"Effacer une barre".

Cette locution verbale relève du langage courant.

Elle appartient au jargon de l'athlétisme et plus précisément du saut à la perche et du saut en hauteur.

"Effacer une barre" au saut à la perche"Effacer une barre" au saut en hauteur

Et elle signifie tout simplement, au sens figuré : "Franchir une barre".

On dit par exemple : "En 1996, à Atlanta (Géorgie) (États-Unis d'Amérique), le français Jean Galfione devient champion olympique du saut à la perche en effaçant une barre à 5,92 m, nouveau record olympique".

Source : wikipedia.org

"Avoir sous la main".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel relève du registre familier.

Et elle signifie :

  • au sens propre : avoir juste à côté de soi, proche, à portée ; immédiatement accessible et utilisable (un objet ou une personne),

On dit par exemple : "Je n'ai pas de code civil sous la main, mais il y a internet".

  • et au sens figuré : avoir sous son autorité, sous sa dépendance ; à disposition.

On dit par exemple : "Je n'ai pas de secrétaire à disposition, mais je vous ferai transmettre le compte-rendu de notre réunion".

Source : wiktionary.org

"Une sucette".

Ce substantif féminin désigne :

  • au sens propre :
    • une friandise en sucre cuit aromatisé, fixée à un bâtonnet ,

Une sucette

    • ou : une petite tétine de caoutchouc, également appelée par apocope "Suce" ou "Tototte" (registre familier pour les deux), que l'on donne à sucer aux nourrissons et aux jeunes enfants.

Une sucette tétineUne sucette tétine

 

  • et au sens figuré : un mobilier urbain pour l'information ou MUPI (marque déposée, également utilisée dans les autres langues), c'est à dire un panneau de 1,20 m × 1,76 m (soit environ 2 m²), implanté sur un trottoir, avec une face pour l'affichage publicitaire et la seconde pour l'information municipale.

Une sucette Decaux

Créé en 1972 par la société de Jean-Claude Decaux JC Decaux, la sucette est généralement, désormais, équipée d'un système d'éclairage intérieur.

Une sucette ou un mobilier urbain pour l'information (MUPI)

Sources : wikipedia.org et www.larousse.fr

"Avoir le vent en poupe".

Cette locution verbale venue de la marine à voile relève du langage courant.

Et elle signifie :

  • au sens propre : bénéficier d'un vent arrière favorable, qui gonfle les voiles.

"Avoir le vent en poupe", au sens propre

On dit par exemple :

  • et au sens figuré, selon le contexte :
    • connaître un développement favorable, être dans une période de réussite ; avoir de la chance ; être secondé, favorisé par les circonstances ou les évènements.

On dit par exemple : "Les marchands de vêtements chauds ont le vent en poupe cet hiver".

    • être bien vu dans une entreprise, dans un milieu professionnel, etc.

On dit par exemple : "Ton chef de service a le vent en poupe on dirait : on parle de lui pour le poste de directeur-adjoint".

Sources : langue-francaise.tv5monde.com et wiktionary.org

"Se faire la malle".

Cette locution verbale relève du registre argotique.

Et elle signifie :

  • au sens figuré : s'évader, s'échapper,

Cette formule serait apparue en français en 1935, construite sur le même modèle que les expressions argotiques "Se faire la belle" ou "Se faire la paire", afin d'évoquer l’évasion d’un prisonnier.

On dit par exemple : "Commissaire : le prisonnier s'est fait la malle !".

  • et par extension : partir, s'enfuir.

On dit par exemple : "Dès que j'ai gagné assez pour me payer un billet d'avion, je me fait la malle direction l'Australie !".

Le substantif féminin "Malle" est apparu à la fin du XIe siècle. Il désigne d'abord un sac en cuir, puis, à partir de 1 135 un coffre en bois puis en cuir servant à emporter ses affaires de voyage.

Une réplique de malle ancienne

Source : www.lefigaro.fr

"Ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier".

Un panier d'oeufs

Cette locution verbale relève du langage courant.

Et elle signifie, au sens figuré :

  • dans le domaine financier : disperser ses placements et investissements ; répartir les risques ; ne pas placer tous ses fonds dans une même affaire, activité ou entreprise. Afin d'éviter de tout perdre d'un seul coup en cas de graves difficultés.

On dit par exemple : "Heureusement que je n'avais pas mis tous mes oeufs dans le même panier et pensé à investir dans différents pays et domaines d'activité".

  • ou, par extension : ne pas mettre tous ses espoirs du même côté ; ne pas faire dépendre d'une seule chose son sort, sa fortune, son bonheur, etc.

On dit par exemple : "Oui, j'aime beaucoup David. Mais je continue de voir Marc : je ne veux pas mettre tous mes oeufs dans le même panier, tu comprends ?".

Attention : cette formule ne doit pas être confondue avec l'expression : "Mettre dans le même panier", qui possède une signification radicalement différente.

Sources : wiktionary.org, www.larousse.fr et www.expressio.fr

"Partir en sucette".

Un éventail de sucettes aux fruits Barnier

Cette locution verbale en forme d'idiotisme alimentaire relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : prendre une mauvaise tournure, dégénérer, ne pas se dérouler comme on l'espérait, perdre le contrôle des événements.

On dit par exemple : "Au début tout allait bien, mais quand mon associé est parti, la société est parti en sucette".

Sources : www.linternaute.fr et wiktionary.org

"Prendre une bâche".

Cette locution verbale relève du registre argotique et possède différentes significations.

Elle signifie ainsi, au sens figuré et selon le contexte :

  • rencontrer une situation difficile,

On dit par exemple : "On s'est pris une bâche avec ce projet : rien n'a fonctionné comme on l'espérait".

  • dans le domaine scolaire : avoir une mauvaise note,

On dit par exemple : "J'me suis encore pris une bâche en philo".

  • recevoir une remarque humiliante (on dit également "Se faire bâcher"),

On dit par exemple : "Évite de trop faire l'idiot en cours si tu ne veux pas te faire bâcher par le nouveau prof de maths : c'est un furieux !".

  • et dans le jargon du baskett-ball (registre f: voir son tir ("shoot") contré.

Source : wiktionary.org

"Tenir la dragée haute".

Des dragées blanches

Cette locution verbale en forme d'idiotisme alimentaire, relève du registre familier.

Elle ferait référence à un vieux jeu pour enfants qui supposait d’accrocher des dragées suspendue au bout d’une ligne de canne à pêche, qu’un adulte tenait en hauteur.

Et elle signifie, au sens figuré, selon le contexte :

  • offrir une belle résistance, faire sentir tout son pouvoir à quelqu'un,

On dit par exemple : "Ce club amateur a tenu la dragée haute à l'Ohème !".

  • ou : faire attendre longtemps ce que quelqu'un désire ou ce qu'on lui a promis ; et le lui faire payer cher.

On dit par exemple : "Comme j'étais déjà en poste, j'ai pu tenir la dragée haute à mon nouvel employeur et obtenir tout ce que je souhaitais".

Sources : wikipedia.org, www.larousse.fr et www.expressio.fr

"Échauffer la bile".

J'aime beaucoup cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel.

Relevant du registre familier ainsi que du registre désuet, elle signifie, au sens figuré : mettre en colère, exaspérer.

On dit par exemple : "Tu commences à m'échauffer la bile avec tes excuses invraisemblables !".

On croyait en effet autrefois que la colère (du grec "khole" signifiant "bile") était le produit de l’échauffement de la bile.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "S'énerver" en français.

 

"Les quatre fers en l'air".

Cette amusante locution verbale en forme d'idiotisme animal et d'idiotisme numérique relève du registre familier.

Le capitaine Archibald Haddock chutant, les 4 fers en l'air, dans un escalier (©Hergé/Moulinsart)
©Hergé/Moulinsart

Faisant référence aux quatre fers d’un cheval, elle signifie, au sens figuré : les jambes en l'air, les pieds chaussés ou non, par terre, à la renverse, sur le dos, étendu à terre, ; en général après avoir fait une chute brutale.

Une joueuse de tennis "Les 4 fers en l'air"

À l'image d'un cheval, qui parfois, après une chute soudaine et brutale, s'étale de tout son long sur le sol, les pattes en l'air, avec ses sabots ferrés. Donc, au sens propre : les quatre fers en l'air.

Un cheval couché dans l'herbe, les quatre fers en l'air (© paradoxe.enc-blomet.com)

On dit par exemple : "Mon mari a glissé sur une peau de banane : il s'est retrouvé les quatre fers en l'air !".

www.expressions-francaises.fr, lebilletdelamarmotte.over-blog.com, www.languefrancaise.net et wiktionary.org

"C’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe" ou "C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures".

Ces deux formules proverbiales en forme d'idiotismes alimentaires relèvent du registre populaire.

Elles font référence au pot de fonte ou "chaudron", dans lequel on cuisait la soupe autrefois, qui reposait sur un trépied dans la cheminée ou était suspendu à une crémaillère ou à une chaîne. On ne lavait jamais ce chaudron, qui, de ce fait, se culottait. Comme on faisait systématiquement cuire la soupe sur le reste de la soupe précédente, plus le culottage était important, plus la soupe prenait de saveur. C’était donc, au sens propre "dans les vieux pots qu’on faisait la meilleure soupe", ou "les meilleures confitures".

Un feu de cheminée et un chaudron suspendu à l'écart

Et elles signifient, au sens figuré, selon le contexte :

  • les vieilles méthodes qui ont fait leurs preuves sont parfois plus efficaces que les nouvelles, encore non rodées,

On dit par exemple : "Les éditeurs de bande dessinée s'arrangent désormais pour que les principaux héros survivent à leurs créateurs : c'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe !".

  • ou, en matière de sexualité : les femmes d’âge mûr sont sexuellement plus intéressantes que les jeunes, parce plus expérimentées.

On dit par exemple : "Ma nouvelle compagne a dix ans de plus que mon ex-épouse. Mais c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures !".

Source : wiktionary.org