On ne dit pas : "Même pas j'le connais", "Même pas j'l'ai lu" ou "Même pas j'l'ai ouvert"!

Mais : "JE NE le connais même pas", "JE NE l'ai même pas lu" et "JE NE l'ai même pas ouvert" !

Pourquoi dire : "Ça lui a mis un coup de boost terrible" ?

L'ancien joueur international de football franco-polonais, devenu consultant, Ludovic Obraniak

Comme l'a déclaré l'ancien joueur international de football franco-polonais, devenu consultant, Ludovic Obraniak, le 30 novembre 2020, dans l'émission "L'Équipe d'Estelle", de la chaîne de télévision française L'Équipe.

Et pas : "CELa lui a DONNÉ une IMPULSION terrible" !

Ou : "CELa lui a DONNÉ un coup de FOUET terrible" !

Pour ses anglicismes, ses fautes de grammaire et ses phrases souvent construites en dépit du bon sens, je lui décerne mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

Pourquoi dire : "Une bimbo" ?

Une bimbo

Et pas : "Une bombasse" !

Ces substantifs féminins du registre argotique désignent en effet une jeune femme belle et aguicheuse, à la féminité provocante et stéréotypée.

Mettant en avant ses atouts, elle joue de son physique et de l'attirance sexuelle qu'elle provoque.

Une bimbo : Loana, la gagante de "Loft story", sur M6, en 2001, la première émission française de téléréalité
Une bimbo : Loana, la gagante de "Loft story", sur M6, en 2001, la première émission française de téléréalité

Souvent dotée d'une forte poitrine refaite, associée au stéréotype de la blonde, elle est généralement caractérisée par un comportement juvénile, narcissique et superficiel. Et n'a pas peur d'attirer le regard.

Les provençaux et marseillais parlent de "Cagole". Et le reste de la France métropolitaine, de "Pétasse" ou "Pouffiasse" (registre argotique).

Sources : Le Robert et wikipedia.org

"Émérite".

Cet adjectif du registre soutenu peut avoir deux significations :

  • ayant une longue pratique de quelque chose, en raison de son âge, et ayant ainsi acquis une compétence, une excellence, une habileté remarquable, de haut niveau.

On dit par exemple : "Jean Rochefort était un cavalier émérite".

  • ou : ayant pris sa retraite et jouissant des honneurs de son titre,

On dit par exemple : "Le paléontologue Yves Coppens, idole de mon enfance, est professeur émérite au Collège de France" (on parle également de "Professeur honoraire").

"Faire injure à mon intelligence".

Cette locution du registre soutenu, souvent qualifiée de vieillie mais que je me plais à utiliser, signifie : offenser mon intelligence, la déconsidérer.

Sur ce même sujet, je vous recommande la lecture de mon article consacré aux différentes façons de dire : "Prendre pour un idiot".

"Ne pas être fufute" ou "Ne pas être fute-fute" et "Ne pas être très fufute" ou "Ne pas être très fute-fute".

J'aime beaucoup cette formule appartenant au registre familier.

L'adjectif "fufute" ou "fute-fute", qui signifie "intelligent, futé, malin", s'utilise presque exclusivement sous la forme négative, et dans le cadre de cette expression.

Et n'existe pas sous forme de substantif, puisque l'on ne dit pas par exemple "C'est un fufute"ou "C'est un fute-fute".

  • "Ne pas être fufute" ou "Ne pas être fute-fute" signifie donc simplement : ne pas être intelligent, futé, malin. Et donc - par sous-entendu - être plutôt bêta, bête, idiot.

On dit par exemple : "Le fils de mon voisin n'est pas fute-fute, à l'image de son père".

  • et "Ne pas être très fufute" ou "Ne pas être très fute-fute" : ne pas être très intelligent, futé, malinEt donc - par sous-entendu - être plutôt bêta, bête, idiot.

On dit par exemple : "Je suis parvenu à monter ce meuble tout seul : il n'y a pas besoin d'être très fute-fute pour cela".

Sur ce même thème, je vous recommande la lecture de ma collection d'articles "Mille et une façons de dire Être idiot ou Un idiot" et, en particulier, mon article sur mes façons préférées de dire "Être idiot".

"Un courroux", "Courroucer quelqu'un" ou "Être courroucé".

J'aime beaucoup ces trois jolis mots qui relèvent du registre soutenu et signifient respectivement :

  • "Un courroux" (substantif masculin) : une irritation véhémente, un vif agacement.

On dit par exemple : "Je pressens chez le président un terrible courroux".

  • "Courroucer" quelqu'un (verbe) : agacer vivement, irriter, exaspérer.

On dit par exemple : "Votre attitude me courrouce prodigieusement".

Et je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Énerver" en français.

  • et Être "courroucé" (adjectif) : être vivement agacé, furieux.

On dit par exemple : "Le directeur était très courroucé par ces nouvelles dégradations".

"Au fur et à mesure".

Le substantif masculin "Fur" signifiait autrefois "Mesure", "Proportion" et n'est plus utilisé de nos jours qu'au travers de la locution adverbiale du langage courant "Au fur et à mesure".

Celle-ci signifie, selon le contexte :

  • Progressivement, avec l'acquis du temps qui passe, à mesure que le temps passe ; petit à petit.

On dit par exemple : "Je meuble mon appartement au fur et à mesure".

Mais pas : "J'achète des meubles au fur et à mesure de mes rentrées d'argent" ni "Je contrôle mon compte bancaire au fur et à mesure de mes dépenses".

Cette forme "Au fur et à mesure de" relève en effet du registre familier, qu'il convient, si possible, d'éviter.

  • ou : au même rythme que, en même temps et proportionnellement ; à proportion.

On dit par exemple : "Au fur et à mesure que le temps passe, ma nervosité augmente".

Au XVIe siècle, l'expression "Au fur" signifiait, à elle seule, "En proportion de", "Dans la même proportion que".

Mais son sens s’est perdu au fil du temps, en sorte que l'on a cru bon d'enrichir la formule "Au fur", devenue obscure, du complément "et à mesure", pour être certain d'être compris.

Et cela, bien que la nouvelle forme "Au fur et à mesure" constitue un pléonasme !

Sources : www.larousse.fr, wiktionary.org et www.linternaute.fr

"La promptitude"

Ce joli substantif féminin du registre soutenu que je me plais à utiliser régulièrement caractérise ce qui survient vite ou se fait en peu de temps, rapidement.

On dit par exemple : "Je vous invite à quitter les lieux avec promptitude si vous ne souhaitez pas avoir d'ennuis".

"Avoir barre sur quelqu'un" ou "Avoir barres sur quelqu'un".

Cette locution verbale du registre désuet, qui remonterait au XVIe siècle, signifie :

  • au sens originel du terme : avoir la possibilité de se saisir d’un joueur adverse, dans une partie de "Barres", un jeu traditionnel de course entre des écoliers ou des jeunes gens, qui se partagent entre deux camps opposés, délimités par des sillons, branches de feuillage, etc., appelés "barres",
  • et par extension : prendre l'ascendant, l'avantage sur une personne, la dominer.

On dit par exemple : "C'est incroyable comme mon assistante a pris barre sur certaines de ses collègues".

Sources : wiktionary.org et www.expressions-francaises.fr