"La glossophobie" et "La glottophobie".

Ces deux vocables paronymiques ne doivent naturellement pas être confondus puisqu'ils correspondent à deux choses totalement distinctes :

  • "la glossophobie" est en effet la peur irrationnelle de parler en public,
  • tandis que "la glottophobie" désigne l'ensemble des discriminations linguistiques.

Source : wiktionary.org

 

"Un naevus mélanocytaire" ou "Un NM".

Grains de beauté dans le dos d'une jeune femme blonde

Ce vocable et ce sigle médicaux désignent ce que l'on appelle communément "Un grain de beauté" ou "Un point de beauté".

C'est à dire une forme bénigne de tumeur cutanée, consistant en une petite tache ("Naevus" en latin) de forme généralement circulaire ou ovale, située sur le dessus de la peau.

On parle aussi de NM (Naevus Mélanocytaire).

"L'apathie".

Ce substantif féminin synonyme d’impassibilité désigne l'incapacité d'être ému ou de réagir .

Celle-ci peut être dûe à la mollesse ou à l'indifférence.

Ou parfois à un état dépressif.

Cet état d'indifférence à l'émotion, la motivation ou la passion se traduit par un manque d'intérêt émotionnel, social, spirituel, philosophique, parfois accompagné de phénomènes physiques.

Source : wikipedia.org

"Avoir un chat dans la gorge".

Cette très ancienne expression en forme d'idiotisme animalier remonterait au XIe siècle.

Elle s'utilise, au sens figuré, lorsque l'on éprouve une gêne soudaine pour parler ou chanter, ayant la gorge qui gratte, comme si l'on avait quelque chose dans le gosier.

On a alors tendance à tousser et à bredouiller péniblement quelques mots d'excuse avec une voix enrouée. Et cela généralement jusqu'à ce que l'on boive un verre d'eau et parvienne progressivement à retrouver notre voix au bout de quelques instants, après nous être consciencieusement et fort peu discrètement raclé la gorge.

On dit par exemple : "Excuse-moi ; je ne sais pas ce que j'ai avalé : j'ai un chat dans la gorge".

Sources : wiktionary.org et www.expressio.fr

"Sucrer les fraises".

J'aime beaucoup cette expression du registre familier en forme de locution verbale et d'idiotisme alimentaire.

"Sucrer les fraises" s'utilise depuis le tournant du XXe siècle et signifie, par plaisanterie (un tantinet douteuse), au sens figuré : avoir les mains qui tremblent de façon visible, être agité de tremblements nerveux incontrôlés.

Et par extension : être gâteux, atteint d'une maladie dégénérative, manifester des signes de vieillesse.

On dit par exemple : "La grand-mère de ma copine est vraiment très très âgée : elle sucre les fraises".

Ou : "J'espère bien pouvoir un jour m'offrir un beau voyage avec mes filles avant de sucrer les fraises".

Ce type de tremblement des mains ressemble en effet beaucoup au mouvement que font celles-ci lorsque l'on sucre les fraises au sens propre :

Coupelle de fraises en morceaux

  • armé d'une main d'une coupe pleine de ces fruits rouges,

Main en train de sucrer avec une cuillère

  • et de l'autre d'un sucrier à trous ou d'une cuillère à sucre (percée de trous), il faut secouer la seconde main au-dessus de la première afin d'obtenir des fraises au sucre.

Cette expression ne doit pas être confondue avec la locution verbale "Être aux fraises".

Sources : www.expressions-francaises.fr, www.expressio.fr et wiktionary.fr

"Une maladie rare" et "Une maladie orpheline".

Ces deux appellations - certes souvent liées - sont parfois confondues :

  • "Une maladie rare" est une maladie affectant moins de une personne sur 2 000.

Cela peut sembler peu mais représente tout de même... 33 500 en France et 3,9 millions dans le monde, ce qui me paraît personnellement énorme.

Surtout lorsque l'on sait que plus de 6 000 maladies rares sont répertoriées à ce jour !

Et que malheureusement, 99 % des maladies rares sont des maladies orphelines.

  • Or "une maladie orpheline" est une maladie pour laquelle il n’existe pas de traitement.

Et cela alors même que 75 % des maladies orphelines touchent des enfants.

Que 80% sont invalidantes, chroniques et invisibles.

Et qu'elles affectent au total entre 6 et 8 % de la population, soit environ 4,6 millions de personnes en France et 546 millions dans le monde !

"Un ongle noir" ou "Un rat".

Ces deux appellations en forme d'idiotisme chromatique et d'idiotisme animalier appartiennent au registre populaire et désignent ce que l'on appelle dans le langage courant "Un hématome sous l'ongle"  et dont le véritable nom est "Un hématome sous-unguéal".

Provoqué par un choc contre l'ongle de pied ou du doigt, il est très douloureux sur le moment et le reste durablement lorsqu'on le presse.

Petit orteil heurtant violemment un pied de table

L'ongle prend ensuite une coloration noire et peut finir par tomber deux ou trois semaines plus tard.

Source : www.topsante.com

"La camptocormie idiopathique", "La maladie du dos courbé", "La cyphose lombaire progressive" ou "Le BBS (Bent Spine Syndrome)".

Femme âgée atteinte de "Camptocormie idiopathique" ou "Maladie du dos courbé"

Il s'agit d'un syndrome touchant les muscles extenseurs de la colonne vertébrale.

 

Camptocormie

Cette maladie peut survenir à tout âge et ne peut se guérir ; la seule solution possible consistant à porter un corset.

Elle se définit par une flexion antérieure du tronc en position debout et lors de la marche.

Monsieur âgé atteint de "Camptocormie idiopathique" ou "Maladie du dos courbé"

"Une difformité".

Ce mot désigne une malformation du corps ou d'une partie du corps, une anomalie ; un défaut très apparent dans la forme, dans les proportions.

Une personne bossue, par exemple, souffre d'une difformité.

Sources : wikipedia.org et www.larousse.fr

 

"Un rhumatisme".

Ce terme générique désigne toutes les atteintes articulaires.

Il peut ainsi s'agir :

  • d'ostéoporose,
  • ou de maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde.

Ces troubles ostéoarticulaires font partie des premières causes d'incapacité et de handicap.

Et ils sont soignés par un médecin spécialiste appelé le "Rhumatologue".

Source : sante.journaldesfemmes.fr

"Une nasopharyngite" ou "Une rhinopharyngite".

Ces deux appellations, qui relèvent du vocabulaire et du jargon médical, désignent ce que l'on appelle communément "Un rhume".

Il s'agit de l’infection respiratoire la plus fréquente chez les jeunes enfants.

Les voies aériennes supérieures (cavité nasale et pharynx ou gorge) sont affectées de façon généralement bénigne par un virus, principalement les picornaviridés (dont les rhinovirus), les adénovirus ou les coronavirus.

Les symptômes principaux se manifestent par :

  • une rhinite (éternuements, toux, congestion et écoulement nasal de mucus),
  • une pharyngite,
  • une conjonctivite,
  • des myalgies,
  • de la fatigue,
  • des maux de tête,
  • une perte d’appétit,
  • mais pas de fièvre.

Source : wikipedia.org

"Arthrite" et "Arthrose".

L'arthrite et l'arthrose sont deux maladies de la famille des rhumatismes concernant les articulations et entraînant des douleurs parfois invalidantes.

Il convient de ne pas les confondre mais il n'est pas forcément facile de les distinguer.

L'arthrite est une inflammation des articulations, alors que l'arthrose est une maladie dite "mécanique".

Les signes physiques et biologiques, les causes et les traitements de ces deux maladies sont donc très différents.

  • L'arthrite est une inflammation de la membrane entourant l'articulation, qui entraîne la sécrétion de quinines, des substances qui détruisent petit à petit l'articulation. Elle occasionne des douleurs surtout au repos (notamment la nuit), qui peuvent diminuer lors d'une activité physique ou d'un "dérouillage" matinal. Elle concerne principalement les articulations des mains et des pieds.

"Arthrite" est un terme général qui regroupe de nombreuses pathologies. L'arthrite peut en effet avoir une cause infectieuse (arthrite septique), immunitaire (la polyarthrite rhumatoïde) ou même métabolique (la goutte). Parfois, elle accompagne aussi un psoriasis et l'on parle alors d'arthrite psoriasique.

La déformation de l'articulation est dite "chaude", car elle s'accompagne de signes physiques comme des rougeurs, un gonflement ou un échauffement local (arthrite aiguë).

Lorsque l'arthrite est chronique, les douleurs sont qualifiées d'inflammatoires : elles surviennent au repos et réveillent la nuit. Les articulations nécessitent un "dérouillage" matinal, le temps qu'elles s'échauffent et que la raideur passe. Les articulations se déforment parfois, parallèlement à l'évolution de la maladie, comme dans la polyarthrite ankylosante.

Traitement de l'arthrite :

Il est variable en fonction de la cause de la maladie.

Des antibiotiques sont prescrits dans le cas d'une arthrite de nature infectieuse, causée par une bactérie, des biothérapies (basées sur l'emploi de micro-organismes vivants ou de substances prélevées sur des organismes vivants) pour les arthrites ayant une origine auto-immune, et les anomalies biologiques sont traitées dans les cas d'arthrites d'origine métabolique (par exemple l'augmentation de l'acide urique dans la goutte grâce à des médicaments et un régime alimentaire approprié).

La douleur est soulagée par les antalgiques classiques (paracétamol, anti-inflammatoires).

  • L'arthrose est une altération "mécanique" du cartilage, qui recouvre l'articulation : le cartilage articulaire s'abîme peu à peu et s'amincit jusqu'à disparaître, ne remplissant plus son rôle de facilitateur de mouvements. La production de liquide synovial, servant de lubrifiant, s'amoindrit, laissant les os constituant l'articulation à vif, les uns contre les autres, lors des mouvements.

Si l'arthrose est une maladie qui peut être liée à l'âge, il existe aussi des facteurs favorisant son apparition chez les plus jeunes (un patient sur trois a moins de 40 ans). Les anomalies anatomiques, les traumatismes liés à une grande pratique sportive et la surcharge pondérale (obésité et surpoids) peuvent être à l'origine de l'arthrose.

Les articulations les plus touchées sont celles du genou, de la hanche ou de la colonne vertébrale (le cou en paticulier).

À l'inverse de l'arthrite, l'arthrose entraîne plutôt des douleurs lors des mouvements. Elles surviennent le jour, augmentent lors de l'effort, sont plus importantes en fin de journée et calmées par le repos. Des craquements sont fréquents et aucun signe d'inflammation (chaleur, rougeur, oedème) n'est présent.

La déformation de l'articulation est dite "froide", car elle ne s'accompagne d'aucun signe d'inflammation locale et ne se voit pas.

Traitement de l'arthrose :

L'arthrose a longtemps été considérée comme inéluctable et sa prise en charge laissait à désirer.

À l'heure actuelle, on tente de soulager les douleurs à l'aide d'antalgiques (paracétamol, anti-inflammatoires durant les poussées). Les infiltrations sont de deux types : à l'aide de corticoïdes pour un effet anti-inflammatoire ou à base d'acide hyaluronique pour pallier l'insuffisance de liquide synovial et consolider le cartilage. Mais elles ne sont plus prises en charge par l'Assurance-maladie. De même que les anti-arthrosiques d'action lente (glucosamine, chondroïtine sulfate, Piasclédine®) qui agissent en quelques semaines.

Sinon, les traitements visent principalement à réduire le facteur de risque, avec par exemple un régime diététique dans le cas d'une obésité, une chirurgie préventive dans le cas d'une anomalie anatomique. Ou la pose d'une prothèse.

Et la pratique d'une activité physique modérée est naturellement vivement conseillée, afin d'éviter une prise de poids pesant sur l'articulation et accélèrant le phénomène d'arthrose.

Source : www.topsante.com et www.allodocteurs.fr