"Le marbre de Carrare".

Mabre de Carrare

Il s'agit d'un type de marbre universellement connu, extrait des carrières des Alpes apuanes, au Nord-Ouest de la Toscane (Italie), sur le territoire de Carrare.

Sa blancheur sans trop de veinage en fait, depuis l'antiquité romaine, l'un des marbres les plus prisés.

Mais on parlait à l'époque de "Marbre de Luni", du nom de la ville portuaire de Ligurie - aujourd'hui "Ortonovo" - d'où les romains l'exportaient.

Carte de situation de Carrare

Source : wikipedia.org

"Le savon de Marseille".

Un cube de savon de Marseille

Il s'agit d'un type de savon résultant de la saponification d'un mélange d'huiles, généralement végétales, par de la soude. Particulièrement efficace par son pouvoir nettoyant, ce produit utilisé pour l’hygiène du corps peut être fabriqué de façon industrielle ou artisanale.

L'appellation "Savon de Marseille" n’est ni une AOC ni une AOP : elle correspond seulement à un procédé de fabrication codifié garantissant une teneur minimale d’acides gras.

D'autres matières grasses que l'huile d'olive peuvent être utilisées dans ce procédé, y compris du suif, d'origine animale.

Le premier savonnier est recensé dans la région de Marseille (13) en 1370 et la formule de ce savon a été réglementée au XVIIe siècle sous le règne du roi Louis XIV, lorsque en 1688, Colbert passe un édit limitant l'utilisation du nom "Savon de Marseille" aux savons fabriqués à l'huile d'olive dans la région de Marseille (13). Et historiquement, une teneur de 72 % en masse d’acides gras était garantie dans le savon de Marseille traditionnel, uniquement préparé à partir d'huile d'olive.

La région de Marseille (13) compte 90 savonneries au XIXe siècle et connaît son apogée en 1913 avec 180 000 tonnes produites. Après 1950, l'essor des détergents de synthèse précipite son déclin. Et aujourd'hui ce sont la Chine et la Turquie qui sont les plus gros fabricants de savon de Marseille...

Naturellement, le savon de Marseille a fait la réputation scientifique de la cité phocéenne !

Source : wikipedia.org

"Les soeurs de Havilland".

Il s'agit des filles de l'avocat britannique Walter Augustus de Havilland et de l'actrice anglaise Lilian Augusta Ruse, devenue actrice sous le nom de Lilan Fontaine (le nom de son second époux).

Olivia de Havilland (née le 1er juillet 1916 - 26 juillet 2020) et Joan Fontaine (22 octobre 1917 - 15 décembre 2013), ont toutes les deux été des figures de l'âge d'or hollywoodien.

Les deux soeurs ont entretenu une relation difficile dès la prime enfance, Olivia de Havilland déchirant les vêtements de sa cadette. Il semble en réalité que la querelle entre les sœurs ait eu comme origine le fait que Joan considérait que leur mère avait toujours préféré Olivia. En 1942, elles sont toutes deux nommées pour l'Oscar de la meilleure actrice. Joan Fontaine le remporte en 1941 pour son rôle dans "Soupçons" d'Alfred Hitchcock, lorsque Olivia de Havilland était nommée pour "Par la porte d'or" de Mitchell Leisen.

Joan Fontaine se serait sentie coupable d'avoir gagné étant donné son manque d'ambition de carrière et elle refusa les félicitations de sa soeur au moment où elle se leva pour monter sur scène recevoir son prix. Plusieurs années plus tard, Olivia de Havilland devait se souvenir du comportement de sa soeur et lui rendit la pareille, en refusant de la saluer lors d'une soirée. Ce fut le premier grave accroc de ce qui deviendra une brouille à vie, les deux sœurs ne se parlant plus, de 1975 à 2013. Joan Fontaine déclara même : "Je me suis mariée la première, j'ai gagné l'Oscar avant Olivia et, si je meurs la première, elle sera sans doute folle de rage parce que je l'ai encore battu !".

Mission accomplie : Joan est morte en 2013 et Olivia a vécu jusqu'au 26 juillet 2020 (*) !

(*) : à Paris (75), depuis le début des années 1950 !

Source : wikipedia.org

"Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ?".

Arletty et Louis Jouvet dans "Hôtel du Nord"

Qui ne connaît cette extraordinaire réplique de la fabuleuse actrice française Arletty, s'adressant sur le pont du canal Saint-Martin, à Paris (75), au génial Louis Jouvet, dans le film français de 1938, de Marcel Carné, "Hôtel du Nord", adapté par Henri Jeanson et Jean Aurenche du roman "L'Hôtel du Nord", publié en 1929 par Eugène Dabit ?

Affiche du film français "Hôtel du Nord" de Marcel Carné (1938)Affiche du film français "Hôtel du Nord" de Marcel Carné (1938) Affiche du film français "Hôtel du Nord" de Marcel Carné (1938)

Cette incroyable tirade demeure durablement implantée dans la culture populaire, notamment grâce à l'intonation particulière d'Arletty, emblématique de la gouaille parisienne.

Et elle résonne encore aux oreilles des téléspectateurs et cinéphiles de plus de cinquante ans, pour l'avoir entendu, des années durant, dans le générique en noir et blanc annonçant le grand film du dimanche soir. Nostalgie, quand tu nous tiens !

C'est au grand Henri Jeanson que nous devons les merveilleux dialogues de ce chef d'oeuvre du cinéma français.

Ce merveilleux dialoguiste avait expliqué au réalisateur français Bertrand Tavernier que cette réplique constituait une sorte de petite pique amicale mais néanmoins ironique à l'égard de Marcel Carné, qui, sur le tournage, expliquait souvent à ces différents collaborateurs : "Cela donnera de l'atmosphère" ou "Ça va enrichir l'atmosphère"...

Affiche du film français "Hôtel du Nord" de Marcel Carné (1938) Affiche du film français "Hôtel du Nord" de Marcel Carné (1938)

Affiche du film français "Hôtel du Nord" de Marcel Carné (1938) Affiche du film français "Hôtel du Nord" de Marcel Carné (1938)

Ne pas confondre : "L'Histoire" ou "La grande Histoire" et "La petite Histoire".

  • le terme "l'Histoire", que l'on écrit ainsi souvent avec un "h" majuscule, ou la locution "la grande Histoire", désignent à la fois :
    • une science qui étudie les faits et événements passés, dignes ou jugés dignes de mémoire, afin de les connaître et de les relater,
    • ainsi que l'ensemble des faits et événements ainsi relatés.
  • tandis que la locution "La petite histoire" s'applique à une description de l'Histoire essentiellement centrée sur les anecdotes et sur les détails.

Utilisée comme expression, souvent placée en début de récit ou de phrase, la formule "Pour la petite histoire" signifie ainsi que l'on va révéler quelque anecdote savoureuse ou croustillante.

"Le CC", "Le C.civ." ou "Le C. Civ.".

Code civil 2020

Ce sigle et ces deux abréviations désignent le "Code civil des français", appelé usuellement, par ellipse, "Code civil", ou encore "Code Napoléon" ou "Code napoléonien".

Il regroupe les lois relatives au droit civil français, c’est-à-dire l'ensemble des règles déterminant le statut :

  • des personnes (livre Ier),
  • celui des biens (livre II),
  • et celui des relations entre les personnes privées (livres III et IV).

Le Code civil des français constitue le statut des personnes de nationalité française, de leurs familles et de leurs relations (excepté pour les Français habitant en Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna qui, en vertu de l'article 75 de la Constitution de 1958, n'ont pas opté pour le statut de droit commun et continuent donc de posséder le statut civil coutumier).

Ce texte a été beaucoup modifié depuis la IIIe République mais reste, aujourd'hui encore, le fondement du droit civil français et, plus largement, de tout le droit français. Le doyen Jean Carbonnier disait ainsi du Code civil qu'il est "la constitution civile des Français".

Il a inspiré le système juridique de nombreux pays, soit sous forme d'adoption directe, soit sous la forme d'une influence assez forte.

Source : wikipedia.org

"Le Vermot".

Almanach Vermot 1955

Il s'agit naturellement du célèbre "Almanach Vermot" !

C'est à Joseph Vermot, né le 9 octobre 1828 et mort en 1893, que nous devons cette publication périodique annuelle à la longévité exceptionnelle, publiée pour la première fois le 1er janvier 1886 et caractérisée par son éternelle couverture rouge.

Il s'agit d'un ouvrage conçu pour être lu pour intéresser le lecteur au rythme d'une page par jour. Celle-ci contient donc tout à la fois des informations pratiques, illustrations, recettes, photos, informations pratiques, conseils, saint du jour, lunaisons et heures du soleil… livrés pêle-mêle et destinés à informer, distraire et amuser celui qui le feuillette au gré des journées et de sa curiosité.etc. Mais aussi et peut-être même surtout : des dictons comiques, des blagues et des calembours, qui ont fait sa réputation.

Souvent qualifié de cocardier, misogyne, colonialiste, et j'en passe, l'almanach Vermot a été critiqué pour son humour, il est vrai rarement très raffiné. Mais il n'en représente pas moins un incontournable symbole de la culture populaire française du XXe siècle.

Il a en tous cas traversé les modes et les époques, puisque après le décès de Joseph Vermot en 1893, son fils Maurice poursuivit l’aventure et fit prospérer l’Almanach Vermot au point qu’à sa mort, en 1937, il était tiré à 800.000 exemplaires.

Il avait cédé l'Almanach à Georges Ventillard en 1933, lequel le revendit en 2008 à Hachette Livres, qui continue de le publier chaque année !

Quelques illustrations de l’humour à la Vermot :

"Cesson-Sévigné".

Cesson-Sévigné

Il s'agit d'une localité d'Ille-et-Vilaine (35), en région Bretagne.

Son nom initial de Cesson a été modifié en Cesson-Sévigné en 1921, en référence à la marquise de Sévigné, la célèbre épistolière française.

Sévigné est le nom d'une ancienne seigneurie de Gévezé (35), berceau de la famille de Sévigné, qui possédait aussi une seigneurie sur le territoire de Cesson (35), située à l'est de la commune, au bord de la Vilaine.

Localisation de cesson-Sévigné (35)

Source : wikipedia.org

"La laisse de mer".

C'est l'accumulation par la mer :

Laisse de mer

  • de débris naturels (coquillages, tests d'oursin, algues arrachées, éponges, os de seiche ou de calmar, œufs d'animaux marins, mues de crustacés, méduses échouées, bois mort, etc.),

  • ou d'origine anthropique (déchets en tous genres souvent peu dégradables et/ou polluants), drossés à la limite supérieure du flot, au gré des vagues, de la houle ou des tempêtes.

"Flash Talk" sur LCP Assemblée Nationale : l'émission qui fait honte au service public audiovisuel.

Les présentateurs et le logo de l'émission "Flash talk"

En ce 15 avril 2018, c'est la seconde fois que j'ai la malchance d'atterrir sur l'émission télévisée dominicale "Flash Talk", diffusée - honte à elle -, à 13 heures, par la chaîne LCP Assemblée Nationale. Et, comme la première fois, je n'ai tenu que... deux minutes avant de devoir changer de canal, mortifié que j'étais par la médiocrité et la teneur du vocabulaire et du niveau de langage employés.

D'abord, naturellement, pourquoi ce titre anglais absurde et inadmissible sur une chaîne parlementaire française. Ses concepteurs pensent-ils sincèrement que leurs jeunes hypothétiques téléspectateurs en saisissent la signification ?

J'incline à penser pour ma part que "Conversation impromptue" ou "Conversation improvisée" serait nettement plus clair et surtout justifié, dans un pays francophone et sur une chaîne publique émanant de la chambre haute de la représentation nationale.

Ensuite, et surtout, cette émission, qui semble avoir pour vocation de donner la parole aux jeunes, concourt surtout, à mon sens, à les conforter dans leur médiocrité langagière.

De fait, pas plus Raphaël Yem que Sonia Chironi, ses deux animateurs, ne semblent en effet capable de prononcer ou de construire correctement une phrase dans un français un tant soit peu correct.

Jugez-en plutôt : "I' sont là ! I' vont avoir la parole !", débute la jeune femme. Avant que son comparse n'enchaîne, s'adressant à un premier interlocuteur : "C'est quoi ton prénom ?", "S'appelle comment ton collège ?" ! Puis, de jargonner le "djeun's", à coups de "Arrête de mythoner" et autres formules, toutes plus familières ou argotiques les unes que les autres.

Ce n'est pas, à mon sens, faire preuve de respect à l'égard de la jeunesse que de s'adresser ainsi à elle en la tutoyant gros comme le bras et en adoptant son sociolecte, ses mots, ses expressions, son jargon et ses tics de langage. Je pense, a contrario, que l'on doit vouvoyer un jeune interlocuteur ; lui parler un langage compréhensible mais suffisamment soutenu pour lui témoigner du respect qu'on lui porte. Et, idéalement, lui donner envie d'essayer d'améliorer son niveau de langue.

Il est évidemment tout à fait néfaste pour le maintien et l'amélioration de la pratique de notre jolie langue, de chercher ainsi à se mettre au niveau de langue de ses interlocuteurs en pratiquant le nivellement par le bas.

C'est au contraire en s'efforçant d'avoir une prononciation correcte et d'utiliser des mots et des locutions pertinents d'un registre de langue courant ou d'un registre de langue soutenu, qu'il sera je pense - et j'espère - possible d'y parvenir.