"Passer un sale quart d'heure".

Cette locution verbale relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : passer un très mauvais moment, un moment très désagréable ; être temporairement dans une mauvaise situation ; être sévèrement critiqué, puni, réprimandé ; voire battu, torturé, etc.

On dit par exemple : "J'ai peur de rentrer chez moi : mon darron va me faire passer un sale quart d'heure".

Sources : www.languefrancaise.net

"Passer sous silence".

J'aime beaucoup cette jolie locution verbale relevant du registre soutenu et signifiant : ne pas parler de, taire quelque chose volontairement.

On dit par exemple : "Il va être difficile de passer sous silence, cher monsieur, les quarante-deux plaintes pour viols dont vous avez fait l'objet".

Source : www.linternaute.fr

"Mettre sous le joug" et "Passer sous le joug", "Subir le joug" ou "Vivre sous le joug".

Ces différentes locutions verbales relèvent du langage courant.

Utilisées essentiellement au sens figuré, elles font référence au "Joug", une pièce de bois (simple, double, frontale, de nuque) fixée soit en avant, soit en arrière des cornes du boeuf pour y attacher un dispositif d'attelage.

Un joug ancien, en bois massifDeux boeufs sous le joug

Et qui symbolise, par métaphore, dans le registre soutenu : la domination, la tyrannie, l'esclavage, la servitude, l'asservissement ; la sujétion, la contrainte matérielle ou morale.

Ou, plus généralement : tout ce qui entrave, freine ou gêne la liberté, l'épanouissement, le progrès.

  • "Mettre sous le joug", c'est donc : soumettre, asservir.

On dit par exemple : "Staline a mis sous le joug des centaines de millions de personnes".

  • et "Passer sous le joug", "Subir le joug" ou "Vivre sous le joug", c'est : subir la domination, la tyrannie, l'esclavage, la servitude, l'asservissement.

On dit par exemple : "Une grande partie de l'Europe a vécu sous le joug nazi durant plusieurs années".

Sources : www.cnrtl.fr et www.larousse.fr

"Passer une scène".

"Passer une scène"

Cette locution verbale relève du jargon théâtral et signifie : interpréter une scène.

Devant un professeur, au Conservatoire, ou devant un metteur en scène, un producteur ou un directeur de théâtre par exemple.

On dit par exemple : "Passer une scène devant Louis Jouvet était une expérience inoubliable".

"Passer le flambeau" ou "Transmettre le flambeau".

Ces deux locutions verbales du langage courant signifient, au sens figuré : confier à une autre personne la continuation d'une tâche importante.

On dit par exemple : "Lorsque mon patron prendra sa retraite, je pense qu'il passera le flambeau à son neveu plutôt qu'à son fils".

Source : www.linternaute.fr

"Passer le temps" et "Tuer le temps".

Ces deux locutions nominales du langage courant qui doivent interloquer nos amis étrangers signifient, au sens figuré : s'occuper, trouver une activité ou un divertissement, souvent pour ne pas s'ennuyer.

On dit par exemple : "Mon grand-père s'est mis au jardinage et au chant pour pour passer le temps".

Ou : "Pour tuer le temps, certains détenus se mettent à la lecture ou reprennent des études".

Source : www.linternaute.fr

"Faire passer le goût du pain".

Cette expression du registre argotique signifie - au sens figuré - tuer quelqu'un.

On dit par exemple : "S'ils le chopent, i' vont lui faire passer le goût du pain !".

"Dresser la table", "Être à table", "Mettre la table", "Passer à table" et "Se mettre à table".

Voilà bien une série de locutions verbales d'apparence très simples qui doivent pourtant parfois surprendre nos amis étrangers.

En voici les différentes significations :

Table dressée

  • "Dresser la table" ou Mettre la table" (langage courant) signifie : Dresser le couvert, mettre le couvert. C'est à dire disposer la nappe et les couverts sur la table où l'on s'apprête à manger.

Un banquet au Moyen Âge

Cette formule remonte au Moyen Âge, lorsque certains repas de fête ou banquets réunissaient de très nombreux convives. Posséder en nombre suffisant des tables telles que nous les connaissons de nos jours aurait été inutile. Aussi les "tables" n'étaient elles que des planches posées sur des tréteaux. "Dresser la table" ou "Mettre la table" signifiait alors que l'on déplaçait les planches et les tréteaux là où l'on désirait se restaurer.

Table en bois montée sur tréteaux

On dit par exemple : "Les enfants, vous viendrez mettre la table s'il vous plaît !".

  • "Être à table" (langage courant) signifie : Être en train de manger ; qu'il s'agisse du déjeuner ou du dîner.
  • "Passer à table" (langage courant) signifie : S'aprêter à manger ; qu'il s'agisse - là aussi - du déjeuner ou du dîner.

On dit par exemple : "Nous passsons à table généralement vers vingt heures".

On dit également (langage courant) : "Se mettre à table".

  • et "Se mettre à table" signifie :
    • dans le langage courant : S'aprêter à manger ; qu'il s'agisse - là aussi - du déjeuner ou du dîner.

On dit par exemple : "Tu peux me rappeler un peu plus tard, s'il te plaît, nous allions nous mettre à table".

On dit également (langage courant) : "Passer à table".

    • et dans le registre argotique, dans le vocabulaire et jargon de la police : "Passer aux aveux, avouer".

On dit par exemple : "Raymond le balafré va passer à table : le commissaire s'occupe de lui depuis trois heures".

Source : www.linternaute.fr

 

"Passer crême".

Cette étrange formule du registre familier en forme d'idiotisme alimentaire est utilisée depuis quelques années par les jeunes pour signifier : "Convenir, aller bien, être bien, être impeccable, être parfait".

On dit par exemple : "Ça a été avec ta reum hier soir ? Ouais : c'est passé crême !".

Ou : "Ton contrôle s'est bien passé ? Ouais : c'est passé crême !".

Des personnes plus âgées diraient dans le même registre : "Nickel !".

 

"Laisser passer l'orage".

Cette expression du langage courant signifie, au sens figuré, : "Attendre qu'une situation devienne moins risquée, attendre une accalmie, attendre la fin d'un conflit".

On dit par exemple : "Mon père était furieux de constater que j'avais enfoncé tout l'avant de sa voiture neuve : j'ai laissé passer l'orage".

Les expressions "Faire le gros dos" ou "Faire le dos rond" ont des significations relativement proches.

Source : www.languefrancaise.net

"Passer un coup de téléphone", "Passer un coup de fil", "Passer un coup de bigophone" ou "Passer un coup de bigo".

Ces différentes locution verbale - qui ne laissent pas d'étonner nos enfants ou nos amis étrangers - signifient tout simplement "Téléphoner".

  • "Passer un coup de téléphone" appartient au langage courant.
  • Encore plus surprenante, la formule "Passer un coup de fil" relève du registre familier et du registre désuet.
  • Et les formules "Passer un coup de bigophone" ou - par apocope - "Passer un coup de bigo" appartiennent au registre argotique et au registre désuet.

Toutes ces formules existent également avec le verbe "Donner".

"Donner un savon" ou "Passer un savon" et "Prendre un savon", "Recevoir un savon" ou "Se faire passer un savon".

Ces locutions verbales du registre familier signifient respectivement :

  • "Donner un savon" ou "Passer un savon" : réprimander, gronder. Sévèrement ou non.
  • et "Prendre un savon", "Recevoir un savon" ou "Se faire passer un savon" : être réprimandé, grondé. Sévèrement ou non.