filmographie hors du commun.
Sources : wikipedia.org et www.avouspoitiers.fr
"Tu vas la taire, ta gueule !".
J'adore cette réplique - certes fort grossière et malheureusement introuvable sur la toile en extrait vidéo - adressée par l'ouvrier sableur François (Jean Gabin) au dresseur de chiens Valentin (Jules Berry), dans le film français réalisé en 1939 par Marcel Carné, "Le jour se lève".
Résumé
Je vous rappelle ou dévoile la trame du film : une dispute se fait entendre dans une maison ouvrière de banlieue. Coup de feu, porte qui claque. Un homme, Valentin, roule sur les marches, mort. L'assassin, François (Jean Gabin), se barricade dans sa chambre. La police arrive et assiège la maison. Pendant la nuit, François revoit les étapes du drame, son amour pour Françoise (Jacqueline Laurent), la jeune fleuriste, sortie tout comme lui de l'Assistance publique, sa rencontre avec Valentin (Jules Berry), le cynique montreur de chiens, prêt à tout pour assouvir sa passion des jeunes filles en fleur, et ses relations équivoques avec Clara (Arletty), la compagne de Valentin.
Un chef d'oeuvre du réalisme poétique
Ce film dramatique extrêmement novateur au charme fou est un chef d'oeuvre du réalisme poétique :
- sa distribution prestigieuse réunit trois géants du cinéma français, qui comptent parmi mes acteurs préférés : Arletty, Jean Gabin et Jules Berry.
Jules Berry y est excellent, plus cynique et détestable que jamais.
Arletty est superbe et, comme toujours, formidable de naturel.
Et Gabin, magistral, écorché vif, humain et touchant à souhait,
- les dialogues de Jacques Prévert sont exceptionnels ("Vous avouerez qu'il faut avoir de l'eau dans le gaz et des papillons dans le compteur pour être resté trois ans avec un type pareil !"),
- la structure narrative du film est vraiment en avance sur son temps, puisque le film comporte un long retour en arrière ("flash-back"), procédé alors peu utilisé (nous sommes deux ans avant l'extraordinaire "Citizen Kane" d'Orson Welles),
- le décor de la chambre, construit par le grand Alexandre Trauner, comporte les quatre côtés de la chambre de François (Jean Gabin) (et non trois comme il était de coutume) dans laquelle se situe l'essentiel du film, afin de permettre des plans circulaires et de souligner l'enfermement du héros,
- et le film comporte une scène étonnante pour l'époque, supprimée par la censure de Vichy, où l'on découvre Clara (Arletty) nue à la fin de sa douche. Le montage originel n'a pas été rétabli après-guerre, et il a fallu attendre 2014 pour la découvrir, sur un DVD présentant une version remasterisée et rétablissant le montage d'origine.
"Le jour se lève à fait l'objet d'une nouvelle version, sous le titre "The long night", sortie en 1947 et réalisée par Anatole Litvak.
Avec Henry Fonda reprenant le rôle de Jean Gabin, Vincent Price celui de Jules Berry, Ann Dvorak celui d'Arletty et la jeune Barbara Bel Geddes (la mère de Bobby et J. R. Ewing, dans "Dallas") celui de Jacqueline Laurent (Françoise, la fleuriste) pour son premier rôle à l'écran.
Sources : wikipedia.org et www.vodkaster.com
"Un pont trop loin", "Être un pont trop loin", "S'avérer être un pont trop loin" ou "Se révéler être un pont trop loin".
Héritage langagier du cinéma et de la littérature, cette formule en forme d'idiotisme architectural, que l'on entend parfois, fait référence à un film et à un roman relatant un épisode de la Seconde Guerre mondiale situé aux Pays-Bas, en septembre 1944.
Et elle signifie concrètement, au sens figuré : trop ambitieux, trop dangereux, trop risqué, au-delà de ce qu'il est raisonnablement possible de faire ou de réussir.
C'est le réalisateur britannique Richard Attenborough, qui a réalisé, en 1977, le film "Un pont trop loin", d'après le roman éponyme de Cornelius Ryan, écrit en 1974.
Les deux évoquent par le menu l'opération Market Garden, la plus grande offensive aéroportée de l'histoire, au cours de laquelle furent engagés 34 000 parachutistes.
Cette opération militaire alliée de la Seconde Guerre mondiale se déroula du 17 au 25 septembre 1944.
Principalement menée par les armées britanniques, il s'agissait d'une tentative de prendre des PONTS franchissant les principaux fleuves des Pays-Bas occupés par les Allemands.
Market Garden devait notamment permettre d'atteindre la ville d'Arnhem, située sur la rive du Rhin, derrière le troisième PONT à prendre.
Le succès aurait permis aux Alliés de contourner la ligne Siegfried afin d'accéder à l'un des principaux centres industriels du IIIe Reich, la Ruhr, et donc de terminer plus rapidement la guerre, peut-être avant Noël 1944.
Proposée par le maréchal britannique Montgomery, cette opération risquée avait rencontré l'opposition des généraux américains Patton et Bradley, qui voulaient continuer leur offensive au Sud, car ils avaient encore en mémoire les paroles du vainqueur d'El-Alamein qui se faisait fort de s'emparer de Caen (14) dès le soir du 6 juin 1944, alors que la ville n'était tombée que le 21 juillet...
L'opération Market Garden a finalement échoué. Ses objectifs finaux ne furent pas atteints malgré la libération d'une partie du territoire néerlandais. Et les Alliés ont perdu environ 16 000 hommes, contre 8 000 pour les Allemands.
Sans doute Montgomery avait-il visé "UN PONT TROP LOIN" ?
Source : wikipedia.org
"Nicole Courcel".
Il s'agit du nom d'artiste de l'actrice française Nicole Andrieu, née le 21 octobre 1931 et morte le 25 juin 2016.
Élève au cours Simon, elle est remarquée par Jacques Becker qui lui fait faire des essais pour "Antoine et Antoinette" (1947), mais débute dans "Les amoureux sont seuls au monde " de Henri Decoin (1948) et "Aux yeux du souvenir" de Jean Delannoy (1948).
Jacques Becker lui offre alors son premier grand rôle au cinéma, en 1949, dans "Rendez-vous de juillet". Son personnage s'appelle "Christine Courcel" et elle décide de conserver ce patronyme comme nom d'artiste pour la suite de sa carrière, devenant ainsi "Nicole Courcel".
Dès l'année suivante, en 1950, elle tourne "La Marie du Port" de Marcel Carné, aux côtés de Jean Gabin, et devient l'une des vedettes du cinéma français des années 1950 et 1960.
On la retrouve ainsi aux génériques de films tels que :
- "Papa, maman, la Bonne et moi" et "Papa, maman, ma femme et moi" de Jean-Paul Le Chanois (1954 et 1956),
- "Si Versailles m'était conté..." de Sacha Guitry (1954),
- "Le cas du docteur Laurent" de Jean-Paul Le Chanois (1957), où elle retrouve Jean Gabin,
- "Le Testament d'Orphée" de Jean Cocteau (1960),
- "La Nuit des généraux" d'Anatole Litvak (1967),
- "L'aventure c'est l'aventure" de Claude Lelouch (1972),
- et "La gifle" de Claude Pinoteau (1974), l'un de mes films favoris de cette période !
Mais Nicole Courcel a également tourné sous la direction de réalisateurs tels que Yves Allégret, Claude Autant-Lara, André Cayatte, Claude Lelouch ou Agnès Varda
Elle arrête le cinéma en 1979, mais continue à jouer jusqu'en 2004 pour la télévision, où on a pu la voir dans des téléfilms ou des feuilletons, comme "Les Boussardel" (1972) ou "Les Thibault" (2003).
Et interrompt sa carrière théâtrale en 1982, après avoir joué dans près d'une vingtaine de pièces depuis 1952.
Vie privée
Elle est la mère de l'animatrice de télévision et critique gastronomique française Julie Andrieu, connue pour ses émissions culinaires.
Sources : wikipedia.org
"La trilogie marseillaise".
Il s'agit de l'appellation générique donnée aux trois pièces de théâtre tragiques de Marcel Pagnol, "Marius", "Fanny" et "César", ainsi qu'aux adaptations cinématographiques qu'il a supervisées, ayant réalisé lui-même le troisième volet.
Alors que "Marius" (1929) et "Fanny" (1931) sont d'abord conçues pour le théâtre, "César" (1936), le dernier volet de la trilogie, est directement écrit pour le cinéma, avant d'être adapté dix ans plus tard pour le théâtre.
Les pièces ont été d'énormes succès théâtraux, de même que les films qui sont considérés comme des chefs-d'oeuvre du cinéma français d'avant-guerre.
- "Marius" est une pièce de théâtre française de 1929, adaptée au cinéma par Alexandre Korda en 1931.
L'action se déroule principalement sur le Vieux-Port de Marseille (13) et plus particulièrement dans le Bar de la Marine de César, où travaille son fils Marius, amant de la jolie Fanny.
- "Fanny" est une pièce de théâtre française de 1931, adaptée au cinéma par Marc Allégret en 1932.
- et "César" est un film français réalisé en 1936 par Marcel Pagnol, adapté au théâtre en 1946.
Source : wikipedia.org
"Une panouille".
Ce substantif féminin polysémique désigne à la fois :
- dans le langage courant, selon les cas :
-
- un épis de maïs recouvert de ses spathes :
- un épis de maïs recouvert de ses spathes :
-
- ou : un épi de maïs privé de ses grains :
- et, dans le registre argotique :
-
- un rôle de figuration dans un film ou au théâtre,
On dit par exemple : "Quel est l'acteur qui n'a pas alterné au début de sa carrière panouilles et petits rôles ?".
-
- ou : un mauvais film, un navet.
On dit par exemple : "Même les plus grands acteurs ont généralement tourné dans quelques panouilles".
Sur un sujet contigu, je vous recommande la lecture de mon article consacré à ce qui distingue "Un nanar "et "Un navet".
Source : wiktionary.org
"À la ville comme à la scène" ou "À la ville comme à l'écran".
Cette formule journalistique qualifie :
- le comportement d'un acteur lorsqu'il agit de façon similaire dans ses rôles les plus marquants et dans sa vie privée.
On dit par exemple : "J'ai croisé une fois Patrice Luchini au parc des Buttes-Chaumont, à Paris (75), en grande discussion avec une amie : il est vraiment le même à la ville comme à la scène !".
- et en particulier : la relation unissant deux acteurs lorsqu'elle est similaire entre leurs rôles et leurs vies privées.
On dit par exemple : "Jean Dujardin et Alexandra Lamy ont été, plusieurs années durant, en couple, à la ville comme à la scène".
Source : wiktionary
Pourquoi dire : "Un miscasting" ?
Et pas : "Une erreur de distribution" !
"Dubout".
Albert Dubout est un dessinateur humoristique, affichiste, cinéaste et peintre français, né le 15 mai 1905 et mort le 27 juin 1976.
Reconnaissable entre tous, son dessin se caractérise par son trait contourné et ses personnages caricaturaux, petits messieurs à chapeaux, très grosses dames en robe et scènes de foule mouvementées.
Originaire de Marseille (13), ce génie du dessin a épousé successivement deux artistes peintres : Renée Altier et Suzanne Ballivet.
Et eu l'honneur de figurer au Petit Larousse dès 1951.
Illustrations
Dubout a illustré près de 80 ouvrages, dont 18 recueils de dessins. Ainsi que des livres de Balzac, Beaumarchais, Boileau, Cervantès, Courteline, Mérimée, Poe, Rabelais, Racine, Rostand, Villon ou Voltaire.
Et, en 1965, il illustre les Aventures de San-Antonio à la demande de Frédéric Dard.
Il collabore à divers journaux et revues dont Le Rire, Marianne, Éclats de Rire, L'os libre, Paris-Soir, Ici Paris, etc.
Il réalise aussi des affiches de cinéma et de théâtre, en particulier pour Marcel Pagnol, ainsi que des décors.
Il travaille également dans la publicité, dessine de nombreuses couvertures de livres et pochettes de disques, ainsi que d'innombrables dessins mêlant humour et pornographie.
Affiches de films
Dubout a réalisé de très nombreuses affiches de films, que j'ai toujours beaucoup apprécié lorsque je les collectionnais.
Cinéma
Il réalise d'abord deux courts-métrages d'animation, en 1947 : "Anatole fait du camping" et "Anatole à la tour de Nesle", qui mettent en scène le malingre Anatole et son adversaire, le brutal Sparadra.
Il scénarise ensuite "La Rue sans loi" en 1950 et "Anatole chéri" en 1954, deux longs métrages, qui transposent son univers graphique en prise de vues réelle et sont des échecs commerciaux.
Peinture
Sa production de peintures à l'huile (70 tableaux) est plus confidentielle.
Source : wikipedia.org
"La première blonde hitchcockienne de l'histoire du cinéma".
Il s'agit de l'actrice et productrice tchèque Anny Ondra, vedette féminine du dernier film muet du maître du suspense : "The manxman" (1929).
Et de son premier film parlant ("Chantage") (1929), pour lequel elle a été doublé, en raison de son trop fort accent.
Qui demeure donc, à ce titre et à jamais, la première de la grande galerie des "blondes hitchcockiennes".
Pourquoi dire : "Un trailer" ?
Comme je le lis ou entend de plus en plus souvent depuis quelques années.
Alors que l'on avait toujours utilisé jusque là la locution verbale féminine du langage courant "Une bande annonce", à laquelle je ne comprends toujours pas ce que l'on peut bien reprocher... sinon d'être du français.
Au cinéma, à la télévision et, plus généralement, dans l'audiovisuel, ce vocable désigne en effet : un film publicitaire court dont le but est de promouvoir un film sortant au cinéma prochainement.
Exemple de bande-annonce : "Blade runner", le chef d'oeuvre réalisé en 1982 par Ridley Scott.