Comme l'a annoncé, le 31 octobre 2020, une présentatrice française de la chaîne de télévision publique d'information en continu franceinfo.
Mais : "Hillary Cliton avait obtenu 2,8 millions de voix DE PLUS" !
"Supplémentaire" signifie en effet : constituant un supplément, s'ajoutant à ce qui est considéré comme normal, complet ou suffisant dans les conditions habituelles, à ce qui a été décidé.
On parle ainsi de "Délai supplémentaire" ou de "Trains supplémentaires".
J'aime beaucoup ce petit mot du langage courant appartenant désormais, je pense, au registre désuet.
Utilisé aussi bien comme adjectif que comme substantif, il désigne :
"Un benêt" : un garçon ou un homme niais, sot, par excès de simplicité ou de bonté ; d'une simplicité naïve.
On dit par exemple : "Sans doute suis-je un peu benêt, moi qui me pense que l'on gagnerait en compréhension à ne pas perpétuellement s'adresser à nous... en anglais !".
et "Une benête" : une fille ou une femme niaise, sotte, , par excès de simplicité ou de bonté ; d'une simplicité naïve.
Cette forme féminine n'est cependant que très exceptionnellement utilisée à ma connaissance.
Parce que les femmes sont bien plus futées que les hommes se dit naturellement le sexe dit faible.
Et parce qu'il s'agit presque d'un pléonasme estime le sexe dit fort.
Comme ose se permettre de le faire Santé publique France, le 7 mai 2020, dans son "Guide méthodologique d’investigation des cas et des personnes-contacts, pour la réalisation du contact-tracing, durant la période suivant le confinement". Ou l'Assurance Maladie dans un courrier papier reçu ce 12 novembre 2020.
Et pas, tout simplement : "LE SUIVI DES CONTACTS" !
En voici en effet la définition proposée par Santé publique France dans le document évoqué : "Le contact-tracing (CT) a pour objectifs de limiter au maximum la diffusion du virus à partir des nouveaux cas, de détecter et briser prospectivement les chaînes de transmission le plus rapidement
possible, et de détecter d’éventuels épisodes de cas groupés en vue de leur investigation et leur
contrôle".
On notera au surplus l'incroyable stupidité de l'utilisation d'un tel sigle anglais "CT", qui possède bien évidemment déjà plus de 200 définitions différentes... dont plusieurs dizaines rien que dans le domaine de la santé !
Sources : www.santepubliquefrance.fr et www.ameli.fr
Ces trois formules désignent le chrystantème, une plante annuelle ou vivace, dont certaines espèces sont très cultivées comme plantes d'ornement et dont le nom signifie étymologiquement "Fleur d'or".
Les plus connus sont les chrysanthèmes d'automne, ou "Chrysanthèmes des fleuristes" ("Pomponnettes"), consacrés au fleurissement des tombes, pour le jour des défunts.
Dès le milieu du XIXe siècle apparaissent sur les tombes des défunts les chrysanthèmes qui remplacent la flamme des bougies.
Mais cette tradition s'est surtout répandue, en France comme en Belgique, après la Première Guerre mondiale, lorsque Georges Clemenceau, lors du premier anniversaire de l'armistice, le 11 novembre 1919, a appelé les Français à fleurir les tombes des soldats tombés au front.
On a alors choisi les chrysanthèmes d'automne car ils fleurissent tard dans l’année et peuvent résister à un gel modéré.
À mesure du temps, l’arrivée des chrysanthèmes dans les cimetières a glissé du 11 novembre à la fête des morts du 2 novembre.
En 2010, pas moins de 21,3 millions de pots avaient été achetés en France à la charnière des mois d'octobre et novembre.
Comme sa consonance l’indique, c’est dans la ville française de Bayonne (64) que cet accessoire apparaît au XVIe siècle.
Initialement utilisée pour la chasse, la baïonnette est directement fixée dans le canon du fusil afin d’achever l’animal blessé. L’objet obture alors l’arme, neutralisant ainsi la capacité de faire feu.
Malgré ce défaut, la baïonnette intéresse assez rapidement les militaires. Au XVIIe siècle, la cadence des armes à feu est en effet très faible, tout comme la portée de tir. À cent mètres, les soldats ont généralement le temps de ne faire feu qu’une seule fois avant de devoir engager un combat au corps à corps.
Afin d’allier la force de la poudre et celle des bras, le célèbre ingénieur de Louis XIV, Vauban, conçoit donc la baïonnette "à douille", munie d’un coude. Grâce à elle, le soldat peut désormais équiper son fusil de la lame, tout en étant capable de faire feu sur son ennemi. Et Vauban intègre l’accessoire au paquetage du soldat français.
Avant que celle-ci ne connaisse un succès planétaire.
Mais c’est durant la Grande Guerre qu’elle prit cependant toute son importance, la guerre de position qui l'a caractérisé étant en effet favorable aux assauts meurtriers se terminant souvent en combat rapproché.
La baïonnette contribua ainsi pleinement à la cruauté des mêlées sanglantes de la Première Guerre mondiale.
Les Poilus lui donnèrent plusieurs surnoms : "le cure-dent", "la fourchette", "Rosalie", "le tire-boche" ou le "tourne-boche".
De nos jours, la baïonnette équipe toujours le FAMAS (Fusil d'Assaut de la Manufacture d'Armes de Saint-Etienne). Elle est principalement utilisée lors des cérémonies, pour les piquets d’honneur ou le défilé de troupes en armes.
Sur un sujet contigu, je vous recommande la lecture de mon article consacré à la locution nominale "Baïonnette au canon".
Source : www.defense.gouv.fr et "Nouveau Dictionnaire des Origines, Inventions et Découvertes" de M. Noel et M. Carpentier (1923)
J'aime les mots a en effet obtenu, ce mercredi 11 novembre, son premier lecteur en Namibie.
Connue autrefois sous le nom de "Sud-Ouest africain", la Namibie fut une colonie allemande (de 1884 à 1915) puis un protectorat de l'Afrique du Sud, avant de devenir un État indépendant le 21 mars 1990.
Il s’agit d’un vaste pays de 825 418 km2 soit 1,5 fois la France métropolitaine.
La Namibie est bordée géographiquement :
à l'Ouest par l'Océan Atlantique,
au Nord par l'Angola,
au Nord-Est par la Zambie,
à l'Est par le Botswana,
et au Sud par l'Afrique du Sud.
La Namibie ne compte cependant que 2,75 millions d'habitants dont 268 000 dans sa célèbre capitale (Windhoek, pour ceux qui auraient des lacunes en géographie !).
En sorte que le pays possède la plus faible densité de population d'Afrique et l’avant-dernière du monde, avec seulement 3,1 habitants au km2. Soit l’équivalent de 6 habitants pour Monaco. Ou de 1,68 millions d’habitants pour la France (qui possède un taux de 76,5).
Même la désertique Australie est à 3,2. Et seule la Mongolie est en-dessous de la Namibie, à seulement... 2.
Ces deux pays n’étaient même respectivement qu’à 0,6 et 0,5 en 1950, avant de voir leurs populations s’accroître sensiblement au cours des 70 dernières années.
Pour l’anecdote, à l’extrême opposé du classement se trouvent Singapour, qui possède une densité de population de 1 460 habitants au km2, Hong-Kong étant à 1 880, le Vatican à 2 063, Gibraltar à 2 204, Macao à 6 571 et Monaco à pas moins de... 13 420 !
Cette très ancienne locution verbale du registre familier en forme d'idiotisme animalier signifie, au sens figuré : se vexer mal à propos, s'irriter tout à coup, se froisser, s'offusquer, s'énerver brusquement, s'emporter sans raison apparente, se fâcher pour une raison futile, s'irriter pour une chose anondine.
On dit par exemple : "Mon cousin est assez susceptible : il prend la mouche très facilement".
Ou : "Il ne faut pas prendre la mouche pour si peu, ma chérie. Je t'assure que je ne connais pas cette masseuse nue qui a dû s'introduire ici durant mon sommeil !".
La formule du registre soutenu "Prendre ombrage" a une signification assez proche de "Prendre la mouche".
En revanche, seuls les esprits mal placés iront imaginer que l'expression "Prendre la mouche" puisse être utilisé au sens propre dans son acception de "posséder sexuellement" et constitue ainsi un synonyme de l'expression "Sodomiser les dyptères"...
C'est à dire : pour remplir un objectif électoraliste.
Et non "à dessein", qui n'est pas une locution adjectivale, mais une locution adverbiale signifiant : exprès, délibérément, intentionnellement, volontairement ; de façon préméditée.
Sans doute la paronymie existant entre "à des fins" et "à dessein" explique-t-elle la confusion.