"Un morbac" et "Un morpion".

Ces trois substantifs masculins du registre argotique désignent : "Un pou du pubis" ou "Un pou pubien".

Il s'agit d'un minuscule insecte de couleur noire vivant à la surface de la peau du pubis et mesurant de 2 à 3 mm de longueur.

On parle d'"Ectoparasite" car c'est un parasite externe, qui vit sur la surface corporelle d'un être vivant.

Le pou pubien diffère des autres poux (le "Pou de la tête" et le "Pou du corps") par sa morphologie et sa localisation, le pubis.

Il s’apparente à un crabe : il présente un corps trapu avec un thorax très large et un abdomen court et étroit. Ses pattes sont puissantes et pourvues d'énormes pseudo-pinces (plus fortes que celles du pou de tête) qui lui permettent de s’agripper aisément aux poils de la région génitale. Il peut toutefois se loger au niveau du thorax, de l’abdomen, de la barbe, des cils, des aisselles...

Il est "Hématophage" : il se nourrit du sang de son hôte.

Ses parties buccales demeurent presque en permanence introduites dans la peau de son hôte, et il est capable de piquer. Ces piqûres causent de petites lésions bleues et, quelquefois, des réactions allergiques graves.

Le pou pubien est à l’origine, chez l'homme, de la "Phtiriase pubienne", une maladie infectieuse de la peau, qui est gênante, mais bénigne.

La plupart du temps, il se transmet par contact direct, pendant des rapports sexuels avec une personne infectée, mais la contagion peut aussi s’effectuer par un contact indirect, avec des vêtements, des serviettes, des draps ou une literie envahie.

Sources : wikipedia.org et www.santemagazine.fr

"Le syndrome de Gilles de la Tourette" ou "La maladie de Gilles de la Tourette".

Il s'agit d'un trouble neurologique se traduisant par des tics incontrôlables et répétés, tels que des grimaces et des grossièretés, la victime ne pouvant s'empêcher de proférer régulièrement des mots ou des phrases relevant du registre argotique ou du registre vulgaire ("Coprolalie").

Ce trouble a été nommé ainsi par le célèbre médecin neurologiste français Jean-Martin Charcot, en hommage à son découvreur, l'un de ses élèves, Georges Gilles de La Tourette (30 octobre 1857 - 26 mai 1904) qui, le premier, en fit la description, en 1885.

On parle également de "SGT" pour "Syndrome de Gilles de la Tourette".

Source : wikipedia.org

"Une colique néphrétique".

Il s'agit d'une douleur aiguë due à une obstruction des voies urinaires.

Très soudaine, elle se manifeste dans la région lombaire, et elle résulte d'une brusque augmentation de la pression de l'urine, qui ne peut plus s'écouler.

"La coprolalie".

Il s'agit d'une compulsion maladive consistant à dire de façon involontaire des mots grossiers ou vulgaires.

Mais pas forcément scatologiques, en dépit du préfixe "copro-" qui évoque les excréments.

La coprolalie constitue l'un des symptômes de la maladie de Gilles de La Tourette.

Mais elle ne suffit pas à elle seule pour établir un pronostic de maladie de Gilles de la Tourette, la timidité maladive pouvant elle aussi, par réaction inverse, générer la coprolalie chez des personnes souffrant d'agoraphobie.

Source : wikipedia.org

"L'ophiophobie", "L'ophidiophobie" et "L'herpétophobie".

Le plus grand nid de serpents au monde : environ 70 000 serpents-jarretières (ou couleuvres rayées), près des villages de Narcisse et d'Inwood (Manitoba) (Canada)

Ces trois substantifs féminins désignent une peur excessive de certaines catégories d'animaux.

  • "L'ophiophobie" et "L'ophidiophobie" sont deux termes parfaitement synonymes correspondant à une peur excessive des serpents.

Dans "Les aventuriers de l'arche perdue" de Steven Spielberg (1981), on découvre qu'Indiana Jones est ophiophobe (ou ophidiophobe).

Et Spielberg nous révèle, en 1989, dans le prologue de "Indiana Jones et la dernière croisade", le troisième volet de la saga, l'origine de cette peur.

  • tandis que "L'herpétophobie" désigne une peur excessive de l'ensemble des reptiles en général et pas seulement des serpents.

Ainsi, le lézard ou le caméléon -qui vont effrayer un herpétophobe - ne feront pas peur à un ophiophobe ou à un ophidiophobe.

En revanche, un ophiophobe, un ophidiophobe et un herpétophobe ont tous les trois la même phobie des serpents.

Et ne donc seront guère enclins à aller se promener dans le plus grand rassemblement de serpents du monde, près des villages de Narcisse et d'Inwood (Manitoba) (Canada), où se trouvent rassemblés environ 70 000 serpents-jarretières (également appelés couleuvres rayées). Pourtant, ces charmants petits serpents (j'en ai, un temps possédé une demi-douzaine...) ne sont absolument pas venimeux !

Source : wiktionary.org

"Une phobie".

Une femme effrayée

Ce substantif féminin désigne : une peur démesurée et dépendant d'un ressenti plutôt que de causes rationnelles, d'un objet ou d'une situation précise.

L'objet ou la situation qui déclenche la phobie est dit "Phobogène", c'est à dire : générateur de peur.

La phobie est une peur irraisonnée, irrationnelle, déclenchée par une circonstance sans danger.

Et c'est ce caractère de danger irréel qui distingue cliniquement la phobie de la peur.

Dans la Classification internationale des maladies actuelle, les phobies font partie de la catégorie plus générale des "troubles anxieux".

Les formes que peut revêtir l'affection phobique sont multiples et j'ai consacré une collection à ce sujet : "Les affections ou maladies dont le nom se termine en Phobie : de quoi a-t-on peur ?"

Source : wikipedia.org

"Le paf", "Le PAF", "Un PAF", "La PAF" et "Une PAF".

Tous ces mots homophones ont naturellement des significations tout à fait diverses :

  • "Le paf" désigne la verge (ou le pénis) dans le registre argotique.

On dit par exemple : "Il paraît que c'est une vorace : à peine assise dans la voiture, elle lui a sauté au paf  !".

  • "Le PAF" est un acronyme désignant :
    • le "Paysage Audiovisuel Français", c'est à dire : l’ensemble de l’offre audiovisuelle française, regroupant les stations de radio et les chaînes de télévision gratuites ou payantes, nationales ou locales ainsi que leurs émissions, animateurs, sociétés de production, etc.

L'expression et l'acronyme sont apparus à la fin des années 1980, avec l'apparition des premières chaînes privées : Canal + (4 novembre 1984), La Cinq (20 février 1986 - 12 avril 1992) et TV6 (1er mars 1986 - 28 février 1987).

Pot-au-feu

    • le "Pot-Au-Feu", un plat traditionnel à base de viande de bœuf et de légumes.
    • le " Premier Atome Frappé" (ou en anglais PKA Primary Knock-on Atom) en physique.

Il s'agit d'un atome déplacé de son site dans un réseau cristallin par irradiation, qui est, par définition, le premier atome qu'une particule incidente rencontre dans une cible.

  • "Un PAF" est un acronyme désignant :
    • un "Plan Académique de Formation", un outil regroupant l'ensemble des formations offertes par les académies aux enseignants de l'Éducation nationale en France.

Parcours acrobatique en hauteur, Parcours aventure en forêt ou Parcours aventure

    • un "Parcours d'Aventure en Forêt", également appelé PAH (Parcours Acrobatique en Hauteur), "Parcours aventure", "Parcours d'hébertisme aérien" par nos amis québecois ou improprement "Parcours d'accrobranche".

Toutes ces appellations désignent un espace de loisirs sportif, souvent situé en zone boisée, équipé d'installations permettant au pratiquant de cheminer en hauteur, de façon plus ou moins acrobatique, sur des ateliers fixés entre deux arbres ou supports artificiels.

    • un "Père Au Foyer". Non vous ne rêvez pas ! À quand les "PAFF (Père Au Foyer Fumeur) et PAFNF (Père Au Foyer Non-Fumeur), afin d'être plus précis ?
  • "La PAF" est un acronyme désignant :
    • la "Participation Aux Frais", une formule utilisée en remplacement du terme "prix d'entrée", lors de soirées organisées par des associations.

La patrouille de France

    • la "PAtrouille de France", patrouille acrobatique officielle de l'Armée de l'air française, créée en 1953.
    • la "Perte Au Feu", perte de masse due à l'échauffement d'un matériau en métallurgie.
    • la "Police de l'Air et des Frontières", une direction de la Police nationale française chargée du contrôle des frontières, créée en 1944 et devenue, le 29 janvier 1999, la "Police Aux Frontières".

PAF (Polypose Adénomateuse Familiale)

  • la "Polypose Adénomateuse Familiale" (ou "Polypose recto-colique familiale").

Il s'agit d'une maladie héréditaire à transmission autosomique dominante, prédisposant au cancer du côlon. Des centaines voire des milliers de polypes coliques (relatifs au côlon) apparaissent vers l'âge de 16 ans en moyenne (fourchette de valeurs 7-36 ans) qui, en l'absence de colectomie, dégénèrent systématiquement en cancer , lequel apparaît vers l'âge de 39 ans (fourchette de valeurs 34-43 ans). Les signes extracoliques comprennent des polypes de l'estomac, des ostéomes, des anomalies des dents, une hypertrophie de l'épithélium de la rétine, des tumeurs des muscles, et d'autres cancers.

Les formes atténuées de la PAP se manifestent par une augmentation significative du risque de cancer du côlon mais avec beaucoup moins de polype (en moyenne 30) et localisés dans le côlon proximal. Le risque de dégénérescence est plus tardive. La prise en charge de cette pathologie est différente. Seul le traitement radical (coloproctectomie) est envisageable.

  • et "Une PAF" est un acronyme désignant :

Une poêle à frire

    • une "Poèle A Frire", un ustensile de cuisine utilisé utilisé pour la cuisson d'aliments solides tels que la viande, les légumes, les œufs, etc.

Source : wikipedia.org

 

 

"Un ostéome".

Il s'agit d'une excroissance osseuse anarchique située dans les parties molles, les muscles en général, qui apparait fréquemment à la suite d'un traumatisme, parfois après une lésion de la moelle épinière ou un AVC.

Les ostéomes apparaissent au niveau des articulations et entravent la mobilité du patient.

Source : wikipedia.org

"La collectionnite".

Bien que composé du suffixe "ite", ce mot ne désigne nullement une maladie inflammatoire mais - de façon ludique - une manie, une obsession, un travers humain caractérisé par un excès.

En l'occurrence : une compulsion à collectionner, à amasser des objets de collection.

J'en ai pour ma part été atteint dès mon plus âge, ainsi que le révèle mon "Qui suis-je ?" en tête de blogue...

Source : wiktionary.org

"Un polype".

Ce mot polysémique désigne :

Polypes

  • en médecine : une croissance anormale de tissus en saillie (adénome), ou une tumeur bénigne, se développant sur les muqueuses.

Certains sont plats ("polypes sessiles"), d'autres possèdent un pied plus ou moins long ("polypes pédiculés").

Polypes marins

  • en zoologie : une des deux formes que peuvent prendre les animaux du genre cnidaires (groupe d'animaux aquatiques essentiellement marins, regroupant notamment les anémones de mer, les coraux et les méduses) ; la forme pélagique étant la méduse.

Les polypes sont "sessiles" (définitivement fixés sur le substrat) et "benthiques" (proches des fonds marins).

Ils peuvent être coloniaux (comme certains coraux) ou isolés (comme les hydres ou les anémones).

Et leur taille varie de moins d'un millimètre à plusieurs dizaines de centimètres.

Source : wikipedia.org

Pourquoi dire : "Le COVID-19" et "Le COVID" ou "La COVID-19" et "La COVID" ?

Et pas plutôt : "LA MACOVIR-19" pour "LA MAladie à COrona VIRus 2019" !

Voire : "LA MAVICOUR-19" pour "LA MAladie à VIrus en forme de COURonne 2019" !

"COVID-19" est en effet un acronyme anglais signifiant "COronaVIrus Disease 2019", c'est à dire précisément "Maladie à virus en forme de couronne 2019".

Et il s'agit du nom choisi par l'OMS, le 11 février 2020, pour désigner la maladie apparue à Wuhan (Chine) en décembre 2019 et d'abord désignée sous le nom de "Le coronavirus de Wuhan".

On a d'abord commencé à parler dans notre pays "DU" COVID et à dire "LE" COVID, par association d'idées avec "le" coronavirus, qui était un mot masculin.

Mais après quelques mois, on a commencé à dire "LA" COVID et il semblerait que l'on souhaite à présent imposer ce genre féminin au mot COVID.

Pourtant, considérer qu'il faut utiliser l'article féminin "LA" au motif de ce qu'il s'agit d'une maladie et que ce mot français est féminin, est à mes yeux révélateur de la nécessité de parler de "Maladie à coronavirus" (ou "MACOVIR") voire de Maladie à virus en forme de couronne" (ou "MAVICOUR") en français et non de "COVID" en anglais, sacré bon sang de bois !

À l'absurdité de parler une fois encore en anglais, s'ajoute désormais, pour moi, le ridicule, auquel notre classe politique et notre classe journalistique nous ont hélas, déjà, par trop, habitué.

  • Je reproduis ici l'article publié le 7 mai 2020 par l'Académie française, sur son excellent site www.academie-francaise.fr :

"Covid est l’acronyme de corona virus disease, et les sigles et acronymes ont le genre du nom qui constitue le noyau du syntagme dont ils sont une abréviation.

On dit ainsi la S.N.C.F. (Société nationale des chemins de fer français) parce que le noyau de ce groupe, société, est un nom féminin, mais le C.I.O. (Comité international olympique), parce que le noyau, comité, est un nom masculin.

Quand ce syntagme est composé de mots étrangers, le même principe s’applique. On distingue ainsi le FBI, Federal Bureau of Investigation, "Bureau fédéral d’enquête", de la CIA, Central Intelligence Agency, " Agence centrale de renseignement", puisque dans un cas on traduit le mot noyau par un nom masculin, bureau, et dans l’autre, par un nom féminin, agence.

Corona virus disease - notons que l’on aurait pu préférer au nom anglais disease le nom latin morbus, de même sens et plus universel - signifie "maladie provoquée par le corona virus (“virus en forme de couronne”)".

On devrait donc dire la covid 19, puisque le noyau est un équivalent du nom français féminin maladie.

Pourquoi alors l’emploi si fréquent du masculin le covid 19 ? Parce que, avant que cet acronyme ne se répande, on a surtout parlé du corona virus, groupe qui doit son genre, en raison des principes exposés plus haut, au nom masculin virus.

Ensuite, par métonymie, on a donné à la maladie le genre de l’agent pathogène qui la provoque.

Il n’en reste pas moins que l’emploi du féminin serait préférable et qu’il n’est peut-être pas trop tard pour redonner à cet acronyme le genre qui devrait être le sien".