"La HPA " ou "L'hôtellerie de plein air".

Ce sigle et cette locution nominale utilisés depuis le milieu des années 1960 par les professionnels de la profession (*), mais qui a mis des décennies à parvenir à s'imposer auprès du grand public (c'est encore à peine le cas, je crois) désigne ce que l'on appelait auparavant "Le camping".

Connaissant mon aversion pour les anglicismes, on aurait pu croire qu'un tel changement me réjouirait. Il n'en est cependant rien puisque je préfère, de beaucoup, la formule utilisée par nos amis québecois, qui parlent d'"Hébergement de plein air" !

Je la trouve en effet beaucoup plus honnête, réaliste et concrète que celle d'"Hôtellerie de plein air", qui entend essayer de rapprocher ce secteur économique de l'hébergement touristique de l'hôtellerie traditionnelle dite "classée".

Certes, je le concède, le camping, est en effet assez largement monté en gamme - et surtout en prix ! - depuis un demi-siècle, ce qui, avant toute chose, en interdit désormais l'accès à l'immense majorité des classes populaires et des travailleurs pauvres, qui pouvaient autrefois en profiter.

Mais considère que c'est vraiment se moquer du monde que de parler d'"hôtellerie" pour qualifier ce type d'hébergement :

  • Les camping-cars actuels ont beau être chaque année plus grands et davantage équipés voire luxueux, on ne fait jamais que dormir dans un camion ou dans un bus !
  • Et ces villages de vacances que l'on qualifie désormais de PRL (Parc Résidentiel de Loisirs) réunissant des "habitats légers de loisirs", de type tipis, tentes de grande dimension, maisons mobiles, cabanes perchées, chalets ou bungalows ne ressemblent, pour moi, en rien à l'hôtellerie traditionnelle !

Bungalows Cabanes perchées

(*) : Le 1er janvier 1964, l''UCAF (Union Nationale des Camps Aménagés de France), créée dans les années 1950, devient la FNHPA (Fédération Nationale de l'Hôtellerie de Plein Air).

Ne dites pas : "Le camping" !

Mais : "L'hébergement de plein air".

Je préfère en effet cette locution nominale utilisée par nos amis québecois, à la formule française "Hôtellerie de plein air".

"Ineffable".

  • Ce joli adjectif du registre soutenu qualifie ce qu'il est impossible de nommer ou de décrire, en raison de sa nature, de sa force, de sa beauté.

On parle par exemple de la "beauté ineffable d'un panorama".

  • Et, ironiquement, dans le registre familier), ce qui ne peut se décrire, en raison de son caractère ridicule ou extravagant.

On parle par exemple de l'"ineffable prestation" d'un mauvais acteur.

Source : www.cnrtl.fr

L'origine très particulière du mot "Chandail".

Pull-over

La formule "Marchand d'ail" désignait autrefois, dans le jargon des Halles de Paris (75), les maraîchers bretons venus vendre leur ail.

Et comme lesdits agriculteurs étaient vêtus, en hiver, de gros tricots de laines que l'on enfilaient par la tête, ce type de vêtement a été dénommé "CHANDAIL", par aphérèse de la locution nominale "marCHAND d'AIL".

"SDIS", "SDMIS" et "SIS".

Un Service Départemental d'Incendie et de Secours (SDIS) est un établissement public à caractère administratif gérant les sapeurs-pompiers au niveau d'un département.

Chaque SDIS est désigné en lui ajoutant le numéro de son département : le SDIS-38 est ainsi en charge de l'Isère.

Il est placé sous la double autorité du président du Conseil d'Administration (CASDIS pour CA du SDIS) pour l'emploi, et sous l'autorité des maires ou du préfet agissant dans le cadre de leurs pouvoirs respectifs de police.

  • L'ancien SDIS-69 (Rhône) est appelé depuis 2015 le SDMIS (Service Départemental-Métropolitain d’Incendie et de Secours), car il couvre la circonscription départementale du Rhône, comprenant le département du Rhône et la métropole de Lyon.
  • Paris (75) et la petite couronne (Hauts-de-Seine (92), Seine-Saint-Denis (93) et le Val-de-Marne (94) étant défendus par les militaires de la BSPP (Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris), il n'y a pas de SDIS dans ces départements.
  • Le SDIS-13 (Bouches-du-Rhône) cohabite avec les militaires du BMPM (Bataillon de Marins-Pompiers de Marseille qui a les mêmes prérogatives qu'un SDIS sur la commune de Marseille, l'aéroport de Marignane et le port de Marseille-Fos.
  • Enfin, avec la réforme instaurant la collectivité territoriale unique de Corse, les SDIS 2A et 2B sont renommés respectivement SIS (Service d'Incendie et de Secours) 2A et 2B, tout en gardant leur champ d'action.

Un "SIS".

Ce rétroacronyme peut désigner, selon les cas,

  • ou un Secteur d'Information sur les Sols, c'est à dire un terrain où l'État a connaissance d'une pollution des sols justifiant, notamment en cas de changement d’usage, la réalisation d’études de sols et la mise en place de mesures de gestion de la pollution pour préserver la santé et l’environnement.

Cela, afin d'améliorer l'information du public et de garantir l’absence de risque sanitaire et environnemental par l’encadrement des constructions.

On ne dit pas : "Les sapeurs-pompiers rendent un rôle indispensable" !

Comme l'a déclaré Olivier Richefou, Président du conseil départemental de la Mayenne (53) et président de la CNSIS (Conférence Nationale des Services d'Incendie et de Secours), le 10 septembre 2019, dans "Le téléphone sonne", l'émission radiophonique française de Fabienne Sintès, sur la radio publique française France Inter.

Mais : "Les sapeurs-pompiers rendent un SERVICE indispensable" ou "Les sapeurs-pompiers ONT un rôle indispensable" !

"Près de 1000 ans et toujours dans le goût".

Affiche publicitaire pour la bière Affligem

J'ai trouvé assez plaisant le calembour "à double détente" de ce slogan de la marque de bière d'abbaye belge Affligem.

"Depuis 1074, les moines de l'abbaye d'Affligem" - nous précisent en effet les affiches placardées en avril 2019 - "sont garants du goût de la bière Affligem. Aujourd'hui encore, ils approuvent avec soin chaque recette."

  • Le premier calembour, pas vraiment enthousiasmant à mon sens, est naturellement celui qui résulte de la paronymie entre les mots "Coup" et Goût" ; la formule "Toujours dans le goût" renvoyant à l'expression du registre familier "Toujours dans le coup", dérivée de la formule "Être dans le coup".
  • Mais bien plus subtil et amusant me semble être le second calembour, sous-jacent, qui consiste à laisser entendre que lorsque l'on s'appelle "Affligem" (a-fli-guèm) - nom qui , avec un soupçon d'imagination, peut se prononcer... a-fli-jan comme "Affligeant"), on peut bien se permettre ce type de jeu de mots !

Mais il est bien possible que je sois le seul à avoir cru déceler là une quelconque malice... qui n'a peut-être jamais existé que dans mon imagination ?

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Une bière".