"Avoir du nez" ou "Avoir du pif".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes corporels signifient, au sens figuré : bien deviner ; prévoir correctement ; avoir de la sagacité, de l'instinct.

"Avoir du nez" relève du langage courant. Et "Avoir du pif" appartient au registre argotique.

On dit par exemple : "Mon frère a du nez pour les bonnes affaires".

Ou : "On ne connaissait pas l'adresse exacte, mais ma frangine a du pif".

Sources : www.lalanguefrancaise.net et wiktionary.org

"Se voir comme le nez au milieu de la figure" ou "Se voir comme le nez au milieu du visage".

Le député français Jean Lassalle

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes corporels relèvent du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : être évident, très visible, facile à voir et impossible à dissimuler.

On dit par exemple : "Comment as-tu pu ne pas trouver ma sacoche ! Elle est posée sur mon bureau et on la voit comme le nez au milieu du visage".

Ou : "Tu ne peux pas rater ma maison : c'est la seule située sur le côté gauche de la route en sortant du village. Elle se voit comme le nez au milieu du visage".

Sources : wiktionary.org, www.expressio.fr et www.larousse.fr

"Franc du collier".

Cette locution adjectivale signifie, selon le contexte :

  • au sens propre, dans le registre désuet : qui tire de lui-même, sans qu’il soit besoin de lui donner des coups de fouet, en parlant d'un cheval,
  • et au sens figuré : qui est franc, sincère, en parlant d’une personne,

On dit par exemple : "Je le sens bien ce garçon, il m'a l'air franc du collier : tu peux lui faire confiance".

Ou : "Ce type ne m'a pas très franc du collier : tu devrais te méfier".

Source : wikipedia.org

"Avoir la tête dans le pâté" ou "Ne pas avoir les yeux en face des trous".

Du pâté dans une assiette

J'aime beaucoup ces deux amusantes locutions verbales en forme d'idiotismes.

Relevant du registre familier, elles signifient, au sens figuré : ne pas être très réveillé.

Un petit garçon "la tête dans le pâté"

  • "Avoir la tête dans le pâté" est un idiotisme corporel ainsi qu'un idiotisme alimentaire.

On dit par exemple : "Ma mère vient tout juste de se lever, elle a la tête dans le pâté".

  • tandis que "Ne pas avoir les yeux en face des trous" est uniquement un idiotisme corporel.

On dit par exemple : "Le samedi soir, mon ado joue en ligne jusqu'à l'aube. Résultat : le dimanche, il n'a pas les yeux en face des trous avant 16 ou 17 heures".

 

"Bon comme du bon pain" ou "Bon comme le bon pain".

Cette locution adjectivale relève du registre familier.

Et elle qualifie, au sens figuréune personne humainement bonne, gentille, généreuse, d'une grande bonté ; incapable de malveillance.

On dit par exemple : "Mon voisin est un brave homme, bon comme le bon pain".

Sources : wiktionary.org, www.francaisfacile.com et www.languefrancaise.net

"Une palinodie" ou "Des palinodies".

Ce joli substantif féminin nous vient du grec "palinodia" signifiant "rétractation".

S'employant essentiellement au pluriel, il désigne :

  • au sens propre, dans l'Antiquité : une pièce de vers dans laquelle le poète déclarait rétracter des sentiments antérieurs,
  • et dans le registre soutenu : un changement complet d'attitude, d'opinion politique.

On dit par exemple : "Nul ne pourra jamais oublier les palinodies du gouvernement français au sujet de l'utilité des masques".

Sources : Le Robert et www.larousse.fr

"La ligne rouge" ou "Une ligne rouge".

Cette locution nominale en forme d'idiotisme chromatisme relève du langage courant.

Et elle désigne, au sens figuré : la limite à ne pas franchir, à ne pas dépasser.

On dit pas exemple : "L'utilisation de gaz toxiques ne constitue malheureusement plus une ligne rouge".

Ou : "On se demande où se situe désormais la ligne rouge pour Poutine".

"Être à ça".

Cette locution verbale relève du registre familier.

Et elle est souvent accompagnée d'un geste de la main indiquant une très faible distance - de l'ordre du centimètre - entre le pouce et l'index.

Elle signifie en effet, au sens figuré, que l'on est tout près du but, du résultat espéré.

On dit par exemple : "C'est vraiment trop dommage : on était à ça de réussir" !

"Comme des voleurs" ou "Comme un voleur".

Ces deux locutions adverbiales relèvent du langage courant.

Et elles signifient, au sens figuré : sans prévenir, sans cérémonie, discrètement ; sans se faire voir, sans se faire remarquer.

On dit par exemple : "Tu nous excuseras pour l'autre soir : on est parti comme des voleurs, sans dire au revoir à personne".

Sources : www.languefrançaise.net, www.francaisauthentique.com et wiktionary.org

"La bile".

Ce substantif féminin désigne :

  • au sens propre : l'humeur sécrétée par le foie et stockée dans la vésicule "biliaire".
  • et au sens figuré : la colère (du grec "khole" signifiant "bile").

On croyait en effet autrefois que la colère était le produit de l’échauffement de la bile.

D'où l'expression en forme d'idiotisme corporel "Échauffer la bile".

Source : wiktionary.org

"Faire machine arrière" ou "Faire marche arrière".

Ces deux locutions verbales relèvent du langage courant.

Elles font référence au domaine ferroviaire et au domaine automobile, puisqu'elles signifient :

  • au sens propre : revenir en arrière, reculer.

On dit par exemple : "Il y avait un marché et j'ai dû faire marche arrière".

Une femme faisant marche arrière

  • et au sens figuré : se rétracter ; changer d'opinion ; renoncer à une mesure ou un projet, ou les modifier de manière conséquente.

On dit par exemple : "On peut penser que le gouvernement risque de devoir faire machine arrière".

Capture d'écran du site francetvinfo.fr du 29/04/2019
Capture d'écran du site francetvinfo.fr du 29/04/2019

Source :

"Être du côté du manche".

Cette locution verbale relevant du langage courant fait référence à la pioche.

Et elle signifie, au sens figuré : être du côté du plus fort ; se ranger du côté du plus puissant ; se mettre du côté de ceux qui réussissent et - souvent - du côté du pouvoir.

La pioche est en effet un outil composé de deux pièces : une pièce de travail en acier appelée "tête de pioche" ou "cognée", fixée par l'intermédiaire d'un oeil à un manche en bois dur, la pièce de métal formant un angle d'environ 90° avec le manche.

Le manche est la partie qui donne l'impulsion. Par opposition la cognée ou la tête de pioche subissent l'action. Il vaut donc mieux être du côté de celui qui frappe plutôt que du côté de celui qui subit.

"Être du côté du manche" : un homme qui pioche dans un jardin

Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr