"Gil Delamare".

Le cascadeur français Gil Delamare

Il s'agit du nom d'artiste du cascadeur et acteur français Gilbert-Yves de la Mare de la Villenaise de Chenevarin, né le 14 octobre 1924  et mort au cours d'une cascade le 31 mai 1966, à 41 ans, entre La Courneuve et Le Bourget (93).

Un pionnier des effets spéciaux

Étudiant en droit, il décide, à 20 ans, d'abandonner ses études pour entrer comme trapéziste dans un cirque.

Pratiquant le parachutisme, il est codétenteur du record du monde de chute libre (9 509 mètres) et a été, en 1963, la vedette du film "L'Homme-oiseau", de Louis Dalmas, chutant et dérivant avec des ailes en toile.

Le cascadeur français Gil Delamare

Cascadeur hors pair renouvelant le genre, Gil Delamare a également fait carrière :

  • comme acteur, dans une quarantaine de films, parmi lesquels " Fanfan la Tulipe" (1952) où il a pour partenaire Gérard Philipe, ou "Belles de nuit" (1952), dans lequel il joue aux côtés de Gina Lollobrigida,
  • et comme spécialiste des effets spéciaux, dans une quinzaine d'autres.

Gil Delamare a réglé des séquences cinématographiques devenues mémorables :

  • la course-poursuite avec les citrouilles et les Allemands dans "La grande vadrouille" (1966),
  • la 2CV de Bourvil qui se casse en morceaux dans "Le Corniaud" (1964),
  • la bonne soeur folle du volant dans "Le Gendarme de Saint-Tropez" (1964),
  • le parachutiste américain accroché à un toit de Sainte-Mère-Église dans "Le Jour le plus long" (1962),
  • ou encore la poursuite finale de "Fantômas" (1964).

En 1956, il a une liaison avec la célèbre mannequin-parachutiste française Colette Duval, détentrice de nombreux records. Et la vie du couple est l'objet de reportages et d'entretiens dans les organes d'information de l'époque.

En 1964, sur le tournage de "Fantômas", c'est lui qui engage Rémy Julienne, alors champion de France de moto-cross, pour réaliser des acrobaties à moto.

Et, la même année, il est l'un des protagonistes de "Les casse-cou", 7e album de la série de bande dessinée française Michel Vaillant, créée en 1957 par Jean Graton.

Couverture du 7e album de la série de bande dessinée française "Michel Vaillant", de Jean Graton (1964)

Décès lors d'une cascade

Lors du tournage du film "Le Saint prend l'affût" (1966) de Christian-Jaque, qui se déroule sur une portion de l'Autoroute du Nord en construction, l'une des scènes dans laquelle il double l'acteur Jean Marais comporte un tête-à-queue.

Malheureusement, le revêtement neuf est trop adhérent. Il aurait été possible de recouvrir la chaussée de gravillons pour faciliter le dérapage de la Renault Floride S décapotable que Gil doit conduire, mais ceux-ci sont trop clairs et se seraient vus. Le temps pressant, Gil Delamare décide néanmoins de poursuivre, avec les cascadeurs Gaston Woignez et Odile Astier. Aux alentours de 17 h 40, la Renault, mise en dérapage, ripe au lieu de glisser. Sous la force exercée sur les pneus par l'adhérence du revêtement, un bras de l'essieu arrière se brise, faisant pivoter la voiture sur elle-même avant de partir en tonneaux, éjectant les passagers mais coinçant Gil Delamare sous elle, le tuant net.

Source : wikipedia.org

"Un coq hardi".

Tout jeune enfant je m'étais interrogé sur la signification de cette locution nominale masculine, qui me semblait omniprésente.

En effet :

  • un restaurant portait ce nom, à Payrac (46) le petit village du Lot dans lequel je passais la plupart de mes vacances, de 1965 à 1974,
Affiche du film franco-germano-italien "Merveilleuse Angélique", de Bernard Borderie (1965)
Affiche du film franco-germano-italien "Merveilleuse Angélique", de Bernard Borderie (1965)
  • ainsi que dans le film franco-germano-italien de Bernard Borderie "Merveilleuse Angélique", sorti en 1965 et tiré du roman français d'Anne et Serge Golon, "Le chemin de Versailles", sorti en 1957.
Angélique (Michelle Mercier), dans le film "Merveilleuse Angélique" (1965), devant l'enseigne du "Coq hardi", qu'elle reprend et rebaptise "Le Masque rouge", faisant prospérer cette modeste auberge parisienne, qui devient vite un endroit chic et réputé.
Angélique (Michelle Mercier), dans le film "Merveilleuse Angélique" (1965), devant l'enseigne du "Coq hardi", qu'elle reprend et rebaptise "Le Masque rouge", faisant prospérer cette modeste auberge parisienne, qui devient vite un endroit chic et réputé.
  • il s'agissait par ailleurs du titre d'un excellent journal de bande dessinée français, créé le 20 novembre 1944 à Clermont-Ferrand (69) par le dessinateur français Marijac, et publié jusqu'au 5 février 1963.

Couverture du n°35 de la 3e année de la nouvelle série du journal de bande dessinée français "Coq hardi", sorti le 21 novembre 1946

  • ainsi que du nom d'une bière blonde française, produite par la Brasserie du Coq Hardi, située à Marcq-en-Baroeul (59) et acquise, en 1972, par la brasserie belge Haacht, située à Boortmeerbeek et fondée, en 1898, sous le nom de Brasserie et Laiterie de Haecht !

Plaque émaillée publicitaire pour les bières belges "Coq Hardi"Plaque émaillée publicitaire pour la bière belge du "Coq Hardi"

Quelques années plus tard, j'ai pu découvrir que ce terme de "Coq hardi" désignait tout simplement, en héraldique : un coq avec la patte droite levée.

Un motif qui figure sur de très nombreux blasons :

Le blason de la ville de Romagne-sous-les-Côtes (55), avec un "Coq hardi"
Le blason de la ville de Romagne-sous-les-Côtes (55), avec un "Coq hardi"
Le blason de la ville de La-Neuville-en-Hez (60), avec un "Coq hardi"
Le blason de la ville de La-Neuville-en-Hez (60), avec un "Coq hardi"
Le blason de la ville de Baudignécourt (55), avec un "Coq hardi"
Le blason de la ville de Baudignécourt (55), avec un "Coq hardi"

Source : wikipedia.org

 

"Clap de fin".

Cette locution nominale masculine désigne :

Une claquette ("clap") de cinéma

  • et au sens figuré : l'arrêt de quelque chose.

On dit par exemple : "Clap de fin pour le dispositif d'aide aux éleveurs".

Ou : "Clap de fin pour ce gouvernement, nommé il y a deux ans".

Source : wiktionary.org

Pourquoi dire : "Un clap" ?

Une claquette ("clap") de cinéma

Et pas : "Une claquette" !

Ce mot polysémique français désigne en effet, tout aussi bien que le terme anglais "Clap", l'outil utilisé lors du tournage d'un film, au début de chaque plan ou séquence de tournage :

  • afin d'identifier les plans et numéroter leurs prises,
  • et afin de faciliter la synchronisation ultérieure de l'image et du son, au montage, ceux-ci étant enregistrés sur des supports séparés.

Il s'agit d'un outil de cinéma, composé de deux planchettes reliées par une charnière, que l'on filme en train d'être rabattu, en enregistrant simultanément le son du claquement sec.

Sources : wikipedia.org et wiktionary.org

"Jacques Seiler".

L'acteur et metteur en scène français Jacques Seiler

Jeune adolescent, au début des années 1970, je m'amusais du nom en forme de calembour ("J'accélère") de cet acteur et metteur en scène français, figurant au générique du feuilleton "Les nouvelles aventures de Vidocq", dans lequel il incarnait l'ancien bagnard Henri Desfossés.

Né le 16 mars 1928 et mort d'un cancer le 1er avril 2004, Jacques Seiler a interprété de nombreux seconds rôles au cinéma (environ 60, de 1957 à 2001) mais des premiers rôles au théâtre, notamment sous la houlette d'Yves Robert et de Roland Dubillard.

En 1970, il fonde sa propre compagnie, devenant un metteur en scène reconnu, en adaptant notamment des pièces de Robert Pinget, et Raymond Queneau.

Bien avant que cela ne devienne chose courante, il se rasait régulièrement le crâne car il faisait de la plongée sous-marine.

Il est particulièrement connu du grand public pour avoir tenu le rôle du sergent Bellec dans les films de Claude Zidi "Les bidasses en folie" (1971) et "Les bidasses s'en vont en guerre" (1974), interprétés par Les Charlots, avec lesquels il a joué dans six films.

Affiche du film français "Les bidasses en folie", de Claude Zidi (1971)Affiche du film français "Les bidasses s'en vont en guerre", de Claude Zidi (1974)

Le succès de ce personnage fut tel qu'il a même été envisagé, un temps, de réaliser un film autour de lui.

Le sergent Bellec, des films français "Les bidasses en folie" (1971) et "Les bidasses s'en vont en guerre" (1974), de Claude Zidi, interprétés par l'acteur et metteur en scène français Jacques SeilerLe sergent Bellec (Jacques Seiler) face aux Charlots bidasses

Et que la popularité de Jacques Seiler, dans les années 1970, faisait de lui une vedette, régulièrement invitée dans des émissions de variétés, comme celles de Jean-Christophe Averty.

Jacques Seiler n'a cependant jamais décroché un premier rôle dans une comédie au cinéma, et il resta le plus souvent cantonné à des seconds rôles, ou de petits rôles.

Source : wikipedia.org

Ne dites pas : "Faire un plan en extérieur" ni "Faire un plan en studio" !

Mais : "TOURNER un plan en extérieur" ou "RÉALISER un plan en extérieur" !

"Tourner un plan en extérieur"

Et : "TOURNER un plan en studio" ou "RÉALISER un plan en studio" !

On ne dit pas : "J'ai tourné le film au lieu de mon enfance" !

Le réalisateur français Bruno Podalydès

Comme peut le déclarer le réalisateur français Bruno Podalydès, dans le documentaire français "Oléron, l'île tragi-comique de Bruno Podalydès", réalisé en 2021 par Caroline Diebold et diffusé le 21 avril 2021, dans l'émission Invitation au voyage", sur la chaîne de télévision publique franco-allemande ARTE.

Mais : "J'ai tourné le film SUR LE LIEU de mon enfance" !

Et même plutôt : "J'ai tourné le film SUR LES LIEUX de mon enfance" !

Le film évoqué est naturellement "Liberté-Oléron", réalisé par Bruno Podalydès en 2000 et sorti en 2001.

Affiche du film français "Liberté-Oléron", de Bruno Podalydès (2001)

"Al Pacino".

Al Pacino

Il s'agit du nom de scène de l'acteur, réalisateur et producteur de cinéma états-unien Alfredo James Pacino, né le 25 avril 1940.

Acteur de la méthode et ancien élève de l'Actors Studio, il fait ses débuts au cinéma à l'âge de 29 ans en 1969 et obtient son premier rôle principal dans "Panique à Needle Park" (1971).

Il obtient le succès et la reconnaissance avec le rôle de "Michael Corleone dans Le Parrain" (1972) de Francis Ford Coppola, pour lequel il reçoit sa première nomination aux Oscars et qui est considéré comme l'une des plus grandes performances de l'histoire du cinéma. Un rôle qu'il reprend dans les suites "Le Parrain 2" (1974) "Le Parrain 3" (1990).

Son rôle de Tony Montana dans le "Scarface" (1986) de Brian de Palma (nouvelle version du film états-unien homonyme (1932) de Howard Hawks) a également marqué des générations de jeunes gens à travers le monde.

Al Pacino dans le film états-unien "Scarface" de Brian de Palma (1984)

Et il a reçu l'Oscar du meilleur acteur pour "Le temps d'un week-end" (1992) de Martin Brest, une nouvelle version du film italien "Parfum de femme" (1974) de Dino Risi.

Al Pacino dans le film états-unien "Le temps d'un week-en, de Martin Brest (1992)

Source : wikipedia.org

On ne dit pas : "C'est deux soeurs" !

L'historien français du cinéma Patrick Brion

Comme le déclare l'historien français du cinéma Patrick Brion, dans sa présentation du film états-unien réalisé en 1953 par Bud Boetticher "Révolte au Mexique" (habile traduction du titre original "The wings of the hawk", "Les ailes du faucon"...), figurant dans les suppléments du DVD sorti en 2012.

Mais : "CE SONT deux soeurs" !

"Un doulos".

Ce substantif masculin relève du registre argotique et désormais du registre désuet.

Et il désigne, selon le contexte :

  • un chapeau,

Un borsalino ou "un doulos" ("chapeau" en argot)

Dans un registre contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les autres façons de dire "Un chapeau" en français.

  • et, par métonymie, dans le langage secret des policiers et des hors-la-loi : celui qui en porte un, c'est à dire l'indicateur de police.
Jean-Paul Belmondo, excellent dans le rôle-titre du film français "Le doulos", réalisé en 1962 par Jean-Pierre Melville
Jean-Paul Belmondo, excellent dans le rôle-titre du film français "Le doulos", réalisé en 1962 par Jean-Pierre Melville

Ce terme a été popularisé grâce au film "Le doulos" réalisé en 1962 par Jean-Pierre-Pierre Melville, avec Jean-Paul Belmondo dans le rôle-titre, d'après le roman homonyme, écrit en 1957 par Pierre Lesou.

Source : wikipedia.org

Affiche du film français "Le doulos", de Jean-Pierre Melville (1962)
Affiche du film français "Le doulos", de Jean-Pierre Melville (1962)
"Le doulos", un roman français de Pierre Lesou, paru en 1957, n° 357 de la célèbre Série noire Gallimard
"Le doulos", un roman français de Pierre Lesou, paru en 1957, n° 357 de la célèbre Série noire Gallimard

"Maintenant elle va marcher beaucoup moins bien, forcément" !

La scène culte du film comique franco-italo-espagnol "Le corniaud", réalisé en 1965 par Gérard Oury : "Maintenant elle va marcher beaucoup moins bien, forcément" !

Cette phrase, entrée dans le langage courant il y a maintenant plus de 50 ans, s'utilise encore de nos jours, par dérision, lorsque l'on parle d'une machine totalement en ruine ou que l'on vient de casser.

Et elle fait référence à la petite 2 CV Citroën d'Antoine Maréchal (Bourvil) détruite par la grosse Rolls-Royce de Léopold Saroyan (Louis de Funès), dans le film comique franco-italo-espagnol "Le corniaud", réalisé en 1965 par Gérard Oury.

Le scénario du film s'inspire de l'un des épisodes du démantèlement de la "French Connection, l'affaire Jacques Angelvin. Ce présentateur de la télévision française avait été arrêté aux États-Unis en 1962 au volant d'une Buick Invicta provenant de France et dans laquelle plus de cinquante kilogrammes d'héroïne pure avaient été dissimulés. Et il avait clamé son innocence en prétendant avoir été dupé.

Antoine Maréchal (Bourvil) dans "Le corniaud", le film comique franco-italo-espagnol, réalisé en 1965 par Gérard Oury.

La réplique culte est dûe à Antoine Maréchal, le rôle-titre du film, interprété par Bourvil, alors à l'apogée de sa carrière.

L'autre protagoniste du film, Léopold Saroyan, le truand, est joué par Louis de Funès, qui connaît à cette époque une fulgurante ascension, notamment depuis les sorties des films "Le Gendarme de Saint-Tropez" et "Fantômas" en septembre et novembre 1964.

Affiche du film français "Le corniaud" de Gérard Oury (1965)

Tourné du 31 août au 7 décembre 1964, le film sort en France le 24 mars 1965 et rencontre dès sa sortie un énorme succès puisqu'il finit en tête des recettes de l'année 1965 avec 11 739 783 entrées. Plus d'un demi-siècle plus tard, sa popularité est telle que ce film culte du cinéma français est encore régulièrement diffusé à la télévision.

Source : wikipedia.org

Les invraisemblables sous-titres du DVD de "Quatre de l'espionnage", le film réalisé en 1936 par Alfred Hitchcock !

DVD du film britannique "Quatre de l'espionnage", d'Alfred Hitchcock (1936) ("Secret agent")

Mais qu'avait donc bu ou fumé la personne chargée de traduire en français les dialogues du film britannique "Secret agent", réalisé en 1936 par Alfred Hitchcock ?

On y trouve en effet les perles suivantes :

Fautes d'orthographe :

  • du télécabine,
  • innofensif,
  • les habitants sont si bon,
  • les réaction,
  • nous n'en sommes pas certain,
  • trop de rouge à lèvre,
  • un homme des caverne,

Faute de grammaire :

  • est prise à défaut,
  • quand avez vous quittée l'Angleterre ?

Fautes de conjugaison :

  • au cas où l'on téléphonerai,
  • il sera ce que tu as fait,
  • il travail,
  • je continu,
  • je n'en ferait rien,
  • je ne part pas,
  • je ne vous laisserez pas faire ça,
  • je ne vous retiends pas,
  • ne nous permettont aucun risque,
  • quelqu'un doit s'en occupé,
  • qu'il est pu croire,
  • tu commence.

Mots manquants :

  • n'est-pas général ?
  • partez vous pas aujourd'hui ?
  • voulez signer ?

Fautes d'accent :

  • c'est en Amérique, çà ?
  • déja,
  • diner,
  • il me plait,
  • j'apprècie,
  • je commençais a me lasser,
  • je préfére,
  • je répéte,
  • m'avoir presque agréssé,
  • maitre,
  • maitresse,
  • mystèrieux,
  • nôtre chambre,
  • quel intéret ?
  • répètons,
  • s'il vous plait (à trois reprises),
  • sa clè,
  • sôttise,
  • vôtre argent,
  • vôtre cravate,
  • vôtre rigolo de mari,
  • vôtre veston,
  • vous etes (à deux reprises),
  • vous êtiez,
  • vous me connaitrez mieux.

Les traits d'union manquants :

  • amène toi,
  • après demain,
  • asseyez vous,
  • avez vous ? (à deux reprises)
  • dites moi,
  • écoute moi,
  • excusez moi,
  • là haut,
  • n'est ce pas ? (à trois reprises),
  • n'est il pas adorable ?
  • qu'en dites vous ?
  • que dites vous ?
  • que faites vous ?
  • que pensez vous ?
  • suis je du voyage ?
  • voulez vous (à deux reprises),
  • vous êtes vous déjà rencontré ?