"Un titre de transport".

Cette locution nominale masculine désigne ce que l'on appelle généralement "Un billet" (d’avion, de bateau, de train) ou "Un ticket" (de métro, de bus), constituant une preuve d’achat et représentant le droit du passager à bénéficier de la prestation de transport définie par le contrat et pour laquelle il s’est acquitté du paiement correspondant.

Sur le plan juridique, le titre de transport permet également, en cas de litige ou de demande d’après-vente, de faire bénéficier usager et transporteur d’une base légale préalablement approuvée par chacun.

Le ticket de métro parisien, des origines à nos jours
Le ticket de métro parisien, des origines à nos jours
Billet d'avion AIr France
Billet d'avion AIr France
Billet de train SNCF
Billet de train SNCF

Source : wikipedia.org

On ne dit pas : "Il faut quoi pour que vous vous inquiétez ?" !

Le journaliste sportif français Olivier Ménard

Comme l'a déclaré le journaliste sportif français Olivier Ménard, le 24 novembre 2020, dans son émission vespérale "L'équipe du soir", sur la chaîne de télévision française L'Équipe !

Mais, à tout le moins : "Il faut quoi pour que vous vous INQUIÉTIEZ ?" !

Et idéalement : "QUE FAUT-IL pour que vous vous INQUIÉTIEZ ?" !

Parce qu'il est coutumier du fait, je lui décerne mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

 

On ne dit pas : "J'adore beaucoup les antiquités !

Comme l'a déclaré un vendeur nommé Bernard, le 24 novembre 2020, dans l'émission "Affaire conclue", sur la chaîne de télévision publique française France 2.

Mais : "J'ADORE les antiquités" !
Ou : "J'AIME beaucoup les antiquités" !
Le verbe "Adorer" signifie en effet ici : avoir un goût très vif pour quelque chose, apprécier énormément.
Aussi, la locution verbale "Adorer beaucoup"constitue-t-elle un épouvantable pléonasme.

"Câlice !", "Calice" !", "Câlisse !", "Calisse !", "Colice !" ou "Colisse !".

Cette interjection du registre vulgaire constitue un juron québécois, utilisé pour exprimer une émotion forte, par exemple l'étonnement ou la colère.

Il s'agit d'une déformation du mot "Calice", désignant, dans la religion chrétienne, la coupe recevant le vin bénit représentant le sang du Christ.

Source : www.je-parle-quebecois.com

On ne dit pas : "Il faut mettre un tiret aux mots beau-frère et beau-père" !

Mais : "Il faut mettre un TRAIT D'UNION aux mots beau-frère et beau-père" !

Et idéalement : "LES mots beau-frère et beau-père COMPORTENT un TRAIT D'UNION" !

"Prendre pour une buse" ou "Prendre pour une tanche".

J'apprécie particulièrement ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes animaliers, qui relèvent du registre familier et  signifient : prendre pour un abruti ou prendre pour un idiot.

Sur ce même sujet, je vous recommande la lecture de mon article consacré aux différentes façons de dire : "Prendre pour un idiot".

"Les poissons affluent dans cet affluent".

Dans cette phrase, les deux mots "affluent" sont homographes mais pas homophones, car ils se prononcent différemment et possèdent des significations totalement distinctes :

  • Dans la première partie de cette phrase ("Les poissons affluent"), le mot "affluent" se prononce "a-flu" et est la troisième personne du pluriel du verbe "affluer" au présent de l'indicatif, signifiant que les poissons abondent, sont très nombreux,
  • tandis que pour la seconde partie ("dans cet affluent"), le mot "affluent" se prononce "a-flu-an" et est un substantif masculin désignant un cours d'eau se jetant dans un autre.
Au centre, le triangle de terre planté de vignes, est un "Confluent" ou "Point de confluence", c'est à dire un lieu où se rejoignent plusieurs cours d'eau. Celui situé à gauche est un affluent, c'est à dire un cours d'eau se jetant dans un autre (celui de droite), plus important (© photo Studio Christian Aiguillon)
Au centre, le triangle de terre planté de vignes, est un "Confluent" ou "Point de confluence", c'est à dire un lieu où se rejoignent plusieurs cours d'eau. Celui situé à gauche est un affluent, c'est à dire un cours d'eau se jetant dans un autre (celui de droite), plus important (© photo Studio Christian Aiguillon)

On ne dit pas : "Mettre dans le même lot" !

Le journaliste sportif français Vincent Duluc

Comme l'a déclaré le journaliste sportif français Vincent Duluc, le 24 novembre 2020, dans l'émission vespérale d'Olivier Ménard "L'équipe du soir ", sur la chaîne de télévision française L'équipe.

Mais : "Mettre dans le même SAC" !

"Un laïus" ou "Faire un laïus".

J'aime beaucoup le petit substantif masculin latin "Laïus", qui désigne :

  • dans le langage courant : un petit discours,

On dit par exemple : "Pour la cérémonie des voeux, le président va encore nous faire son laïus habituel".

  • mais surtout, dans le registre familier, où on l'utilise de façon péjorative, afin de discréditer l'orateur (ou l'auteur) : une allocution, un discours (ou un texte) souvent long, creux, vague ou emphatique, dont le ton ampoulé et la banalité des propos tenus sont ennuyeux pour l'auditoire ou le lectorat.

On dit par exemple : "Avec J'aime les mots, je m'efforce de founir des définitions et des explications simples et claires, plutôt que des laïus du type de ceux que fournissent parfois certains blogues ou sites".

On l'ignore souvent, mais ce mot "laïus" nous vient du nom latin de "Laïos", un personnage de la mythologie grecque, fils de Labdacos, roi de Thèbes, et père... d'Oedipe !

Et le sens actuel du mot "laïus" ainsi que de la locution verbale "Faire un laïus" remonte au concours d'entrée à l’École polytechnique organisé en 1804 (année de sa militarisation par Napoléon 1er).

Cette année-là, en effet, on proposa aux candidats comme sujet de composition "Le Discours de Laïus. Imaginez la réponse de Laïus à Oedipe" (*), lorsque ceux-ci se croisèrent sans se connaître sur une route étroite et se querellèrent au sujet de la priorité.

Ce sujet eut un vif succès, et les candidats, particulièrement inspirés, écrivirent de nombreuses pages d'une qualité très variable, justifiant ainsi, par la suite, le sens du mot "laïus", qui signifia d'abord pour les élèves toute composition ou dissertation, pour ensuite passer dans le langage courant, avec la définition que nous lui donnons actuellement.

Rappel du mythe :

Laïos n'a qu'un an à la mort de son père, Labdacos, roi de Thèbes, et la régence est donc confiée à son grand-oncle Lycos. Lorsqu'il atteint sa majorité, Laïos, au lieu de monter sur le trône, est chassé de Thèbes et trouve asile auprès du roi Pélops.

Celui-ci lui confie son fils Chrysippe, en lui demandant de lui apprendre l'art de conduire un char. Laïos s'éprend de son jeune élève, l'enlève pendant une course de chars et le viole. Accablé de honte, Chrysippe se serait alors pendu. Selon une autre version, il aurait été assassiné par ses demi-frères à la demande de leur mère Hippodamie. Pélops appelle alors sur Laïos la malédiction d'Apollon.

Après que Zéthos- qui régnait sur Thèbes avec son jumeau Amphion- s'est donné la mort, Laïos devient roi de Thèbes et épouse Jocaste. Mais un oracle de Delphes avertit Laïos que si un héritier mâle lui naît, celui-ci tuera son père et épousera sa mère. Laïos, prudent, se garde alors de toute relation avec son épouse. Une nuit pourtant, sous l'emprise de la boisson, il fait l'amour avec Jocaste. Et de leur union naît un fils : Oedipe. Pour conjurer l'oracle, il fait exposer l'enfant sur le mont Cithéron. Mais Oedipe est recueilli par un berger qui le confie au roi de Corinthe, Polybe. Et Oedipe est donc élevé loin de Thèbes, dans l'ignorance de sa véritable origine et de son adoption.

Des années plus tard, Oedipe apprend par l'oracle de Delphes que sa destinée est de tuer son père et d'épouser sa mère. Croyant être le fils naturel de Polybe, il décide de s'enfuir loin de Corinthe afin d'empêcher l'accomplissement de la prophétie.

Mais lors de sa fuite, il croise son père biologique, Laïos, sur une route étroite. Oedipe laisse passer le convoi du roi de Thèbes, mais les deux personnages se querellent au moment de décider qui devra garer son char sur le côté pour laisser passer celui de l'autre (dans une autre version, un écuyer tue l'un de ses chevaux). Une bagarre éclate alors, au cours de laquelle Laïos est tué par son propre fils. Ainsi, la première partie de la malédiction se réalise-t-elle.

(*) : L'enseignement des mythologies grecque et romaine étant devenu ce qu'il est, je frémis à l'idée des copies que nous rendraient les candidats actuels... mais on va encore me traiter de dinosaure et de vieux ronchon !

Sources : Google, www.linternaute.fr, wikipedia.fr et www.larousse.fr