"Le châtiment suprême" et "La peine capitale".

Une guillotine

Contrairement à ce que l'on pense parfois, ces deux locutions nominales du registre soutenu sont bien de parfaits synonymes désignant la peine de mort, la formule "Peine capitale" ne désignant pas uniquement la "Décapitation".

Et cela bien que l'adjectif "Capitale" vienne bien du latin "Capitalis" ("relatif à la tête", mais également "qui entraîne la mort, mortel, fatal"), dérivé de "Caput" ("tête").

"La peine capitale" est en effet une peine prévue par la loi consistant à exécuter une personne ayant été reconnue coupable d'une faute qualifiée de "Crime capital".

La sentence est prononcée par l'institution judiciaire à l'issue d'un procès. En l'absence d'un procès, ou dans les cas où celui-ci n'est pas réalisé par une institution reconnue, on parle d'exécution sommaire, d'acte de vengeance ou de justice privée. La peine de mort est diversement considérée selon les époques et les régions géographiques.

Elle est prévue dans les textes de loi de 83 pays, mais seuls 23 des 198 pays du globe ont procédé à des exécutions en 2014. En 2020, 115 pays sont abolitionnistes, dont 106 pour tous les crimes. La peine de mort est une sanction reconnue bien que réprouvée par les institutions internationales comme l'ONU (Organisation des Nations Unies) ou la Cour européenne des droits de l'Homme. Les États abolitionnistes sont aujourd'hui majoritaires, mais ils ne représentent qu'une minorité de la population mondiale. Parmi les démocraties industrialisées, seules deux la pratiquent : les États-Unis (28 États sur 50) et le Japon.

Au plan international, le 18 décembre 2007, l’Assemblée générale de l'ONU a adopté la résolution 62/1495 appelant à un moratoire sur les exécutions dans le monde. Cette résolution n'a pas de valeur contraignante mais peut être vue comme le signe que la majorité des États souhaite remettre en cause la peine de mort. Cependant huit des dix pays les plus peuplés ont voté contre la résolution.

Source : wikipedia.org

On n'écrit pas : "Le souffre" !

Du soufre

Mais : "Le soufre" !

Avec un seul "f".

Ce sont les formes conjuguées du verbe "Souffrir"qui comportent deux "f" : "je souffre, elle souffre, il souffre".

Le soufre est un corps simple solide, non métallique, d'une couleur jaune citron, insipide, et insoluble dans l'eau.

Du soufre organique

Le soufre est surtout connu sous la forme de cristaux jaunes et se trouve dans beaucoup de minéraux (sulfure et sulfate) et même sous forme native, particulièrement dans les régions volcaniques.

Sa récolte artisanale dans des conditions indignes par de véritables forçats dans différents pays sous-développés est régulièrement dénoncée.

Récolte du soufreRécolte du soufre

 

Récolte du soufreRécolte du soufre

Récolte du soufreRécolte du soufre

L'essentiel du soufre exploité est cependant d'origine sédimentaire.

C'est un élément essentiel pour tous les êtres vivants ; il intervient dans la formule de deux acides aminés naturels, la cystéine et la méthionine et, par conséquent, dans de nombreuses protéines.

Utilisations

Le soufre sert à 90 % à préparer l'acide sulfurique, produit de base de l'industrie chimique.

Il est notamment employé comme engrais (sulfates) (60 % de la production) et phytosanitaire fongicide (contre l'oïdium de la vigne).

Environ 34 % sert à des applications non agricoles comme la fabrication du caprolactame-monomère qui intervient dans la préparation du Nylon-6, dans les processus de lixiviation en exploitation minière, à l'élaboration du dioxyde de titane, des tripolyphosphates pour les détergents, à l'alimentation animale et humaine, à la fabrication de la pâte à papier, à la fabrication de l'acide fluorhydrique.

Il est aussi utilisé pour fabriquer la poudre à canon, les laxatifs, était utilisé dans les allumettes, des insecticides, etc.

Sources : wikipedia.org et www.larousse.fr

"La montagne a accouché d'une souris", "La montagne accouche d'une souris", "C'est la montagne qui accouche d'une souris", ou "Être la montagne qui accouche d'une souris".

"La montagne qui accouche" : illustration de la fable de Jean de La Fontaine (livre V, fable X) publiée en 1668 par Gustave Doré

J'aime beaucoup cette expression du langage courant en forme d'idiotisme animalier, qui date du XVIIe siècle et nous vient directement d'une fable de Jean de La Fontaine, publiée en 1668 (livre V, fable X) : "La montagne qui accouche" .

Elle s'utilise lorsque l'on souhaite évoquer la disproportion entre un projet ambitieux dont on attend beaucoup, car il a été annoncé comme très important (métaphoriquement : la montagne) et l’inconsistance, la médiocrité ou le ridicule du résultat final (métaphoriquement : la souris).

On dit par exemple : "C'était bien la peine de prendre six mois et de déployer autant de moyens pour nous proposer un texte aussi incomplet et mal conçu : c'est la montagne qui accouche d'une souris !".

Texte original

La montagne qui accouche (livre V, fable X)

"Une montagne en mal d'enfant
Jetait une clameur si haute
Que chacun, au bruit accourant,
Crut qu’elle accoucherait sans faute
D’une cité plus grosse que Paris.
Elle accoucha d'une souris.
Quand je songe à cette fable,
Dont le récit est menteur
Et le sens est véritable,
Je me figure un auteur
Qui dit : Je chanterai la guerre
Que firent les Titans au Maître du tonnerre.
C'est promettre beaucoup : mais qu'en sort-il souvent ?
Du vent".

Jean de la Fontaine (1668)

Sources : wikipedia.org et www.linternaute.fr

"Flinguer quelqu'un" ou "Fusiller quelqu'un" et "Flinguer quelque chose" ou "Flinguer quelque chose".

Ces différentes locutions verbales relèvent de différents niveaux de langue et possèdent des significations très différentes :

  • "Flinguer quelqu'un" appartient au registre argotique et signifie : tirer sur une personne avec une arme à feu. Et éventuellement la tuer.

On dit par exemple : "Le type s'est fait flinguer en sortant de la banque".

  • "Fusiller quelqu'un" et signifie :
    • au sens propre, dans le langage courant : exécuter une personne condamnée à mort en la passant par les armes, c'est à dire en lui faisant tirer dessus par un peloton d'exécution muni de fusils.
    • et au sens figuré, dans le registre familier :
      •  dire du mal ou écrire du mal.

On dit par exemple : "Le nouveau ministre s'est fait fusiller dans le Canard enchaîné de mercredi dernier !".

      • lancer un regard.

On dit par exemple : "Elle m'a fusillé lorsqu'elle m'a aperçu".

      • photographier rapidement, en rafale (on dit plus souvent "Mitrailler").

On dit par exemple : "L'actrice s'est fait fusiller sur les marches".

  • tandis que "Flinguer quelque chose" et "Fusiller quelque chose" relèvent toutes deux du registre argotique et signifient : âbimer, casser, détériorer, détraquer, voire détruire, souvent par inexpérience ou du fait d'une mauvaise manipulation.

On dit par exemple : "Le nouveau stagiaire a flingué le photocopieur !".

Ou : "Mon mari a flingué ma bagnole samedi dernier !".

Source : www.languefrancaise.net

"Prendre l'ascendant" sur quelque chose ou sur quelqu'un.

Cette locution verbale du registre soutenu signifie :

  • "Prendre l'ascendant sur quelque chose" : dominer, avoir la priorité par rapport à.

On dit par exemple : "L'économie prend malheureusement souvent l'ascendant sur les droits de l'Homme".

  • et "Prendre l'ascendant sur quelqu'un" : le dominer, exercer sur lui une autorité morale, être capable de l'influencer ou de peser sur ses décisions.

On dit par exemple : "Le défenseur français a rapidement pris l'ascendant sur son adversaire".

Source : www.larousse.fr

On n'écrit pas : "Un fusiller marin" !

Élèves fusiliers marins français

Mais : "Un FUSILIER marin" !

Avec un seul "l" et un "i".

Le "Bachi" du fusilier marin avec pompon rouge et bande légendée
Le "Bachi" du fusilier marin avec pompon rouge et bande légendée

Un fusilier marin est un marin militaire appartenant à une spécialité destinée au combat sur terre, en mer ou en zone littorale. Les fusiliers marins sont aussi destinés aux opérations d'arraisonnement et de défense de navire.

En France, les fusiliers marins font partie de la Marine nationale. Ils ont pour mission :

  • la participation à des opérations terrestres, maritimes et à partir de la mer,
  • la participation à des opérations spéciales (Commando marine),
  • d'intervenir au sein des sites stratégiques de la marine (ports militaires et bases de l'aéronautique navale, stations de transmissions...),
  • et le renforcement de la protection des éléments de forces navales.

L'origine de ces fantassins de la Marine Nationale, remonte à Richelieu, qui créa, en 1627, un régiment de La Marine destiné à donner aux navires des troupes capables de combattre sur mer ou sur terre, encadrées par les officiers des vaisseaux. Ces troupes faisaient partie des équipages des bâtiments et elles participaient aux manoeuvres. L'unité de base était la compagnie franche de la marine, d'un effectif de soixante-dix hommes environ, commandée par un lieutenant des vaisseaux du Roi, secondé par deux enseignes ; elles s'illustrèrent dans toutes les colonies françaises et en particulier en Nouvelle-France.

Ces formations existèrent sous divers noms jusqu'en 1825 où elles furent dissoutes par ordonnance royale et donnèrent naissance aux troupes de marine et ultérieurement coloniales, de l'armée de terre. Cette ordonnance décréta que les compagnies de débarquement seraient uniquement composées de marins de l'équipage, encadrés par les officiers du navire.

Ces compagnies manquant de personnel spécialisé dans le combat à terre, un décret impérial du 5 juin 1856 créait la spécialité de marin fusilier dont la formation fut assurée par un bataillon installé à Lorient (56). Ce corps spécialisé, auquel étaient confiées les fonctions de capitaine et sergent d'armes des bâtiments de la Flotte, en même temps que l'instruction et l'encadrement des corps de débarquement, est l'ancêtre direct des fusiliers marins actuels.

Fusiliers marins français
Fusiliers marins français

Source : wikipedia.org

On n'écrit pas : "Quelque 35 879 cas de Covid-19 ont été recensés ce mercredi" !

Article du 11 novembre 2020 paru sur www.leparisien.fr

Comme on peut le lire dans un article du 11 novembre 2020 sur le site www.leparisien.fr.

Mais : "35 879 cas de Covid-19 ont été recensés ces dernières 24 heures en France, ce mercredi" !

Ou : "Quelque 35 900 cas de Covid-19 ont été recensés ces dernières 24 heures en France, ce mercredi" !

Placé devant un adjectif numéral, le mot "Quelque" est en effet un adverbe signifiant "environ", "à peu près".

Et l'on ne peut par conséquent l'utiliser avant un adjectif numéral aussi précis que "35 879"...

Source : Les gardiens de la langue française www.facebook.com/groups/461120284226475/

 

"Avoir une coupe à la Kojak", "Être coiffé à la Kojak" ou "Être coiffé comme Kojak".

Le gardien de but international français Fabien Barthez

Ces trois expressions du langage familier signifient : être chauve ou avoir le crâne rasé.

À l'instar du lieutenant Theo Kojak dans le feuilleton télévisé états-unien des années 1970 "Kojak", dont le rôle-titre était interprété par l'acteur états-unien Telly Savalas.

Sur un sujet contigu, je vous recommande la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Être chauve".

"L'omniphobie", "La panophobie" ou "La pantophobie".

Une femme apeurée peut-être victime d'"omniphobie", également appelée "panophobie" ou "pantophobie".

Ces trois vocables parfaitement synonymes désignent une phobie non spécifique connue comme étant une peur... de tout !

Ce qui se traduit par un état d'anxiété intense et mal définie ne portant sur aucun objet précis, une crainte vague et persistante d'un danger inconnu.

Sources : wikipedia.org et www.cnrtl.fr