Pourquoi dire : "Un traveler cheque", "Un traveler chèque", "Un traveler's cheque", "Un traveler's chèque", "Un travelers cheque" ou "Un travelers chèque" ?

Et pas simplement : "Un chèque de voyage" !

Concrètement, en effet, il s'agit d'un chèque pré-imprimé, au montant fixé, conçu pour permettre à la personne qui les signe de payer un tiers sans condition aucune, après avoir lui-même payé l'émetteur du chèque (sa propre banque, le plus souvent) pour obtenir ce privilège.

Les premiers chèques de voyage ont été émis le 1er janvier 1772 par la London Credit Exchange Company.

De nombreux vacanciers occidentaux en déplacement à l'étranger les ont utilisé durant plus de deux siècles, à la place de l'argent liquide, car ils pouvaient être remplacés en cas de perte ou de vol. Et étaient souvent fournis par les banques sans commission, ou à des taux ne dépassant que rarement 1% de la valeur totale des chèques. Le tout sans avoir de date d'expiration.

Leur usage est cependant aujourd'hui beaucoup moins répandu qu'à la fin du siècle dernier, leur utilisation s'étant fortement réduite, à mesure que l'utilisation des cartes de crédit se développait.

Fin 2012, le géant américain American Express a d'ailleurs décidé d’en arrêter la vente dans plusieurs pays, dont la France, et sa décision est devenue effective depuis le 30 juin 2013.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article "Tout espoir n'est pas perdu : même les anglicismes peuvent passer de mode !".

Source : wikipedia.fr

Quand les "Coquilles" deviennent des "Couilles"... ou plutôt : des "Bourdons" !

L'une des légendes circulant sur l'origine de l'utilisation du mot "Coquille" en typographie, affirme que la celle-ci tiendrait précisément son nom de l'omission de la lettre "q" dans le mot "Coquille", qui prendrait alors la forme cocasse "couille" ("testicule" en argot) .

Une histoire de "q" dont on ne peut que s'amuser lorsque l'on connaît l'importance de ce genre d'acte manqué !

  • C'est tout d'abord l'écrivain français André Gide, qui rapporta dans son "Journal", à la date du 15 décembre 1937, l'anecdote suivante : "On raconte que Rosny, exaspéré par les erreurs que les protes faisaient ou laissaient passer, écrivit un article vengeur intitulé "Mes coquilles". Quand Rosny le lendemain ouvrit le journal, il lut avec stupeur, en gros caractères, cet étrange titre : "Mes couilles". Un prote, négligent ou malicieux, avait laissé tomber le q…". Une savoureuse anecdote qu'il avait déjà racontée dans une lettre à Jean Cocteau, le 18 janvier 1931.
  • Le sujet inspira également le facétieux Boris Vian, qui énonça le problème en ces termes, dans une lettre du 13 octobre 1954, adressée au collège de Pataphysique : "Axiome : retirez le Q de la coquille : vous avez la couille, et ceci constitue précisément une coquille".
  • Enfin, l'humoriste Pierre Desproges s'en amusa le 11 juin 1986, dans l'une de ses "Chroniques de la haine ordinaire", intitulée "Coquilles" : "Le 19 avril 1911, dans un article du "Journal officiel de la République" concernant les nouvelles réglementations en vigueur dans le commerce des œufs de poule, il était stipulé que quel que soit leur calibre, les couilles devaient être propres et exemptes de duvet au moment d'être exposées à l'étalage. Vous aurez compris que la lettre "q" du mot "coquille" avait disparu au moment de l'impression du journal".

Ainsi le mots "Couille" est-il en tous cas resté, dans le registre argotique, pour parler d'une bourde ou d'une erreur.

La vérité oblige cependant à préciser qu'une telle disparition de la lettre "q" ne constitue pas une "coquille" au sens originel, mais un "bourdon", ainsi que je l'explique dans un autre article de J'aime les Mots.

Source : wikipedia.org

27 façons de dire "Dormir".

Jeune femme endormie
  • Le registre argotique nous propose les verbes "Écraser", "Pioncer" et "Roupiller".

Ainsi que le verbe "Ronquer", qui est utilisé en Occitanie et par les Gadz'Arts.

Et la locution verbale en forme de gémination "Faire dodo" - ainsi que ses variantes "Faire un bon dodo", "Faire un gros dodo" ou "Faire un petit dodo" - appartient au langage enfantin.

Les locutions "Piquer un roupillon" ou "Piquer un somme" relèvent du registre familier ; et "Faire la sieste" (ou "Faire une sieste") et "Faire un somme", du langage courant.

Quant au registre soutenu, il nous offre une superbe expression héritée de la mythologie grecque, avec "Être dans les bras de Morphée".

  • Le verbe "Ronfler" (langage courant) sous-entend naturellement que l'on dort.
  • La locution "Fermer l'oeil" (langage courant) s'emploie surtout au sens négatif, afin d'expliquer, de manière imagée, que l'on n'a pas dormi ("Je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit").
  • Les verbes "Dormailler" (registre familier, peu usité), "Sommeiller" (registre désuet) ou "Somnoler" (langage courant) désignent un sommeil de piètre qualité.
  • Tandis que la locution verbale "Être assoupi" évoque un demi-sommeil.
  • On dispose également de nombreuses formules pour évoquer un sommeil profond et tranquille :

Le registre familier nous offre ainsi deux charmants idiotismes animaliers : "Dormir comme un loir" et "Dormir comme une marmotte".

"Dormir sur ses deux oreilles", "Dormir tranquille", "Dormir comme un ange", "Dormir comme un bébé", "Dormir comme un bienheureux" et "Dormir comme une souche" relèvent du langage courant, ainsi que "Dormir à poings fermés" ou "Dormir du sommeil du juste".

  • Enfin la locution verbale "Faire de beaux rêves" (langage courant) s'utilise lorsque l'on souhaite à quelqu'un de bien dormir ("Fais de beaux rêves").

"Déclarer sa flamme".

  • On le sait, malheureusement, le législateur n'a jamais été avare d' imagination lorsqu'il s'est agit d'instaurer de nouvelles taxes en vue de remplir les coffres de l'État. Et si, par exemple, nombre de nos très anciennes bâtisses ne comportent que très peu d'ouvertures extérieures, ce n'est pas forcément en raison des rigueurs du climat local ou de la radinerie de leur propriétaire à l'égard des vitriers ; mais bien plutôt parce qu'il existait, de 1798 à 1926, un impôt sur... les portes et fenêtres !

Dans le même ordre d'idée, fut même établie, dès 1871, une taxe sur... les allumettes ! Étendue par la suite aux briquets, avant de finir par être abrogée en 1999, elle fut même un temps baptisée "Taxe solidarité reboisement"... ce dont je me souviens pour l'avoir régulièrement acquittée à la fin des années 1980, lorsque, étant devenu fabricant d'objets promotionnels, ma petite entreprise eu l'heur de connaitre quelque succès avec ses coffrets-puzzles de 12 boîtes d'allumettes, régulièrement vendus à d'importants clients par dizaines de milliers d'exemplaires.

Même à raison de "seulement" 2 centimes de francs par boîte, cela représentait donc tout de même, pour une commande de 10 000 coffrets, la bagatelle d'environ 350 € (d'il y à 30 ans ; soit près de 600 € d'aujourd'hui !). Au moins aurais-je eu le privilège, via mes clients, de contribuer activement au reboisement de mon pays, en un temps où la notion même de compensation carbone n'existait même pas encore ! Mais, comme dirait l'autre, tout ceci ne me rajeunit pas...

  • En dépit de tout cela, et contrairement à ce que certains de nos amis étrangers pourraient penser, "Déclarer sa flamme" ne consiste nullement à informer l'administration fiscale de la quantité de briquets et boites d'allumettes que l'on possède, pas plus que du nombre de feux dont dispose sa cuisinière à gaz...

Mais plutôt, et cela est - vous me l'accorderez - bien plus romantique : à faire part de l'ardeur de ses sentiments à la personne dont on est épris !

Car la France, c'est bien connu, n'est pas que le pays qui a inventé la TVA, impôt sans doute le plus copié et utilisé à travers le monde, mais également le pays de l'Amour avec un grand "A" !

"Un haricot de mouton".

Haricot de mouton

Il s'agit d'un très ancien mets traditionnel français, composé - comme son nom l'indique - de viande de mouton, découpée en morceaux et cuite en ragoût, accompagnée de navets et d'oignons, mais point de haricots !

"Jeter l'argent par les fenêtres".

Cette expression très ancienne, puisqu'elle remonterait aux environs du XVIe siècle, appartient au registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : être terriblement dépensier, dépenser sans compter, excessivement, déraisonnablement.

On dit par exemple : "Mon voisin gagne correctement sa vie mais il a tendance à jeter l'argent par les fenêtres".

 

"Cinecitta".

Ce terme italien désigne la "cité du cinéma", un vaste complexe de studios cinématographiques de 600 000 m2, situé au Sud-Est de Rome (Latium) (Italie).

Fondée en 1937 à l'instigation de Benito Mussolini, dans le but de créer un cinéma de propagande faciste, Cinecitta allait devait devenir le plus grand complexe de création cinématographique européen, capable de concurrencer les États-Unis d'Amérique et leur imposant et omniprésent "Hollywood".

Mission largement accomplie, puisque construit du 26 janvier 1936 au 28 avril 1937, cet "Hollywood sur Tibre" ne comptait pas moins de 21 plateaux de tournages, sur desquels plus de 300 films furent produits de 1937 à 1943.