"La débâcle" ou "Une débâcle".

Ce substantif féminin désigne :

  • au sens propre : un phénomène météorologique de rupture brusque de la couverture de glace d'un cours d'eau, suivie de son départ massif en blocs et précédant leur fonte,

L'antonyme de la débâcle est l'embâcle.

  • et au sens figuré :
    • une déroute, une débandade.

Celle-ci peut être militaire, à l'instar de celle de l'armée française, en juin 1940.

La débâcle de l'armée française, face à l'armée allemande, en juin 1940
La débâcle de l'armée française, face à l'armée allemande, en juin 1940
La débâcle de l'armée française, face à l'armée allemande, en juin 1940
La débâcle de l'armée française, face à l'armée allemande, en juin 1940
    • ou sportive, comme celle de l'équipe nationale brésilienne de football, en demi-finale de la Coupe du monde de football 2014, pourtant jouée à domicile, à Rio de Janeiro (Rio de Janeiro) (Brésil).
Une débâcle sportive : la défaite du Brésil, à domicile, face à l'Allemagne, en demi-finale de la Coupe du monde de football, le 8 juillet 2014
Une débâcle sportive : la défaite du Brésil, à domicile, face à l'Allemagne, en demi-finale de la Coupe du monde de football, le 8 juillet 2014
  • ou : la ruine, la chute d'une entreprise, d'une affaire, etc. ; la faillite, la déconfiture, l'écroulement, le naufrage.

On dit par exemple : "La débacle de l'entreprise survient après la crise de 2008".

Sources : wikipedia.org et www.larousse.fr

 

"Une broutille" ou "Des broutilles".

Ce joli substantif féminin désigne :

  • au sens propre, dans le langage courant :
    • de menues branches d’arbre entrant, avec les morceaux de bois, dans la composition des fagots (surtout au pluriel),
Des fagots de broutilles adossés à un tas de bûches, en extérieur
Des fagots de broutilles adossés à un tas de bûches, en extérieur

On dit par exemple : "Le bûcheron se mit à couper du bois, et ses enfants à ramasser des broutilles pour faire des fagots" (Le Petit Poucet, de Charles Perrault, 1697).

    • ou (singulier et pluriel) : un bourgeon naissant à l'aisselle des feuilles de la vigne,
  • et au sens figuré, dans le registre familier (idiotisme botanique) :
    • un élément sans grande importance au vu de l’ensemble (d'un projet, par exemple) et que l’on peut considérer comme accessoire (surtout au pluriel),

On dit par exemple : "Ce lit m'a coûté 350 euros et des broutilles".

Ou : "Cesse donc de te perdre dans des broutilles, et occupe-toi de l’essentiel".

    • et par extension (au singulier et au pluriel) :
      • un ou des objet(s) inutile(s) et de peu de valeur, bricole(s) ou babiole (s).

On dit par exemple : "Ne vas pas croire que je me sois ruiné, il ne s'agit que d'une broutille".

Ou : "J'ai acheté quelques broutilles dans un vide-greniers pour décorer le sapin de Noël".

Des broutilles

      • une ou des chose(s) sans grande importance, insignifiante(s), dérisoire(s), qui ne mérite(nt) pas que l’on s’y attarde ; fadaise(s), pécadille(s), vétille(s).

On dit par exemple : "Tu ne vas quand même pas te formaliser pour ces broutilles".

Ou : "Vous ne pouvez incarcérer ce type pour une simple broutille".

Sources : www.larousse.fr, Le Robert, www.linternaute.fr, www.cnrtl.fr et wiktionary.org

"Un papier" et "Des papiers".

  • "Un papier" est un substantif masculin, désignant, au sens figuré et dans le registre familier : un article de journal,

On dit par exemple : "J'aimerais beaucoup rencontrer l'auteur de ce passionnant papier, consacré au réchauffement climatique".

Un article de journal, découpé

  • et "Des papiers" est un substantif masculin, désignant :
    • au sens figuré et dans le registre familier : des articles de journaux,

On dit par exemple : "J'ai écrit quelques papiers dans ce canard, il y a une dizaine d'années".

    • ou, par ellipse, dans le registre familier : des papiers d'identité.

C'est à dire : des documents, également appelés "Pièces d'identité", tels que la CNI (Carte Nationale d'Identité), le passeport ou le permis de conduire, permettant d'identifier une personne et de connaître notamment ses nom, prénom(s), sexe, âge, domicile et nationalité.

On dit par exemple : "Contrôle de police, messieurs-dames : vos papiers, s'il vous plaît".

Des "papiers d'identité" ou "pièces d'identité"

"Avoir de la conversation".

Cette locution verbale signifie :

  • au sens propre, dans le langage courant : parler avec aisance en société, être capable de s’entretenir de divers sujets, ne jamais être à court de mots lors d’une discussion, avoir de l’esprit.

On dit par exemple : "J'ai eu l'occasion de discuter avec ton nouvel associé: il est très intéressant, il a de la conversation".

"Avoir de la conversation", au sens propre

  • et au sens figuré, dans le registre familier et, sans doute, aujourd'hui, malheureusement, dans le registre désuet : avoir une jolie poitrine, des seins attirants, en parlant d’une personne de sexe féminin.

"Avoir de la conversation" au sens figuré

On dit par exemple : "Elle est très mignonne ta cousine : elle a de la conversation".

Source : www.linternaute.fr et wiktionary.org

"Péremptoire".

Cet adjectif peut avoir deux significations très différentes, selon qu'il est utilisé dans le domaine juridique ou dans le langage courant.

  • dans le domaine juridique, en effet, il qualifie ce qui consiste dans la seule allégation de la péremption,
  • tandis que dans le langage courant, il signifie, par extension : qui n'admet aucune objection ; qui indique que l'on ne peut rien répliquer, qui exclut toute discussion ; catégorique, décisif.

On dit par exemple : "Vous parlez d'un ton péremptoire de problèmes dont vous ignorez l'essentiel".

Ou : "Cette affirmation péremptoire n'engage que vous, mon ami".

Sources : www.larousse.fr, www.cnrtl.fr et Le Robert

"Boire la tasse".

Une jeune femme en train de boire une tasse

Cette locution verbale, qui ne manque pas de surprendre nos amis étrangers ou nos jeunes enfants, relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré :

  • au XVIIIe siècle : mourir par noyade,
  • de nos jours : avaler involontairement une petite quantité d'eau en nageant,

On dit par exemple : "Mon fils ne voulait plus retourner à la piscine après avoir bu la tasse la dernière fois".

Un petit garçon en train de boire la tasse dans une piscine

  • ou : subir un échec.

On dit par exemple : "Nous avons bu la tasse avec ce produit l'année dernière".

Source : Alain Rey, Le Voyage des mots, quatrième édition, Paris, Guy Trédaniel éditeur, 2019, p.250.

"Une tête de gondole".

Cette locution nominale féminine relève du jargon mercatique de la grande distribution.

Et il désigne, au sens propre :

  • l'emplacement particulièrement visible, situé en bout de rayon et donnant sur les allées de circulation principales et sur l'allée centrale d'un magasin, permettant la présentation en masse d'articles de consommation courante.

On en trouve notamment dans les supérettes, supermarchés, hypermarchés, SDPM (Supermarchés à Dominante Marques Propres) et GSS (Grandes Surfaces Spécialisées).

La mise en tête de gondole peut avoir une forte influence sur les ventes et les multiplier par 2 ou 3 selon l'offre.

Elle s'accompagne donc généralement d'une opération promotionnelle et de la mise à disposition d'un mobilier de PLV.

Et elle est négociée entre le fournisseur et le distributeur, qui réclame au premier une importante contribution financière pour bénéficier de cette visibilité accrue.

  • et au sens figuré : ce qui est exposé à la première place, au premier rang, au devant ; ce que l'on expose de façon ostentatoire ; ce dont on se targue.

On dit par exemple : "Cet écrivain est l'une des têtes de gondole des éditions Gallimard".

Sources : www.definitions-marketing.com, www.larousse.fr et wiktionary.org

"Le mariage de la carpe et du lapin".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme animalier relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : une alliance impossible, entre deux choses incompatibles ou opposées qui paraissent s'exclure mutuellement ; une union mal assortie, éventuellement ratée, mal perçue, considérée comme contre nature.

On dit par exemple : "Tu as vu la nouvelle copine de Stéphane : c'est vraiment le mariage de la carpe et du lapin !".

Sources : www.laculturegenerale.com, www.linternaute.fr et wiktionary.com

"Un mal de chien", "Avoir un mal de chien à", "Faire un mal de chien" et "Se donner un mal de chien".

Ces différentes formules en forme d'idiotismes animaliers relèvent du registre familier.

Et elles signifient respectivement, et selon le contexte :

  • "Un mal de chien"(locution nominale) :
    • une douleur violente, une souffrance terrible,

On dit par exemple : "Ma femme a eu un mal de chien lorsqu'elle s'est cassé la cheville".

    • ou : beaucoup de difficultés,

On dit par exemple : "J'ai eu un mal de chien à obtenir mon baccalauréat au rattrapage".

  • "Faire un mal de chien" (locution verbale) : souffrir atrocement,

On dit par exemple : "Mes côtes fêlées me font un mal de chien".

  • et "Se donner un mal de chien" (locution verbale) : déployer une quantité déraisonnable d’énergie à la résolution d’un problème, mais avec un résultat généralement positif.

On dit par exemple : "Je me suis donné un mal de chien pour préparer la fête d'anniversaire de mariage de mes grands-parents".

Source : wiktionary.org

"Faire regretter d'être né".

Cette locution verbale relève du registre familier et s'utilise généralement au futur simple.

Elle signifie au sens figuré : faire énormément souffrir ; moralement ou physiquement ; la menace de sévices physiques étant assurément la plus fréquente.

On dit par exemple : "Je vais lui faire regretter d'être né à cet abruti !".

"Doux comme un agneau".

"Doux comme un agneau"

Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme animalier relève du langage courant.

Et elle qualifie, au sens figuré, une personne extrêmement gentille, incapable de méchanceté.

On dit par exemple : "Trente années derrière les barreaux l'ont profondément transformé : il est à présent doux comme un agneau".

Source : www.expressio.fr

"Déterrer la hache de guerre" et "Enterrer la hache de guerre".

Une "hache de guerre" ou "tomahawk"

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes militaires relèvent du lange courant.

Elles font référence à une pratique symbolique des guerriers amérindiens, et elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Déterrer la hache de guerre" : entrer en conflit ouvert avec quelqu’un,

On dit par exemple : "La SNCF déterre la hache de guerre à l'encontre des fraudeurs".

  • et "Enterrer la hache de guerre" : cesser les hostilités, faire la paix ; décider une trêve avec une personne avec laquelle on est en conflit.

Sources : wiktionary.org et www.dictionnairedesfrancophones.org