"Qu'est-ce-que tu fous ?", "Qu'est-ce que tu fiches ?", "Qu''est-ce que tu fabriques ?" ou "Que fabriques-tu ?".

Ces différentes locutions verbales interrogatives, qui ne doivent pas manquer d'interloquer nos amis étrangers signifient simplement : "Que fais-tu ?" ou "Qu'est-ce que tu es en train de faire ?" (langage courant).

Ou "Qu'es-tu en train de faire ?" (registre soutenu).

  • "Qu'est-ce-que tu fous ?" appartient au registre argotique,
  • "Qu'est-ce que tu fiches ?" appartient au registre familier,
  • tandis que "Qu''est-ce que tu fabriques ?" et "Que fabriques-tu ?" appartiennent au langage courant.

"Expansif" et "Extensif".

Ces deux adjectifs paronymes sont malheureusement parfois confondus, alors qu'ils revêtent naturellement des significations fort différentes :

  • "Expansif" signifie en effet, selon le contexte :
    • qui tend à s'étendre, à augmenter de volume.

On dit par exemple : "La politique expansive de ce pays à l'Est inquiète ses voisins de l'Ouest et du Sud".

    • qui s'exprime avec effusion, communicatif, démonstratif, exubérant ; qui fait part de ses sentiments, aime à les manifester ("Un homme très expansif" ou "Un homme peu expansif").
  • tandis que "Extensif" signifie, selon le contexte :
    • qui relève de l'extension d'un concept.

On dit par exemple : "Un fusil à canon scié contre un lance-pierre : vous avez une conception très extensive de la légitime défense !",

    • se dit d'une culture, d'un élevage, d'un système de production agricole pour lesquels sont appliquées de faibles quantités de travail et de capital par unité de surface et dont on obtient, en conséquence, de faibles quantités de produits par unité de surface.

On dit par exemple : "Les États-Unis d'Amérique pratiquent une agriculture extensive".

    • ou : qui constitue une extension de sens.

On dit par exemple : "Panier dans le sens de Réceptacle servant à contenir des marchandises est une utilisation extensive du mot Panier ("Réceptacle servant à contenir du pain" au sens étymologique, puisque le mot vient du latin "Panarium")".

Sources : Google et www.larousse.fr

Pourquoi dire : "Un swing state" ?

Carte des États-Unis d'Amérique

Et pas : "Un État-charnière" ou "Un État-pivot" !

Cette appellation désigne en effet - dans le contexte de l'élection présidentielle aux États-Unis d'Amérique, un État au vote indécis, où aucun des deux grands partis politiques dominants, le Parti démocrate et le Parti républicain, ne domine le vote populaire.

Et qui peut donc changer de camp, d'un scrutin à l'autre, et faire basculer le résultat du vote final.

Les campagnes électorales ont donc tendance à se concentrer sur ces quelques États, qui sont souvent la clé de la victoire à l'élection présidentielle.

Étaient ainsi considérés comme des États-pivots, lors de l'élection présidentielle du 3 novembre 2020 :

  • 2 États remportés par le Parti républicain lors de trois des quatre dernières élections de 2004, 2008, 2012 et 2016 (Caroline du Nord et Indiana),
  • 3 États où chacun des deux partis a remporté deux fois la victoire (Floride, Iowa et Ohio),
  • et 6 États remportés par le Parti démocrate lors de trois des quatre dernières élections (Colorado, Michigan, Nevada, Nouveau-Mexique, Pennsylvanie et Virginie).

Par opposition aux 23 États "rouges", qui votent régulièrement pour le Parti républicain, remportés par celui-ci lors des quatre dernières élections (Alabama, Alaska, Arizona, Arkansas, Caroline du Sud, Dakota du Nord, Dakota du Sud, Géorgie, Idaho, Kansas, Kentucky, Louisiane, Mississippi, Missouri, Montana, Nebraska, Oklahoma, Tennessee, Texas, Virginie Occidentale, Wyoming, Utah).

Ou aux 16 États "bleus", qui votent régulièrement pour le Parti démocrate, remportés par celui-ci lors des quatre dernières élections (Californie, Connecticut, Delaware, Hawaï, Indiana, Maine, Maryland, Massachussetts, Minnesota, New Hampshire, New Jersey, New York, Oregon, Rhode Island, Vermont, Washington).

Source : wikipedia.org

On n'écrit pas : "Semblent elles" ou "Semblent t'elles", "Semblent ils" ou "Semblent t'ils", "Leur semblent elles" ou "Leur semblent t'elles", "Leur semblent ils" ou "Leur semblent t'ils", "Lui semblent elles" ou "Lui semblent t'elles", "Lui semblent ils" ou "Lui semblent t'ils", "Me semblent elles" "Me semblent t'elles" , "Me semblent ils" "Me semblent t'ils" "Nous semblent elles" ou "Nous semblent t'elles", "Nous semblent ils" ou "Nous semblent t'ils", "Te semblent elles" ou "Te semblent t'elles", "Te semblent ils" ou "Te semblent t'ils", "Vous semblent elles" ou "Vous semblent t'elles" ni "Vous semblent ils"ou "Vous semblent t'ils" !

Mais :

  • "Semblent-elles" et "Semblent-ils",
  • "Leur semblent-elles" et "Leur semblent-ils",
  • "Lui semblent-elles" et "Lui semblent-ils",
  • "Me semblent-elles" et "Me semblent-ils",
  • "Nous semblent-elles" et "Nous semblent-ils",
  • "Te semblent-elles" et "Te semblent-ils",
  • et "Vous semblent-elles" et "Vous semblent-ils" !

Avec des traits d'union.

Et sans "t" additionnel, comme c'est le cas au singulier, puisqu'il y a déjà un "t" à la fin de la forme conjuguée "semblent".

Ne dites pas : "Dans le temps" ni Dans l'ancien temps" et encore moins "Du temps d'autrefois" !

Mais : "Autrefois" ou "Jadis" (registre soutenu) !

Vous passerez ainsi du langage courant ("Dans le temps"), du langage familier ("Dans l'ancien temps") ou du registre populaire ("Du temps d'autrefois") au registre soutenu.

Pourquoi dire : "Le base case" et "Le worst case" !

Comme j'ai entendu plusieurs intervenants le faire, sur les différentes chaînes d'information françaises, au cours des mois d'octobre et novembre 2020.

Et pas : "L'hypothèse médiane" et "Le pire des cas" ou "La pire éventualité" !

Par peur d'être compris ?

"La participation électorale" ne se calcule pas toujours de la même façon.

La participation électorale est le nombre d'électeurs ayant choisi de voter plutôt que de s'abstenir.

Et elle exprimée au moyen du pourcentage de votants par rapport aux personnes susceptibles de le faire.

  • Mais quelles sont donc ces personnes susceptibles de voter ?
    • Pour les États-Unis d'Amérique, il s'agit des personnes :
      • disposant de la nationalité états-unienne,
      • en âge de voter (donc âgées de plus de 18 ans depuis le 5 juillet 1971),
      • et en capacité de voter (donc non déchues du droit de vote).
  • Tandis qu'en France, il s'agit, pour les élections présidentielles, des personnes :
      • disposant de la nationalité française,
      • en âge de voter (donc âgées de plus de 18 ans depuis le 5 juillet 1974),
      • et en capacité de voter (donc non déchues du droit de vote).

Mais également, et c'est là une nuance très importante : inscrites sur les listes électorales !

Or, selon plusieurs études de l'Insee effectuées au cours des dernières années, de 10 à 13,3 % des français en âge et en capacité de voter ne sont pas inscrits sur ces listes électorales.

Autrement dit : le taux de participation du second tour de l'élection présidentielle du 7 mai 2017, qui a été officiellement de 74,56 % des inscrits, ne correspondait donc qu'à environ 66% (entre 64,64 et 67,10 %) des personnes susceptibles d'avoir voté au sens états-unien du terme.

Un chiffre par conséquent absolument comparable à celui des élections présidentielles états-uniennes du 3 novembre 2020, pour lesquelles le taux de participation est estimé à 66,9 % au 10 novembre, les chiffres définitifs n’étant pas encore arrêtés.

Avec cette nuance d’importance que la participation française n’aurait vraisemblablement pas atteint ce niveau si nous avions dû faire des heures et des heures de queue pour pouvoir voter !

Souvenir personnel :

Je me dois de le reconnaître, mes amis étudiants et moi donnions fréquemment dans l'anti-américanisme primaire, à la fin des années 1970. Et nous nous gaussions régulièrement des taux de participation états-uniens aux élections présidentielles,  jugés ridiculement bas : 53,5 % en 1976 et 52,6 % en 1980 aux États-Unis d’Amérique. Contre 87,33 % en 1974 et 85,85 % en 1981, pour la France (mais avec des modes de calcul différents).

Les choses ont cependant bien changé depuis lors, puisque le taux de participation états-unien a progressé d'environ 15 points (de 52,6 à 66,9% environ) et que le taux français a diminué de 11 points (de 85,5 à 74,56% environ) !

Certes le "Election Day" états-unien n'est pas parfaitement comparable aux élections présidentielles françaises.

  • D'abord parce que nous votons ce jour là uniquement pour choisir notre président alors que les états-uniens votent eux pour tout ou presque, puisqu'ils élisent ce jour là - en plus de leur président (par le biais d'un complexe système de grands électeurs) - leurs shériffs, représentants d'assemblées locales, conseillers municipaux, maires, une partie de leurs sénateurs et gouverneurs, leurs représentants (équivalents de nos députés), etc. Et doivent au surplus se prononcer sur des référendums locaux pouvant éventuellement avoir un impact très important sur leur vie de tous les jours.

D'où des bulletins de vote comportant plusieurs pages et des centaines de cases à cocher, ce qui prend un temps considérable, aussi bien lors du vote que lors du dépouillement.

  • Ensuite parce que les états-uniens possèdent un système de vote par procuration et de vote par correspondance leur facilitant la tâche, dont les français ne disposent pas.
  • Et enfin, parce qu'ils n'ont donc à voter qu'une fois tous les 4 ans là où les français doivent voter plusieurs fois sur cette même période (municipales, régionales, législatives, présidentielles, européennes, référendums éventuels), ce qui peut parfois provoquer une certaine lassitude.

Mais il n'empêche : chapeau bas aux États-Unis d’Amérique pour cette petite leçon de civisme !

On ne dit pas : "Ça va changer notre futur" !

L'homme politique français Clément Beaune

Comme l'a déclaré l'homme politique français Clément Beaune, Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé des Affaires européennes, le 3 novembre 2020, dans l'émission "USA 2020 l'élection qui va changer le monde", sur la chaîne de télévision publique France 2.

Mais : "CELa va changer notre AVENIR" !

Prononcer les mots en entier et parler français lui aurait évité de décrocher mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

"Il n'y a pas 36 solutions".

Cette expression française du registre familier en forme d'idiotisme numérique signifie : il n'y a pas à hésiter, il n'y a pas d'alternative, il n'y a pas de choix, il n'y a pas tant de choix que ça.

On dit par exemple : "Tu ne peux pas continuer comme ça. Il n'y a pas 36 solutions : tu dois parler à ton père" !

Source :www.languefrancaise.net

"À damner un saint", "À damner tous les saints", "À damner tous les saints du Paradis", "À faire damner un saint", "À faire damner tous les saints" ou "À faire damner tous les saints du Paradis".

Ces différentes locution adverbiales en forme d'idiotisme religieux appartiennent au registre familier et signifient : qui procure un plaisir des sens incroyable, d’une intensité extrême.

On dit par exemple : "Cette fille avait une cambrure de reins à damner un saint".

Ou : "Cette tarte aux myrtilles était bonne à damner tous les saints".

Sources : wiktionary.org et www.languefrancaise.net