"À dache".

Cette locution adverbiale du registre argotique signifie : très loin, loin de tout.

On dit par exemple : "C'est dimanche : il va encore falloir aller à dache pour trouver un garage ouvert !".

Ou : "Elle est à dache la ferme de tes vieux !".

Et l'on peut également employer les locutions adverbiales "À perpète" (registre argotique) ou "Au diable" (idiotisme religieux relevant au langage courant).

Source : wiktionary.org

On ne dit pas : "Pour moi, y a un espèce de challenge à faire" !

Annonce promotionnelle de l'émission de Michel Cymes "Prenez soin de vous", diffusée le mardi 19 janvier 2021 sur la chaîne de télévision publique française France 2

Comme on a malheureusement pu l'entendre, le 18 janvier 2021, sur la chaîne de télévision publique française France 2, dans les différents écrans promotionnels annonçant l'émission de Michel Cymes "Prenez soin de vous", diffusée le 19 janvier 2021.

Mais, à tout le moins : "Pour moi, IL y a UNE espèce de DÉFI à RELEVER" !

Et idéalement : "IL S'AGIT pour moi, D'UNE espèce de DÉFI à RELEVER" !

Je suis véritablement scandalisé par l'utilisation à des fins promotionnelles d'une phrase d'un aussi piètre niveau de langue, accumulant erreur de genre, utilisation d'un mot anglais et d'un verbe non approprié !

Parce qu'il est parfaitement inadmissible et intolérable qu'une chaîne de service public diffuse et rediffuse ainsi, à l'envi, un tel charabia, je leur décerne mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

 

 

"Une poterne".

Ce substantif féminin désigne : une petite porte discrètement intégrée aux murailles d'une fortification, permettant aux habitants d'un château de sortir ou rentrer à l'insu de l'assiégeant.

Placée dans le bas des courtines, au niveau des fossés, elle était généralement sous la protection des meurtrières d'une tour proche ou d'une bretèche.

Source : wikipedia.org

"La pilule".

Pilules contraceptives

Ce substantif féminin du langage courant constitue une ellipse lexicale désignant : la pilule contraceptive.

Il s'agit d'un petit comprimé contenant des hormones que la femme doit prendre oralement à la même heure tous les jours.

La pilule est la méthode contraceptive féminine la plus utilisée en France.

On distingue deux grandes catégories de pilules contraceptives, aussi efficaces l’une que l’autre (efficacité d’environ 99%) :

  • Les PP (Pilules Progestatives) ne contiennent que des progestatifs, hormones de synthèse dérivées de la progestérone. Parmi elles, certaines stoppent l’ovulation (il n’y a plus de règles) et d’autres non (les règles restent normales). Les PP doivent être prises tous les jours à heure fixe. Elles augmentent la densité de la glaire cervicale (les spermatozoïdes ne peuvent pas passer). Elles réduisent aussi l’épaisseur de la paroi utérine, ce qui empêche l’implantation d’un ovule fécondé.

La "pilule du lendemain", à prendre de préférence dans les 12 heures après un rapport sexuel non protégé, fait partie des PP.

  • tandis que Les PC (Pilules Combinées) contiennent un progestatif et un oestrogène de synthèse.

En France, il existe des PC de 2e, 3e et 4e génération : les progestatifs et oestrogènes utilisés sont différents pour chaque génération. Ces pilules agissent de la même façon que les PP, si ce n’est qu’elles bloquent à coup sûr l’ovulation. Il est conseillé de prendre cette pilule tous les jours pendant 21 jours, avant de faire une pause de 7 jours. Cela entraîne l’apparition d’hémorragies de privation, similaires en apparence aux règles normales. Il faut ensuite reprendre la pilule pendant 21 jours, etc.

Source : www.topsante.com

"Abutyrotomofilogène" et "Un abutyrotomofilogène".

J'adore cet adjectif et ce substantif masculin malheureusement très difficiles à retenir.

Il s'agit de mots savants composés et de néologismes signifiant littéralement "Qui n’a pas inventé le fil à couper le beurre"... et donc, concrètement : simplet, niais, idiot.

On dit par exemple : "Un préposé abutyrotomofilogène m'a réclamé trois fois ma pièce d'identité avant de me délivrer mon colis".

Ou : "Deux abutyrotomofilogènes en civil m'ont réclamé mes papiers".

Ce mot fait naturellement partie de mes façons préférées de dire "Un idiot".

"Ne rien perdre pour attendre".

Cette expression du langage courant, remonterait au XVIIIe siècle.

Et elle s'utilise :

  • autrefois (registre désuet) :
    • pour indiquer qu'un paiement, pour être retardé, n’en était pas moins assuré.

On disait par exemple : "Tu ne perds rien pour attendre : j'attends de grosses rentrées d'argent".

    • et, par extension : pour exprimer que le retard apporté à quelque chose n’était pas un préjudice et pouvait même devenir un avantage.

On disait par exemple : "Je tarde à vous livrer votre costume, mais vous ne perdrez rien pour attendre, car il n'en sera que plus beau".

  • et de nos jours, de façon le plus souvent ironique : pour indiquer que l’on infligera tôt ou tard à la personne à laquelle on s'adresse un châtiment, une punition, une vengeance ; que l'on n'oubliera pas ce qui vient de se passer.

On dit par exemple : "Tu peux bien rigoler, mais tu ne perds rien pour attendre !".

Source : wiktionary.org

"Être un paquet d'os", "Être un sac d'os" ou "N'avoir que la peau sur les os" et "Un paquet d'os" ou "Un sac d'os".

N'avoir que la peau sur les os : une jeune femme anorexique

Toutes ces formules très imagées en forme d'idiotisme corporel désignent, au sens figuré :

  • "Être un paquet d'os" (registre familier), "Être un sac d'os" (registre familier) ou "N'avoir que la peau sur les os" : être extrêmemement maigre, d'une très grande maigreur.

On dit pas exemple : "Lorsqu'il est sorti de l'hôpital, après sept mois, mon oncle n'avait plus que la peau sur les os".

N'avoir que la peau sur les os : l'écrivaine états-unienne Elizabeth Ann "Lizzie" Velásquez, née le 13 mars 1989, souffre d’une maladie congénitale très rare, le syndrome d'apparence progéroïde et marfanoïde-lipodystrophie, qui l’empêche notamment d’accumuler de la graisse corporelle
L'écrivaine états-unienne Elizabeth Ann "Lizzie" Velásquez, née le 13 mars 1989, souffre d’une maladie congénitale très rare, le syndrome d'apparence progéroïde et marfanoïde-lipodystrophie, qui l’empêche notamment d’accumuler de la graisse corporelle
  • et "Un paquet d'os" (registre familier) ou "Un sac d'os" (registre familier) : une personne extrêmement maigre, d'une très grande maigreur.

On dit par exemple : "Cette fille n'est pas mince : c'est un vrai sac d'os !".

Les formes "Être un paquet d'os" et "Un paquet d'os"  sont nettement moins usitées que les formes "Être un sac d'os" et "Un sac d'os".

 

 

"C'est vous qui voyez !" et "Y en a qu'on essayé. Ils ont eu des problèmes !".

Chevalier et Laspalès : "C'est vous qui voyez !" et "Y en a qu'ont essayé. Ils ont eu des problèmes !".

J'adore ces deux formules extraites de "Le train pour Pau", une célèbre saynète ("sketch") du duo humoristique français Chevalier et Laspalès.

Couramment surnommé "le sketch du train", ce drolatique épisode est apparu dans le spectacle "Bien dégagé autour des oreilles... SVP", de 1988, avant d'être repris et même de donner son titre au spectacle suivant, "C'est vous qui voyez !", en 1992, où cette phrase était répétée à de nombreuses reprises sous la forme de blague récurrente.

Un client parisien (Philippe Chevallier) se renseigne auprès d'un préposé de la SNCF (Régis Laspalès) quant aux modalités permettant de se rendre en train à Pau (64) à l'occasion d'un enterrement. Le comique de répétition des formules récurrentes "C'est vous qui voyez !" et "Y en a qu'ont essayé. Ils ont eu des problèmes" ont permis à cette saynète ("sketch") d’accéder à la postérité.

Relevant du registre familier, ces deux phrases appartiennent en effet désormais au vocabulaire d'une partie de la population, dont je suis !

Source : wikipedia.org